jeudi 29 septembre 2011

Note d'Information François CHAIZE


Communiqué des Comités dʼEntreprise des sociétés COMAREG et HEBDOPRINT

Communiqué des Comités dʼEntreprise des sociétés COMAREG et HEBDOPRINT Consécutif à lʼaudience du Tribunal de Commerce de LYON du 29 septembre 2011
Ce matin sʼest tenue lʼaudience du Tribunal de Commerce de LYON devant statuer sur la poursuite
des activités de Comareg et Hebdoprint dans le cadre de la procédure collective (Redressement
judiciaire et sauvegarde).
A cette occasion, les Administrateurs sont revenus sur les évolutions de nos activités et résultats
financiers respectifs, rappelant les reculs de chiffre dʼaffaires observés sur le plan global
ainsi que le début de croissance du Web.
Lʼévolution de notre trésorerie a également été commentée, mettant en évidence un besoin de
refinancement proche de 14 millions dʼeuros pour permettre la poursuite de lʼentreprise dans le
cadre de la procédure sur les prochains mois.
Les représentants du personnel ont présenté en commun leur vision de la situation,
en insistant dans le cadre de leur déclaration sur le besoin urgent dʼouvrir la recherche dʼune
solution de redressement à dʼéventuels repreneurs, au-delà du seul projet de plan de continuation
imaginé par la direction, et ce afin de donner toutes les chances à Comareg et Hebdoprint
dʼéviter le pire.
Les représentants du personnel ont également conditionné cette ouverture à des repreneurs à
la seule étude de projets permettant de préserver un périmètre le plus large possible au regard
des 1.500 emplois en jeu, dans un schéma industriel maintenant les activités papier pour Comareg
ainsi que les moyens dʼImpression qui en découlent pour Hebdoprint.
Lʼactionnaire, afin de rendre possible une poursuite dʼactivité destinée à faire émerger
un projet de redressement a donc confirmé au Tribunal :
- Une nouvelle injection dans la trésorerie de Comareg et Hebdoprint de 14 millions dʼeuros
- La cession de la marque PARU VENDU au profit de Comareg au prix de 1€
…tout en appelant également le Tribunal à considérer quʼil sʼagissait là des derniers efforts financiers
réalisés au profit de nos sociétés, eu égard à la situation dʼendettement du groupe
GHM.
Le Procureur de la République a reconnu lʼalternative présentée par les salariés comme sʼimposant
de fait, afin de donner les meilleures chances à Comareg et Hebdoprint de sʼen sortir, et
le Tribunal a effectivement :
- Pris acte des engagements de lʼactionnaire
- Demandé aux administrateurs judiciaires de rechercher activement des repreneurs ou investisseurs
- Demandé à la direction de lʼentreprise de poursuivre son projet de plan de continuation
- Demandé dʼêtre tenu informé de façon hebdomadaire des évolutions du chiffre dʼaffaires
- Fixé la prochaine audience au 24 novembre 2011 afin de faire le point sur les projets
Suite à cette audience, les représentants du personnel ont rencontré les administrateurs judiciaires,
qui ont confirmé orienter dès maintenant les recherches vers dʼéventuels repreneurs :
une base dʼinformations est à la disposition des candidats intéressés et qui auront démontré
leur crédibilité
Dans les jours qui viennent, ces candidats repreneurs devront se rapprocher des administrateurs
judiciaires pour étudier notre situation et nous demanderons à les rencontrer, dans le
cadre de la construction de leurs offres de reprise.
Le Comité dʼEntreprise est appelé à émettre un avis sur les projets de reprise, et doit à ce titre
travailler sur les offres qui seront déposées dans un délai que lʼadministrateur a fixé au 25 octobre
prochain
Dès lors, voici les scénarios encore possibles dans les trois prochains mois :
1. La présentation dʼun plan de redressement par continuation, reposant sur un investisseur
proposant le remboursement dʼune partie du passif sur 10 ans
2. Le présentation par des repreneurs de plans de cession, reprenant une partie du personnel
et des activités, mais sans assumer la charge du passif ; avec pour possibilité la reprise
dʼun côté de Comareg et de lʼautre des activités dʼHebdoprint
3. En cas dʼabsence de projet de reprise, dʼéchec du plan de continuation sous 3 mois : la
probable cessation dʼactivité
En tout état de cause, les personnels non repris à lʼissue de la procédure (soit par le jeu dʼun
repreneur qui ne maintiendrait quʼune partie des emplois, ou en cas de Liquidation) feront lʼobjet
dʼun nouveau plan de sauvegarde de lʼemploi et de la prise en charge par les AGS des sommes
qui leur sont dues au titre de la rupture de leur contrat de travail.
Souhaitons désormais être en mesure dʼétudier des projets de redressement dans un temps qui
sʼavère désormais court, mais nous l􀀀espérons suffisant pour que des repreneurs sérieux établissent
des projets crédibles !
Les secrétaires des comités dʼentreprise COMAREG et HEBDOPRINT

Les Echos - Comareg et Hebdoprint : période d'observation prolongée jusqu'au 30 novembre



Les Echos 29/09/11 - 18h45

A la Une > Communication
ACTUALITE
Comareg et Hebdoprint : période d'observation prolongée jusqu'au 30 novembre
Le pôle de presse gratuite de Groupe Hersant Media va recevoir 14 millions d'euros de son actionnaire pour financer ses besoins en fonds de roulement du 4e trimestre.
Le tribunal de commerce de Lyon a prolongé une nouvelle fois -jusqu'au 30 novembre -la période d'observation de Comareg et Hebdoprint, les deux entités du pôle de presse gratuite du Groupe Hersant Media (Philippe Hersant), placées depuis dix mois sous la protection de la justice. Lors de cette audience, GHM a annoncé, d'une part, qu'il transférait pour 1 euro la marque ParuVendu à la Comareg, d'autre part, qu'il injectait 14 millions de trésorerie. Cette somme est destinée à financer les besoins en fonds de roulement du quatrième trimestre. A ce stade, la direction affirme travailler à la finalisation d'un plan de continuation tout en recherchant des partenaires pour l'accompagner.
Afin d'assurer une autre porte de sortie, les juges ont instamment demandé, ce matin, aux administrateurs judiciaires de se mettre en quête de repreneurs. Ce scénario alternatif est souhaité par les comités d'entreprise des deux sociétés concernées à condition que les propositions qui pourraient venir de l'extérieur «maintiennent les métiers du papier, de la force commerciale à la conception et l'impression», ont-ils indiqué. Dans le cadre du dernier plan de sauvegarde de l'emploi, 573 salariés ont été licenciés chez Comareg et 117 pour Hebdoprint (l'imprimerie), ramenant les effectifs globaux autour de 1.680 personnes. Parallèlement, et pour reconquérir des parts de marché, une nouvelle formule papier a été lancée au printemps ainsi qu'une nouvelle «home» du site Internet avec la gratuité pour les petites annonces des particuliers. «Toutes les mesures de restructuration n'ont pas donné leurs fruits. C'est la raison pour laquelle nous avons demandé un délai supplémentaire de deux mois, précisait récemment aux «Echos» Bruno Sapin, l'administrateur judiciaire lyonnais. Comareg, qui doit réaliser 3,5 millions de chiffre d'affaires par semaine pour mettre la tête hors de l'eau, est encore en deçà -avec environ 2,9 millions. La prochaine audience au tribunal de commerce de Lyon est prévue le 24 novembre.
MARIE-ANNICK DÉPAGNEUX, À LYON