jeudi 30 octobre 2014

Jeudi 30 Octobre 2014 : Relevé des Comptes du Comité d'Entreprise

Et voila les comptes du Comité d'Entreprise au 30 Octobre  2014 :

71.816,59 euros
toutes lignes confondues....

mercredi 15 octobre 2014

Mercredi 15 Octobre 2014 - JournalAuto.com : PERSONNE N'AURAIT MISÉ UN KOPECK SUR LA RENAISSANCE DE PARUVENDU"

http://www.journalauto.com/lja/article.view/20882/personne-n-aurait-mise-un-kopeck-sur-la-renaissance-de-paruvendu/4/distribution


Deux après son rachat par le groupe Digital Virgo, le site de petites annonces Paruvendu.fr s'est refait une santé. La société a choisi le Mondial de l'Automobile pour le faire savoir. Laurent Radix, président de Paruvendu.fr, explique ce choix et expose ses attentes.
 
Laurent Radix, président de Paruvendu.fr - © Droits Réservés
JOURNAL DE L'AUTOMOBILE. Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à exposer sur le Mondial de l'Automobile ?
LAURENT RADIX. En 2012, lorsque le groupe Digital Virgo a repris le site ParuVendu.fr, personne n'aurait misé un kopeck sur sa renaissance. Or, aujourd'hui, nous enregistrons 800000 visiteurs uniques par mois, nous affichons un volume de 150000 à 180000 petites annonces automobiles, ce qui nous permet de revendiquer la quatrième position sur le marché français. Nous devrions atteindre un chiffre d'affaires de dix millions d'euros en 2014, contre 4,7 millions en 2013. Et nous sommes rentables. Ces performances sont la concrétisation d'un travail de deux ans. Aussi, nous avons choisi d'être présents sur le Mondial pour confirmer que nous sommes de retour aux affaires. C'est également une façon de remercier les concessionnaires qui nous font confiance, les équipes, les internautes… Enfin, nous nous inscrivons évidemment dans une démarche commerciale. Sur les quinze jours du salon, chacun de nos commerciaux a calé pas mois de trente rendez-vous, ce qui est une très bonne surprise, même si nous n'avons jamais douté de la puissance d'un tel événement.
JA. La bataille se joue essentiellement auprès des professionnels. Où vous situez-vous auprès de cette cible très sollicitée ?
LR. Sur ce marché, le vrai baromètre qui dicte la performance d'un site est la confiance des professionnels. Et nous voyons justement des gros groupes de distribution qui reviennent vers nous.Nous recensions à la fin de l'été plus de 2000 clients professionnels ayant souscrit aux offres de ParuVendu.fr, mais nous avons bon espoir d'atteindre très rapidement la barre des 3000 clients grâce à notre campagne TV et les diverses opérations menées dernièrement avec Le Figaro, RTL et Free.Par ailleurs, nous recensons aujourd'hui plus de 150 professionnels en Ile-de-France, alors qu'en 2012 nous avions zéro client dans la région. 
JA. La concurrence est féroce entre les acteurs. Sur quoi se joue la différence ?
LR. Les professionnels réclament de la valeur afin de commercialiser leur voiture et, de notre côté, nous sommes obligés d'être créatifs et innovants en termes de marketing pour nous distinguer de la concurrence. Ainsi, nous avons développé des mini-sites personnalisés aux couleurs du point de vente ou encore une cote interne qui les aide à fixer un prix de revente. Pour les plus petits acteurs, qui ont cinq ou six voitures à vendre, nous avons mis en place des produits sur mesure. Notre savoir-faire s'exprime également à travers un service d'accompagnement, via quatre personnes qui aiguillent et relancent les professionnels, notre expertise digitale – en août dernier nous avons recensé 25 millions de pages vues sur mobile dont dix millions pour l'automobile – ainsi que des leads de qualité.
Nous affichons également un positionnement tarifaire agressif auprès des professionnels, avec une offre à 51€ par mois. En dessous de cette somme, notre modèle n'est pas viable, et la gratuité n'a pas de sens vu la valeur ajoutée que nous apportons. Nous avons également des partenaires sur la durée, tels qu'Axa ou Sofinco, qui sont très importants.
JA. Avez-vous définitivement abandonné les petites annonces de voitures neuves ? 
LR. Le dossier n'est pas totalement enterré. Nous avons tenté le coup il y a deux ans, mais cela n'a pas fonctionné, faute de contacts suffisants et aussi parce qu'il nous était difficile de mener toutes les batailles dans une période où nous devions encore beaucoup prouver. De plus, je pense que le marché n'était pas prêt.
JA. Quelle est votre principale ambition pour les prochains mois ?
LR. Nous sommes sur une tendance extrêmement positive et nous voyons poindre la troisième position sur le marché en 2015 de manière assez évidente. Nous devons figurer sur le podium pour exister et continuer d'être pérenne.
                                                                                                           Par Benoît Landré, le 15/10/2014

lundi 13 octobre 2014

Lundi 13 Octobre 2014 - LibérationECRANS : Les salariés de «Corse-Matin» vent debout contre Tapie

Les salariés de "Corse-Matin"
vent debout contre Tapie

PRESSE

Furieux d'avoir appris que leurs collègues de Nice-Matin voulaient les vendre à l'homme d'affaire, les salariés de «Corse-Matin» comptent faire entendre leur voix à l'audience qui se tient ce lundi pour la reprise du groupe.


Bernard Tapie face aux employés du groupe Nice-Matin à Bastia, le 13 mars 2013. (©Photo Pascal Pochard Casabianca. AFP)
C’est ce lundi que le tribunal de commerce de Nice se penche sur le sort du groupe Nice-Matin, placé en redressement judiciaire. Alors que la compétition entre les candidats s’est resserrée autour de deux offres, celle du Belge Rossel (la Voix du Nord) et celle des salariés, les salariés de Corse Presse, qui détient Corse-Matin dans le même groupe, se sont mis en colère. Ils ont appris mercredi dernier que les représentants du personnel de Nice-Matin s’étaient entendu «sur(leur) dos» avec Bernard Tapie. Il s’engage à leur racheter des actifs, dont les parts que le groupe Nice-Matin possède dans Corse Presse (50%). Cela les a effarés, et profondément ulcérés.
Le Syndicat des travailleurs corses (STC), majoritaire à Nice-Matin, s’est fendu d’un communiqué incendiaire jeudi (voir ci-dessous), puis il a travaillé tout le week-end pour allumer des contre-feux. Furieux de ne pas avoir reçu seulement un coup de fil de ses collègues syndicalistes niçois, le STC découvre son jeu, et révèle que seul le groupe Rossel s’est déplacé jusqu’en Corse pour présenter son offre de reprise, les autres se focalisant seulement sur Nice-Matin. Un journaliste de l’agence d’Ajaccio indique que l’offre de Rossel a fait bonne impression, parce qu’elle prévoit de lourds investissements. La contrepartie, un plan de licenciement assez lourd, ne concerne pas Corse-Matin, ça aide à se montrer séduit.

CHEVAL DE TROIE

Au sein de la coopérative des salariés de Nice-Matin, on défend l’idée de se séparer de Corse-Matin, même s’il s’agit du seul titre bénéficiaire dans la région. «Nous avons déjà un titre à relever, dit Yann Chapellon, pressenti pour diriger la coopérative. Ce n’est pas une bonne idée d’en développer un autre aussi éloigné physiquement. Par ailleurs, nous ne sommes pas certains d’avoir envie d’être associés de Bernard Tapie dans Corse-Matin.»
Le STC ne l’entend pas de cette oreille et pour lui le deal entre les salariés de Nice-Matin et Tapie est très douteux. Parce que «l’on n’a pas le droit de vendre des actifs que l’on ne possède pas encore». Et parce que «les règles du jeu ont changé de façon troublante en cours de route». Au départ, les offres n’étaient pas divisibles. Il fallait se placer pour la reprise de l’ensemble du groupe détenu par Hersant dans le quart Sud-Est de la France. Et puis, le 19 septembre, les administrateurs judiciaires ont alerté les candidats de ce que cela changeait. Les offres devenaient divisibles. Ce qui permettait à Tapie de se positionner seulement sur Nice-Matin, «grâce à son cheval de Troie, la coopérative des salariés de Nice-Matin», grince un journaliste corse.
Le STC, décidé à ne pas se laisser faire, a mandaté un avocat, Paul Sollacaro, figure plutôt accrocheuse du barreau de Nice, pour un dossier qui n’a peut-être pas encore livré toutes ses surprises. 
Communiqué du Syndicat des travailleurs corses

OLIVIER BERTRAND CORRESPONDANT À MARSEILLE  13 OCTOBRE 2014 À 08:26

jeudi 9 octobre 2014

Jeudi 09 Octobre 2014 - FORCE OUVRIERE HEBDO : 356 anciens de « ParuVendu » au tribunal face à Hersant

http://www.force-ouvriere.fr/356-anciens-de-paruvendu-au-tribunal-face-a-hersant

356 anciens de « ParuVendu »
au tribunal face à Hersant

La fermeture du journal gratuit de petites annonces avait entraîné le plus gros plan social de 2011.
L’affaire est toujours devant les prud’hommes. © Laurent CERINO / REA
Licenciés en 2011, ils réclament des dommages et intérêts, estimant que le Groupe Hersant Média était leur co-employeur. L’audience s’est tenue le 30 septembre aux prud’hommes de Lyon pour 217 d’entre eux.

La liquidation de la Comareg et d’Hebdoprint, les deux filiales du Groupe Hersant Média (GHM) chargées d’éditer et d’imprimer le journal gratuit de petites annonces ParuVendu, avait conduit au plus gros plan social de 2011, avec 1 650 licenciements.
Pour Jean-Paul Fabre, dernier secrétaire FO du CHSCT d’Hebdoprint et conseiller du salarié dans le Gard, ils dépendaient directement de GHM, coemployeur. Selon lui, la maison mère aurait dû reclasser les salariés ou les licencier en respectant les critères légaux. Il a créé une association pour mener une action collective en justice.
En juillet 2013, 356 dossiers ont été déposés aux prud’hommes de Lyon. Les requérants contestent en outre la cause de leur éviction, dénonçant une mauvaise gestion.
Pour les 217 ex-salariés de la Comareg, l’audience s’est tenue le 30 septembre. Les parties se sont essentiellement affrontées sur le concept de co-emploi.

Jugement en février 2015

« Nous n’avions aucune autonomie, nous n’avions pas la maîtrise de nos prix de vente, de nos achats ni de notre gestion et la marque était louée à GHM », explique Jean-Paul Fabre. Le jugement doit être rendu le 17 février.
En revanche, pour les 139 anciens salariés d’Hebdo-print, l’audience a été renvoyée au 21 janvier 2015.

Clarisse Josselin

mercredi 8 octobre 2014

Mercredi 08 Octobre 2014 - WebTimesMedias : Nice-Matin : et hop! Bernard Tapie revient avec la SCOP

http://www.webtimemedias.com/article/nice-matin-et-hop-bernard-tapie-revient-avec-la-scop-20141008-55286

Nice-Matin : et hop!
Bernard Tapie revient avec la SCOP

 
©Droits Réservés

Coup de théâtre ce matin, juste avant le dépôt des offres définitives pour la reprise du groupe Nice-Matin : Bernard Tapie retire l'offre de La Provence et revient dans le projet de SCOP des salariés en apportant 8 M€, qui, du même coup, lui permettraient de mettre la main sur Corse-Matin. De quoi cependant redonner de l'air à la SCOP alors que trois autres offres restent également en lice dans cette dernière ligne droite : Rossel-Marzocco-Safa, Paris Normandie, Georges Ghosn.

Flamboyant spécialiste des coups de théâtre et des revirements de dernière minute! On le savait.Bernard Tapie l'a montré une nouvelle fois dans le dossier de reprise de Nice-Matin. Hier soir, un peu avant minuit, à quelques heures de la clôture des offres définitives pour la reprise de Nice Matin (il était fixé au 8 octobre à midi, mais a été prolongé jusqu'à mercredi minuit), l'homme d'affaires a une fois de plus bousculé le jeu. Il a créé la surprise en s'associant de nouveau au projet de SCOP des salariés. Mieux encore, il a retiré l'offre de reprise qu'il avait faite à travers le quotidien La Provence dont il est l'actionnaire principal et n'a gardé que cette entrée.
Du même coup, le projet de SCOP, qui semblait s'enliser dans la recherche de financements privés ou institutionnels, a repris de la crédibilité et vient se poser en challenger du favori, le trio "Rossel-Marzocco-Safa" réuni dans l'offre Nice-Matin-Avenir.

Pour s'y retrouver dans les différents épisodes Tapie

Pour ceux qui ne s'y retrouveraient plus dans ces méandres "tapisiennes", un rapide rappel des différents épisodes de ce dossier dans lesquels Bernard Tapie est apparu. L'entrée en scène d'abord. Là aussi elle s'est faite sur une volte-face. En décembre 2012, après avoir annoncé son retrait du dossier de reprise du Groupe Hersant Média, l'ancien président de l'OM engage in extremis un retour gagnant. Son offre à 50,5 M€, déposée avec la famille Hersant, est validée par les banques créancières qui abandonnent plus d'une centaine de millions d'euros de créances au passage. Bernard Tapie, qui lorgne Marseille, s'associe à 50/50 dans Nice-Matin,Var-Matin, Corse-Matin et La Provence.
Second épisode en juillet 2013 : le divorce. Les deux associés ne s'entendent pas. Pas du tout. Ils se séparent. Nice-Matin et Var-Matin reviennent dans le giron de Philippe Hersant, tandis que Bernard Tapie prend "La Provence", et que Corse-Matin reste en partage entre les deux (il l'est toujours). Troisième épisode : une entrée tardive, au sprint, dans la course à la reprise du groupe Nice-Matin. Après avoir clamé qu'il ne s'intéressait pas à Nice-Matin, que La Provence restait encore malade et que de mettre deux malades ensembles cela faisait un mort, il se positionne quand même sur le dossier. Et deux fois valent mieux qu'une : en s'associant avec le projet de SCOP des salariés auquel il apporte 8 M€ pour 35% du capital; en déposant un projet au titre de La Provence dont il est actionnaire majoritaire.
Quatrième épisode fin septembre : Bernard Tapie se retire du projet de SCOP, n'étant pas parvenu à un accord sur la mutualisation notamment de l'impression de Nice-Matin, dans un nouveau centre d'impression à trouver entre Nice et Marseille. L'homme d'affaires se maintient cependant à travers l'offre de reprise de La Provence.

8 M€ pour l'achat des 50% restants de Corse-Matin

Nouveau schéma donc depuis hier soir très tard : Bernard Tapie revient avec la SCOP et sa SCIC (Société Coopérative d'Intérêt Collectif). Il ne reparle plus de ce qui fâche. OK. Il est d'accord pour garder l'impression du journal sur les rotatives de Nice-Matin; les salariés sont en passe de gagner; leur projet préserve le maximum les emplois (170 suppressions de postes mais avec des départs volontaires). Le propriétaire de La Provence apporte 8 M€ comme dans le premier montage, mais en revanche il ne demande plus à entrer au capital. Il s’engage simplement "à soutenir à titre personnel le financement de l’offre de la SCIC à hauteur d’une somme de huit millions d’euros".
Un soutien qui n'est pas cependant désinteressé. Il devrait lui permettre plus particulièrement de récupérer Corse-Matin toujours détenu à 50/50 par La Provence et Nice-Matin. Dans un courrier officiel, Marie Tellechea, l'avocate de Bernard Tapie, précise que "la somme de 8 M€ sera affectée à l'achat de 50% des titres de participation de Corse-Presse et à l'achat de l'immobilier des bureaux représentant certaines agences et dont la valeur est estimée à une somme de l'ordre de 4 à 5 M€."

Le projet de SCOP boucle son financement

Les salariés, à l'heure de l'échéance, n'avaient il est vrai guère d'autres choix. Le projet de SCOP, qui patinait sur le financement, peut ainsi boucler son volet financier. Outre les 8 M€ mis sur la table par Bernard Tapie, il peut compter sur 3,5 M€ qu'apporteront différents organismes de SCOP, sur 2 M€ des salariés qui ont de plus renoncé à leur treizième mois, sur les 600.000 € de la souscription, tandis que la Région apporterait 2 M€ à titre d'avance remboursable plus 2 M€ débloqués par des organismes associés PAGEST-SOCODEN et SIFA. Un début de polémique d'ailleurs s'est fait jour, la Métropole Nice Côte d'Azur et le Conseil général des Alpes-Maritimes, ayant renoncé d'accorder le même soutien, invoquant le droit communautaire et des obstacles juridiques qui empêcheraient les aides de leurs collectivités respectives.
Conseiller régional, Front de gauche, Gérard Piel, dans une lettre ouverte à Christian Estrosi et Eric Ciotti, a aussi regretté que la Métropole et le Conseil général ne se soient pas associés à l'opération. "Personne ne comprendrait que ce qui est possible pour une collectivité ne peut l'être pour les autres", écrit-il. "Personne ne comprendrait que la moitié du chemin étant réalisé, la métropole et le Conseil général des Alpes-Maritimes renoncent à accompagner la solution la moins attentatoire aux emplois."

La démission d'Olivier Biscaye, directeur des rédactions du groupe

Autre événement de la journée : la démission du directeur des rédactions, Olivier Biscaye, l'homme de GHM. Agé de 37 ans, il a passé 15 ans dans le Groupe Hersant Média dont six à Nice, à la tête des rédactions du groupe de presse. Olivier Biscaye qui a annoncé ce matin sa démission, quittera effectivement ses fonctions dans les prochaines semaines. Vraisemblablement peu après que le repreneur aura été nommé. Rappelons que c'est normalement le 21 octobre que le Tribunal de Commerce doit rendre public son choix.
Quatre offres restent en piste avec un volet social lourd pour la plupart : Rossel-Marzocco-Safa avait programmé 428 départs sur 1.100 mais a fait savoir hier soir qu'il avait abaissé ce chiffre à 380; la SCOP (169 départs "volontaires" en partie compensés par 67 offres de reclassement de salariés après formation); Paris Normandie (370); Georges Ghosn (270 au début, mais une dernière offre qui programme 239 départs, tandis que la proposition financière a été doublée). Ce sont ces offres que le Tribunal de Commerce de Nice étudiera à partir de lundi 13 octobre à 14 heures pour rendre son verdict huit jours après.
Publié le 8 octobre, 2014 - 18:29 par Jean-Pierre Largillet

mercredi 1 octobre 2014

Mercredi 1er Octobre 2014 : Communiqué S N J : Chute de la maison Hersant : et maintenant les Antilles !

Chute de la maison Hersant : 
et maintenant les Antilles !

La chute de la maison Hersant se poursuit, cette fois outre-mer, au cœur de ce qui fut la naissance du groupe « France Antilles » (devenu ensuite GHM). Le 30 septembre, le quotidien « France Antilles Martinique » a été placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Fort-de-France, suite à sa cessation de paiement la semaine précédente. Cette mesure, qui concerne aussi la Guyane, se traduit par la nomination d’un administrateur judiciaire et une période d’observation de six mois. Pour les salariés, c’est la crainte d’un plan social qui pourrait concerner entre 30 et 50 personnes, sur les 200 que compte l’entreprise.

Quand on sait que les Antilles ont longtemps représenté une rente sans souci pour les héritiers du papivore Robert Hersant, on mesure à quel point la bonne gestion était à l’ordre du jour. Là-bas comme ailleurs. Car cette énième mauvaise nouvelle dans le paysage de la presse est un épisode scandaleux de plus dans la déconfiture de Groupe Hersant Médias (GHM). Le petit empire qui a compté jusqu’à 27 titres, en métropole comme outre-mer, avec télévisions, radios et presse écrite, finit là de se désagréger.


Tandis que Philippe Hersant continue de prospérer avec son petit groupe de presse en Suisse, protégé par son statut d’exilé fiscal, il a complètement abandonné un navire amiral en train de couler. Depuis la liquidation de la Comareg en 2011 (3000 licenciements au total) à la mise en redressement judiciaire de deux pôles (« Paris Normandie » en 2012, « Nice-Matin » actuellement), en passant par la vente d’actifs (dont « Le Journal de l’Ile » à La Réunion, « Les Nouvelles Calédoniennes », « L’Union de Reims », « L’Est-Eclair », « L’Aisne Nouvelle ») et la cession des « Nouvelles de Tahiti » tellement bien préparée qu’elle a abouti à sa fermeture en mai dernier, la catastrophe est permanente depuis trois ans. Et que dire du rapprochement avorté avec Rossel dans le sud ou le mariage éphémère entre GHM et Bernard Tapie qui s’est achevé par un rapide divorce, l’ancien patron de l’OM récupérant la totalité de « La Provence ».


Quand les pouvoirs publics, garants des aides à la presse, vont-ils se décider à bouger ? Quand aboutira l’enquête sur la présomption d’abus de biens sociaux ouverte sur les flux financiers entre le groupe de presse, au bord de la liquidation fin 2012 et le golf familial de Nantilly (Eure-et-Loir) ? Est-ce pour organiser son insolvabilité par rapport au risque Comareg (356 anciens salariés ont attaqué GHM devant le conseil de prud’hommes de Lyon, contestant la validité de leur licenciement et réclamant des dommages-intérêts : la décision suite à l’audience de septembre est attendue le 17 février 2015) que la famille Hersant liquide ainsi ses actifs, laissant les salariés sur le carreau ou dans l’incertitude d’une reprise plus ou moins socialement désastreuse ? Il serait urgent que le gouvernement se saisisse de cette interrogation. Et demande enfin des comptes.


Le Syndicat national des journalistes (SNJ), première organisation de la profession, apporte son soutien total aux salariés de « France Antilles Martinique » et sera à leurs côtés, comme il l’a été dans les autres titres de GHM, pour qu’ils ne deviennent pas une simple variable d’ajustement dans un compte de résultat. Il en va non seulement de la pérennité des emplois, d’une entreprise, mais aussi du pluralisme de la presse, pilier de la démocratie.

mercredi 1er octobre 2014

Mardi 1er Octobre 2014 : FR3 Rhône-Alpes : Lyon - Les anciens salariés de COMAREG devant les prud'hommes

http://france3-regions.francetvinfo.fr/rhone-alpes/2014/09/30/lyon-les-anciens-salaries-de-comareg-devant-les-prud-hommes-561892.html

Lyon - Les anciens salariés de COMAREG devant les prud'hommes

218 salariés de Comareg, société éditrice de Paru vendu, licenciés en 2011 après la liquidation de leur entreprise, étaient aux prud'hommes de Lyon mardi. Ils contestent leur licenciement et demandent des dommages et intérêts. Le jugement a été mis en délibéré au 17 février 2015.
© France 3 RA

Seuls 126 dossiers ont été examinés. Les dossiers des 92 ex-cadres ont été finalement dissociés mardi après-midi, et seront jugés ultérieurement. Certains salariés n'ont toujours pas retrouvé d'emploi et tous ont quitté l'entreprise avec pour seule indemnité, le minimum légal. Dans cette affaire, les anciens salariés sont opposés au Goupe Hersant Médias, ancienne maison-mère de Comareg. Ils s'affrontent notamment sur le concept de co-emploi. 

VIDEO REALISE PAR FR3 Rhône-Alpes

Le reportage de J.Jacquart et F.Elhorga (Edition locale du Grand Lyon - 30/09/14)
NB - La Comareg était basée à Lyon. Elle éditait les journaux d'annonces gratuites Paru Vendu.