Les salariés de "Corse-Matin"
vent debout contre Tapie
PRESSE
Furieux d'avoir appris que leurs collègues de Nice-Matin voulaient les vendre à l'homme d'affaire, les salariés de «Corse-Matin» comptent faire entendre leur voix à l'audience qui se tient ce lundi pour la reprise du groupe.
Bernard Tapie face aux employés du groupe Nice-Matin à Bastia, le 13 mars 2013. (©Photo Pascal Pochard Casabianca. AFP) |
C’est ce lundi que le tribunal de commerce de Nice se penche sur le
sort du groupe Nice-Matin, placé en redressement judiciaire. Alors
que la compétition entre les candidats s’est resserrée
autour de deux offres, celle du Belge Rossel (la Voix du Nord) et
celle des salariés, les salariés de Corse Presse, qui
détient Corse-Matin dans le même groupe, se sont mis en
colère. Ils ont appris mercredi dernier que les représentants du
personnel de Nice-Matin s’étaient entendu «sur(leur)
dos» avec Bernard Tapie. Il s’engage à leur racheter des
actifs, dont les parts que le groupe Nice-Matin possède dans Corse
Presse (50%). Cela les a effarés, et profondément ulcérés.
Le Syndicat des travailleurs corses (STC), majoritaire à Nice-Matin,
s’est fendu d’un communiqué incendiaire jeudi (voir ci-dessous),
puis il a travaillé tout le week-end pour allumer des contre-feux.
Furieux de ne pas avoir reçu seulement un coup de fil de ses
collègues syndicalistes niçois, le STC découvre son jeu, et révèle
que seul le groupe Rossel s’est déplacé jusqu’en Corse pour
présenter son offre de reprise, les autres se focalisant seulement
sur Nice-Matin. Un journaliste de l’agence d’Ajaccio
indique que l’offre de Rossel a fait bonne impression, parce
qu’elle prévoit de lourds investissements. La contrepartie, un
plan de licenciement assez lourd, ne concerne pas Corse-Matin,
ça aide à se montrer séduit.
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