À défaut de rencontrer le ministre-maire François
Baroin, les licenciés de « ParuVendu » ont obtenu du préfet et du député
Menuel des assurances sur la formation
La Chapelle-Saint-Luc- Les 94 salariés chapelains licenciés de « ParuVendu » en ont appelé, hier, au préfet et au député Menuel pour obtenir un vrai plan social
Partagés entre dégoût et révolte, les 94 licenciés aubois de Paru Vendu ont,
hier encore, exprimé leur ras-le-bol devant un plan social qu'ils
estiment au rabais. C'est en tout cas ce qu'ils ont dit de vive voix au
préfet Christophe Bay et au député-maire adjoint, Gérard Menuel, hier
après-midi. « Nous devions rencontrer également le ministre-maire
François Baroin. On espérait que le ministre de l'Économie intervienne
au niveau national, comme cela a été fait pour les salariés licenciés de Lejaby ou de SeaFrance.
Mais, pour la deuxième fois, François Baroin a annulé le rendez-vous.
On se sent aujourd'hui laissés pour compte », regrettait, la déléguée du
personnel, Séverine Perret. Accompagnée par le maire chapelain Olivier
Girardin, une délégation de quatre salariés de ParuVendu a tout de même
été reçue à la préfecture, hier à 16 h. Les salariés licenciés ont
exprimé leurs inquiétudes.
Plus d'argent et de temps pour rebondir
« Le plan social est financièrement insuffisant pour que les licenciés puissent se former et se reconvertir. Le cabinet Sodie chargé du reclassement n'est là que pour six mois. Et cela coince aussi à Pôle emploi : beaucoup de formations ne sont pas financées. Une deuxième cellule de reclassement a été mise en place par l'AFPA-Transition, mais on ne voit pas bien ce qu'elle va nous apporter en plus. Ce que l'on attend, insiste Séverine Perret, ce sont surtout des mesures nationales avec des indemnités de licenciement plus élevées et des contrats de sécurisation professionnelle (CSP) prolongés sur 24 mois comme pour les licenciés d'Aérospace à Reims. Cela nous donnerait plus du temps pour rebondir. »
Sur ces deux sujets, la délégation n'a rien obtenu de son entrevue avec le préfet et le député.
Assurances sur la formation
Pour autant, Séverine Perret est ressortie plutôt rassurée de la préfecture : « Un dialogue s'est instauré. On a été écouté et on a eu des assurances sur une reconversion au cas par cas, avec en particulier des formations. »
Quant à un rendez-vous avec le ministre-maire François Baroin pour débloquer des mesures plus importantes au niveau national, il semble pour l'heure éloigné : « Gérard Menuel, précise Séverine Perret, nous a indiqué qu'il fallait faire la demande de rendez-vous auprès du ministère à Paris. »
À Paris où justement se manifesteront, le 6 mars prochain, les 1 650 salariés licenciés de ParuVendu.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire