Une page se tourne
06-02-2012 | |
Dernière mise à jour : ( 06-02-2012 ) |
2011 aura marqué un tournant dans l’histoire de la presse écrite ROBERT TERZIAN |
Le papier s’est envolé. Serait-il désormais prisonnier de la Toile ?
Le 13 décembre, le journal de Pierre Lazareff cessait de paraître. La
Tribune sortait son dernier numéro papier le 30 janvier 2012. Deux
titres qui ont fait l’histoire de la presse écrite française. Mais de
quoi cette histoire sera faîte demain ?
La disparition des éditions papiers de ces deux journaux en faveur d’une édition numérique est le symptôme d’une presse en crise. Crise de la diffusion, restrictions publicitaires, hausse des coûts de fabrication et de distribution, concurrence des gratuits, de la télévision, de la radio et d’Internet. Les raisons du malaise sont multiples. Les remèdes difficiles à trouver. Comme en témoigne la tenue en 2008 des Etats Généraux de la presse puis la mise en place d’un vaste plan d’aides sur trois ans.
Aujourd’hui, la réalité est telle que les quotidiens français, les moins rentables d’Europe, sont obligés de repenser leur modèle économique. Dans un tel contexte, Internet ouvre le champ des possibles. Mais la presse sur le net n’a pas encore trouvé “son” modèle.
2011 aura marqué un tournant dans l’histoire de la presse écrite. Avec de nouveaux mouvements de concentration. Le Groupe Hersant Média s’est ainsi associé au groupe Rossel. La disparition de deux titres nationaux. La réorganisation et la redéfinition des rédactions. Du print au web.
La disparition des éditions papiers de ces deux journaux en faveur d’une édition numérique est le symptôme d’une presse en crise. Crise de la diffusion, restrictions publicitaires, hausse des coûts de fabrication et de distribution, concurrence des gratuits, de la télévision, de la radio et d’Internet. Les raisons du malaise sont multiples. Les remèdes difficiles à trouver. Comme en témoigne la tenue en 2008 des Etats Généraux de la presse puis la mise en place d’un vaste plan d’aides sur trois ans.
Aujourd’hui, la réalité est telle que les quotidiens français, les moins rentables d’Europe, sont obligés de repenser leur modèle économique. Dans un tel contexte, Internet ouvre le champ des possibles. Mais la presse sur le net n’a pas encore trouvé “son” modèle.
2011 aura marqué un tournant dans l’histoire de la presse écrite. Avec de nouveaux mouvements de concentration. Le Groupe Hersant Média s’est ainsi associé au groupe Rossel. La disparition de deux titres nationaux. La réorganisation et la redéfinition des rédactions. Du print au web.
Un budget 2012 en baisse
Les conséquences sont la suppression de centaines de postes. Le danger, la fin du pluralisme de la presse et de “sa mission de service public”. C’est en ces termes qu’André Gattolin est intervenu en novembre dans le cadre du projet de loi de finances 2012. “Pourquoi aide-t-on la presse écrite ?” a rappelé le sénateur EELV des Hauts de Seine. Avant de livrer un long plaidoyer pour “répondre à l’ampleur des défis auxquels ce secteur est confronté”. Dénonçant le “manque de vision stratégique d’ensemble, cohérente et équitable sur la dépense publique (…)” du projet gouvernemental, il a rappelé que malgré tout “l’heure (..) est aux investissements d’avenir”. Au budget 2012, le recul de 6,4% des aides directes par rapport à 2011 ne marque pas une telle volonté. Tout comme la réduction de 34% des aides au portage ou encore la baisse de 8% des aides à la modernisation de la presse. Au final, la part allouée à la presse en 2012 sera de 390 millions d’euros, soit une baisse de 7%. Il y a la réalité des chiffres. Celle d’une mise en danger du pluralisme aussi. Alors comment faire pour que vive ce pluralisme ?
Dans une tribune publiée le 31 janvier dernier dans l’Humanité, le Front de Gauche a émis ses propositions. “Une loi contre les concentrations dans la presse, les médias et l’audiovisuel”, mais aussi un “Pôle Public des Médias” et un “Conseil National des médias”. Il avance également “la recapitalisation de Presstalis” (ex NMPP) et une refonte du système des aides directes et indirectes à la presse.
La veille, le Parti socialiste, par la voix de la députée de Moselle, Aurélie Filippetti, s’est prononcé en faveur “d’une réorientation de la grande majorité des aides vers la presse qui s’adresse au citoyen”.
Mais aujourd’hui, au-delà des divergences politiques et syndicales, c’est bien l’avenir de la presse qui est en jeu. Ce quatrième pouvoir qui, sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, a mis à jour les affaires Clearstream, Bettencourt et Karachi. Celui-là même qui permet à la liberté d’opinion et à la démocratie de s’exprimer.
S.G
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