jeudi 28 juin 2012

Jeudi 28 Juin 2012 - Syndicat SNJ NICE MATIN - Rossel renonce, GHM dénie la réalité et nous insulte

Faut pas pousser ! 
Le mariage Rossel-GHM est mort... et voilà déjà que Dominique Bernard tente d’en faire porter la responsabilité aux salariés qu’il a lui même mis en grand péril.
Ce serait notre faute si le groupe Hersant est au bord de la faillite. Nous qui produisons tous les jours des journaux de presse quotidienne régionale, et serions coupables d’avoir creusé un trou de plus de 200 millions d’euros. En francs, ça fait 1,5 milliard ! Nous, encore nous, jamais vous.
Vous qui n’irez pourtant jamais pointer au Pôle Emploi comme nos malheureux confrères de Paru Vendu. Vous qui abandonnez à leur sort des entreprises de presse, tels des gamins mal élevés délaissant un vieux jouet... pour aller s’amuser ailleurs, en Suisse, avec d’autres joujoux.
Au fond, M. Dominique Bernard, votre credo, c’est de nous prendre pour des caves. Des idiots. Des cons. Depuis les bords du lac Léman, votre patron, Philippe Hersant, exige ça de vous. Dur d’être salariés, hein ! Mais quand même, un peu de décence !
Si vos arguties de pauvre patron violenté par les méchants salariés semblent abuser tous les pouvoirs politiques, de droite comme de gauche, d’hier et d’aujourd’hui, il est sans doute temps de mettre les point sur les « i » d’une faillite, si ce n’est frauduleuse, à tout le moins fallacieuse, dont vous êtes seuls responsables.
Si Rossel prend la fuite, c’est d’abord à cause de vous. Si Paris-Normandie est au bord de la liquidation pure et simple, c’est à cause de vous. Si la situation des journaux du pôle Champagne-Ardenne s’est à ce point dégradée que le groupe Rossel fixa des exigences sociales drastiques – 275 suppressions de postes -, c’est à cause de vous. De votre incapacité à réinvestir, de vos défaillances de gestion. Car il ne vous est manifestement pas venu à l’idée d’utiliser ne serait-ce qu’une infime partie des cash-flows dégagés des années durant par dizaines de millions d’euros à la Comareg pour doter Paru-Vendu d’un site Internet digne du Bon Coin, voire du bon sens ! Vous avez préféré tiré le rideau sur les 3000 salariés qui avaient ainsi fait votre fortune. Méchants salariés ? Ceux de Nice-Matin ont, il est vrai, osé empêcher la vente forcée de leur siège social en 2009. Par chance ! Un autre de vos errements de gestion qui aujourd’hui nous aurait laissé dans la même situation financière que Paris-Normandie ou l’Union de Reims. Non merci ! De cette « solution », nous n’en voulons pas. En revanche, nous en avons une autre à vous soumettre. Plus digne. Mais manifestement, elle est plus « contrariante » pour vous que le risque de voir votre groupe placé en redressement judiciaire.
La solution ? C’est un rapprochement entre Hersant et Hersant. C’est faire face à ses responsabilités, à sa responsabilité. En Suisse, votre patron, M. Phillipe Hersant, s’est constitué un joli groupe de presse qui pèse entre 60 et 70 millions d’euros de chiffre d’affaires. Celui-là n’est pas en déficit, ni en danger. Or, sauf si vous étiez en mesure de démontrer que ce groupe de presse suisse n’a pas été constitué en terre d’exil fiscal grâce aux bénéfices retirés du travail des salariés français, il serait tout simplement juste, légal, moral, que Philippe Hersant apure lui-même la dette abyssale qu’il a creusée en France. Qu’il sauvegarde les centaines d’emplois qu’il a lui-même mis en péril.
Vous voyez, nous sommes raisonnables. Nous n’exigeons même pas qu’il soit déclaré responsable en nom propre de cette faillite frauduleuse : nous le pourrions pourtant. Et avec d’autant moins de scrupules qu’il pourrait manifestement y faire face, du moins à en croire la presse économique nationale qui évalue sa fortune personnelle à près de 150 millions d’euros !
Aujourd’hui, les salariés de journaux de votre groupe sont victimes de vos défaillances. Et nous ne nous faisons aucune illusion sur votre sens de la morale sociale et économique. Mais à tout le moins, M. Dominique Bernard, n’insultez plus notre intelligence. L’angoisse de la casse sociale dont vous êtes responsables, ce n’est pas vous qu’elle hante, mais nous !

mercredi 27 juin 2012

Mercredi 27 Juin 2012 - OUEST FRANCE - Presse quotidienne. Rossel renonce à un rapprochement avec le groupe Hersant


Presse quotidienne. Rossel renonce à un rapprochement avec le groupe Hersant

Média mercredi 27 juin 2012

Le groupe de presse belge Rossel a annoncé mercredi l’abandon de ses négociations de rapprochement avec le groupe Hersant-Média (GHM), du fait du rejet par le syndicat CGT-Filpac d’un accord social préalable.
« Le groupe Rossel se retire du projet de rapprochement (..), obligé de constater que les conditions nécessaires à la faisabilité du plan d’affaires qui le sous-tendaient n’ont pu être réunies », précise un communiqué.
Le groupe belge mentionne ainsi que « l’accord social préalable dont il avait fait une condition indispensable à sa participation au projet de rapprochement avec Hersant Médias et ses banquiers, a été catégoriquement rejeté par la Filpac CGT (..) tant dans les sociétés du pôle Champagne-Ardennes-Picardie (CAP) qu’à Nice-Matin ».
Fin de huit mois de négociations
« Il regrette d’autant plus ce rejet que celui-ci se base, pour le pôle CAP, sur une position extrême prise par cette seule organisation syndicale, sans tenir compte du fait qu’une majorité des salariés s’était, ces derniers jours, clairement et volontairement exprimée par référendum en faveur du projet », poursuit le groupe.
Après huit mois de négociation et une ultime prolongation du délai que Rossel avait fixé pour leur aboutissement, la Filpac-CGT avait rejeté lundi dans les différents CE des organes de presse du pôle CAP (L’Union-l’Ardennais, L’Est Eclair, Libération Champagne et l’Aisne Nouvelle) les propositions de Rossel de suppression de 220 postes sur les 640 emplois dans le pôle.

Mercredi 27 juin 2012 - REUTERS - Echec des négociations entre Hersant Media et le belge Rossel

Echec des négociations
entre Hersant Media et le belge Rossel

PARIS (Reuters) - Le groupe de presse régionale Hersant Media (GHM) a annoncé mercredi la fin des négociations exclusives engagées l'an dernier avec le belge Rossel en vue de créer une coentreprise, un échec qui menace la pérennité de plusieurs quotidiens régionaux.
Hersant Media, qui possède 27 journaux en France, prévoyait d'apporter à une coentreprise à 50-50 les titres de ses pôles Champagne-Ardenne-Picardie (L'Est Eclair, L'Union et L'Ardennais notamment) et Provence, Alpes-Maritimes et Corse (La Provence, Nice-Matin, Var-Matin).
De son côté, Rossel, premier groupe de presse francophone en Belgique et déjà propriétaire de plusieurs titres en France, devait y apporter "La Voix du Nord".
Le nouvel ensemble aurait affiché 900.000 exemplaires vendus par jour et plus de 500 millions d'euros de chiffre d'affaires.
Le pôle normand de GHM, qui réunit Paris-Normandie et Le Havre Libre, exclu de l'accord, a depuis été placé en redressement judiciaire.
"Compte-tenu du refus (...) des organisations syndicales du pôle Champagne Ardenne Picardie (CAP) de se prononcer en faveur des conditions préalables au projet de regroupement, (...) le groupe Rossel a indiqué aujourd'hui qu'il ne souhaitait plus donner suite au projet de rapprochement envisagé", déclare GHM dans un communiqué.
"Cette décision a été renforcée par le refus des organisations syndicales de Nice Matin de discuter de mesures de modération salariale indispensables pour assurer la pérennité du titre", ajoute-t-il.
Les discussions sur la restructuration du pôle CAP en préalable au rapprochement GHM-Rossel ont achoppé notamment sur le nombre de postes à supprimer, la direction souhaitant le voir dépasser 200 alors que la Filpac-CGT entendait les limiter à 125.
La direction de GHM prévoit désormais d'étudier "toutes les solutions alternatives qui s'offrent à elle" et de reprendre les discussions avec ses banques créancières.
Le rapprochement avec Rossel conditionnait l'accord conclu en décembre dernier par Hersant avec ces dernières en vue d'une renégociation de sa dette bancaire qui représente 200 millions d'euros.
Marc Angrand, édité par Gwénaëlle Barzic

mardi 26 juin 2012

Mardi 26 Juin 2012 - TF1 - Harry Roselmack : des usines et des hommes (reportage sur la tentative de SCOP de Lille)

Programme TV

TF1
Mardi 26 juin 2012 - 23h20 à 01h00 Durée : 100 min 
Harry Roselmack : des usines et des hommes
Restructurations, liquidations, délocalisations, des mots qui reviennent souvent dans l'actualité ces derniers mois : pour cette neuvième immersion, Harry Roselmack témoigne des drames humains qui se jouent derrière ces annonces quasi-quotidiennes. Le combat de 144 salariés d'un sous-traitant automobile face à la décision de leur direction de supprimer deux tiers des emplois sur leur site de la Marne, l'aventure humaine de 40 ex-salariés qui veulent reprendre leur imprimerie fermée dans le Nord, la création d'une usine à Dreux par un entrepreneur qui rapatrie sa production après dix ans de fabrication chinoise, à travers ces histoires humaines vécues au coeur de l'entreprise, cette nouvelle immersion illustre les mutations de notre industrie. Harry Roselmack est aussi parti à la rencontre d'ouvriers en Hongrie et en Chine

Mardi 26 Juin 2012 - La SCOP Inter 59 vient de voir le jour avec des anciens d'Hebdoprint et de la Comareg

La SCOP Inter 59 vient de voir le jour avec des anciens d'Hebdoprint et de la Comareg
Publié le 26/06/2012
| LES VISAGES DE L'ACTUALITÉ | En novembre en pleine liquidation de la Comareg, ils envisageaient déjà de remonter l'entreprise. Plus de six mois après, les anciens d'Hebdoprint ont finalement réussi à lancer leur SCOP baptisée « Inter 59 ». Une structure allégée qui fonctionne depuis le 15 juin avec une quinzaine de sociétaires et dont les trois cadres dirigeants sont Pascal Barbaut, Laurent Fernandez et Bruno Vangaeveren.


 Pascal Barbaut, et Bruno Vangaeveren présente le premier numéro d'«Inter 59».
On se souvient de la liquidation de la Comareg et de son imprimerie Hebdoprint à Lomme, début novembre, qui avait mis 150 personnes sur le carreau dans la région (1 650 en France).
De la venue, en pleine occupation de l'imprimerie, de l'ancien patron René Bétourné qui s'était porté au secours de ses ex-salariés.
De la construction mi-décembre d'un projet de SCOP avec tout d'abord 75 salariés, puis 40, puis de l'abandon le 9 avril de la reprise de l'imprimerie lommoise à « cause de la frilosité des banques pour 200 000 euros », regrettera René Bétourné... « On a eu la naïveté de penser que le crédit classique serait plus facile à obtenir que les appuis institutionnels », explique Bruno Vangaeveren. Directeur financier, il a été appelé dans le projet par René Bétourné.
« Il y avait une véritable volonté de créer des emplois de la part des élus de tout bord », insiste Laurent Fernandez, ancien directeur du pré-presse à Hebdoprint.

Un plan média tout support

Mais après « ces six mois de bagarre », l'obstination a payé avec la création d'une nouvelle entreprise de communication.
Inter 59 a ouvert ses bureaux dans la ruche des 2 Lys à Armentières.
Et en six mois, le concept a sérieusement mûri. La Scop Inter 59, au-delà du journal gratuit de petites annonces, a l'ambition de proposer «  un véritable plan média tout support » à ses clients : avec le journal papier mais surtout avec le web et la téléphonie mobile. C'est-à-dire « qu'une pub paraît simultanément sur les trois supports pour le même prix », précise Pascal Barbaut, responsable des commerciaux. « On s'est demandé ce qu'on pouvait apporter de plus que nos concurrents et cela a été : bâtir différents outils technologiques qui répondent à toutes les problématiques, de la grande entreprise aux petits commerçants. d'autant que l'on touche toutes les générations », ajoute Bruno Vangaeveren.
Avec un départ « pied au plancher », des journées longues et des nuits courtes, la SCOP Inter 59 démarre, en juin, à une époque de l'année peu favorable pour la prospection publicitaire.
Qu'à cela ne tienne, les quinze sociétaires en profitent pour tester le terrain. Ainsi le mensuel Inter 02 paraît dans l'Aisne à Chauny et Laon. Il sera distribué toutes boîtes. « L'objectif à atteindre était de 15 jours pour vendre le journal, les commerciaux l'ont fait en une semaine. le 16 pages budgétées est atteint. » A Lens, Béthune et Arras est testée une autre formule Inter coupon. Un bon moyen d'attirer la clientèle en période creuse pour le commerce de centre-ville avec des bons de réduction.

« Se rincer les neurones »

Pour parvenir à cette création d'entreprise qui n'est en rien une renaissance sur les cendres du défunt Paru-Vendu, les sociétaires ont dû « se rincer les neurones », comme le dit Laurent Fernandez. Comprendre « qu'il a fallu oublier ce qui se faisait avant. imaginer sa propre entreprise », explique celui qui porte le projet depuis ses débuts avec René Bétourné et accompagné de l'union régionale des SCOP.
« Au début, les gens voulaient faire un journal comme avant. Le travail de fond a parfois été pénible, et d'ailleurs certaines personnes se sont retirées », raconte Laurent Fernandez. Mais la solidarité a joué. comme celle des opérateurs en PAO qui sont venus travailler sur le projet « alors qu'ils savaient que l'on ne pouvait en prendre que la moitié ».

« Les feux sont au vert »

Aujourd'hui les quinze sociétaires de la SCOP « sont impliqués à 200 % et ont entièrement validé le produit », assure Pascal Barbaut.
Les trois cadres dirigeants rendent régulièrement des comptes aux salariés sur leurs décisions. Quant aux primes, elles correspondent au résultat de l'entreprise. Laquelle reste indépendante et ne peut voir aliéner ses fonds propres. gage d'indépendance et de... survie.
« Mais ce n'est pas un kolkhoze, s'amuse Laurent Fernandez. C'est bel et bien une entreprise classique à but très lucratif, Sauf que les salariés détiennent la majorité du capital. » Sauf aussi que les cadres dirigeants sont élus.
« Aujourd'hui, on expérimente le modèle sur le terrain », conclut Pascal Barbaut. « Les feux sont au vert, la tendance est plutôt bonne. On ne peut que l'améliorer. » En septembre Inter 59 passera de mensuel à bi-mensuel. •
PAR CAROLE MOCELLIN
La Voix Du Nord

Mardi 26 Juin 2012 - Troisième réunion de la commission de suivi PSE

Bonjour  à tous,
Mardi 26 juin 2012 se tiendra la troisième commission de suivi du PSE de la liquidation à Lyon (initialement prévue au 13 juin 2012)
Pour faire remonter les problèmes que vous rencontrez, soit avec SODIE, soit avec Pole Emploi, prière de me faire parvenir par courriels, avant lundi 25 JUIN, vos témoignages afin de signaler tous les dysfonctionnements de manière concrète.

Comptant sur votre collaboration
Cordialement,
Jean-Paul FABRE

lundi 25 juin 2012

Lundi 25 juin 2012 - LES ECHOS - Le Groupe Hersant Média sous la menace d'un dépôt de bilan

Les Echos



Faute d'accord sur le plan de restructuration, voulu comme préalable au rapprochement avec le groupe de presse français par le belge Rossel, ce dernier envisage de se retirer du projet.
Philippe Hersant, le président du directoire du Groupe Hersant Média. - AFP PHOTO VALERY HACHE
Philippe Hersant, le président du directoire du Groupe Hersant Média. - AFP PHOTO VALERY HACHE
La tension est à son comble au sein du Groupe Hersant Média. Alors que « Paris Normandie », en redressement judiciaire depuis février, est menacé de liquidation, c'est au tour des autres journaux du groupe de se trouver dans la tourmente : le pôle Champagne-Ardenne, Picardie (« L'Union », « L'Est éclair », « Libération Champagne » et « L'Aisne nouvelle »), voire le pôle Paca (« Nice-Matin », « La Provence », « Corse-Matin »).
Car le groupe belge Rossel avait posé comme préalable à son mariage avec Hersant l'obtention d'un accord sur le plan de restructuration du pôle CAP. Or les négociations sur ce plan, qui prévoyait dans une première version 270 suppressions de postes, ramenées ensuite à 225 (sur 650), sont dans l'impasse. Les salariés sont divisés. La moitié environ d'entre eux, réunis dans un collectif, a voté par référendum pour une reprise des négociations et l'acceptation de l'accord, qui prévoit des conditions d'accompagnement avantageuses. Mais l'autre moitié, menée par la Filpac-CGT, veut ramener le nombre de départs à 125 et n'en démord pas. Des comités d'entreprise extraordinaires doivent se tenir aujourd'hui. Mais personne n'en attend grand-chose, car la CGT y est majoritaire. « La position de la Filpac est d'autant moins susceptible d'être assouplie qu'elle place désormais le débat sur un plan national : pas question de créer un précédent », souligne une partie prenante.
Même si les CE n'ont qu'un rôle consultatif, le groupe Rossel ne veut pas prendre le risque de passer en force et de subir de longs conflits sociaux. « Nous ne voulons pas mener ce projet contre le personnel, mais avec lui », insiste Eric Malrain, son directeur financier. Rossel, qui tient son conseil d'administration en fin de semaine, ne veut plus attendre. Et la perspective, évoquée en coulisses, de négociations au niveau national, impliquant la CGT et le ministère du Travail, n'y changera rien. « Un délai supplémentaire ne serait pas compatible avec la réalité du marché : la situation du groupe s'est déjà fortement dégradée depuis notre accord avec Hersant, en octobre dernier », justifie-t-il, affirmant être décidé à renoncer au rapprochement.
Or, pour le Groupe Hersant Média (GHM), ce retrait signifie un aller simple vers le redressement judiciaire. Dans une lettre adressée par la poste aux salariés dès jeudi, Dominique Bernard, directeur général de GHM, explique que le plan proposé, qui prévoit aussi des investissements de 5 millions d'euros à court terme et autant à moyen terme, est nécessaire pour rétablir les comptes d'exploitation du pôle. Une perte d'exploitation de 6 millions d'euros est prévue pour 2012. Sans restructuration, GHM n'ayant plus les moyens, le pôle CAP sera contraint de déposer son bilan. Ce qui, compte tenu de sa fragilité financière, risque d'entraîner l'ensemble du groupe et de ses filiales au tribunal de commerce.
D'autant que le retrait de Rossel fera tomber l'accord, obtenu au forceps en décembre dernier, avec les 17 banques créancières du groupe. Lourdement endetté depuis le rachat du pôle Paca en 2007, GHM n'a pas pu honorer les échéances de sa dette bancaire (200 millions d'euros), suite aux difficultés brutales de sa filiale Comareg, liquidé en novembre dernier.
ANNE FEITZ

mardi 19 juin 2012

Mardi 19 Juin 2012 à 14h - Ventes aux encheres publiques LJ HEBDOPRINT matériels des sites des ANGLES et de TINQUEUX



MARDI 19 JUIN à 14H00
CHEZ ANAF AUTO AUCTION 
6/8 RUE PIERRE ET MARIE CURIE 
69800 SAINT PRIEST
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Année 2007
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2 plieuses 1.... - 1 Rotative GOSS UNIVERSAL 50
13 Tours quadris
2 plieuses 1.3.3
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- janvier 2004 :passage d'une 1/2 tour (2 groupes d'impression) à une tour quadri (4 groupes d'impression) par modification de gr - oupes existants
- aout 2004 : passage d'une 1/2 tour (2 groupes d'impression) à une tour quadri (4 groupes d'impression) par modification de groupes existants
mai 2006 : achat d'une tour quadri supplémentaire
coupe : 57.8
format d'impression: maxi 91

Description : VENTE AUX ENCHERES PUBLIQUES CHEZ ANAF AUTO AUCTION 6/8 RUE PIERRE ET MARIE CURIE 69800 ST PRIEST LJ HEBDOPRINT matériels des SITES DE TINQUEUX ET DES ANGLES Suite ordonnance du Tribunal de Commerce de Lyon (mandataire judiciaire ME WALCZAK) MATERIELS D'IMPRIMERIE ET D'EDITION Rotative GOSS UNIVERSAL 50 Ligne automatique NELA Type RAO Année 2007 Chariot élévateur FENWICK NISSAN HYSTER
le détail des inventaires et des conditions de vente seront disponibles à compter du 27 avril

Expositions :
- Exposition aux Angles, 500 Avenue des grandes Angles, ZAC des Angles 30133 LES ANGLES Mercredi 23 mai et 13 juin de 10h à 12h et de 13h à 15h. Mercredi 23 Mai de 10H00 à 15H00

- Exposition à Tinqueux, Route de Champigny 51430 TINQUEUX :
Vendredi 25 Mai et 15 Juin de 10h à 12h et de 13h à 15h. Vendredi 25 Mai de 10H00 à 15H00

Frais : 14.352% T.T.C - Type de vente : judiciaire

SCP JEAN-CLAUDE ANAF & ASSOCIÉ - Compagnie : Lyon-Sud-Est - TVA intra. : FR04394706642

Conditions de règlement : Vente au comptant, possibilité denchérir uniquement après validation par la SCP JEAN-CLAUDE ANAF & ASSOCIE Vente LIVE , sinscrire au plus tard dix jours ouvrés avant la vente sur le site : http://www.moniteurlive.com/
Conditions particulières : ....

Mardi 19 Juin 2012 - Question sur le maintien de la Mutuelle GRASAVOYE

Nous avons demandé s'il existait la possibilité de conserver la mutuelle Gras Savoye que nous avons actuellement . Vous trouverez ci dessous la réponse d'un des responsables de la Mutuelle concernant les salariés HEBDOPRINT/COMAREG :
"Bonjour Monsieur,
Il n'est pas possible de conserver la mutuelle au-delà de la période de portabilité.
Toutefois, les salariés qui le souhaitent peuvent nous contacter, nous leur ferons une proposition.

Restant à votre disposition,
Cordialement

Olivier AUGAGNEUR
Responsable Service Commercial et technique
Bureau de Lyon
GRAS SAVOYE RHONE ALPES AUVERGNE"

Mardi 19 Juin 2012 - ML ACTU.FR - Des temps difficiles pour la presse écrite en PACA et Languedoc

Des temps difficiles pour la presse écrite en PACA et Languedoc

Des temps difficiles pour la presse écrite en PACA et Languedoc
Plan Social au Midi Libre, possible liquidation à La Provence et problème de distribution pour le mensuel satirique Le Ravi. La crise que traversent les journaux ne date pas d’hier  mais plusieurs médias dans nos régions, aujourd’hui, sont touchés de plein fouet, mettant parfois en péril la survie même  du journal. Doit-on s’attendre à l’avenir à un territoire qui ne sera plus couvert par une partie de la presse écrite locale ? Témoignages de ceux, qui au cœur de ces journaux, sont en pleine incertitude.


La Presse Quotidienne Régionale ne vit pas des heures de tout repos et ses salariés, journalistes, photographes, personnels techniques s’inquiètent d’un avenir fragile. En PACA et Languedoc-Roussillon, deux grandes figures de la PQR sont en proie à des difficultés actuellement : le Midi Libre et La Provence, suspendues aux décisions de leurs actionnaires.
Le Midi Libre, des journalistes en moins
Un plan social a été présenté en 2011 et José Navarro, journaliste et délégué syndical au SNJ, fera partie avec 18 de ses confrères des journalistes qui partiront avant la fin 2012. Que se passe-t-il aujourd’hui au sein du journal ? « Les actionnaires, le groupe Sud Ouest,  veulent faire autour d’un million d’euros d’économie : en fait le Plan Social s’est traduit par un plan de départ volontaire, 19 journalistes sur 260 et par le non renouvellement des CDD, c’est-à-dire une vingtaine de personnes.  On tape sur ceux qui apportent de l’info, et sans info et sans diffusion, il n’y aura plus de publicités. Avec moins de journalistes, quelle qualité et quelle couverture médiatique apporte-on aux lecteurs ? C’est un  plan d’action suicidaire ! » Les inquiétudes pour cet homme du Syndicat National des Journalistes ne s’arrêtent pas là : « Je pense que les actionnaires voudront faire encore plus d’économie et on craint un nouveau Plan Social pour 2013/2014. Je vois l’horizon très noir, c’est la question de la survie de Midi Libre qui est posée, on est très inquiet. Les actionnaires vont enterrer le journal à cause d’une politique de non investissement, c’est dramatique : il faut investir pour chercher le lectorat puisqu’il est en baisse depuis 1997 et pour montrer qu’on a une info de qualité. » Les chiffres du Midi Libre sont en effet en baisse ces dernières années, selon l’OJD, l’Association  pour le Contrôle de la Diffusion des médias, le quotidien est passé de plus de 180 000 tirages par mois en moyenne en 2006 à 158 000 en 2011. « Les actionnaires n’ont rien à faire du lectorat, ils veulent développer internet mais on a besoin de la version papier pour aider la version sur un site. Quand on coupe une presse, on coupe aussi une partie de la démocratie ».
La Provence, dans l’attente d’une survie ou d’une liquidation.
A la fin de ce mois de juin, les salariés du groupe en seront un peu plus sur leur avenir qu’ils voient déjà peu rassurant : Serge Mercier, photographe-journaliste évoque même « une mise en péril de la rédaction s’il n’y a pas de renouvellement de postes ». La situation ici est différente : « depuis 2007 nous avons été racheté par le groupe Hersant qui entre temps a chuté : 200 millions d’euros de dettes ! D’ici quelques jours, une décision de la part des banques doit être prise : soit le groupe survit, soit c’est la liquidation, sachant qu’un groupe Belge, Rossel tente un rapprochement pour éponger nos dettes tout en demandant déjà des restrictions. Elles concerneraient le pole Champagne, Ardenne Picardie et le Pôle Sud avec notamment 200 emplois en moins à Nice Matin. A La Provence, nous n’avons pas de préalable social comme à Nice Matin mais aucun départ ne sera remplacé et on a déjà perdu 7% de notre masse salariale cette année ». Serge Mercier, syndiqué aussi au SNJ  n’exclut pas, en fonction de cette décision, de se retrouver avec ses collègues au Tribunal de Commerce en juillet. Pour la lui, la crise que traverse son quotidien, comme d’autres vient « d’une érosion des ventes et des recettes publicitaires qui glissent sur le net, le virage numérique qui n’a pas encore trouvé de modèle économique et un problème de vision à long terme par le groupe Hersant ».  Photographe, il tient d’ailleurs à préciser que les journalistes ne sont pas les seules victimes de cette « érosion » mais bien tous les salariés de La Provence.
.... Lire la suite sur le site ML Actu.fr (lien dans le logo ML en tête de l'article)
Crédits photographiques : les images du Midi Libre et du Ravi sont issues de captures vidéo de leurs sites officiels.

lundi 18 juin 2012

Lundi 18 Juin - LIBERATION - Le mariage Rossel-Hersant dans de sales draps

Le mariage Rossel-Hersant
dans de sales draps


Les négociations ont échoué, jeudi, entre le pôle Champagne-Ardennes-Picardie (CAP) — l’Union, l’Est éclair, l’Aisne nouvelle — filiale du groupe Hersant Média (GHM), et le groupe belge Rossel (la Voix du Nord). Une mauvaise nouvelle pour les salariés de GHM : l’avenir du groupe de presse, très endetté, dépend justement de son mariage avec Rossel.
La création de cette holding, annoncée à l’automne, n’a toujours pas été signée : elle est en partie suspendue à la restructuration du pôle CAP. Au départ, Rossel demandait 270 suppressions de postes, sur 650 salariés. Après concertation, il était descendu à 200 suppressions de postes de non-journalistes, auxquels s’ajoutent une trentaine de journalistes via la clause de cession. Rossel met sur la table une enveloppe de 20 millions d’euros pour financer son plan. Le SNJ accepte ce préaccord, à contrecœur : « On avait le choix entre la peste et le choléra, regrette Philippe Mellet, délégué SNJ à l’Union. C’était soit cette potion amère, soit le tribunal de commerce. »
De son côté, la Filpac-CGT, qui avait fait des contre-propositions avec un plan de 125 suppressions de postes, s’oppose à l’accord Rossel. Le plan touche majoritairement les salariés du pré-presse et des rotatives, que le syndicat représente. Pour Mellet : « La discussion a tourné court. » Rossel quitte la table des négociations. « Nous restons, évidemment, ouverts au dialogue avec Rossel », déclare Emmanuel Busson, délégué Filpac-CGT.
Plus de 300 salariés du pôle ont constitué un collectif pour tenter de sauver l’accord. L’un d’eux explique : « On a vu Paru Vendu liquidé en décembre. On voit Paris-Normandie, sans doute en liquidation dans quelques jours… Il y a urgence. » Rossel a « clairement fait savoir qu’à défaut d’accord de principe sur le projet de réorganisation du pôle CAP au 21 juin, il renoncerait à la création d’un nouvel ensemble avec GHM », insiste Dominique Bernard, DG de GHM, dans un communiqué interne.
Une telle décision remettrait en cause l’accord de GHM, grevé d’une dette de 200 millions d’euros, avec ses banques créancières. Et pour conséquence « les plus sombres perspectives pour nos entreprises, en particulier les plus fragiles économiquement », écrit Dominique Bernard. Le pôle CAP, mais surtout l’ensemble de GHM, pourrait se retrouver en redressement judiciaire.
Paru dans Libération du 18 juin 2012

jeudi 14 juin 2012

Jeudi 14 Juin 2012 - LES ECHOS - "LE RAPPROCHEMENT HERSANT-ROSSEL EN DANGER"

Les négociations « de la dernière chance » entre Rossel et les salariés de « L'Union » ont échoué cet après-midi.
DR
Rossel va-t-il se retirer de la table des négociations avec le groupe Hersant Média (GHM) ? L'incertitude est pour le moment totale, après l'échec des négociations avec les syndicats du pôle Champagne Ardennes Picardie (CAP), qui édite notamment « L'Union ».
Selon les premiers retours de la réunion qui s'est tenue cet après-midi, le groupe belge Rossel et les représentants du personnel n'ont pas réussi à se mettre d'accord sur le plan de restructuration envisagé, qui passait par 270 suppressions de postes sur 650 emplois. Or le groupe Rossel avait indiqué qu'il s'agissait de la réunion de la dernière chance, car il tient demain son assemblée générale, au cours de laquelle il souhaitait faire valider son accord avec GHM.
Ni les dirigeants de Rossel, ni ceux de GHM ne sont joignables pour l'instant, et il est impossible de savoir si un délai supplémentaire peut être négocié.
Au sein de la société, la tension est forte. Il apparaît que la majorité des salariés serait favorable à l'accord proposé, et que seule une petite minorité bloquerait. « Le SNJ constate avec désarroi qu'un accord n'a pu être obtenu, et nous allons tout faire pour éviter le pire, c'est-à-dire le redressement judiciaire. Nous allons notamment demander aux pouvoirs publics la nomination rapide d'un médiateur », se borne à déclarer Elisabeth Hermann, déléguée SNJ. Une assemblée générale des salariés est prévue pour demain matin.
Si Rossel devait renoncer à son partenariat avec GHM, le pire est effectivement à craindre pour les journaux du groupe. Car de lourdes restructurations sont nécessaires, notamment sur ce pôle CAP, et GHM n'a pas les moyens de les financer. Le groupe a déjà placé « Paris Normandie » en redressement judiciaire en février. Le titre est aujourd'hui menacé de liquidation.
Rossel et GHM avaient conclu en octobre d'apporter leurs journaux respectifs à une société commune, dont l'opérateur serait le groupe belge : GHM doit y apporter son pôle Champagne-Ardennes (« L'Union », « L'Est éclair ») et son pôle Paca (« Nice matin », « Corse matin », « La Provence »), tandis que Rossel a prévu d'y apporter ses actifs en France, « La Voix du Nord » et « Le Courrier picard ».
Anne FEITZ

samedi 9 juin 2012

Samedi 09 Juin 2012 - MIDI LIBRE - Montebourg au chevet des ex-Hebdoprint


Vendredi 08 Juin 2012 - Objectif Gard - Rencontre avec A. MONTEBOURG AUX ANGLES : « Pour la Droite, lorsqu’une entreprise bat de l’aile, elle dégage »

A. MONTEBOURG AUX ANGLES : « Pour la Droite, lorsqu’une entreprise bat de l’aile, elle dégage »

Arnaud Montebourg, le ministre du Redressement Productif a rencontré ce vendredi aux Angles, les salariés d'Hebdo Print, de Comareg et d'Armatures de France. 
Photo DR/S.Ma







À deux jours du premier tour des élections législatives, Arnaud Montebourg, ministre du Redressement Productif, a rencontré, aux côtés de Patrice Prat, candidat PS sur la 3ème circonscription du Gard et Damien Alary, président du Conseil Général du Gard, les salariés déchus de Paru Vendu de Nîmes et des Angles (imprimerie : Hebdo-Print, éditeur : Comareg) et ceux de la société Armatures de France de Saze.
C’est dans le QG de Patrice Prat, aux Angles, que la table ronde s’est tenue, dans une salle pleine à craquer, en présence de la presse. Chacun à leur tour, les salariés des deux entreprises gardoises ont exprimé leurs craintes. Du côté de Paru Vendu, il s’agissait de demander au ministre du Redressement Productif d’aider les quelques 200 salariés Gardois (en tout 1 650 dans toute la France) à faire valoir leurs droits depuis la mise en liquidation judiciaire de la société éditrice de Paru Vendu et de sa filiale Hebdo-Print par le tribunal de commerce de Lyon le 3 novembre dernier. « Faire valoir leurs droits », comprenez obtenir de la part d’Hersant, géant des médias avec ses 27 titres de presse locale, la mise en place du dispositif de Contrat de sécurisation professionnelle (CSP). « Nous savons qu’il est impossible de sauver l’entreprise qui sera d’ailleurs mise aux enchères dans quelques jours. Mais on ne peut pas laisser les salariés dans cette situation » lance Jean-Paul Fabre, représentant FO des anciens salariés d’Hebdo Print. De toute façon, sur la sauvegarde de la société, Arnaud Montebourg n’a laissé planer aucune illusion. « Le dossier a été engagé avant moi, je n’ai plus les moyens d’intervenir, l’affaire a été jugée devant les tribunaux. Mais nous veillerons avec les procureurs de la République concernés à découvrir les responsabilités de chacun » a précisé le ministre feuilletant le dossier très lourd préparé par les salariés. Mais Arnaud Montebourg n’en restera pas là, alors que la discussion était déjà bien engagée, son téléphone l’a alerté d’une nouvelle concernant les employés de Hebdo Print et de la Comareg : « Tiens, vous pouvez l’annoncer autour de vous, je viens de recevoir un message qui indique que très prochainement je rencontrerai avec la ministre de la Culture et de la Communication (Aurélie Filippetti, Ndlr) les dirigeants d’Hersant, non parce que là, ça suffit.«  Le hasard fait bien les choses…
« Il faut soutenir l’industrie qui a vu son PIB passer de 25% à 15%« 
S’en est suivi un échange avec les salariés de l’une des sept entreprises d’Armatures de France installée à Saze. Là encore, le ministre du Redressement Productif a entendu un appel à l’aide. Un plan de restructuration a été annoncé lors du dernier comité d’entreprise au mois d’avril. Sur 116 salariés en France, 28 devraient bientôt être licenciés. « Et ça ne s’arrêtera pas là » glisse Frédéric Bourdanove, expert comptable, commissaire aux comptes qui aide les employés sazois. Après les années fastes connues par les actionnaires depuis l’acquisition de la société en 2007, la crise est venue mettre dans grain de sel dans les affaires limitant fortement les bénéfices de la société — « bien qu’elle en fasse », souligne Frédéric Bourdanove — qui a du mal à rembourser ses dettes. Résultat, les acquéreurs viennent de mandater le groupe « Perfectis » pour mettre en place un plan de restructuration. Dans ce cas, Arnaud Montebourg s’est engagé à contacter le préfet de l’Hérault pour organiser une table ronde afin d’ouvrir un débat avec les concernés et de trouver une solution pour que ce plan de restructuration n’ait pas lieu, « d’autant qu’il n’a pas de raison d’être. Il suffirait que les sept directeurs des sociétés face des économies sur la sous-traitance ou l’intérim etc, pour que l’on s’en sorte sans perdre un seul salarié » explique Frédéric Bourdanove qui soumettra sa stratégie par email au ministre à sa demande, s’il vous plaît. « Nous sommes là, nous allons vous aider » s’est engagé Arnaud Montebourg avant la petite pique à la Droite, c’est de bonne guerre : « Quand une entreprise bat de l’aile, pour la Droite, elle doit dégager. Ce n’est pas nous ça. Il faut soutenir l’industrie qui a vu son PIB passer de 25% à 15%. »
Après une bonne heure de discussion, le ministre du Redressement Productif s’est rendu à Remoulins pour une nouvelle rencontre avec la direction et les syndicats de la société Vitembal avant une réunion publique dès 19 heures à Laudun.
Stéphanie MARIN
stephanie.marin@objectifgard.com

Vendredi 08 Juin 2012 - Compte-rendu de la délégation "Paru Vendu" de l'entretien accordé par le Ministre du Redressement Productif, Arnaud MONTEBOURG

Introduction faite par Patrice PRAT, Vice-Président du Conseil Général du Gard et Maire de Laudun l'Ardoise qui est à l'origine de cette table ronde en compagnie du Président du Conseil Général du Gard Damien ALARY et sous la présidence du Ministre du Redressement Productif Arnaud MONTEBOURG. Dans un premier temps, présentation de la Délégation HEBDOPRINT et COMAREG au Ministre. Etaient présents Maria VOLPONI, Corinne BELORGEOT et Jean-Paul FABRE, pour représenter les « Paru Vendu ».

Présentation et bref rappel historique de la société HEBDOPRINT et du Groupe COMAREG au ministre qui était hier (jeudi 07 juin) dans les Ardennes et y a rencontré des salariés de GHM des journaux de l'Union de Reims et de l'Ardennais

Nous avons insisté sur l'absence de supra-légales, de formation, d'accompagnement...
Pour les 200 licenciés dans le Gard et les 1650 au niveau national.

Nous demandons toujours que justice soit faite par rapport à Ph. HERSANT. Déjà avoir au moins les mêmes conditions de départ que les licenciés du PSE du mois de juillet 2011. Nous lui rappelons les propos que nous avons tenus le 06 mars à la délégation du Parti Socialiste à l'Assemblée Nationale, notamment à Aurélie FILLIPETTI, actuelle ministre de la Culture en charge des Médias : HERSANT touche des aides à la Presse et les banques viennent d'abandonner 50 millions de dette plus 50 millions rééchelonnés sur plusieurs années...Que Philippe HERSANT a rebâti un empire de Presse helvète prospère et il a même tenté de créer des gratuits à partir de la Suisse sur le Pays de Gex. Il ne paye pas d’impôts en France, résidant en Suisse mais fait supporter aux contribuables français ses erreurs de gestion.

Le Président du Conseil Général Damien ALARY précise que ce département a certes vécu des plans sociaux durs mais qu'il n'a jamais vu un plan social d'une telle brutalité, et aussi expéditif sans accompagnement de qualité.

La seule chose mise en place par le gouvernement précèdent est une cellule de reclassement au rabais et que ce sont nos impôts qui la financent.

Nous demandons clairement, en tenant compte des éléments précédents et que les négociations sont toujours en cours d'être réintroduits dans le package pour que les 1650 salariés touchent au minimum autant que les salariés licenciés au mois de juillet 2011. Ce qui représente environ au global 10 millions d'euros.
Rappel des conditions des salariés d'HEBDOPRINT dans le cadre de la Convention du Labeur..Pour un ouvrier ayant 20 d'ancienneté départ avec seulement 4 mois de salaire...
La société COMAREG a été liquidée alors qu'elle faisait encore 140 millions de CA, qu'il en manquait peu pour arriver à l'équilibre et que le PSE précédent n’était pas allé à son terme : le personnel toujours présents dans les effectifs, les baux en cours de dénonciation toujours payés...Le Ministre ne comprend pas pourquoi la liquidation a été faite si vite. Nous lui expliquons que ROSSEL ne voulait pas de nous. Le Ministre rétorque qu'on aurait pu faire un plan de continuation avec restructuration ...c'est ce que nous pensions également mais nous avons fait les frais d'un arbitrage entre les banques et GHM en vue de ce fameux rapprochement GHM/ROSSEL.

Ce dossier était engagé avant l'arrivée du nouveau gouvernement et à l'heure actuelle il y a peu de marge de manœuvre car ROSSEL menace de se retirer le 15 JUIN alors que nous sommes le 08 juin. Si Hersant va au Tribunal tout s’effondre et la casse sociale sera énorme donc le Gouvernement ne peut pas bouger pour l'instant tant que ROSSEL n'a pas repris les titres. Ces propos ont été tenu hier aux salariés des journaux de l'Ardenne, de l'Est et de l'Union. Ils sont traites comme nous l'avons été. Pour l'instant le Ministre ne peut pas bouger l’équilibre de l'accord qui a été trouvé avant son arrivée. C'est un château de cartes très fragile et tout peut s’effondrer s'il le touche en aggravant la situation. Il souhaite quand même limiter les dégâts. Sur ce dossier la Arnaud MONTEBOURG n'a pas les moyens d'intervenir et laisse faire le CIRI ( Comité Interministériel de Restructuration Industriel ) qui pilote. Après Il y aura des responsabilités à aller chercher et ça ça relèvera de sa politique mais tant qu'on aura pas terminé la partie de ce dossier en cours il faut être prudent . Avant tout préserver le personnel ainsi que les outils industriels. Ils veilleront avec les Procureurs de la République concernés, les Préfets à aller chercher ces responsabilités. Le Ministre nous tiendra informés. Patrice PRAT demande que sur ce point que la justice soit ferme en réponse à la manière dont on été traités les salariés du Groupe.

Nous remettons au Ministre Arnaud MONTEBOURG le jugement de reprise de la société COMAREG du 30 décembre 2011 du Tribunal de Commerce de Lyon. Il ne comprend pas pourquoi il n'y a pas eu de reprise. Nous lui expliquons le rôle des administrateurs judiciaires dans cette affaire, en particulier la position de Maître LESSERTOIS qui a demandé la liquidation.

Nous lui signalons que la société retenue ne voulait pas entendre parler du papier et qu'elle était la mieux disante financièrement mais ne reprenait que 11 salariés sur les 1650 avec le portefeuille clients, les noms de domaine et les sites web. Cette société, Digital Virgo, a en son sein, au niveau de son Conseil de Surveillance, un homme, ancien directeur commercial COMAREG, fondateur de la marque Paru Vendu en son temps, Michel MOULIN. Ce dernier ayant remonté un gratuit s'appelant Max Affaires. Celui ci a, dés l'annonce du jugement, a commercialisé par le biais de ses journaux la régie pub de ParuVendu.fr. Trois mois après il change sa maquette, toilette son logo pour se rapprocher le plus possible de la charte des Paru Vendu. Maintenant sa charte est très semblable à celle des anciens Paru Vendu mettant en avant le nom ParuVendu.fr à la place de son logo habituel lui permettant de récupérer la notoriété de la marque. Nous remettons au ministre un exemplaire d'un ParuVendu.fr d'Ales et un de Vesoul. Celui ci s’étonne de l'absence de Petites Annonces. Nous lui rappelons qu'il existait des propositions de reprise partielle en particulier sur la région Rhône Alpes et qui aurait pu sauver un site d'impression. Nous expliquons également que si la société s'est retrouvée en liquidation de manière anticipée c'est que ce même monsieur Moulin au dernier moment a retiré son ultime proposition de reprise. A la lumière de tous les éléments fournis il décide de se renseigner même s'il reconnaît malheureusement que cette affaire est derrière nous et qu'il est difficile de reprendre une affaire qui a été jugée. 

Nous remettons aussi au ministre les copies des courriers des salariés ayant des difficultés avec Pôle Emploi et nous lui communiquons les cordonnées des personnes référentes aux Ministère du Travail et du Cabinet F/I/E. Nous l'interpellons également sur la mission du cabinet de reclassement F/I/E car à part voir des bâtiments, des machines en cours de démontage ou des friches industrielles nous n'avons rien vu en ce qui concerne la revitalisation. Hormis quelques démarches en direction quasi exclusive des commerciaux (pas de call centers, pas de reprise d'imprimerie hormis celle d'Iffendic avec très peu d'effectifs) dans des forums pour l'emploi.
Nous insistons pour que l'aide faite par la Région Champagne Ardennes soit étendue au niveau national pour permettre la prise en charge de formation. Car le CSP ne prend pas en compte les formations dont la durée dépasse de six mois la durée du contrat (un an). La Région va donc financer en parité avec Pôle emploi les formations qui dépasseront cette durée fatidique, ce qui permettra aux licenciés économiques concernés de se préparer aux mieux à leur insertion sur le marché de l’emploi. Nous avons perdu beaucoup de temps avec un CSP déclenché à partir de mi-décembre 2011, la période de carence dues aux Fêtes de fin d'année et les services du mandataire judiciaire débordés (les gens n'étant pas payés, énormément de confusion...). Les anciens salariés sont restés jusqu'en février sans réel accompagnement. 
Nous lui remettons copie des lettres ouvertes et de l'information sur l'aide votée en Champagne Ardennes. Monsieur le Ministre Arnaud MONTEBOURG prend l'engagement de nous tenir au courant...Nous lui rappelons que nous avons déjà pas mal rencontré des Elus de par le passé....

Le Ministre nous déclare que pour la Droite quand une entreprise va mal elle dégage ! mais que pour eux il y a toujours quelque chose à sauver. La preuve : en 10 ans le paysage industriel français est passe de 25% à 15% du PIB. Ils ne s'en sont pas occupés. Dans le cadre de la récession actuelle que l'on connaît il faut soutenir, restructurer pour garder l'essentiel …

Annonce faite de la tenue d'une table ronde nationale prochainement avec Aurélie FILLIPETTI et tous les représentants de GHM sur la situation du groupe HERSANT.
Monsieur le Ministre Arnaud Montebourg précise qu'une enquête va être surement mise en place sur la famille Hersant.

Le Ministre est parti avec un dossier conséquent que nous lui avons remis en mains propres.

Nous vous tiendrons informés de la suite du dossier et en attendant une réunion a lieu le 26 JUIN pour le suivi des formations avec les cabinets de reclassement et le FIE; donc faites nous remonter vos problématiques si vous en avez sur les collectifs Paru Vendu : Comareg (CASC) et Hebdoprint (AvenirPressePublications)

Vendredi 08 Juin 2012 - Quelques photos des ParuVendu avec Arnaud Montebourg apres leur entretien


Patrice PRAT, Arnaud MONTEBOURG, Damien ALARY et  Joseph FERRE




Echanges intenses, le compte rendu est en cours de rédaction....Un scoop : à la fin de l'entretien un message d'Aurélie FILLIPETTI à Arnaud MOTEBOURG pour organiser conjointement une Table Ronde sur la problématique GHM.

vendredi 8 juin 2012

Vendredi 08 Juin 2012 - Rendez-vous avec le Ministre du Redressement Productif, Arnaud MONTEBOURG

Composition de la Délégation ParuVendu (Comareg/Hebdoprint) :


Maria VOLPONI ancien membre du Comité de Direction HEBDOPRINT
Corinne BELORGEOT Présidente de l’Association des Anciens Salariés COMAREG “CASC”
Jean-Paul FABRE Président de l’Association des Anciens Salariés HEBDOPRINT “Avenir Presse Publications”

mercredi 6 juin 2012

Mercredi 06 Juin 2012 - Communiqué de Presse AFOC "Prélèvements abusifs sur les HLM : c’est fini !"

Prélèvements abusifs sur les HLM : c’est fini !
C’est avec une grande satisfaction que l’AFOC a accueilli les déclarations de Madame Cécile Duflot, ministre de l’Egalité des Territoires et du Logement, concernant la suppression du prélèvement sur les organismes HLM. Rappelons que l’instauration de ce prélèvement avait été annoncée en juillet 2010 par le précédent Gouvernement.
L’AFOC s’était alors vivement opposée à cette ponction sur les organismes HLM. Outre son caractère injuste, il s’agissait en effet d’une nouvelle preuve du désengagement total du Gouvernement vis-à-vis du logement social. Puiser dans les fonds des HLM, aurait eu des conséquences dramatiques : moins de logements sociaux, moins de rénovations et d’entretien et, au final, un accroissement des difficultés pour un nombre croissant de ménages.
L’AFOC se félicite donc de cette décision du Gouvernement et sera vigilante quant au contenu du décret qui devrait être publié mi-juillet pour une application à la rentrée.

samedi 2 juin 2012

Vendredi 01 juin 2012 - L'Hebdo du Vendredi - "Le 15 juin arrivera vite..."

Le 15 juin arrivera vite...
Les discussions entre les groupes Hersant Media et Rossel (Belgique), d'une part, et des délégués du personnel du pôle Champagne-Ardenne-Picardie (CAP) se poursuivent.
   


Mardi 22 mai, une partie des personnels du journal l'union était en grève ; certains se sont rendus à Lille, avec des collègues de Paris Normandie, pour faire entendre leurs voix sous les fenêtres des dirigeants du groupe Rossel - La Voix du Nord. Le 23 mai, l'union ne paraissait pas. Ces actions faisaient suite à la réunion du lundi 21 mai à Reims sur l'avenir du pôle CAP (les titres l'union, l'ardennais, l'Aisne Nouvelle, l'Est Eclair, Libération Champagne) en présence de dirigeants de Rossel, du Groupe Hersant Media (GHM) et des représentants élus du personnel.
Pour rappel, GHM et Rossel envisagent la création d'une holding commune qui mettrait sur pied l'un des plus grands ensemble de presse en France. Une solution qui permettrait au pôle CAP de GHM de sortir de la spirale des dettes et du déficit, mais Rossel conditionne son accord à une restructuration visant à assurer des conditions d'exploitation à hauteur de 10% de rentabilité.
Sur le chiffre avancé de plus de 270 suppressions de postes, les dirigeants ont admis qu'il pourrait être revu à la baisse, notamment chez les commerciaux, d'après les représentants élus Syndicat national des journalistes (SNJ) de l'union. Michel Nozières, du Groupe Rossel, a évoqué l'idée de monter des hebdomadaires en dehors de la zone actuelle de diffusion du pôle CAP pour tenter de conquérir de nouveaux marchés. Ce qui sous-entend que des effectifs pourraient être amenés à se délocaliser, ce qui éviterait (temporairement ?) des licenciements. Rossel a également évoqué la possibilité d'un recours, dans un cadre collectif ou sur appel au volontariat, comme la loi le permet, au passage à temps partiel (quatre jours travaillés au lieu de cinq, mais payés quatre) dans certains secteurs, toujours pour éviter des licenciements.
Concernant les journaux proprement dit, le projet GHM-Rossel est toujours le même. Tous les journaux du pôle CAP seraient imprimés à Reims, sauf l'Aisne Nouvelle, qui pourrait au passage devenir quotidien, à Lille. Les pages d'informations générales, communes à tous les titres, seraient réalisées à Reims. Les personnels des rédactions départementales et locales seraient amenés à devenir polyvalents pour assurer la couverture de l'information aussi bien pour les éditions papier que numérique (vidéo ? photo ?).
Le 21 mai, les syndicats ont quitté la table après quatre heures d'une discussion qu'ils ont jugée stérile. Rossel a donné à GHM une date-butoir à la mi-juin. Et GHM agite toujours le spectre du dépôt de bilan si l'accord avec Rossel n'était pas entériné. Les syndicats, eux, réclament des comptes au principal actionnaire de GHM, Philippe Hersant, qui n'a pas l'air de bouger de Suisse...
Tony Verbicaro

vendredi 1 juin 2012

Vendredi 01 Juin 2012 - LE RAVI - "Moi, Philippe Hersant, le papiphobe"

Le mensuel d´enquête et de satire en Provence-Alpes-Côte d´Azur

Moi, Philippe Hersant, le papiphobe

le 1er/06/2012
En exclusivité (1), le Ravi publie les confessions de Philippe Hersant, patron du groupe de presse qui porte son nom, du futur-ex propriétaire de La Provence, Var Matin, Nice matin et consorts, qu’il s’apprête à céder en partie au Belge Rossel. Le fils du «  papivore  » est presqu’aussi discret que son père. Sauf que ce dernier a une excuse  : il est mort  !
Quelle vulgarité, ces socialistes  ! Prenez Guérini, le président du Conseil général des Bouches-du-Rhône. Qu’il attaque La Provence, c’est son droit. Je le comprendrais presque  : qu’un articlier revienne d’une maison de retraite avec autre chose que le portrait de la centenaire, on frise la faute lourde. Mais qu’il réclame un million d’euros, là, il pousse le bouchon un peu loin. Ce n’est parce que je suis l’un des plus gros exilés fiscaux français en Suisse (2) qu’il faut me prendre pour une vache Milka  ! Ce qui me rassure, c’est qu’il ait dit : «  Il va en manger, des frites, le Belge  !  » (3)
En clair, «  c’est pas moi, c’est l’autre  » (4). Ce n’est plus moi. C’est déjà l’autre. L’autre, c’est Rossel, le groupe de presse belge à qui je suis en train de refourguer La Provence, Nice Matin, Var Matin... Qui se ressemble s’assemble. Le patron de Rossel, Patrick Hurbain, il est comme moi. Aussi primesautier qu’un expert-comptable. Je le confesse  : «  Les situations professionnelles dans lesquelles je ris et souris sont finalement relativement rares  » (5). Et puis, lui aussi, c’est un fils de…
Moi, c’est Philippe Hersant. Le dernier fils du «  papivore  », Robert. «  Accordez-moi de la personnalité, de l’enthousiasme et de la passion avant de penser que je ne suis que le produit d’un père patron de presse  », ais-je dû expliquer à ces gauchistes de L’Express (6). Car de la personnalité, j’en ai  ! Avec moi, par exemple, le papier, ça ne passe pas. Ce n’est pas faute d’avoir essayé. Papa m’a fait goûter à tout, de la rédaction à l’imprimerie. Puis, après des débuts dans le centre de la France, j’ai été propulsé, à l’âge de 25 ans et mon teint de cachet d’aspirine, à la tête de France Antilles.
A l’époque, loi anti-concentration oblige, il avait fallu couper l’empire en deux. Mais «  quand l’appétit va, tout va  » (7). Alors tout y est passé  : la presse, la télé, les gratuits. On a mangé, mangé... On s’est gavé  ! Au sens figuré. Je suis épais comme un sandwich SNCF. Ça tombe bien. L’heure est à la cure d’amaigrissement. Avec ma mine de croque-mort, je n’ai aucun mal à faire passer le message essentiel. Papa avait laissé un empire exsangue. Moi, après avoir tenté d’en reconstruire un, je suis en train de le liquider.
«  Les situations professionnelles dans lesquelles je ris et souris sont finalement relativement rares  »
Il faut dire que j’ai 200 millions d’euros de dettes. Et ça, le Belge, il aime pas. Pourtant, papa avait été administrateur chez Rossel. Ça crée des liens. Des passifs, aussi  : en tant qu’actionnaire, on s’est fait sortir en 2005. Mais regardons les choses en face. Les journaux du sud, Hurbain, il est comme moi  : il s’en cogne  ! A la base, c’est avec le groupe Centre-France qu’il voulait se rapprocher. Pour prendre les commandes. Des fois, Patrick, il est un peu cavalier.
Comme le lui a expliqué Aude, ma cousine qui collabore avec Rossel à La Voix du Nord (mais loge à Vintimille), moi, je suis pas farouche. Pour peu qu’il paye l’essence et les réparations, je suis prêt à lui laisser le volant et les clés. En prime  ? Je lui fais le ménage. Comme à la Comareg, l’éditeur de Paru-vendu, un gratuit d’annonces dans lequel «  nous avons introduit du rédactionnel tourné vers les loisirs, les bonnes adresses, les bons plans  ». (5) Les bons plans, facile à dire. Avec internet, la vache à lait s’est transformée en vieille carne. Alors j’ai liquidé. 1650 salariés sur le carreau  : le plus gros plan social dans la presse depuis des années  ! De quoi donner le «  la  » juste avant la disparition de France Soir et de La Tribune.
Et, après les télés locales, la presse aussi, je brade. Pourtant, en 2007, juste avant la crise, c’est au prix fort que j’avais acheté les «  journaux du sud  ». Comme je l’ai toujours dit  : «  La presse écrite a un bel avenir, pour peu que l’on prenne les bonnes orientations  » (6). Sauf que les bonnes orientations, dans une presse pourtant bleu marine, les «  rouges  », ils n’y comprennent rien.
Par exemple, à Nice-Matin, les soviets - pardon, les salariés de la coopérative - n’ont pas compris que c’était pour leur bien que je voulais vendre le siège social. A quoi ça sert des locaux  ? Aujourd’hui, il suffit d’une connexion internet  ! Même à La Provence, ils n’ont pas digéré qu’un directeur puisse être en même temps patron de la rédaction. Ils appellent ça la dé-on-to-lo-gie. Avec Hurbain, ils vont comprendre leur douleur.
Ses équipes ont commencé à faire le tour des journaux. Des «  rencontres informelles  », comme on dit. C’est vrai qu’on n’y met pas vraiment les formes. A Nice-Matin, il devrait y avoir 200 suppressions de postes. En misant sur un chiffre d’affaires stable, Rossel veut une rentabilité à deux chiffres et un rééquilibrage entre le print et le web. Ce sera plus dur que d’avoir l’appui du gouvernement dans ce deal. Pour ça, il aura suffi de promettre de faire, comme d’hab’, la campagne de Sarkozy (8). En échange, les banques ont «  oublié  » la moitié de mes créances. Vu leurs intérêts dans la presse, il aura suffi de leur conseiller de regarder ce qui se passait en Grèce en cas de défaut de paiement... Mais quand Rossel est prêt à prendre plusieurs dizaines de millions d’euros de dettes à son compte, ce n’est pas pour jouer les philanthropes.
A charge pour moi de faire un peu de ménage. Paris-Normandie, Hurbain n’en voulait pas. Vu les pertes, je peux le comprendre. Et puis les salariés ont été jusqu’à manifester dans l’un de mes golfs  ! On a donc déposé le bilan et, comme l’a dit mon bras droit, Dominique Bernard, «  si nous avons lancé une restructuration, c’était essentiellement dans le but de susciter des offres de reprise  » (9). C’est lui d’ailleurs que j’ai nommé à la tête du pôle Champagne Ardennes Picardie pour restructurer L’Union de Reims, le seul titre qui intéresse vraiment Rossel.
Et moi, dans l’histoire  ? Même si tout le monde sait qui portera la culotte, officiellement, avec Rossel, on est à 50/50. Mais, depuis 2001, avec mes sous, j’ai monté ma petite entreprise. Editions Suisse Holdings. Du côté du lac Léman. Du bon côté, bien sûr... Quelques journaux, des imprimeries, une télé, un site internet, trois fois rien... Mais là, c’est mon argent. Directement. Pas comme dans cette holding qu’est le Groupe Hersant Medias. Alors motus et bouche cousue. Pour vivre heureux, vivons cachés. Et pour ça, la Suisse, c’est l’idéal. Je l’ai compris très tôt. «  Je m’y suis rendu régulièrement en famille, aux vacances de Noël et de Pâques, jusqu’à l’âge de 12-13 ans. Et je suis résident suisse depuis 2003  » (5). Alors, même si j’apprécie les aides à la presse française, je préfère le climat helvétique, ce mélange de secret bancaire et de discrétion dès qu’il s’agit des affaires. Pour peu que vous ayez des billets, on ne vous demande jamais vos papiers. Pour moi qui déteste le papier, ça compte. Et puis, c’est un pays neutre, la Suisse. J’aime les pays neutres. J’aime la presse neutre. Comme l’autre, là. Le socialiste...
Sébastien Boistel
(1) Cet article est un portrait satirique. Mais vous l’aviez compris !
(2) D’après sa fiche Wikipedia
(3) Marsactu, 22 mars 2012
(4) Expression provençale bien connue
(5) L’Hebdo, 2 juin 2005
(6) L’Express, 1er décembre 2010
(7) Obélix in Astérix et Cléopâtre, 19 décembre 1968
(8) Le Canard Enchaîné, 16 novembre 2011
(9) Les Echos, 13 avril 2012

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