vendredi 27 janvier 2012

Vendredi 27 janvier 2012 - Réponse à la lettre du Ministre Xavier BERTRAND

Monsieur

Nous vous remercions de votre action et avons bien lu le courrier de M. X. Bertrand. Malheureusement, nous sommes tous fort déçus de la réponse de ce dernier. 

Nous avons bien noté l'effort que fait le gouvernement sur l'organisation spéciale du Pôle Emploi pour traiter rapidement les dossiers qui tardaient à être envoyés par le liquidateur ainsi que pour la mise en place d'une cellule de reclassement de six mois en sus du CSP. Mais comment se fait-il que ce soit l'Etat qui supplée à la défaillance de Groupe Hersant Média ? Nous, contribuables, payons notre propre cellule de reclassement ! C'est quand même un comble. Le gouvernement a-t'il un jour, l'intention de demander des comptes à M. Hersant ? Nous entendons beaucoup parler des sociétés Sea France, Lejaby... qui connaissent malheureusement les mêmes affres que nous. Comment se fait-il que personne au gouvernement n'évoque la situation des salariés d'Hebdoprint/Comareg ? 2600 personnes sur l'année 2011 dont 1650 lors de la liquidation! 

La réponse de M. le Ministre ne nous satisfait pas également sur un autre point : il n'est pas fait état d'une action sur l'actionnaire pour l'attribution d'indemnités supra-légales. Il y est indiqué que M. Bertrand  s'assure que M. Hersant règle bien les 14 millions d'euros qu'il s'était engagé à régler fin septembre auprès du Tribunal de Commerce. Cela permettra sans doute au liquidateur de règler les indemnités supra-légales encore dues aux salariés licenciés lors des précédents PSE. Mais quid des 1650 restants ? 

Nous voudrions rappeler également ce que nous avons demandé lors de cette dernière table ronde :
- de part le retard pris par le liquidateur dans l'envoi des dossiers au Pôle Emploi, il s'est passé un mois et demi. Certes, le côté financier sera réglé rétroactivement mais qu'en est-il de l'accompagnement par le Pôle Emploi? Ce mois et demi ne sera jamais rattrappé. Or, le but de chacun est de se reconvertir pour trouver un nouvel emploi et nous savons tous que cela sera long.
- il n'est rien mentionné sur le financement des formations nécessaires à la reconversion des salariés. Nous avons indiqué, lors de la table ronde en préfecture, que le montant de 15 euros de l'heure est loin d'être suffisant pour assurer une reconversion complète.

Ce mail peut vous sembler sévère car nous mesurons vos efforts pour défendre nos intérêts. Mais l'exaspération monte. Au désarroi de se retrouver sans emploi, se sont rajoutés les soucis pécuniers et il nous a fallu beaucoup d'actions pour les régler et faire accélérer l'arrivée des dossiers au Pôle Emploi. Nous avons besoin d'une reconnaissance du drame qui nous a tous touché car, fin 2011, l'actionnaire nous a dit : voici des cordes, la poutre est dans le hangar où vous trouverez également des tabourets à votre disposition. Il n'est pas question qu'en plus, nous fournissions les coussins pour qu'on n'entende pas les tabourets tomber.

Je vous remercie de m'avoir lu.

Bien cordialement

Maria Volponi


3 commentaires:

  1. Je trouve vraiment dommage que personne ne réagisse dans ce blog ni dans le blog Comareg !!!!
    VOUS N'AVEZ PLUS RIEN À PERDRE !!!! NOUS EN SOMMES EN PRÉ-ÉLECTORALE ET C'EST LE MOMENT OU JAMAIS !!!!
    Maria, ex-Pao à Nantes

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  2. Beaucoup "d'autres" ont quitté le navire,pas vous.
    Vous avez toujours soutenu vos employés et vous continuez.

    MERCI Maria pour votre pugnacité.

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  3. Je suis tout à fait d'accord. J'en connais qui sont partant pour se faire entendre sur Paris et j'en fais partie. On en a rien à foutre de nous, profitons de ces futures élections pour essayer d'obtenir des indemnités d'Hersant.

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