vendredi 28 décembre 2012

Vendredi 28 Décembre 2012 - 20minutes - Rachat de Hersant Media : François Bayrou juge une enquête parlementaire «nécessaire»


Le président du MoDem, François Bayrou, a jugé ce vendredi «nécessaire» la création d'une commission d'enquête parlementaire sur le rachat par Bernard Tapie des journaux du pôle sud du groupe Hersant Médias (GHM) «pour que les citoyens soient enfin informés et peut-être un jour rassurés».

Le député PS des Bouches-du-Rhône Patrick Mennucci a demandé lundi la création de cette commission d'enquête parlementaire à laquelle s'oppose le groupe Hersant Médias, selon qui l'élu marseillais cherche à «jeter un doute sur une solution qui est la seule à garantir l'intégrité de groupe et la pérennité de ses titres». «Les points d'interrogation qui se multiplient posent un certain nombre de problèmes sur lesquels les citoyens français ont le droit d'être informés», a jugé François Bayrou vendredi sur Europe 1.

«La presse est quelque chose d'extrêmement précieux»

«C'est avec l'argent des contribuables français que l'on a nourri ce formidable trésor de guerre de centaines de millions d'euros qui a servi à l'acquisition des journaux du sud-est», souligne l'ancien député à propos des moyens financiers de Bernard Tapie. François Bayrou avait dénoncé en son temps l'arbitrage du dossier Adidas favorable à l'homme d'affaires.
Or, souligne encore le responsable centriste, ex candidat à la présidentielle, «on le sait, dans un pays, la presse est quelque chose d'extrêmement précieux sur laquelle il faut faire très attention». «Donc l'idée d'une commission d'enquête qui a été lancée ces derniers jours, est une idée nécessaire, me semble-t-il, pour que les citoyens soient enfin informés et je l'espère peut-être un jour rassurés».

Mis à jour le 28.12.12 à 13h01
© 2012 AFP

mercredi 26 décembre 2012

Mercredi 26 Décembre 2012 - LE FIGARO.FR - Dominique Bernard, DG du groupe Hersant Média, rejette les accusations du député PS qui s'interroge sur les conditions de la cession de 50 % du groupe de presse à Bernard Tapie

 Hersant répond
au député Mennucci
sur Tapie

Dominique Bernard, DG du groupe Hersant Média. Crédit photo: Marmara/Le Figaro
Dominique Bernard, DG du groupe Hersant Média. Crédit photo: Marmara/Le Figaro
Crédits photo : Jean-Christophe MARMARA/Le Figaro

INTERVIEW - Dominique Bernard, DG du groupe Hersant Média, rejette les accusations du député PS qui s'interroge sur les conditions de la cession de 50 % du groupe de presse à Bernard Tapie.

GHM (La Provence, Nice-Matin, Corse-Matin, France Antilles…) vient d'être racheté à parité par Bernard Tapie et la famille Hersant pour 51 millions d'euros.
LE FIGARO. - Que vous inspire la demande du député PS des Bouches-du-Rhône Patrick Mennucci de créer une commission sur les conditions de rachat de GHM par le tandem Tapie-Hersant?
Dominique BERNARD. - J'ai du mal à comprendre l'objet de cette démarche. J'ai l'impression que la réaction de Patrick Mennucci tient surtout au fait qu'il voit d'un mauvais œil Bernard Tapie arriver sur ses terres marseillaises. Le courrier qu'il a adressé au président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale est truffé d'inexactitudes et d'invraisemblances qui démontrent une grande méconnaissance du dossier.
Que lui répondez-vous sur les conditions d'endettement de GHM et les modalités de sa cession?
L'endettement de GHM remonte au rachat, en 2007, auprès du groupe Lagardère, des journaux du Sud pour un montant de 160 millions d'euros. À l'époque, nombreuses étaient les banques qui voulaient financer l'opération! Le prêt devait être remboursé sur sept ans, grâce aux résultats du groupe et notamment de la Comareg (pôle de presse gratuite qui a été liquidé en 2011, NDLR). Il a été évidemment accordé sous conditions de garantie, contrairement à ce qu'indique Patrick Mennucci. Tous les actifs de GHM ont été nantis, ainsi que 34 % des titres du groupe. Sur le rachat de la créance bancaire, je rappelle que c'est une opération entre sociétés de droit privé, dans laquelle 17 banques, également privées, sont impliquées. Je ne vois pas en quoi c'est le contribuable qui paiera in fine, comme le soutient Patrick Mennucci.
Qui étaient les autres candidats au rachat?
Seule l'offre du tandem formé par Bernard Tapie et trois membres de la famille Hersant était globale, inconditionnelle et financée, les fonds ayant été déposés sous séquestre, conformément aux conditions posées par les banques. L'offre de Rossel ne répondait pas à ces exigences et était en outre «moins-disante». Les autres candidats qui ont eu accès à la «data room» sont le cabinet d'expertise comptable Fiducial, le fonds britannique Local World (David Montgomery) et les Américains OpenGate Capital et Platinum Capital. Aucun n'a souhaité donner suite.
Patrick Mennucci dénonce l'opacité du processus de vente…
Au cours des trois ans de renégociation de la dette, nous avons tenu avec le Ciri plus de cent réunions avec les banques, et le tribunal de commerce a été informé à chaque étape. En septembre dernier, un certain nombre de banques ont choisi le cabinet de conseil en restructuration Alvarez et Marsal qui a été retenu pour veiller au bon déroulement du processus d'information auprès des éventuels investisseurs.
Comment interpréter la fausse sortie de Bernard Tapie?
Je pense que c'était un mouvement d'humeur contre les atermoiements tardifs de certaines banques et l'intervention d'Arnaud Montebourg qui voulait faire émerger une autre offre.
La période de conciliation a pris fin lundi. Quelle est la prochaine étape?
Le protocole d'accord signé par toutes les parties le 21 décembre doit maintenant être homologué par le président du tribunal de commerce de Paris le 9 janvier. GHM va devenir une société anonyme à conseil de surveillance et directoire. Par une augmentation de capital, Bernard Tapie en deviendra coactionnaire à parité avec la famille Hersant. Philippe Hersant prendra la présidence du conseil de surveillance.
Où en est la vente de vos actifs en Nouvelle-Calédonie et la cession du pôle Champagne-Ardennes à Rossel?
Nos titres en Nouvelle-Calédonie sont en cours de cession auprès d'investisseurs locaux. Nous reprenons la main. Maintenons que nous sommes désendettés, nous prendrons le temps qu'il faut pour réussir cette vente. Quant au pôle Champagne-Ardennes-Picardie (CAP), l'opération avec Rossel sera totalement bouclée vendredi.

Par Alexandre Debouté, Philippe Larroque

lundi 24 décembre 2012

Lundi 24 Décembre 2012 - LE FIGARO .FR / AFP - Tapie : le Député-Maire Mennucci veut une commission d'enquête parlementaire sur le rachat par Bernard Tapie des journaux du Pôle sud du groupe Hersant Médias (GHM)


Le député et maire du 1er secteur de Marseille, Patrick Mennucci (PS) demande la création d'une commission d'enquête parlementaire sur le rachat par Bernard Tapie des journaux du Pôle sud du groupe Hersant Médias (GHM), dont fait partie la Provence. Dans une lettre adressée au président du groupe socialiste à l'Assemblée, Bruno Leroux, dont l'AFP a eu copie, le député fait part de ses doutes quant aux conditions du rachat des titres par Bernard Tapie, à parité avec la famille Hersant. "Cette prise de contrôle suscite bien des questions sur les conditions dans lesquelles cette transaction a pu avoir lieu", écrit Patrick Mennucci, en faisant notamment allusion à la situation financière de GHM, qui s'apprête à investir 25 millions d'euros dans ce rachat. 
Le rachat des titres du Sud et d'outre-mer de GHM était soumis à un accord entre le groupe, les repreneurs et les 17 banques créancières, menées par BNP Paribas, à qui GHM doit déjà 215 millions d'euros. "Dans quelles conditions (...) GHM a pu atteindre un endettement aussi important auprès de 17 banques ? (...) Comment est-il possible que ces prêts aient pu être consentis sans qu'aucune garantie n'ait été prise sur les biens personnels des membres de la famille Hersant, par ailleurs richissime ?", s'interroge le député.
Patrick Mennucci se demande si "l'ensemble des groupes qui se sont interessés à la reprise de GHM ont été traités également par l'administrateur judiciaire, M. Thévenot". Ajoutant que "des articles de presse laissent penser que l'administrateur judiciaire serait lié à Me Lantourne, l'avocat de Bernard Tapie et de GHM". Selon Patrick Mennucci, la commission devrait se pencher sur d'éventuelles manoeuvres qui "limitant la concurrence, ont fait diminuer le prix d'acquisition". En conclusion de sa lettre, le député des Bouches-du-Rhône qui vise la mairie de Marseille en 2014, affirme que cette proposition "fera oeuvre utile pour la liberté de la presse et la clarté des transactions devant les tribunaux".
                                                                                         

AFP Mis à jour le 24/12/2012 à 07:02 | publié le 24/12/2012 à 07:00

vendredi 21 décembre 2012

Vendredi 21 Décembre 2012 - Le Point.fr : Le refuge suisse de Philippe Hersant




En une décennie, Philippe Hersant, réfugié fiscal en Suisse, y a créé un petit groupe de presse, fort de quatre quotidiens. 
  Philippe Hersant, le 27 avril 2010, à Nice.

De notre correspondant à Genève,

Dans son édition 2012, le magazine Bilan a rayé de la liste des 300 plus riches de Suisse le nom de Philippe Hersant. L'année dernière, cet exilé fiscal, installé dans le hameau de Cara, dans le canton de Genève, à quelques mètres de la frontière française, jouissait d'une fortune estimée entre 80 et 160 millions d'euros.
Est-ce les difficultés du Groupe Hersant Média (GHM) qui affecte son patrimoine, comme le suggère le magazine économique suisse ? En Suisse, le fils de Robert Hersant a fait preuve de la même discrétion qu'en France. "C'est bien simple, chaque fois que nous parlons de son groupe, et nous en parlons souvent, il est impossible de mettre la main sur une photo de lui. Philippe Hersant reste le grand inconnu, le grand inconnu", ironise Christian Campiche, rédacteur en chef d'Édito, le magazine des médias suisses.

Quatre quotidiens dans trois cantons

Installé depuis le début des années 2000 sur la commune de Presinge, dans le canton de Genève, et propriétaire de trois bâtiments achetés autour de 10 millions d'euros, afin d'échapper à l'impôt sur les successions, Philippe Hersant s'est constitué en toute discrétion un petit empire de presse, à l'échelle de la Suisse francophone.
Il a tour à tour acheté La Côte, à Nyon, une petite ville entre Genève et Lausanne, dans le canton de Vaud, puis L'Express à Neuchâtel, L'Impartial à La Chaux-de-Fonds (canton de Neuchâtel) et enfin Le Nouvelliste à Sion (canton du Valais), en 2010. De petits quotidiens, dont les tirages varient de 15 000 à 40 000 exemplaires mais bien implantés localement, restent toujours très rémunérateurs.

70 millions de chiffre d'affaires

À côté de cela, le groupe Éditions suisses Holding (ESH), installé à Fribourg, a mis la main sur des périodiques, comme Le journal de Cossonay et L'Écho rollois et aubonnois, ainsi que sur des publications gratuites, l'Arc Hebdo et Le Courrier neuchâtelois. Philippe Hersant possède également des participations dans une imprimerie à Neuchâtel et dans des télévisions locales, Léman Bleu et TVM3.
Le groupe compterait 350 salariés et réaliserait un chiffre d'affaires de 70 millions d'euros. En mars dernier, les Éditions suisses Holding préparaient un numéro zéro, intitulé Côte à Côte, un gratuit qui devait être diffusé dans le département français de l'Ain. Mais Philippe Hersant a finalement renoncé à attaquer le marché français à partir de son groupe suisse, en raison des difficultés rencontrées par le Groupe Hersant Média (GHM) dans L'Hexagone.

Plus que quatre journalistes

"En fait, nous n'avons vu Philippe Hersant qu'une seule fois. Son discours était tellement inodore et sans saveur que nous avions plutôt envie de rire... si ce n'est qu'il annonçait des licenciements", raconte un journaliste du canton de Neuchâtel. Depuis, le quotidien L'Impartial ne compte plus que... quatre journalistes, qui ne traitent plus que la locale de la ville de La Chauds-de-Fonds."
Après avoir promis qu'il ne toucherait pas aux rédactions, Philippe Hersant a créé en 2011 l'Agence romande de presse (ARP), une plate-forme composée de huit journalistes, fournissant des pages économiques, de société, d'actualité suisse et internationale aux publications helvétiques de ESH.
Philippe Hersant peut-il encore s'étendre en Suisse francophone ? Il ne reste qu'un seul quotidien indépendant La Liberté, dans le canton de Fribourg. Les principaux quotidiens, La Tribune de Genève, 24 Heures, Le Matin et Le Temps, appartiennent à des groupes suisses allemands, Tamedia et Ringier, dont le siège est à Zurich.
 

mardi 18 décembre 2012

Mardi 18 Décembre 2012 - FranceInfo.fr - Bernard Tapie revient dans le dossier Hersant Media

Bernard Tapie revient dans le dossier Hersant Media

Après s'être "définitivement" retiré du dossier Groupe Hersant Media, l'homme d'affaires Bernard Tapie a annoncé mardi soir qu'il réactivait son offre de reprise des derniers titres du groupe. Une offre de reprise présentée dans les mêmes termes que celle qu'il avait retirée le 7 décembre dernier.

Bernard Tapie réactive son offre de reprise du Groupe Hersant Media © Maxppp

Bernard Tapie, propriétaire de journaux ? L'homme d'affaires ne cache pas son intérêt pour les titres du Groupe Hersant Media (GHM), notamment La Provence et Nice Matin. Il a annoncé mardi soir qu'il réactivait son offre de reprise des derniers titres du groupe, dans les mêmes termes que celle qu'il avait retirée le 7 décembre.
Bernard Tapie a précisé qu'il retirerait son offre si une autre "satisfaisante pour l'entreprise" se manifestait d'ici la fin de la période de conciliation, soit lundi 24 décembre.
Un rachat de La Provence, Nice Matin, Var Matin et Corse Matin, ainsi que des titres des Antilles et de Nouvelle-Calédonie, est soumis à un accord entre GHM, les repreneurs, mais surtout les 17 banques créancières, menées par BNP Paribas, à qui GHM doit 215 millions d'euros.
Alors qu'un accord devait être signé le 7 décembre avec les banques créancières, le groupe belge Rossel avait annoncé en dernière minute son intérêt pour l'affaire, suspendant ainsi l'opération. Bernard Tapie s'était alors retiré de la course et refusait jusque-là de revenir malgré la prolongation de la période de conciliation au 24 décembre.
Mardi 18 Décembre 2012 à 20:54
Rémi Ink


Commentaire de l'administrateur du Blog : Hersant revient aux manettes de GHM (avec comme homme de paille Tapie) en se faisant effacer quasiment 170 millions de sa dette ...Elle est pas belle la Vie ? Les "ParuVendu" liquidés, méprisés à qui on n'a même pas daigné leur donner les supra légales que leurs copains licenciés trois mois avant ont  pu percevoir.....C'est ça le Changement ? J'ai raté un épisode la !!!! Le combat continue

Mardi 18 Décembre 2012 - Lettre de Bernard TAPIE à Maitre Christophe THEVENOT reconnaissant le risque de "co-emploi" chez Comareg

jeudi 13 décembre 2012

Jeudi 13 Décembre 2012 - FORCE OUVRIERE Communiqué : Arcelor Mittal de Florange‏

Le sparadrap du capitaine Haddock

 De conflits en promesses et déclarations, le dossier Arcelor Mittal de Florange dure depuis 18 mois.

 En jeu, l’avenir d’un site industriel sidérurgique alliant deux filières : la chaude (les hauts fourneaux) et la froide (le laminage). Donc l’avenir également des emplois concernés.

Un industriel, Mittal, lourdement endetté et dont les résultats financiers priment sur l’activité industrielle. Il faut d’ailleurs noter ici que lorsque les hauts fourneaux ne fonctionnent pas, Mittal gagne de l’argent sur les marchés financiers en revendant les quotas de CO2 non utilisés ! Un industriel guère réputé, par ailleurs pour tenir ses engagements et qui raisonne mondialement, au-delà des gouvernements qui ne semblent guère l’impressionner.

Ainsi, quand il a fermé Gandrange, il s’était engagé à investir 320 millions d’euros sur Florange, ce qui n’a pas été fait.

Il y a moins d’un mois, à l’occasion d’un déplacement en Moselle, je m’étais prononcé en accord avec la fédération des Métaux, l’Union départementale et notre syndicat pour une réquisition du site. En effet, Mittal ne veut plus des hauts fourneaux mais veut conserver la filière froide et les repreneurs éventuels sont intéressés par l’ensemble du site.

Nous rappelions, ce faisant, que la loi annoncée comme pouvant obliger un industriel à vendre un site et non à le fermer était toujours attendue. Il est vrai que le projet était prêt mais que l’ex secrétaire général de la CFDT voulait le négocier avec le patronat !

Aussi lorsque le ministre du Redressement productif annonce une nationalisation temporaire et l’existence d’un repreneur pour l’ensemble du site, nous appuyons publiquement ce choix.

Soyons clairs : nous ne pouvons penser un seul instant que cette annonce ne soit qu’une déclaration sur un coup de tête. Elle a été travaillée financièrement et juridiquement compte tenu du contexte, un dossier était prêt. Il s’agit là d’une réponse stratégique et industrielle relevant du rôle des pouvoirs publics s’ils veulent effectivement reprendre la main sur les marchés. D’où l’espoir qu’elle a suscité chez les salariés concernés.

Ajoutons encore que pour qu’une telle annonce soit faite, on suppose aisément qu’aucun feu rouge n’avait été allumé ou brandi « au-dessus » du Ministère concerné.

Patatras ! Matignon annonce qu’il n’y aura pas de nationalisation temporaire et qu’un accord avait été trouvé, vite fait bien fait, avec Mittal.

Un accord qui fut rendu difficilement public et qui a reçu une volée de bois vert de la part des salariés et des syndicats notamment, dont FORCE OUVRIERE, le secrétaire du syndicat et Walter Broccoli l’ayant qualifié, en disant que c’était du vent, une coquille vide.

De fait, Mittal a obtenu ce qu’il voulait, c’est « Mittal gagnant » comme le disent les guignols de l’info.


Les hauts fourneaux ne redémarrent pas, le projet Ulcos est repoussé, les sommes annoncées correspondent pour l’essentiel à de l’entretien, d’autres sites sont touchés tel que Basse Indre.

Si le gouvernement pense que, ce faisant, il échappera à d’autres demandes de nationalisation, il se trompe.

Le choix gouvernemental est une erreur.

Que représente le 1 milliard d’euros annoncé par rapport aux 20 milliards d’euros accordés aux entreprises sans contrepartie ?

Pour toutes ces raisons nous considérons que le dossier est loin d’être clos, ainsi que la nationalisation temporaire. Le fait qu’il n’y ait pas de plan social, mais des départs en retraite et des départs « volontaires » est loin d’être suffisant.

Une stratégie industrielle publique, indispensable, implique une volonté publique et des actes. Ce qui n’est pas le cas et cela risque d’être, pour le gouvernement, le sparadrap du capitaine Haddock, celui dont on n’arrive pas à se débarrasser.

La vigilance, comme la résistance s’imposent donc.

C’est aussi, par exemple, le cas sur un autre dossier industriel, celui d’EADS, où le gouvernement vient d’accepter de réduire le poids de l’Etat français de 15 à 12% à la demande du gouvernement allemand, EADS devenant de fait, plus dépendante des marchés financiers.

Nous aurons l’occasion d’y revenir.


Jean-Claude MAILLY
Secrétaire général
FORCE OUVRIERE

mardi 11 décembre 2012

Mardi 11 Décembre 2012 - FR3 Corse - Rebondissement dans le démantèlement du Groupe Hersant Média

 Le tribunal de commerce de Paris a fixé un nouveau délai, au 24 décembre, pour la reprise des journaux du Groupe Hersant Média (La Provence, Nice Matin, Var Matin, Corse Matin, France-Antilles et les Nouvelles de Calédonie).

Quel avenir pour les journaux du Groupe Hersant ? © DR
© DR Quel avenir pour les journaux du Groupe Hersant ?

Le feuilleton de la mise sur le marché des journaux du Groupe Hersant Média  et de son pôle sud en particulier (Nice-Matin, La Provence et Corse-Matin) n'en finit pas de rebondir. Alors que le  7 décembre dernier, une nouvelle offre, de 50 millions d'euros, avait été déposée à la dernière minute par le groupe belge Rossel, Bernard Tapie annonçait qu'il retirait la sienne, d'un montant équivalent. Trois jours plus tard, le 10 décembre, la direction de GHM pressait Bernard Tapie de revenir sur sa décision.

Dépeçage en vue
De l'avis général -assure dans Le Monde Média le journaliste Xavier Ternisien-  la reprise de GHM par un tandem Tapie-famille Hersant est le prélude à un dépeçage de l'entreprise. Philippe Hersant conserverait France-Antilles, le cœur historique du groupe ; M. Tapie garderait La Provence en vue des élections municipales de 2014 à Marseille ; les titres Nice-Matin et Corse-Matin seraient revendus, peut-être à l'homme d'affaires franco-libanais Iskandar Safa.

Le pire des scénario
Ce 10  décembre, le tribunal de commerce de Paris a décidé de permettre les prolongations: il a fixé un nouveau délai, au 24 décembre, pour la reprise des journaux du Groupe Hersant Média (La Provence, Nice Matin, Var Matin, Corse Matin, France-Antilles et les Nouvelles de Calédonie).

La mission du conciliateur des créanciers est ainsi prolongée jusqu'au 24 décembre.17 banques sont créancières, à hauteur de 215 millions d’euros, Le dossier est chaud et -si l'on en croit le décryptage du magazine Challenges- inquiète vivement  Matignon et l'Elysée. La liquidation judiciaire du Groupe Hersant Media qui emploie près de 4000 salariés serait en effet  le pire des scénario.

Qui va reprendre Corse et Nice-Matin ? © DR FTViastella
© DR FTViastella Qui va reprendre Corse et Nice-Matin ?
Une affaire de presse qui suscite des convoitises
Nice-matin, avec son édition départementale Var-matin, est diffusé sur un territoire riche, avec une population aisée et un tissu d'entreprises-annonceurs. Quant à Corse-matin, il est considéré comme l'un des quotidiens les plus rentables de France. En situation de monopole sur l'île, il a un taux de pénétration très élevé, avec 40 000 exemplaires vendus pour 300 000 habitants.
En 2007, le groupe Hersant Media avait acheté les titres de son pôle Sud pour 160 millions d'euros.
En 2012, BNP Paribas espère le vendre en deux lots: l'un comportant La Provence, l'autre comprenant les deux titres historiquement liés Corse-Matin et Nice-Matin et qui ont de plus en commun leurs pages d'informations générales, même si Corse-Matin dispose depuis quelques années maintenant de sa propre imprimerie  à Bastia en Haute-Corse.

  • Par Jean Crozier
  • Publié le 10/12/2012 | 21:26, mis à jour le 11/12/2012 | 08:33

Mardi 11 Décembre 2012 - FORCE OUVRIERE Communiqué : Coup de chaud sur les prix sensibles et grand froid sur les salaires

COMMUNIQUE cgt-FORCE OUVRIERE
Coup de chaud sur les prix sensibles
et grand froid sur les salaires
Le gouvernement vient de confirmer la hausse du prix du gaz de 2,4 % au 1er janvier 2013 pour les tarifs réglementés. Pour FORCE OUVRIERE, cette annonce constitue un nouveau coup dur pour le pouvoir d’achat et un risque d’aggravation de la précarité énergétique.

Elle intervient aussi juste après celle d’une nouvelle progression disproportionnée et inadmissible des prix des péages autoroutiers (1,9 % au 1er février soit plus de 10 % sur 5 ans !) au bénéfice exclusif des sociétés gestionnaires du réseau. Pour FORCE OUVRIERE, ces rentes sont illégitimes et entravent l’exercice des missions de service public.   

Couplées avec la hausse programmée du prix des carburants, il s’agit d’un renchérissement important des coûts de l’énergie et des transports pesant essentiellement sur les salariés et leurs familles. Le contrôle de ces prix relève pourtant de la responsabilité de l’Etat qui doit en assumer les effets et tout mettre en œuvre pour les encadrer, les réguler et les maîtriser.  

Face à cette situation, FORCE OUVRIERE rappelle sa revendication d’une revalorisation de la prime transport à 400 € par an et la généralisation de son paiement à tous les salariés qui utilisent leur véhicule pour aller au travail.

Dans son dernier rapport mondial sur les salaires du 7 décembre, l’OIT pointe la baisse des salaires dans les pays développés en 2011 (- 0,5 %), confirmant que le travail s’avère de moins en moins rémunérateur. Entre le gel du point d’indice depuis déjà 3 ans dans la fonction publique et la faiblesse de la revalorisation du SMIC, la France s’inscrit toujours dans cette tendance régressive.  

En plein ralentissement des dépenses de consommation et face aux augmentations des prix, notamment sur des dépenses prioritaires, l’augmentation des salaires, des pensions et des minima sociaux demeure, pour FORCE OUVRIERE une nécessité pour répondre simultanément aux exigences sociales et aux impératifs économiques de relance de l’activité et de l’emploi.  

lundi 10 décembre 2012

Lundi 10 Décembre 2012 - Le Monde.fr - Curieuses gesticulations autour du rachat des journaux du Groupe Hersant

Bernard Tapie refuse de revenir dans la course à la reprise des journaux du Groupe Hersant Médias.
Le feuilleton du rachat des journaux de Groupe Hersant Média (GHM), va de rebondissement en rebondissement. Vendredi 7 décembre, une nouvelle offre, de 50 millions d'euros, a été déposée in extremis par le groupe belge Rossel, tandis que Bernard Tapie annonçait qu'il retirait la sienne, d'un montant équivalent. Mais, lundi 10 décembre, la direction de GHM pressait ce dernier de revenir sur sa décision. La mission du conciliateur devrait être prolongée jusqu'au 24 décembre.


Les interrogations sur les ambitions de M. Tapie. Personne ne croit que M. Tapie s'est découvert une vocation de patron de presse. De l'avis général, la reprise de GHM par un tandem Tapie-famille Hersant est le prélude à un dépeçage de l'entreprise. Philippe Hersant conserverait France-Antilles, le cœur historique du groupe ; M. Tapie garderait La Provence en vue des élections municipales de 2014 à Marseille ; les titres Nice-Matin et Corse-Matin seraient revendus, peut-être à l'homme d'affaires franco-libanais Iskandar Safa.M. Tapie accuse le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, d'avoir forcé la main de BNP Paribas pour que la banque soutienne l'offre de Rossel. "Ce qui s'est passé est invraisemblable, dit-il. Un ministre intervient pour qu'une entreprise de presse ne puisse pas être vendue à un investisseur, alors que les deux ne doivent rien à l'Etat." L'ancien président de l'Olympique de Marseille assure que "[son] offre s'arrête là".

Les préférences d'Hersant Médias. Le directeur général de GHM, Dominique Bernard, n'a jamais caché sa préférence pour l'offre Tapie. Dans Le Figaro du 10 décembre, il affirme que "l'initiative de Rossel appuyée par BNP Paribas [conduit] dans une impasse" et demande à M. Tapie de revenir sur sa décision.

M. Bernard déclare avoir reçu "l'accord de 15 des 17 banques du pool représentant plus de 66 % des créances". Or, de sources bancaires, seules huit banques, représentant 40 % des créances, ont signé le protocole de conciliation. Six établissements, représentant 52 % des encours, ont refusé : BNP Paribas, Natixis, Société générale, West LB ainsi que deux caisses d'épargne.

Ces banques reprochent à la direction de GHM d'avoir découragé systématiquement les offres concurrentes de celle de M. Tapie. "Aucun autre repreneur potentiel n'a pu bénéficier des informations financières sur l'état du groupe", déplore-t-on chez BNP Paribas.

On s'étonne aussi que, dans le schéma proposé par M. Tapie et la famille Hersant, celle-ci apporte 25 millions d'euros. "Philippe Hersant, qui n'avait pas d'argent pour redresser son groupe, trouve cette somme pour réaliser une opération financière", souligne-t-on.

Les prochains épisodes. Malgré ses démentis, M. Tapie pourrait revenir dans le jeu et proposer une offre supérieure à celle de Rossel, par exemple à 60 millions d'euros. Tout est possible avec celui qui affirmait au Monde, fin octobre, qu'il n'était pas intéressé par les journaux du Sud. Même à ce prix, l'ex-ministre de la ville de François Mitterrand ferait une bonne affaire, la valeur des actifs de GHM étant estimée entre 70 et 90 millions.

De son côté, Rossel doit formaliser son offre. Tout le monde sait que le groupe belge ne possède pas les 50 millions d'euros qui peuvent lui permettre de racheter GHM et devra donc les emprunter à BNP Paribas et à d'autres banques.

Enfin, une troisième offre peut émerger. Par exemple du groupe financier Fiducial ou du fonds américain OpenGate Capital. GHM pourrait aussi être placé en redressement judiciaire ; ce serait le pire scénario pour les banques créancières. 

Lundi 10 Décembre 2012 - FORCE OUVRIERE Communiqué : Crédit d’impôt sur la cotisation syndicale : enfin une revendication syndicale satisfaite


COMMUNIQUE cgt-FORCE OUVRIERE

Crédit d’impôt sur la cotisation syndicale :
enfin une revendication syndicale satisfaite

De manière constante et déterminée, FO revendique une mesure fiscale de type crédit impôt sur la cotisation syndicale au lieu de la déduction fiscale existante. Cette revendication inscrite dans les résolutions de congrès de notre organisation va enfin se trouver satisfaite et FO s’en félicite.
En effet, un amendement à la loi de finances rectificative 2012 a été adopté dernièrement prévoyant un crédit d’impôt sur la cotisation syndicale à hauteur de 66 % de son montant.
Ainsi, même les salariés non imposables pourront bénéficier de cette mesure. Cela permettra de rétablir une égalité de traitement entre salariés.
FO a en effet toujours dénoncé le fait qu’un salarié au Smic supporte une cotisation syndicale annuelle sensiblement égale voire supérieure à celle d’un agent de maîtrise ou d’un cadre du fait de leur assujettissement ou non à l’impôt sur le revenu.
Pour FO c’est une mesure d’égalité de droit.

lundi 3 décembre 2012

Lundi 03 Décembre 2012 - Le Monde.fr - OpenGate Capital fait une offre sur le pôle Sud de Groupe Hersant Média


OpenGate Capital a déjà repris le magazine TV Guide aux Etats-Unis, et en France les éditions Fleurus, vendues en 2009 par le groupe Le Monde. Cette offre vient s'ajouter aux nombreuses autres qui se sont fait connaître au cours des dernières semaines. Parmi celles-ci, l'offre de Bernard Tapie, associé à la famille Hersant, est la seule globale, qui porte sur tous les actifs du groupe, en PACA et en outre-mer (Les Nouvelles Calédoniennes et France-Antilles). 

AU MOINS TROIS AUTRES OFFRES

De source bancaire, il y aurait au moins trois offres pour les quotidiens du Sud, dont celle de l'homme d'affaires franco-libanais Iskandar Safa, conseillé par Etienne Mougeotte.
En outre-mer, trois offres seraient en lice pour Les Nouvelles Calédoniennes. L'une d'elle émane de l'homme d'affaires Patrick Lafleur, une autre d'un groupe de quatre entrepreneurs proches du parti loyaliste Rassemblement UMP, Jacques Jeandot, Charles Lavoix, la famille Montagnat et Jean-Marc Bruel. Ceux-ci en proposent 2 milliards de francs pacifiques, soit environ 17 millions d'euros, tandis que GHM en réclame 3 milliards (25 millions d'euros). Le groupe Les Nouvelles Calédoniennes dégagent un résultat net positif de 2 à 3 millions d'euros.
Enfin, il y aurait deux offres autour de France Antilles : l'une émanant de Bruno Franceschi et Jean-Michel Peyrefiche, deux anciens cadres du groupe Hersant, et l'autre d'entrepreneurs békés.
Un nouveau repreneur potentiel des actifs de Groupe Hersant Média (GHM) s'est fait connaître, vendredi 30 novembre. Il s'agit du fonds d'investissement américain OpenGate Capital. Celui-ci a déposé une marque d'intérêt auprès de la direction de GHM pour la partie Provence-Alpes-Côte d'Azur (PACA) de GHM, à savoir les quotidiens La Provence, Nice Matin, Var Matin et Corse Matin. Cette offre a été déposée en association avec Pierre-Jean Bozo, ancien PDG de 20 Minutes, et Olivier Chapuis, ancien cadre dirigeant de Lagardère Active.