Paris Normandie : soutien critique des Verts, inquiétude des journalistes
Alors que la SNPEI, pôle normand de presse quotidienne régionale du groupe GMH (comprenant Paris-Normandie, Havre-Libre, Havre-Presse et Le Progrès de Fécamp), s’apprête à déposer le bilan (lire notre article ici) et qu’un meeting de soutien aux salariés est organisé ce vendredi à Déville, Laure Leforestier (Conseillère régionale) et Laetitia Sanchez, secrétaire régionale d’Europe Ecologie Les Verts de Haute-Normandie, apportent au salariés le soutien de leur mouvement : “Si ces journaux venaient à disparaître, c’est un morceau de démocratie qui s’évanouirait avec eux“, écrivent-elles. “Nous sommes partisans d’une pluralité de l’information et conscients que la vie politique locale perdrait là l’une de ses caisses de résonance. Nous appuyons les revendications des organisations syndicales qui réclament que le GHM et son actionnaire principal, Philippe Hersant, assument leur responsabilité dans cette crise“
Critiques
Ceci étant, qui aime bien, châtie bien. Et les représentantes d’Europe écologie ne sont pas tendres avec le quotidien haut-normand : “Nous avons pu constater depuis plusieurs années, par le départ prématuré de plusieurs journalistes,
que leur indépendance et leur expertise n’avaient pas toujours été respectées par la rédaction en chef qui a préféré privilégier un « consensus mou » parfois loin des préoccupations des citoyens, ce qui a aussi contribué à décourager le lectorat.“
Et de conclure : “nous espérons qu’une solution respectant les emplois pourra émerger de cette situation de crise. Nous serons présents le vendredi 24 mars à Déville pour témoigner de notre implication.“
Du côté des journalistes…
Du côté du syndicat des journalistes de Paris-Normandie, on constate que “la restructuration annoncée depuis des semaines aura sans doute bien lieu, mais sous la pression du tribunal de Commerce. Une stratégie déjà expérimentée au sein de Groupe Hersant Média (GHM), ayant conduit tout simplement, il y a quelques mois, au plus grand plan social français de 2011, avec la liquidation judiciaire de la Comareg et d’Hebdoprint (Paru Vendu), et 1600 salariés du pôle de presse gratuite laissés sur le carreau (…) Au-delà de la question de l’emploi, c’est l’avenir de la presse écrite en Normandie qui s’inscrit désormais en pointillés, et un signal effrayant envoyé aux milliers de salariés des entreprises de presse quotidienne régionale.” Et de demander que“l’actionnaire principal de GHM, Philippe Hersant, assume enfin ses responsabilités dans cette crise.”
zclaireur Le 23/02/2012 - 16:04.
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