Vendredi 10 février, la délégation des 94 salariés du site de La
Chapelle-Saint-Luc, aujourd'hui tous au chômage, n'a pas obtenu de
rendez-vous avec François Baroin, maire de Troyes, mais surtout
ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie. Ils n'ont été
reçus que par le préfet et le député de la circonscription, qui n'ont
donné aucune réponse satisfaisante.
Ces 94 licenciés du centre d'appel de La Chapelle font pourtant
partie des 1650 travailleurs licenciés par le groupe Comareg, lors de la
liquidation de tout le personnel du centre d'édition de la
presse gratuite d'annonces et son secteur impression Hebdoprint,
propriétés du groupe Hersant, le 3 novembre dernier. Cette vague de
licenciements, la plus importante du pays en 2011, n'a guère ému le
ministre. Cela a choqué tous les licenciés de Paru Vendu et
d'Hebdoprint, surtout avec toute la mise en scène de Sarkozy à propos de
Sea France et Lejaby. Mais ministre comme président ne doivent pas
être gênés que Hersant se soit rempli les poches pendant des années avec
les petites annonces et se débarrasse aujourd'hui de tout ce secteur,
tout comme ils laissent Hersant continuer de restructurer
son groupe de presse.
Depuis qu'ils ont été licenciés, avec des primes de licenciement des
plus réduites, pour beaucoup dans le cadre d'un « Contrat (dit) de
sécurisation professionnelle », les salariés de Paru Vendu
piétinent avec Pôle emploi et les cellules de reclassement Sodie ou de
l'AFPA-Transition.
Voilà pourquoi ils réclament des primes de licenciement plus
importantes, l'accès à de vraies formations que le budget prévu ne
permet pas actuellement, la prolongation à 24 mois des contrats de
sécurisation professionnelle, comme pour les licenciés d'Aérospace à
Reims.
Ils se feront à nouveau entendre, le mardi 6 mars, lors de la manifestation nationale de tous ceux de Comareg et Hebdoprint.
Correspondant LO
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