mardi 28 août 2012

Mardi 28 Aout 2012 - INFORMATION SYNDICALE FORCE OUVRIERE " Chiffres du chômage : pas de changement en vue"

Chiffres du chômage : pas de changement en vue

Les mois s’écoulent et la courbe du chômage n’en finit pas grimper. D’ici la fin de l’année, c’est bien plus de 3 millions de personnes (Cat. A) qui seront sans travail à la recherche d’un emploi à temps plein,  soit un taux de chômage qui atteindra les 10 % !
Le chômage des jeunes repart à la hausse et celui des seniors et de longue durée ne cesse de progresser.
Face à ce constat inquiétant, les politiques d’austérité, loin de régler les problèmes, aggravent la situation économique et sociale. C’est le constat que nous faisons notamment dans les autres pays de la zone euro, qu’il s’agisse de la Grèce, de l’Espagne, du Portugal et de l’Italie.
La France n’est pas épargnée : les plans sociaux se multiplient, l’activité économique est à l’arrêt, le pouvoir d’achat baisse alors que les projets européens en cours risquent de graver dans le marbre la politique d’austérité.
Pour FO la montée du chômage n’est pas inéluctable parce qu’une autre politique économique est possible permettant de retrouver la croissance et de soutenir l’emploi.
Des premières pistes peuvent être notamment le recours facilité au chômage partiel, l’instauration et la généralisation d’une prime transport mais aussi d’une manière générale plus de sécurité et moins de flexibilité, des services publics renforcés, un contrôle accru de la finance, une véritable réforme fiscale, une autre Europe tournée vers la croissance et l’emploi, telles sont les valeurs et revendications que défend et défendra FORCE OUVRIERE dans les prochains mois.
Ce sont bien les conditions indispensables pour que le chômage baisse enfin.

Paris, le 28 août 2012

Contact :
Stéphane LARDY, Secrétaire confédéral

mercredi 15 août 2012

Mercredi 15 Août 2012 - Pour une commission d’enquête sur la situation du Groupe Hersant Média (GHM) - Déclaration du Front de gauche

Pour une commission d’enquête
sur la situation du Groupe Hersant Média
(GHM)
Déclaration du Front de gauche

mercredi 15 août 2012
Toutes proportions gardées, la crise qui secoue le Groupe Hersant Média (GHM) provoque dans le monde des médias un séisme au moins équivalent à celui de Peugeot pour le monde de l’industrie automobile.

L’un des composantes du groupe, la Comareg, a été placée en liquidation judiciaire le 3 novembre 2011, jetant 1650 salariés au chômage ; mais 6 mois auparavant, 750 salariés avaient déjà été licenciés.
Au total, ce sont 2400 salariés qui ont été envoyés à Pôle emploi.

Aujourd’hui, le Groupe Hersant Média est au bord de la faillite. Composé de trois pôles de presse quotidienne en métropole :
1 – le pôle Normandie avec Paris Normandie, Le Havre Presse, Le Havre libre et le Progrès de Fécamp ;
2 – le pôle Champagne, Ardenne, Picardie (CAP) avec L’union – L’Ardennais, L’Aisne nouvelle, L’Est Eclair et Libération Champagne ;
3 – le pôle Sud, avec La Provence, Marseille Plus, Nice-Matin, Var-Matin et Corse-Matin,
il a ouvert des négociations avec le groupe belge Rossel pour a reprise de ses activités, mais celui-ci a dicté des conditions drastiques, à savoir des plans de suppressions d’emplois qui ne manqueront pas de remettre en cause le fonctionnement des différents quotidiens et donc la qualité de l’information dans trois régions.
Ce groupe s’est constitué sur les restes de l’empire constitué au fil des années par Robert Hersant.
En 1985, Robert Hersant avait scindé son groupe en deux, d’un côté la Socpresse et de l’autre France-Antilles (regroupant les titres détenus outre-mer ainsi que les pôles Normandie et CAP) pour échapper à la législation nouvellement adoptée sur la concentration dans les quotidiens.

Son fils, Philippe, a hérité de ce dernier groupe. Puis il lui a ajouté les 280 journaux gratuits d’annonces édités sous le titre ParuVendu et racheté à Vivendi en 2003 et, enfin, les titres du pôle Sud rachetés au groupe Lagardère.

Cet ensemble, largement bénéficiaire à l’origine, a accumulé les erreurs de gestion et de management. On a vu le résultat de l’absence de vision d’avenir et le retard pris à se redéployer sur Internet : la Comareg en faillite a été liquidée.

Pour les quotidiens, Philippe Hersant rejoue le même scénario : une perte de lectorat désastreuse, des investissements industriels gigantesques et, au bout du compte, des déficits plaçant les entreprises au bord du gouffre.

Le nombre total de licenciements, si Hersant va jusqu’au bout de ses annonces, sera proche de 500. S’ajoutant aux 2400 de la Comareg !

Un nombre important de banques a ouvert des lignes de crédit à Philippe Hersant de façon inconsidérée. On peut légitimement s’interroger sur leur responsabilité dans la situation actuelle.

Comme on peut s’interroger sur les responsabilités de quelques élus qui n’ont pas hésité à « couvrir » les affaires de Philippe Hersant.

Curieusement, les titres encore rentables il y a quelques années enregistrent des pertes en quelques mois.

Où sont donc passés les excédents d’hier ? Evaporés ?

On ne peut manquer de s’interroger sur la simultanéité des déboires de Philippe Hersant en France et la montée en puissance de sa société Editions Suisses Holding SA (créée en 2002).

Cette société a acquis des quotidiens à Nyon, Neuchâtel, La Chaux-de-Fonds, dans le Valais, des participations dans des radios et des chaines de télévision et dans un outil industriel ultramoderne.

Aujourd’hui, alors que le Groupe Hersant Média (GHM) a bénéficié de nombreuses aides de l’Etat (aides à la presse et subventions du fonds d’aide à la presse), la représentation nationale doit s’interroger sur la situation réelle des différentes entreprises constituant le groupe, sur les éventuels liens entre l’assèchement des finances des entreprises de l’Hexagone et les investissements en Suisse, sur les responsabilités du groupe dans les erreurs de gestion et sur la nécessité de le contraindre à renflouer la trésorerie des quotidiens malades de sa politique.

Les salariés des titres des trois pôles de GHM ne doivent pas faire les frais des errements de leurs directions, d’une part, et des choix d’investissements hors de France, d’autre part, alors même que les quotidiens du groupe voient leurs responsabilités dans le débat public remis en cause du fait des plans de suppressions d’emploi massifs qui menacent leur fonctionnement.

mardi 24 juillet 2012

Mardi 24 Juillet 2012 - L'EXPRESS - La justice autorise la reprise de "Paris-Normandie" par deux journalistes

La justice autorise la reprise de
"Paris-Normandie" par deux journalistes

Par , publié le
LE HAVRE - Le tribunal de commerce du Havre a donné mardi son feu vert à la reprise de Paris-Normandie par les journalistes Xavier Ellie et Denis Huertas qui auront la lourde tâche de tenter de redresser un quotidien qui n'a cessé de perdre des lecteurs depuis 40 ans.


La Une du journal "Paris-Normandie", photographiée le 21 février 2012
afp.com/Kenzo Tribouillard
L'offre présentée par ces anciens directeurs respectifs du Progrès de Lyon et du Dauphiné Libéré prévoit la suppression de 85 emplois sur 357. Grâce à cette économie dans la masse salariale et à une réduction des frais de structures, les repreneurs espèrent un retour à l'équilibre, sans toucher à l'imprimerie et en conservant les huit éditions.
Selon Denis Huertas, la nouvelle direction veut mettre en oeuvre quelques principes simples comme "remobiliser les équipes", "ne pas opposer le web et le print", ou encore "se mettre en correspondance avec les attentes de deux millions de personnes".
Le périmètre de reprise comprend la régie publicitaire et l'ensemble de la Société normande de presse d'édition et d'impression (SNPEI), filiale du Groupe Hersant Médias (GHM), qui possède Paris-Normandie, mais aussi les titres de la pointe de Caux (Havre Libre, Le Havre Presse et Le Progrès de Fécamp).
Le procureur de la République et les administrateurs judiciaires s'étaient prononcés en faveur de l'offre tandis que le comité d'entreprise s'était abstenu. "Nous ne voulions pas faire obstacle à l'offre mais nous ne pouvions dire oui à un plan qui prévoit 85 licenciements", a dit Véronique Christol, secrétaire du CE.
Cette offre était la seule en lice après le retrait de Jean-Charles Bourdier, ancien dirigeant du Républicain Lorrain, et du groupe belge Rossel. Ce dernier conditionnait son arrivée à l'acquisition simultanée des titres du pôle Champagne-Ardennes-Picardie (L'Union, L'Est Eclair...) de GHM dans le cadre d'un rapprochement avec ce dernier qui n'a pas abouti.
Avec ce changement de mains qui sera effectif le 1er août, les titres normands retrouvent leur indépendance, quarante ans après leur prise de contrôle par Robert Hersant, le père de Philippe, patron actuel de GHM. Au cours de cette période, la diffusion quotidienne de Paris-Normandie, navire-amiral de cet ensemble, est tombée de 166.000 à 53.000 exemplaires, selon l'OJD.
Cette descente aux enfers n'avait été enrayée ni par le rapprochement avec les journaux du Havre, ni par les changements de formule comme le passage au format tabloïd, ni par le retour à une certaine neutralité politique après une grande proximité avec la mairie centriste de Rouen dans les années 1970 à 1990.
Fragilisée par cette érosion des ventes et par un recul des recettes publicitaires, l'entreprise avait dû déposer son bilan fin février après avoir accusé en 2011 un déficit d'exploitation de deux millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 40 millions.
Ces difficultés récurrentes ont parfois été mises sur le compte de la présence en Haute-Normandie d'une dizaine d'hebdomadaires et bi-hebdomadaires qui font concurrence au quotidien régional et dont la taille modeste leur a permis d'anticiper les changements technologiques. Ils ont pour nom le Réveil de Neuchâtel, l'Informateur d'Eu ou encore l'Impartial des Andelys et la diffusion du plus important d'entre eux, le Courrier Cauchois, dépasse les 37.000 exemplaires.
Mais cette hypothèse reste à étayer car de tels titres prospèrent aussi en Basse-Normandie sans mettre en difficulté le quotidien de référence de cette région, Ouest France.
Par

 

vendredi 20 juillet 2012

Jeudi 19 Juillet 2012 - cgt FORCE OUVRIERE - COMBATTRE L'AUSTERITE, COMBATTRE “LA REGLE D'OR”


Communiqué de presse cgt - FORCE OUVRIERE
COMBATTRE L'AUSTERITE,
COMBATTRE “LA REGLE D'OR”

Dans un contexte social, économique et financier qui se détériore jour après jour, frappant sans cesse les salariés actifs, chômeurs et retraités du département, l'UD FO du Gard tient à réaffirmer aux pouvoirs publics, au patronat et aux élus son opposition à toutes les mesures d'austérité, d'où qu'elles viennent, qui ne font qu'aggraver les conséquences de la crise.

L'UD FO du Gard, en conformité avec les positions unanimes des instances dirigeantes de la Confédération FO, rappelle que cette crise n'est pas autre chose que la crise systémique du capitalisme dans lequel la recherche effrénée du profit par les détenteurs de capitaux accumulés au fil des décennies sur l'exploitation du travail salarié n'a plus comme débouché que la spéculation sur le crédit des particuliers, des entreprises et des états.
Les conséquences pour :
- les particuliers, ce sont les “subprimes” qui ont déclenché la crise
- les entreprises, ce sont les restructurations et délocalisations sans fin
- les Etats, la dette fabriquée par le recul de la souveraineté nationale qui a consisté à priver chaque état du droit d'emprunter à sa banque centrale pour l'obliger à s'endetter auprès des spéculateurs...

De ce point de vue, l'UD FO du Gard réaffirme que la dette que l'on veut nous faire payer n'est pas celle des salariés. Ils n'ont donc pas à la payer.

C'est dans ce contexte que l'UD FO du Gard, avec sa Confédération, appelle ses syndicats et plus largement les salariés à prendre conscience de l'urgente nécessité qu'il y aura à se mobiliser pour combattre cette « dictature de la dette » qui sacrifie les dépenses les plus essentielles pour réduire un endettement public dont les salariés ne sont pas responsables.

L'UD FO du Gard, avec sa Confédération, met en garde les salariés sur les deux traités décidés dans le cadre de l’Union Européenne, traités du Mécanisme Européen de Stabilité (MES) et de Stabilité, coordination et gouvernance (TSCG appelé aussi «  Pacte Budgétaire Européen » PBE). Ce sont les deux faces d’une même pièce conduisant à plus d’austérité, à créer une « Europe des sanctions » et à des transferts de souveraineté. Ils ne sont pas amendables ou aménageables : ils doivent être rejetés.

Lors de l'examen par le Parlement, la Confédération FORCE OUVRIERE s’adressera aux Parlementaires pour leur demander de ne pas voter ce TSCG ou PBE.
L'UD FO du Gard appuiera la mobilisation des salariés allant dans ce sens.

Nîmes, le 19 juillet 2012


Le Secrétaire Général
Gilles BESSON


mardi 17 juillet 2012

Mardi 17 Juillet 2012 - LA DEPECHE.PF - Acquisition du groupe GHM à Tahiti par Media Polynésie

Acquisition du groupe GHM à Tahiti par Media Polynésie

L’acquisition du groupe GHM (Groupe Hersant Media) en Polynésie française par Media Polynésie a été officialisée ce mardi à Papeete. Les associés de cette acquisition sont Paul Yeou Chichong, Richard Bailey et Marc Collins (les deux derniers représentent des sociétés de participation familiale). Ils se sont regroupés au sein de la Sarl baptisée Media Polynésie pour reprendre, à part égale,  l’intégralité des participations détenues par GHM dans les différentes sociétés polynésiennes. L’ensemble des titres publiés par le groupe est concerné, ainsi que la station de radio NRJ : les quotidiens La Dépêche de Tahiti et Les Nouvelles de Tahiti, les magazines TikiMag, Fenua’Orama, Maisons du Fenua et le gratuit Paru Vendu.
Hasard du calendrier, PAC FM qui détient les fréquences pour la radio NRJ vient de se voir attribuer une fréquence supplémentaire pour rediffuser les programmes de Rires et Chansons, et ainsi améliorer l’offre radiophonique pour les auditeurs polynésiens.
Les associés de Media Polynésie se disent particulièrement enthousiastes et espèrent bien faire bénéficier à ce nouveau groupe de leurs expériences réussies dans l’économie du fenua.

vendredi 13 juillet 2012

Vendredi 13 Juillet 2012 - LE NOUVEL ECOMISTE.FR - Robert Hersant vous salue bien


Robert Hersant vous salue bien
Le groupe Hersant sent le sapin.
Oui, mais s’agit-il du sapin dont on fait les cercueils
ou de celui dont on bâti les chalets ?


Robert Hersant 


                                                                    Robert Hersant

Toute la grande presse en habit noir publie ces jours-ci son avis de décès, racontant comment de Robert en Philippe, l’empire du “Papivore” (son surnom officiel) est devenu celui d’un omnivore qui pâture en Suisse. “Succession mal ordonnée” (Le Monde), “L’héritier Hersant n’a pas réussi à se faire un prénom” (Marianne), “La chute de la maison Hersant” (Les Echos), etc. On se croirait dans un film de Philippe Labro. Hersant et la France, c’est une histoire de haine. Robert Hersant a été haï autant qu’il méprisait. Mais qu’on se rassure, Philippe Hersant, à qui la presse reproche de n’avoir pas réussi à se faire un prénom, est en passe d’y remédier.
Depuis des années, la photo de sa propriété apparaissait l’été entre celles d’autres exilés fiscaux connus dans les magazines. L’été, la presse adore faire rêver les pauvres. L’évasion fiscale vue du ciel, en quelque sorte. Montrer leurs chalets évite de traiter le sujet (lire pages suivantes). Pendant dix ans, jamais la presse, et encore moins la gauche, n’ont relevé l’incongruité, pas même l’an dernier lorsque Hersant a liquidé la Comareg – ancien numéro un de la presse gratuite tué net par Internet – en licenciant près de 3 000 salariés. A quelques mois près, ce plan social, qui fut l’un des plus importants de l’année, a échappé à Montebourg. Mais l’histoire repasse toujours les plats.
2012, c’est l’été des plans sociaux et des exilés fiscaux. Exactement comme en 81. Le retour d’Hersant dans l’actualité est donc cruellement symbolique. Un symbole déplaisant, mais en est-il d’autres désormais ? Comme en 81, des tas de gens s’activent à leur exil fiscal, à ceci près qu’ils disposent maintenant de banquiers conseils, d’avocats et d’experts-comptables qui se font une spécialité et un plaisir de raccompagner l’élite sociale aux frontières.
En 81, ils avaient peur des rouges, le mot nationalisation les réveillait la nuit, leur or n’était plus à l’abri. En 2012, ils ont juste peur que les roses les piquent. Mais comme en 81, il y a un dossier Hersant marqué chaud et posé sur des bureaux à l’Elysée, avec copies à Bercy et rue de Valois. Problème, le dossier Hersant est sur la même pile que celui de Presstalis, autre résidu du passé, connu alors sous le nom de NMPP. Un autre scandale, celui de la distribution de la presse, mais celui-là n’éclatera pas. La presse et le gouvernement ont un commun intérêt dans cette affaire. La presse a besoin que le gouvernement réinjecte un milliard (à fonds perdus, tout le monde l’admettra, mais dans trois ans) et le gouvernement, que la presse ne l’assassine pas trop vite. Une sorte de chantage endogamique qui, en son temps, a fait la fortune d’Hersant.
On a changé d’époque, on a changé de François, on a changé d’Hersant, mais le groupe Hersant n’est plus un épouvantail. D’abord parce qu’il a fondu depuis la mort de Robert, ensuite parce que le problème de la presse n’est plus sa concentration mais sa survie, et enfin parce qu’à chaque période ses épouvantails à pigeons et que ce mot, Hersant, n’évoque plus qu’un fantôme. En 81, le dossier Hersant était politique parce que cette entreprise avait trop de pouvoir. En 2012, le dossier Hersant est politique parce que c’est celui d’un exilé fiscal qui laisse en France dettes et licenciements pour sauver les restes d’un empire familial.
En 81, Robert Hersant était l’épouvantail numéro un de la gauche. Il avait bâti par endettement bancaire un groupe de quotidiens qui a couvert jusqu’à 60 % du territoire, colonies incluses. Hersant, c’était Murdoch qui aurait collaboré avec les Allemands. D’ailleurs, il a collaboré avec les Allemands. Pendant la guerre, c’était un jeune Rastignac antisémite comme il en pullulait à Paris. Après la guerre, il s’est fait tout petit pendant dix ans avant de se lancer. Un magazine, puis deux, puis trois ; puis un premier quotidien, puis deux, puis trois. Il a même été député pendant des siècles, de ceux qui siègent peu. C’est là qu’il a croisé Mitterrand avec qui un étrange rapport de neutralité existait.
Le seul scoop journalistique qu’on doive à l’armada de journaux du groupe Hersant en cinquante ans est arrivé le premier jour, lorsqu’il a publié les photos de la future DS dans l’Auto Journal. L’objet symbolique de la France de l’après-guerre lui a permis de se lancer. Chez Hersant, le journalisme n’a jamais été que du gris à mettre autour des photos. Hersant méprisait profondément tout le monde et en particulier les journalistes, à part FOG peut-être, qu’il avait arraché à la gauche. Son deuxième coup malin fut d’imaginer agrémenter l’ennuyeux Figaro d’un magazine en quadri pour piquer des pages de pub aux trois news. Il a bien failli y passer lorsque, voulant faire de la télévision, il a racheté la 5 à Berlusconi ; mais il est parvenu à la revendre in extremis à Jean-Luc Lagardère qui, lui aussi, a d’ailleurs failli y passer.
La gauche n’a jamais pu faire tomber Hersant. Elle a voté une loi anticoncentration rien que pour le faire maigrir, mais elle n’a jamais été appliquée. Chirac est arrivé et entre eux, c’était simple. Au pic de sa splendeur, l’organigramme du Figaro rassemblait plus de députés qu’il n’en faut pour constituer un groupe parlementaire. Les banques non plus ne l’ont jamais fait chuter. Il les tenait par son endettement. Sa faillite était inenvisageable, alors il obtenait toujours plus, pour racheter des quotidiens ou pour rembourser les échéances délicates. Parfois, il faisait visiter sa dernière imprimerie à un Arnault ou à un Bolloré pour faire croire aux banques qu’il allait vendre.
Après la mort de Robert Hersant, en 96, quelques mois après Mitterrand, d’autres méchants sont venus nourrir les rengaines anti- tycoons. Jean-Marie Messier, Arnaud Lagardère, Serge Dassault… Le groupe Hersant s’était fait oublier. Il ne possèdait plus que quelques quotidiens de province et des gratuits de petites annonces que personne ne lisait à Paris. Les barons qui entouraient Robert Hersant s’étaient égayés et la famille s’est fiscalement exilée avec le fruit de la vente de ses bijoux (la Socpresse, c’est-à-dire le Figaro, le Progrès, le Dauphiné Libéré principalement). 1 milliard, dit-on, partagé en une poignée d’héritiers.
Il faut admettre que la suite n’a pas été glorieuse. Robert Hersant lui-même l’avait prédit. Voilà ce que le Nouvel Economiste lui avait soutiré en 1995 : “Quant à ma succession, s’il y en a une, les solutions se trouveront d’elles-mêmes. Je ne me sens pas responsable, au-delà de ma propre capacité à exercer mon autorité. (…) J’ai tout réussi dans ma vie, mais je n’ai pas été totalement victorieux dans ma famille.”
Philippe Hersant, qui n’était pas le fils prévu pour tenir la barre, n’a dans un premier temps pourtant pas mal manoeuvré mais la crise de 2008 a fait basculer tous les cadrans dans le rouge. Brutalement et définitivement, les journaux qui gagnaient de l’argent se sont mis à en perdre et ceux qui en perdaient se sont mis à en perdre davantage. Le reste n’est qu’enchaînement jusqu’à aujourd’hui. D’ici la fin de l’été, ses derniers quotidiens auront trouvé un repreneur, les banques auront vraisemblablement bradé le tout pour un tiers de leur dette, mais ce sera comme un solde de tout compte entre la France et Hersant.
Déjà, la grande braderie a commencé. Paris Normandie, un quotidien historique du groupe, sera même cédé pour l’euro symbolique à deux anciens barons du groupe qui pourtant se tiraient la bourre lorsqu’ils dirigeaient, l’un le Dauphiné Libéré, et l’autre le Progrès. Leur alliance est le signe que l’odeur de l’encre au petit matin leur manquait trop. On peut même s’offrir pour 100 millions les quotidiens de toute la Côte d’Azur, Nice Matin, Var Matin, la Provence et Corse Matin. Une affaire pour qui saurait y faire. Ce qui a fait chuter le groupe Hersant, c’est que son opération de la dernière chance a capoté. Depuis plusieurs mois, le groupe de presse belge Rossel avait prévu de fusionner avec Hersant, lui permettant de gagner du temps. Rossel a jeté l’éponge, vraisemblablement pour mieux revenir.
A moins qu’ils ne soient coiffés au poteau par celui qui a remplacé Hersant dans le rôle du méchant glouton. Le banquier Michel Lucas, qui s’est pris pour Citizen Kane et assouvit grâce aux poches profondes du Crédit Mutuel une tardive passion. Les quotidiens de l’est de la France et de Rhône-Alpes et rien ne semble vouloir l’arrêter. De plus, il est entré dans l’histoire de la presse comme celui qui le premier aura, par un bug informatique, donné accès aux informations sur les clients de sa banque aux journalistes de son groupe. Par souci d’économie, il avait en effet décidé de regrouper les services informatiques de ses banques et de ses journaux. C’est comme si Lagardère, les journalistes de Elle avaient eu accès aux plans de l’Airbus en allumant leur Facebook.
Du groupe bâti par Robert Hersant, il ne restera bientôt plus en France qu’un golf qui porte son nom et dont l’entretien était assuré par la trésorerie des journaux ; jusqu’à l’an dernier où les banques créancières ont osé réclamer que le groupe récupère les 14 millions prêtés au golf d’Ivry-la-Bataille en Normandie et dépensés pour son réaménagement. 14 millions pour tondre un golf et refaire son Club House, l’année de la liquidation de la Comareg…
Mais Philippe Hersant n’est pas le benêt qu’on dit. Il a reçu un héritage relativement incontrôlable et s’apprête à mener une vie plus adaptée à sa carrure. Il a tranquillement créé un nouveau groupe de journaux en Suisse, autour du Lac Léman. L’Impartial, le Nouvelliste, la Côte… Des titres follement ringards mais drôlement rentables, sans CGT ni Presstalis, et qui pèsent déjà pas loin de 80 millions d’euros de CA. A croire que la presse, c’est comme le ski : c’est en Suisse qu’il faut en faire.
Durant toutes les années 80, la gauche a régulièrement dénoncé la surpuissance de Robert Hersant ; trente ans plus tard, ce combat a été remplacé par les vociférations de Mélenchon contre les médias en général et les journalistes en particulier, si possible jeunes et sans défense. Gros succès. Dans la vraie vie, Mélenchon est ami avec Serge Dassault, propriétaire du Figaro (racheté à Hersant il y a dix ans) et on ne l’a jamais entendu hurler contre le scandale du coût du programme des avions Rafale.
On a fait d’Hersant un symbole alors qu’il n’était qu’un symptôme.
Par Pierre-Louis Rozynès

mardi 3 juillet 2012

Mardi 03 Juillet 2012 - LES ECHOS - La chute de la maison Hersant

Présidé par Philippe Hersant, troisième fils du « papivore » Robert Hersant, le groupe de presse quotidienne régionale se posait fin 2007 comme l'un des leaders du secteur. Il est engagé depuis 2008 dans une longue descente aux enfers.
C'est un homme grave qui reçoit dans ses bureaux de la rue de Presbourg, à Paris, au lendemain de la rupture des fiançailles entre le belge Rossel et le groupe familial qui porte son nom, Hersant Média. Une rupture lourde de sens et de conséquences, car le groupe de presse quotidienne régionale que préside Philippe Hersant se retrouve brutalement seul, empêtré dans ses difficultés, faute d'un allié pour l'aider à redresser des journaux devenus structurellement déficitaires.
« Paris Normandie » a été placé en redressement judiciaire en février et ses 365 salariés attendent de savoir si l'unique offre de reprise déposée la semaine dernière sera acceptée par le tribunal de commerce. « L'Union » de Reims et les autres journaux du pôle Champagne Ardennes Picardie sont eux aussi menacés, à très court terme, de dépôt de bilan. « La Dépêche de Tahiti » vient d'être vendue à des hommes d'affaires locaux et « Les Nouvelles calédoniennes » sont en cours de cession. Restent les journaux du sud de la France (« Nice-Matin », « La Provence ») et les quotidiens antillais, dont la rentabilité est encore satisfaisante mais ne cesse de décliner. Elle ne suffira pas, en tout cas, ni à financer les restructurations nécessaires ni à rembourser la lourde dette bancaire du groupe. Les 4.200 salariés ont de quoi être inquiets. La filiale de presse gratuite d'annonces Comareg, qui employait 3.000 personnes il y a trois ans, a tout bonnement été liquidée en novembre dernier. Remportant au passage le triste record du plus grand plan social de l'année.
L'atmosphère est étouffante en cette chaude matinée de juin. Philippe Hersant s'exprime avec humilité. Il ne cherche pas à se défausser de sa responsabilité. «  J'ai approuvé, comme les autres actionnaires familiaux, toutes les décisions qui ont été prises », lâche-t-il. Il donne pourtant le sentiment d'une immense impuissance. Comment aurait-il pu deviner qu'un retournement aussi brutal du marché publicitaire allait provoquer, en moins de trois ans, la perte de plus de 300 millions d'euros de chiffre d'affaires, soit 30 % de moins qu'en 2007 ? Comment aurait-il pu moderniser sa presse quotidienne régionale (PQR) sans consentir de lourds sacrifices humains -et risquer de graves conflits sociaux, compte tenu du poids de la CGT dans ses entreprises ? « L'échec du groupe Hersant est lié à deux péchés originels : s'être construit par endettement, sans capitaux propres. Trop risqué dans ce secteur. Et n'avoir pas réussi à adapter ses journaux à l'ère moderne », analyse ainsi un spécialiste du secteur.

 

Le pari des gratuits

L'horizon paraît pourtant dégagé lorsque Philippe Hersant signe les deux actes fondateurs du Groupe Hersant Média (GHM) d'aujourd'hui : l'acquisition de Comareg en 2003, puis celle des journaux du sud de la France en 2007. Le troisième fils de Robert Hersant est aux manettes de France-Antilles depuis 1982 (le groupe sera rebaptisé Hersant Média en 2006). Son « papivore » de père vient alors de scinder son empire au terme d'une donation-partage, pour échapper à la loi anticoncentration sur la presse concoctée par les socialistes fraîchement arrivés au pouvoir : d'un côté, France-Antilles ; de l'autre, la Socpresse (« Le Progrès », « Le Dauphiné libéré », « Le Figaro », « France Soir » et quelques autres). Dirigée par Yves de Chaisemartin lors de la disparition de Robert Hersant, en 1996, la Socpresse sera vendue à Dassault quelques années plus tard, entre 2003 et 2004. Les 13 héritiers de Robert Hersant se partageront une somme alors estimée à plus de 1 milliard d'euros (un montant que Philippe Hersant dément aujourd'hui).
Homme de presse depuis toujours, Philippe Hersant est animé d'une véritable vision lorsqu'il reprend Comareg. La presse gratuite d'annonces, il y croit dur comme fer. Et n'hésite pas à endetter le groupe pour acheter la société, au prix de 135 millions. « J'ai voulu cette opération. Les gratuits avaient un vrai potentiel auprès des annonceurs locaux », confirme-t-il. De même, l'acquisition des journaux du sud de la France à Lagardère en 2007, pour 160 millions d'euros, lui apparaît comme une magnifique opération stratégique, conforme au prix du marché. « Il n'est aucun secteur économique comportant une composante industrielle qui puisse survivre sans consolidation et mutualisation de ses moyens », insiste-t-il, se défendant de toute mégalomanie. « Tout le monde nous disait alors que le groupe était trop petit. » L'opération porte la dette bancaire de GHM à plus de 200 millions d'euros, y compris les besoins de financement et la dette résiduelle sur Comareg. Les actionnaires familiaux y croient aussi : ils apportent 80 millions, sous forme d'obligations. Une dette obligataire alourdie depuis des intérêts capitalisés et non perçus, à 105 millions d'euros.
Fin 2007, le ciel est encore bleu azur. Les deux opérations ont permis à GHM de tripler son chiffre d'affaires, à 926 millions d'euros. Comareg, déficitaire au moment de l'acquisition, a été redressé. C'est devenu une fantastique machine à cash et sa contribution au résultat d'exploitation du groupe, 35 millions d'euros sur 64, permet d'envisager le remboursement de la dette avec sérénité. GHM publie 27 quotidiens régionaux aux quatre coins de la France et en outre-mer, et emploie 7.500 salariés. « GHM détient alors aussi 27 % de "L'Est républicain". La perspective de le voir devenir un groupe structurant de la PQR en France n'est pas très éloignée. Philippe Hersant pensait avoir du temps devant lui », rappelle un observateur. Le site Internet du groupe est d'ailleurs figé sur ce tableau idyllique. Comme une photo jaunie que l'on conserve pour se rappeler des jours heureux.
L'horizon ne restera pas dégagé très longtemps. Le marché publicitaire s'effondre littéralement à l'été 2008 et frappe de plein fouet la presse gratuite d'annonces. Comareg ne s'en remettra pas. Concurrencée sur les petites annonces par les « pure players » d'Internet comme Le Bon Coin ou SeLoger, privée de ses recettes de publicité commerciale, la société voit son chiffre d'affaires fondre comme neige au soleil : 388 millions en 2007, 240 millions en 2010. Précipitant GHM dans des pertes nettes abyssales : 82 millions en 2009, 217 millions en 2010. GHM sera incapable de rembourser la première échéance de sa dette bancaire. Le produit des cessions d'actifs réalisées à cette époque sera englouti dans l'exploitation : 22 millions tirés de la vente du « Journal de la Réunion » en avril 2009, 23 millions de celle de Mediapost en mai 2010 ou encore 22 millions pour la participation dans « L'Est républicain », cédée en octobre 2010.

 

Une réorganisation insuffisante

GHM aurait-il pu anticiper et, en investissant davantage sur le numérique, mieux conduire la mutation des petites annonces sur Internet ? « On nous a reproché d'avoir retardé le passage à la gratuité des petites annonces. Mais elles représentaient encore 60 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2009 : il était impossible alors de décider de se couper un bras. D'autant que cette évolution aurait aussi conduit à de lourdes réorganisations », explique Philippe Hersant. Sans doute le groupe a-t-il commis des erreurs. Mais c'est un fait : le numérique est loin de rapporter autant que le papier, sur les petites annonces comme d'ailleurs sur l'information. Le leader des annonces en France, Le Bon Coin, n'a réalisé « que » 64 millions d'euros de chiffre d'affaires l'an dernier. Bien loin des recettes de Comareg au temps de sa gloire.
De même Philippe Hersant se défend de tout immobilisme sur la presse. « Nous avons investi 49 millions dans le numérique entre 2007 et 2011, par exemple dans une plate-forme commune utilisée par nos titres pour leurs sites Internet. Nous avons aussi engagé des plans de modernisation, mais uniquement par des préretraites. Nous n'avons jamais pu, en raison de l'opposition de la Filpac-CGT, aller au delà, même depuis 2008 pour faire face à la crise», dit-il. GHM a effectivement investi dans les imprimeries de « Nice-Matin » ou de « L'Union », moyennant 140 suppressions de postes dans chacun des deux pôles. Mais la modification des organisations n'a pas forcément suivi. Et la charge de travail n'a pas toujours été bien anticipée. A Reims, par exemple, 22 millions d'euros ont été dépensés pour moderniser l'imprimerie et lui permettre de prendre en charge les gratuits de Comareg : elle se trouve aujourd'hui en forte surcapacité...
Pour autant, Philippe Hersant ne peut pas se défausser entièrement sur la fatalité. Beaucoup lui reprochent aujourd'hui la distance prise avec les affaires de GHM ces dernières années. En 2003, le fils du « papivore » s'est installé en Suisse, sur les bords du lac Léman. Il a d'ailleurs bâti de l'autre côté des Alpes un autre groupe de presse depuis 2001 : « La Côte », « L'Impartial », « Le Nouvelliste » regroupés au sein des Editions Suisse Holding. Gérés d'une main de maître par son fidèle lieutenant Jacques Richard, ils représentent une soixantaine de millions d'euros de chiffre d'affaires et affichent une rentabilité bien supérieure à celle de la presse française. Dans l'Hexagone, il a confié en 2003 les rênes de GHM à un directoire, présidé par Frédéric Aurand, secondé par Jacques Bolelli aux finances. Les salariés le voient peu.

 

Diversifications hasardeuses

A-t-il laissé trop de liberté à ce directoire, entérinant des décisions sans bien mesurer leurs conséquences ? De fait, GHM s'est aussi engagé pendant cette période dans des diversifications hasardeuses comme la télévision locale, qui aura coûté au groupe, reconnaît-il, plus de 40 millions d'euros entre 2005 et 2009. A-t-il au contraire systématiquement refusé des propositions d'investissement, d'ouverture du capital, de restructuration de Comareg, comme l'affirment des proches des anciens dirigeants ? Les dissensions avec ces derniers se soldent en tout cas brutalement par leur départ en août 2009 et leur remplacement, au printemps 2010, par Dominique Bernard à la direction générale de GHM.
La crise avait alors frappé. Dès lors, l'énergie des dirigeants a été consacrée à négocier avec les banques, à tenter de relancer Comareg, à chercher des partenaires. L'accord passé avec Rossel en octobre 2011, qui prévoyait d'apporter des titres des deux groupes à une société commune, devait permettre de retrouver l'équilibre grâce à des restructurations et la mutualisation de certains moyens. Le refus par la CGT d'accepter le plan de restructuration proposé à « L'Union », préalable à l'accord, a provoqué le retrait du groupe belge. La nouvelle ère qui s'ouvre pour GHM ne sera sans doute pas la plus drôle.
ANNE FEITZ, Les Echos
Une perte nette de 217 millions en 2010
• 2008 
Chiffre d'affaires : 900 millions d'euros
Résultat d'exploitation : 50,4 millions d'euros
Résultat net : 1,1 million d'euros 
• 2009
Chiffre d'affaires : 749 millions d'euros
Résultat d'exploitation : 1,4 million d'euros 

Résultat net : - 82 millions d'euros
• 2010
Chiffre d'affaires : 697 millions d'euros

Résultat d'exploitation : 17,6 millions d'euros
Résultat net : - 217 millions d'euros
Écrit par Anne FEITZ

jeudi 28 juin 2012

Jeudi 28 Juin 2012 - Syndicat SNJ NICE MATIN - Rossel renonce, GHM dénie la réalité et nous insulte

Faut pas pousser ! 
Le mariage Rossel-GHM est mort... et voilà déjà que Dominique Bernard tente d’en faire porter la responsabilité aux salariés qu’il a lui même mis en grand péril.
Ce serait notre faute si le groupe Hersant est au bord de la faillite. Nous qui produisons tous les jours des journaux de presse quotidienne régionale, et serions coupables d’avoir creusé un trou de plus de 200 millions d’euros. En francs, ça fait 1,5 milliard ! Nous, encore nous, jamais vous.
Vous qui n’irez pourtant jamais pointer au Pôle Emploi comme nos malheureux confrères de Paru Vendu. Vous qui abandonnez à leur sort des entreprises de presse, tels des gamins mal élevés délaissant un vieux jouet... pour aller s’amuser ailleurs, en Suisse, avec d’autres joujoux.
Au fond, M. Dominique Bernard, votre credo, c’est de nous prendre pour des caves. Des idiots. Des cons. Depuis les bords du lac Léman, votre patron, Philippe Hersant, exige ça de vous. Dur d’être salariés, hein ! Mais quand même, un peu de décence !
Si vos arguties de pauvre patron violenté par les méchants salariés semblent abuser tous les pouvoirs politiques, de droite comme de gauche, d’hier et d’aujourd’hui, il est sans doute temps de mettre les point sur les « i » d’une faillite, si ce n’est frauduleuse, à tout le moins fallacieuse, dont vous êtes seuls responsables.
Si Rossel prend la fuite, c’est d’abord à cause de vous. Si Paris-Normandie est au bord de la liquidation pure et simple, c’est à cause de vous. Si la situation des journaux du pôle Champagne-Ardenne s’est à ce point dégradée que le groupe Rossel fixa des exigences sociales drastiques – 275 suppressions de postes -, c’est à cause de vous. De votre incapacité à réinvestir, de vos défaillances de gestion. Car il ne vous est manifestement pas venu à l’idée d’utiliser ne serait-ce qu’une infime partie des cash-flows dégagés des années durant par dizaines de millions d’euros à la Comareg pour doter Paru-Vendu d’un site Internet digne du Bon Coin, voire du bon sens ! Vous avez préféré tiré le rideau sur les 3000 salariés qui avaient ainsi fait votre fortune. Méchants salariés ? Ceux de Nice-Matin ont, il est vrai, osé empêcher la vente forcée de leur siège social en 2009. Par chance ! Un autre de vos errements de gestion qui aujourd’hui nous aurait laissé dans la même situation financière que Paris-Normandie ou l’Union de Reims. Non merci ! De cette « solution », nous n’en voulons pas. En revanche, nous en avons une autre à vous soumettre. Plus digne. Mais manifestement, elle est plus « contrariante » pour vous que le risque de voir votre groupe placé en redressement judiciaire.
La solution ? C’est un rapprochement entre Hersant et Hersant. C’est faire face à ses responsabilités, à sa responsabilité. En Suisse, votre patron, M. Phillipe Hersant, s’est constitué un joli groupe de presse qui pèse entre 60 et 70 millions d’euros de chiffre d’affaires. Celui-là n’est pas en déficit, ni en danger. Or, sauf si vous étiez en mesure de démontrer que ce groupe de presse suisse n’a pas été constitué en terre d’exil fiscal grâce aux bénéfices retirés du travail des salariés français, il serait tout simplement juste, légal, moral, que Philippe Hersant apure lui-même la dette abyssale qu’il a creusée en France. Qu’il sauvegarde les centaines d’emplois qu’il a lui-même mis en péril.
Vous voyez, nous sommes raisonnables. Nous n’exigeons même pas qu’il soit déclaré responsable en nom propre de cette faillite frauduleuse : nous le pourrions pourtant. Et avec d’autant moins de scrupules qu’il pourrait manifestement y faire face, du moins à en croire la presse économique nationale qui évalue sa fortune personnelle à près de 150 millions d’euros !
Aujourd’hui, les salariés de journaux de votre groupe sont victimes de vos défaillances. Et nous ne nous faisons aucune illusion sur votre sens de la morale sociale et économique. Mais à tout le moins, M. Dominique Bernard, n’insultez plus notre intelligence. L’angoisse de la casse sociale dont vous êtes responsables, ce n’est pas vous qu’elle hante, mais nous !

mercredi 27 juin 2012

Mercredi 27 Juin 2012 - OUEST FRANCE - Presse quotidienne. Rossel renonce à un rapprochement avec le groupe Hersant


Presse quotidienne. Rossel renonce à un rapprochement avec le groupe Hersant

Média mercredi 27 juin 2012

Le groupe de presse belge Rossel a annoncé mercredi l’abandon de ses négociations de rapprochement avec le groupe Hersant-Média (GHM), du fait du rejet par le syndicat CGT-Filpac d’un accord social préalable.
« Le groupe Rossel se retire du projet de rapprochement (..), obligé de constater que les conditions nécessaires à la faisabilité du plan d’affaires qui le sous-tendaient n’ont pu être réunies », précise un communiqué.
Le groupe belge mentionne ainsi que « l’accord social préalable dont il avait fait une condition indispensable à sa participation au projet de rapprochement avec Hersant Médias et ses banquiers, a été catégoriquement rejeté par la Filpac CGT (..) tant dans les sociétés du pôle Champagne-Ardennes-Picardie (CAP) qu’à Nice-Matin ».
Fin de huit mois de négociations
« Il regrette d’autant plus ce rejet que celui-ci se base, pour le pôle CAP, sur une position extrême prise par cette seule organisation syndicale, sans tenir compte du fait qu’une majorité des salariés s’était, ces derniers jours, clairement et volontairement exprimée par référendum en faveur du projet », poursuit le groupe.
Après huit mois de négociation et une ultime prolongation du délai que Rossel avait fixé pour leur aboutissement, la Filpac-CGT avait rejeté lundi dans les différents CE des organes de presse du pôle CAP (L’Union-l’Ardennais, L’Est Eclair, Libération Champagne et l’Aisne Nouvelle) les propositions de Rossel de suppression de 220 postes sur les 640 emplois dans le pôle.

Mercredi 27 juin 2012 - REUTERS - Echec des négociations entre Hersant Media et le belge Rossel

Echec des négociations
entre Hersant Media et le belge Rossel

PARIS (Reuters) - Le groupe de presse régionale Hersant Media (GHM) a annoncé mercredi la fin des négociations exclusives engagées l'an dernier avec le belge Rossel en vue de créer une coentreprise, un échec qui menace la pérennité de plusieurs quotidiens régionaux.
Hersant Media, qui possède 27 journaux en France, prévoyait d'apporter à une coentreprise à 50-50 les titres de ses pôles Champagne-Ardenne-Picardie (L'Est Eclair, L'Union et L'Ardennais notamment) et Provence, Alpes-Maritimes et Corse (La Provence, Nice-Matin, Var-Matin).
De son côté, Rossel, premier groupe de presse francophone en Belgique et déjà propriétaire de plusieurs titres en France, devait y apporter "La Voix du Nord".
Le nouvel ensemble aurait affiché 900.000 exemplaires vendus par jour et plus de 500 millions d'euros de chiffre d'affaires.
Le pôle normand de GHM, qui réunit Paris-Normandie et Le Havre Libre, exclu de l'accord, a depuis été placé en redressement judiciaire.
"Compte-tenu du refus (...) des organisations syndicales du pôle Champagne Ardenne Picardie (CAP) de se prononcer en faveur des conditions préalables au projet de regroupement, (...) le groupe Rossel a indiqué aujourd'hui qu'il ne souhaitait plus donner suite au projet de rapprochement envisagé", déclare GHM dans un communiqué.
"Cette décision a été renforcée par le refus des organisations syndicales de Nice Matin de discuter de mesures de modération salariale indispensables pour assurer la pérennité du titre", ajoute-t-il.
Les discussions sur la restructuration du pôle CAP en préalable au rapprochement GHM-Rossel ont achoppé notamment sur le nombre de postes à supprimer, la direction souhaitant le voir dépasser 200 alors que la Filpac-CGT entendait les limiter à 125.
La direction de GHM prévoit désormais d'étudier "toutes les solutions alternatives qui s'offrent à elle" et de reprendre les discussions avec ses banques créancières.
Le rapprochement avec Rossel conditionnait l'accord conclu en décembre dernier par Hersant avec ces dernières en vue d'une renégociation de sa dette bancaire qui représente 200 millions d'euros.
Marc Angrand, édité par Gwénaëlle Barzic

mardi 26 juin 2012

Mardi 26 Juin 2012 - TF1 - Harry Roselmack : des usines et des hommes (reportage sur la tentative de SCOP de Lille)

Programme TV

TF1
Mardi 26 juin 2012 - 23h20 à 01h00 Durée : 100 min 
Harry Roselmack : des usines et des hommes
Restructurations, liquidations, délocalisations, des mots qui reviennent souvent dans l'actualité ces derniers mois : pour cette neuvième immersion, Harry Roselmack témoigne des drames humains qui se jouent derrière ces annonces quasi-quotidiennes. Le combat de 144 salariés d'un sous-traitant automobile face à la décision de leur direction de supprimer deux tiers des emplois sur leur site de la Marne, l'aventure humaine de 40 ex-salariés qui veulent reprendre leur imprimerie fermée dans le Nord, la création d'une usine à Dreux par un entrepreneur qui rapatrie sa production après dix ans de fabrication chinoise, à travers ces histoires humaines vécues au coeur de l'entreprise, cette nouvelle immersion illustre les mutations de notre industrie. Harry Roselmack est aussi parti à la rencontre d'ouvriers en Hongrie et en Chine

Mardi 26 Juin 2012 - La SCOP Inter 59 vient de voir le jour avec des anciens d'Hebdoprint et de la Comareg

La SCOP Inter 59 vient de voir le jour avec des anciens d'Hebdoprint et de la Comareg
Publié le 26/06/2012
| LES VISAGES DE L'ACTUALITÉ | En novembre en pleine liquidation de la Comareg, ils envisageaient déjà de remonter l'entreprise. Plus de six mois après, les anciens d'Hebdoprint ont finalement réussi à lancer leur SCOP baptisée « Inter 59 ». Une structure allégée qui fonctionne depuis le 15 juin avec une quinzaine de sociétaires et dont les trois cadres dirigeants sont Pascal Barbaut, Laurent Fernandez et Bruno Vangaeveren.


 Pascal Barbaut, et Bruno Vangaeveren présente le premier numéro d'«Inter 59».
On se souvient de la liquidation de la Comareg et de son imprimerie Hebdoprint à Lomme, début novembre, qui avait mis 150 personnes sur le carreau dans la région (1 650 en France).
De la venue, en pleine occupation de l'imprimerie, de l'ancien patron René Bétourné qui s'était porté au secours de ses ex-salariés.
De la construction mi-décembre d'un projet de SCOP avec tout d'abord 75 salariés, puis 40, puis de l'abandon le 9 avril de la reprise de l'imprimerie lommoise à « cause de la frilosité des banques pour 200 000 euros », regrettera René Bétourné... « On a eu la naïveté de penser que le crédit classique serait plus facile à obtenir que les appuis institutionnels », explique Bruno Vangaeveren. Directeur financier, il a été appelé dans le projet par René Bétourné.
« Il y avait une véritable volonté de créer des emplois de la part des élus de tout bord », insiste Laurent Fernandez, ancien directeur du pré-presse à Hebdoprint.

Un plan média tout support

Mais après « ces six mois de bagarre », l'obstination a payé avec la création d'une nouvelle entreprise de communication.
Inter 59 a ouvert ses bureaux dans la ruche des 2 Lys à Armentières.
Et en six mois, le concept a sérieusement mûri. La Scop Inter 59, au-delà du journal gratuit de petites annonces, a l'ambition de proposer «  un véritable plan média tout support » à ses clients : avec le journal papier mais surtout avec le web et la téléphonie mobile. C'est-à-dire « qu'une pub paraît simultanément sur les trois supports pour le même prix », précise Pascal Barbaut, responsable des commerciaux. « On s'est demandé ce qu'on pouvait apporter de plus que nos concurrents et cela a été : bâtir différents outils technologiques qui répondent à toutes les problématiques, de la grande entreprise aux petits commerçants. d'autant que l'on touche toutes les générations », ajoute Bruno Vangaeveren.
Avec un départ « pied au plancher », des journées longues et des nuits courtes, la SCOP Inter 59 démarre, en juin, à une époque de l'année peu favorable pour la prospection publicitaire.
Qu'à cela ne tienne, les quinze sociétaires en profitent pour tester le terrain. Ainsi le mensuel Inter 02 paraît dans l'Aisne à Chauny et Laon. Il sera distribué toutes boîtes. « L'objectif à atteindre était de 15 jours pour vendre le journal, les commerciaux l'ont fait en une semaine. le 16 pages budgétées est atteint. » A Lens, Béthune et Arras est testée une autre formule Inter coupon. Un bon moyen d'attirer la clientèle en période creuse pour le commerce de centre-ville avec des bons de réduction.

« Se rincer les neurones »

Pour parvenir à cette création d'entreprise qui n'est en rien une renaissance sur les cendres du défunt Paru-Vendu, les sociétaires ont dû « se rincer les neurones », comme le dit Laurent Fernandez. Comprendre « qu'il a fallu oublier ce qui se faisait avant. imaginer sa propre entreprise », explique celui qui porte le projet depuis ses débuts avec René Bétourné et accompagné de l'union régionale des SCOP.
« Au début, les gens voulaient faire un journal comme avant. Le travail de fond a parfois été pénible, et d'ailleurs certaines personnes se sont retirées », raconte Laurent Fernandez. Mais la solidarité a joué. comme celle des opérateurs en PAO qui sont venus travailler sur le projet « alors qu'ils savaient que l'on ne pouvait en prendre que la moitié ».

« Les feux sont au vert »

Aujourd'hui les quinze sociétaires de la SCOP « sont impliqués à 200 % et ont entièrement validé le produit », assure Pascal Barbaut.
Les trois cadres dirigeants rendent régulièrement des comptes aux salariés sur leurs décisions. Quant aux primes, elles correspondent au résultat de l'entreprise. Laquelle reste indépendante et ne peut voir aliéner ses fonds propres. gage d'indépendance et de... survie.
« Mais ce n'est pas un kolkhoze, s'amuse Laurent Fernandez. C'est bel et bien une entreprise classique à but très lucratif, Sauf que les salariés détiennent la majorité du capital. » Sauf aussi que les cadres dirigeants sont élus.
« Aujourd'hui, on expérimente le modèle sur le terrain », conclut Pascal Barbaut. « Les feux sont au vert, la tendance est plutôt bonne. On ne peut que l'améliorer. » En septembre Inter 59 passera de mensuel à bi-mensuel. •
PAR CAROLE MOCELLIN
La Voix Du Nord

Mardi 26 Juin 2012 - Troisième réunion de la commission de suivi PSE

Bonjour  à tous,
Mardi 26 juin 2012 se tiendra la troisième commission de suivi du PSE de la liquidation à Lyon (initialement prévue au 13 juin 2012)
Pour faire remonter les problèmes que vous rencontrez, soit avec SODIE, soit avec Pole Emploi, prière de me faire parvenir par courriels, avant lundi 25 JUIN, vos témoignages afin de signaler tous les dysfonctionnements de manière concrète.

Comptant sur votre collaboration
Cordialement,
Jean-Paul FABRE

lundi 25 juin 2012

Lundi 25 juin 2012 - LES ECHOS - Le Groupe Hersant Média sous la menace d'un dépôt de bilan

Les Echos



Faute d'accord sur le plan de restructuration, voulu comme préalable au rapprochement avec le groupe de presse français par le belge Rossel, ce dernier envisage de se retirer du projet.
Philippe Hersant, le président du directoire du Groupe Hersant Média. - AFP PHOTO VALERY HACHE
Philippe Hersant, le président du directoire du Groupe Hersant Média. - AFP PHOTO VALERY HACHE
La tension est à son comble au sein du Groupe Hersant Média. Alors que « Paris Normandie », en redressement judiciaire depuis février, est menacé de liquidation, c'est au tour des autres journaux du groupe de se trouver dans la tourmente : le pôle Champagne-Ardenne, Picardie (« L'Union », « L'Est éclair », « Libération Champagne » et « L'Aisne nouvelle »), voire le pôle Paca (« Nice-Matin », « La Provence », « Corse-Matin »).
Car le groupe belge Rossel avait posé comme préalable à son mariage avec Hersant l'obtention d'un accord sur le plan de restructuration du pôle CAP. Or les négociations sur ce plan, qui prévoyait dans une première version 270 suppressions de postes, ramenées ensuite à 225 (sur 650), sont dans l'impasse. Les salariés sont divisés. La moitié environ d'entre eux, réunis dans un collectif, a voté par référendum pour une reprise des négociations et l'acceptation de l'accord, qui prévoit des conditions d'accompagnement avantageuses. Mais l'autre moitié, menée par la Filpac-CGT, veut ramener le nombre de départs à 125 et n'en démord pas. Des comités d'entreprise extraordinaires doivent se tenir aujourd'hui. Mais personne n'en attend grand-chose, car la CGT y est majoritaire. « La position de la Filpac est d'autant moins susceptible d'être assouplie qu'elle place désormais le débat sur un plan national : pas question de créer un précédent », souligne une partie prenante.
Même si les CE n'ont qu'un rôle consultatif, le groupe Rossel ne veut pas prendre le risque de passer en force et de subir de longs conflits sociaux. « Nous ne voulons pas mener ce projet contre le personnel, mais avec lui », insiste Eric Malrain, son directeur financier. Rossel, qui tient son conseil d'administration en fin de semaine, ne veut plus attendre. Et la perspective, évoquée en coulisses, de négociations au niveau national, impliquant la CGT et le ministère du Travail, n'y changera rien. « Un délai supplémentaire ne serait pas compatible avec la réalité du marché : la situation du groupe s'est déjà fortement dégradée depuis notre accord avec Hersant, en octobre dernier », justifie-t-il, affirmant être décidé à renoncer au rapprochement.
Or, pour le Groupe Hersant Média (GHM), ce retrait signifie un aller simple vers le redressement judiciaire. Dans une lettre adressée par la poste aux salariés dès jeudi, Dominique Bernard, directeur général de GHM, explique que le plan proposé, qui prévoit aussi des investissements de 5 millions d'euros à court terme et autant à moyen terme, est nécessaire pour rétablir les comptes d'exploitation du pôle. Une perte d'exploitation de 6 millions d'euros est prévue pour 2012. Sans restructuration, GHM n'ayant plus les moyens, le pôle CAP sera contraint de déposer son bilan. Ce qui, compte tenu de sa fragilité financière, risque d'entraîner l'ensemble du groupe et de ses filiales au tribunal de commerce.
D'autant que le retrait de Rossel fera tomber l'accord, obtenu au forceps en décembre dernier, avec les 17 banques créancières du groupe. Lourdement endetté depuis le rachat du pôle Paca en 2007, GHM n'a pas pu honorer les échéances de sa dette bancaire (200 millions d'euros), suite aux difficultés brutales de sa filiale Comareg, liquidé en novembre dernier.
ANNE FEITZ

mardi 19 juin 2012

Mardi 19 Juin 2012 à 14h - Ventes aux encheres publiques LJ HEBDOPRINT matériels des sites des ANGLES et de TINQUEUX



MARDI 19 JUIN à 14H00
CHEZ ANAF AUTO AUCTION 
6/8 RUE PIERRE ET MARIE CURIE 
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13 Tours quadris
2 plieuses 1.3.3
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septembre 2001
extensions :
- janvier 2004 :passage d'une 1/2 tour (2 groupes d'impression) à une tour quadri (4 groupes d'impression) par modification de gr - oupes existants
- aout 2004 : passage d'une 1/2 tour (2 groupes d'impression) à une tour quadri (4 groupes d'impression) par modification de groupes existants
mai 2006 : achat d'une tour quadri supplémentaire
coupe : 57.8
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Description : VENTE AUX ENCHERES PUBLIQUES CHEZ ANAF AUTO AUCTION 6/8 RUE PIERRE ET MARIE CURIE 69800 ST PRIEST LJ HEBDOPRINT matériels des SITES DE TINQUEUX ET DES ANGLES Suite ordonnance du Tribunal de Commerce de Lyon (mandataire judiciaire ME WALCZAK) MATERIELS D'IMPRIMERIE ET D'EDITION Rotative GOSS UNIVERSAL 50 Ligne automatique NELA Type RAO Année 2007 Chariot élévateur FENWICK NISSAN HYSTER
le détail des inventaires et des conditions de vente seront disponibles à compter du 27 avril

Expositions :
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- Exposition à Tinqueux, Route de Champigny 51430 TINQUEUX :
Vendredi 25 Mai et 15 Juin de 10h à 12h et de 13h à 15h. Vendredi 25 Mai de 10H00 à 15H00

Frais : 14.352% T.T.C - Type de vente : judiciaire

SCP JEAN-CLAUDE ANAF & ASSOCIÉ - Compagnie : Lyon-Sud-Est - TVA intra. : FR04394706642

Conditions de règlement : Vente au comptant, possibilité denchérir uniquement après validation par la SCP JEAN-CLAUDE ANAF & ASSOCIE Vente LIVE , sinscrire au plus tard dix jours ouvrés avant la vente sur le site : http://www.moniteurlive.com/
Conditions particulières : ....

Mardi 19 Juin 2012 - Question sur le maintien de la Mutuelle GRASAVOYE

Nous avons demandé s'il existait la possibilité de conserver la mutuelle Gras Savoye que nous avons actuellement . Vous trouverez ci dessous la réponse d'un des responsables de la Mutuelle concernant les salariés HEBDOPRINT/COMAREG :
"Bonjour Monsieur,
Il n'est pas possible de conserver la mutuelle au-delà de la période de portabilité.
Toutefois, les salariés qui le souhaitent peuvent nous contacter, nous leur ferons une proposition.

Restant à votre disposition,
Cordialement

Olivier AUGAGNEUR
Responsable Service Commercial et technique
Bureau de Lyon
GRAS SAVOYE RHONE ALPES AUVERGNE"

Mardi 19 Juin 2012 - ML ACTU.FR - Des temps difficiles pour la presse écrite en PACA et Languedoc

Des temps difficiles pour la presse écrite en PACA et Languedoc

Des temps difficiles pour la presse écrite en PACA et Languedoc
Plan Social au Midi Libre, possible liquidation à La Provence et problème de distribution pour le mensuel satirique Le Ravi. La crise que traversent les journaux ne date pas d’hier  mais plusieurs médias dans nos régions, aujourd’hui, sont touchés de plein fouet, mettant parfois en péril la survie même  du journal. Doit-on s’attendre à l’avenir à un territoire qui ne sera plus couvert par une partie de la presse écrite locale ? Témoignages de ceux, qui au cœur de ces journaux, sont en pleine incertitude.


La Presse Quotidienne Régionale ne vit pas des heures de tout repos et ses salariés, journalistes, photographes, personnels techniques s’inquiètent d’un avenir fragile. En PACA et Languedoc-Roussillon, deux grandes figures de la PQR sont en proie à des difficultés actuellement : le Midi Libre et La Provence, suspendues aux décisions de leurs actionnaires.
Le Midi Libre, des journalistes en moins
Un plan social a été présenté en 2011 et José Navarro, journaliste et délégué syndical au SNJ, fera partie avec 18 de ses confrères des journalistes qui partiront avant la fin 2012. Que se passe-t-il aujourd’hui au sein du journal ? « Les actionnaires, le groupe Sud Ouest,  veulent faire autour d’un million d’euros d’économie : en fait le Plan Social s’est traduit par un plan de départ volontaire, 19 journalistes sur 260 et par le non renouvellement des CDD, c’est-à-dire une vingtaine de personnes.  On tape sur ceux qui apportent de l’info, et sans info et sans diffusion, il n’y aura plus de publicités. Avec moins de journalistes, quelle qualité et quelle couverture médiatique apporte-on aux lecteurs ? C’est un  plan d’action suicidaire ! » Les inquiétudes pour cet homme du Syndicat National des Journalistes ne s’arrêtent pas là : « Je pense que les actionnaires voudront faire encore plus d’économie et on craint un nouveau Plan Social pour 2013/2014. Je vois l’horizon très noir, c’est la question de la survie de Midi Libre qui est posée, on est très inquiet. Les actionnaires vont enterrer le journal à cause d’une politique de non investissement, c’est dramatique : il faut investir pour chercher le lectorat puisqu’il est en baisse depuis 1997 et pour montrer qu’on a une info de qualité. » Les chiffres du Midi Libre sont en effet en baisse ces dernières années, selon l’OJD, l’Association  pour le Contrôle de la Diffusion des médias, le quotidien est passé de plus de 180 000 tirages par mois en moyenne en 2006 à 158 000 en 2011. « Les actionnaires n’ont rien à faire du lectorat, ils veulent développer internet mais on a besoin de la version papier pour aider la version sur un site. Quand on coupe une presse, on coupe aussi une partie de la démocratie ».
La Provence, dans l’attente d’une survie ou d’une liquidation.
A la fin de ce mois de juin, les salariés du groupe en seront un peu plus sur leur avenir qu’ils voient déjà peu rassurant : Serge Mercier, photographe-journaliste évoque même « une mise en péril de la rédaction s’il n’y a pas de renouvellement de postes ». La situation ici est différente : « depuis 2007 nous avons été racheté par le groupe Hersant qui entre temps a chuté : 200 millions d’euros de dettes ! D’ici quelques jours, une décision de la part des banques doit être prise : soit le groupe survit, soit c’est la liquidation, sachant qu’un groupe Belge, Rossel tente un rapprochement pour éponger nos dettes tout en demandant déjà des restrictions. Elles concerneraient le pole Champagne, Ardenne Picardie et le Pôle Sud avec notamment 200 emplois en moins à Nice Matin. A La Provence, nous n’avons pas de préalable social comme à Nice Matin mais aucun départ ne sera remplacé et on a déjà perdu 7% de notre masse salariale cette année ». Serge Mercier, syndiqué aussi au SNJ  n’exclut pas, en fonction de cette décision, de se retrouver avec ses collègues au Tribunal de Commerce en juillet. Pour la lui, la crise que traverse son quotidien, comme d’autres vient « d’une érosion des ventes et des recettes publicitaires qui glissent sur le net, le virage numérique qui n’a pas encore trouvé de modèle économique et un problème de vision à long terme par le groupe Hersant ».  Photographe, il tient d’ailleurs à préciser que les journalistes ne sont pas les seules victimes de cette « érosion » mais bien tous les salariés de La Provence.
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Crédits photographiques : les images du Midi Libre et du Ravi sont issues de captures vidéo de leurs sites officiels.