Une réunion en préfecture pour sauver les salariés d'Hebdoprint
KATHY HANIN
07/12/2011, 06 h 00
Lundi, le préfet a animé une une table ronde sur le sort des 160 licenciés.
(Photo A. DIMOU)
Que vont devenir les 80 personnes licenciées de l'imprimerie
Hebdoprint aux Angles et les 80 autres du journal gratuit Paru Vendu,
liquidé lui aussi, à Nîmes ? Lundi, une table ronde organisée par Hugues
Bousiges, le préfet du Gard, a réuni des représentants des salariés et
de la direction, des élus parmi lesquels le président du conseil général
Damien Alary, les conseillers généraux Patrice Prat et Alexandre
Pissas, les députés William Dumas et Jean-Marc Roubaud, le maire des
Angles Jean-Louis Banino, et les Direccte (1) du Gard et du Vaucluse.
"Le Gard est le département le plus touché par la liquidation judiciaire
de la Comareg qui éditait les 'Paru Vendu' et d'Hebdoprint, la branche
presse gratuite du groupe Hersant Média. Si l'on compte les salariés
licenciés depuis le début de l'année et les emplois induits, on arrive à
273 personnes sur le carreau", explique Jean-Paul Fabre, le
représentant du personnel FO d'Hebdoprint.
À l'issue d'une réunion
de deux heures trente, peu de choses concrètes ont émergé si ce n'est
l'assurance d'un prochain rendez-vous dans dix jours. "Le préfet veut
que les Direccte analysent le profil de tous salariés pour travailler
efficacement sur leur reclassement et il a demandé la convocation du
liquidateur judiciaire", précise Jean-Paul Fabre. Concernant les projets
d'une reprise partielle ou totale de l'activité des journaux gratuits
et de l'imprimerie, plusieurs options seraient à l'étude, dont celle de
la création d'une coopérative par d'ex-salariés d'Hebdoprint. "Sachant
qu'il faut au moins 300 000 € pour relancer un 'Paru Vendu'".
Enfin sur l'épineuse question des supra-légales, le député Jean-Marc
Roubaud a promis de "demander au ministre du Travail Xavier Bertrand de
s'impliquer directement dans ce dossier car le problème reste entier".
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