lundi 16 janvier 2012

Lundi 16 janvier 2012 - Lyon People - Liquidation de Comareg. La tristesse de Paul Dini


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Sur le bureau de Paul Dini, le dernier numéro de Paru Vendu
Photo © Jean-Luc Mège

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Propos recueillis par Marc Polisson

Instants rares dans l'intimité de Paul Dini qui nous a ouvert les portes de sa propriété nichée sur les hauteurs du Beaujolais. Entrepreneur dans l'âme et dans les tripes, il s'exprime pour la première fois sur la faillite de Paru Vendu, leader de la presse gratuite d'annonces, issu de la société Comareg qu'il a créée en 1968 puis revendue vingt ans plus tard. Entretien intégral.






Quel est votre sentiment à l'heure où Comareg vient de fermer ses portes définitivement ?
Un sentiment de grande tristesse, c'est tout ce que je peux dire. Ayant quitté la société il y a 24 ans, je n'ai pas de commentaires techniques à faire mais forcément, étant attaché à ce que j'ai fondé en 1968, j'ai un sentiment de tristesse comme si c'était un parent qui disparaissait.

Cette triste fin était-elle inéluctable ?
Cela fait partie des réponses techniques que je ne veux pas faire ! Etant maintenant retraité, je me sens un peu déconnecté de tout ça. Je n'ose pas me prononcer sur le fait que c'est inéluctable ou pas. J'avoue ici mon manque non pas de compétence mais de feeling, dirais-je !

Avez-vous pressenti que Comareg allait dans le mur ?
De façon générale, de nos jours les choses sont fragiles, on le sait bien. Tout s'est accéléré avec les techniques nouvelles, la mondialisation. On a toujours l'espoir que les choses durent donc il serait tout à fait faux de ma part de dire « j'aurais pu penser que... » Je dirais que j'ai moi-même, du temps ou j'étais en charge de Comareg, eu des hauts et des bas et on a toujours l'impression que quand il y a des bas, des hauts suivront, donc on peut toujours penser que les choses s'arrangeront.

Suivez-vous les nouvelles technologies comme l'Internet ? Fait-il partie de votre vie ?
Oui, sans que j'en sois addict, ça fait partie de mon environnement, de mon quotidien. Je ne suis pas forcément très adroit en la matière mais quand je recherche un mot, je vais autant sur internet que dans un dictionnaire. Mais je suis quand même très papier !

Ce fameux virage de l'Internet raté par Comareg, l'aviez-vous vu venir ?
Je me souviens très bien qu'il y a à peu près une quinzaine d'années, quand la question m'était posée, j'étais tellement papier que je disais : « rien ne remplacera le papier ». J'ai l'honnêteté de vous dire que je n'ai pas eu à ce moment-là, il y a une quinzaine d'années, un flash immédiat pour tout cela. Forcément, je m'y suis fait ensuite. De même qu'alors que tel ou tel groupe a évolué, il semble que Comareg ne l'ait pas fait à temps, c'est tout ce que je puis dire.

Comment auriez-vous réagi si vous aviez été encore à la tête de l'entreprise ?
Il y a un ancien président du conseil de la IVème République, Edgar Faure, brillantissime, qui disait : « Je ne réponds jamais aux questions qui ne se posent pas. »

En apprenant son placement en redressement judiciaire, n'avez-vous pas eu l'envie folle de voler à son secours ?
Non. Ma page était tournée depuis plus de 20 ans. Je ne pense pas que j'étais la solution la mieux adaptée.

Vous n'avez donc pas répondu à l'annonce : « Groupe de presse recherche sauveteur. Expérimenté et aisé ».
Non, je crois que ça aurait été la plus mauvaise solution ou la moins bonne.

Ces journaux avaient une identité locale très forte, du fait qu'ils étaient ancrés dans leur territoire en portant le numéro de leur département. Est-ce que ça n'a pas déjà été une première erreur de les débaptiser et de leur donner le titre Paru Vendu ?
Je ne sais pas ce qui a motivé les dirigeants de l'époque, sans doute ont-ils voulu donner une couverture nationale à ce qui pouvait sembler disparate. Il est vrai que c'est une approche qui n'aurait pas été la mienne car j'ai toujours été partisan de cette formule : « Un tout est riche de la totalité de ses parties ». C'est vrai pour la peinture aussi.

Comment vous est venue l'idée de lancer Le 38, un journal de petites annonces en 1968 ? Et comment avez-vous pu dupliquer le modèle ?
Dans l'ordre des choses, il y a eu de ma part dans ces années-là (disons en 1967-68), l'idée de créer une entreprise. Cela a été ma première étape. J'ai eu envie d'être moi-même, dirais-je. A ce moment là, j'avais 29 ans et ça m'a démangé d'essayer de voir ce que je pouvais faire par moi-même.

Entre HEC et la création de Comareg, que faites-vous pendant cette dizaine d'années ?
Il y a eu deux ans d'armée en Algérie au cours de laquelle j'ai été pendant 6 mois en charge des journaux pour l'école militaire. De petites choses m'ont marqué : l'imprimerie, les mises en page... Ensuite, j'ai été 5 ans dans la société des pétroles BP, dans le domaine marketing et commercial. Entreprise que j'ai beaucoup appréciée d'ailleurs. Ensuite, j'ai été intéressé par ce que le Général de Gaulle appelait : le plan calcul à l'époque. Une société avait été créée pour ça qui s'appelait C2I (Compagnie Internationale pour l'informatique) ou cela m'a plu de rentrer mais c'était un milieu d'ingénieurs où je ne me suis finalement pas senti très à l'aise. Et, petit à petit, a émergé l'idée de me prouver à moi-même que peut être je pouvais faire quelque chose. Je dois dire que les événements de 68 m'ont un peu poussé.

Dans quel sens ?
Dans le sens où tout a été remis en question à ce moment-là et, dirais-je, entre l'hypothèse de m'ennuyer ou de protester dans cette entreprise en devenant syndicaliste par exemple. Finalement non, j'ai préféré devenir patron.

Comment l'idée de créer un journal de petites annonces, qui à l'origine était une feuille A4 recto-verso vous est-elle venue ?
Un, vouloir monter quelque chose. Mais plus facile à dire qu'à faire. Il est certain que j'avais un goût prononcé pour le papier. Même à HEC j'étais responsable des journaux de l'école donc assez naturellement mes reflexes étaient tournés vers le papier. Dans les années 68, on voyait déjà émerger quelques feuilles distribuées en boîte aux lettres. (J'étais en région parisienne à ce moment-là). Et c'est là qu'il y a eu le « tilt ». Je me suis dit qu'il y avait quelque chose de plus industriel, de plus pensé à faire dans le domaine du journal d'annonces d'où cette idée d'illustrer par une opération papier mon envie d'entreprendre.

Pourquoi Grenoble pour démarrer ?
Parce que je suis Stéphanois d'origine et donc du coup, bien qu'habitant dans la région parisienne, je suis allé voir dans ma région de base, Rhône-Alpes. Grenoble, l'année des Jeux Olympiques, allait de l'avant. J'y suis allé en septembre-octobre 68 et finalement j'ai décidé de plonger. Le premier 38 a dû sortir fin novembre 68.

A son apogée, votre groupe compte 140 publications en France. Comment avez-vous vécu ce succès ?
La première partie a été un développement naturel, de lancement en Rhône-Alpes. Il y a eu une petite pause pendant que j'étais à la tête du groupe Dauphiné Libéré et puis dès 1983, les décisions judiciaires ont fait que je suis sorti du dossier. C'est alors que j'ai repris le développement de Comareg dans la presse gratuite par voix d'acquisition d'un certain nombre de confrères hors Rhône-Alpes. Je vivais ça comme une sorte d'élan naturel. C'était un développement qui me semblait naturel d'opérer. J'essayais que ce soit aussi raisonnable que possible sur le plan financier. Mais il y avait une envie d'aller de l'avant et de continuer à créer. Il n'y a pas de doute que c'est un point qui m'a marqué toute ma vie.

Comment arrivez-vous au Dauphiné Libéré et comment les salariés vous ont-ils accueilli ?
La Genèse est assez simple. En fait les difficultés que rencontraient l'ex groupe de Presse Progrès - Dauphiné Libéré avaient amené le Dauphiné Libéré à ouvrir son capital et il s'est avéré que mon intervention est apparue comme assez naturelle. En ce qui concerne l'accueil, c'était évidemment un peu troublant à l'époque qu'un homme de presse gratuite vienne à la rescousse d'un journal régional. Mais bon, mes rapports avec ce monde de la presse étant bons, je crois que, passé l'espace d'un moment, les choses ont été acceptées. Quant au personnel, on avait déjà de grandes proximités à Grenoble et dans la région. Je n'ai que de très bons souvenirs de l'accueil que j'ai reçu.

Pourquoi n'avoir pas persévéré ?
Au moment où la solution Dini a été proposée, le groupe Hersant Fournier était déjà en place. Il s'en est suivi une série de conflits judiciaires que finalement je n'ai pas gagnés. C'est à la suite des résultats d'un procès en appel en faveur du groupe Hersant Fournier que j'ai dû renoncer à ce dossier. Et je n'ai pas souhaité y rester. J'ai retrouvé la Comareg et son développement.

20 ans après sa création, vous cédez Comareg au groupe Havas. Vous êtes tout juste quinqua et riche... A quoi avez-vous songé à ce moment-là ? Quel était votre état d'esprit ? Vouliez-vous passer à autre chose ?
Oui, je crois que je peux répondre assez clairement. Dans ces années 86-87, j'avais le sentiment d'avoir atteint certaines limites. Limites financières, capacité de travail etc...  J'avais un ressenti de choses qui étaient accomplies et de limites atteintes. Mes rapports très anciens avec le groupe Havas avec lequel j'avais entretenu des liens plus que cordiaux m'ont fait choisir ce successeur. Il y a eu une sorte de rencontre que je peux qualifier de naturelle suite au sentiment que j'avais moi-même de vouloir passer la main calmement. Ce qui s'est fait sur trois quatre ans d'ailleurs.

Est-ce à partir de ce moment là que vous vous lancez dans la peinture ?
On ne quitte pas comme ça le monde des affaires, je suis quand même resté présent mais en tant que partenaire financier dans un certain nombre de dossiers. Notamment avec les éditions Milan à Toulouse. J'étais donc toujours présent dans la presse. En l'occurrence une presse spécialisée pour les enfants et les jeunes qui m'intéressait et où je suis resté une quinzaine d'années ensuite. Je n'ai plus voulu être manager au sens commandement du quotidien. J'ai voulu être un accompagnateur financier mais quand même animateur au niveau de ma société holding, prenant en compte les risques de cet accompagnement. Un autre point lié à ma personnalité, une philosophie, qui m'a beaucoup motivé en 68 pour créer une entreprise comme Comareg, c'est l'idée de se réaliser en réalisant. Pour moi, c'est important. Comment me réaliser en réalisant ? Je pense que c'est toujours ce que j'ai fait dans la vie et dont ce que j'ai souhaité faire  en termes de peinture.

Comment glissez-vous ensuite dans le monde de la peinture ?
L'histoire est simple, mes parents étaient enseignants et mon père dirigeait une école normale d'instituteur qui formait les élèves maîtres parmi lesquels il y avait des professeurs de dessin. Très jeune, j'ai eu des rapports avec ce monde là. Ce n'était pas absent de mon environnement. Très modestement, mes parents pouvaient acheter deux, trois dessins. Il n'est pas douteux ensuite que c'est ma proximité avec le monde du graphisme tant dans la presse gratuite que d'information qui m'a fait me rapprocher des artistes. De même qu'à Lyon, par le passé, beaucoup d'artistes ont travaillé pour La Fabrique, le velours et la soie. J'avais été amené à m'intéresser à ces créateurs hors travail, dirais-je. Et donc du coup à acquérir mais sans aucune idée rationnelle de collection. Et puis m'installant à Lyon pour le développement de Comareg, j'ai assez vite, en découvrant la ville, repéré les galeries, les peintures, et je suis entré dans cet autre forme de la peinture où Lyon m'a effectivement beaucoup marqué où j'ai découvert l'Ecole Lyonnaise de Peinture. J'ai fait mon premier véritable achat dans les années 70-71. Notons bien que tous ces achats étaient des actions désordonnées, la notion de collection est intervenue plus tard.

A quelle époque démarre votre collection ?
Il y a une relation avec le fait qu'ayant plus de moyens financiers, dans les années 89-90, j'ai sûrement accéléré mes achats d'artistes rhônalpins et de ce fait j'écoutais bien les commentateurs qui disaient autour de moi : « Ah vous avez une belle collection ! ». Ce sont eux qui citaient le terme. Par la vision des autres, j'ai pris conscience qu'une collection s'était constituée. Ce dont je n'avais pas forcément eu la volonté.

Comment procédez-vous à vos acquisitions ? En galerie, chez les artistes eux-mêmes ou en salle des ventes ?
J'achète très majoritairement chez les galeristes et les marchands de tableaux. Ils sont de très bons passeurs et pédagogues. Une manière pour moi de garder une forme de distance et de faire des achats sereins. J'aime mieux prendre mon temps.

Qui vous a aidé à constituer votre collection ?
A Lyon, Paul Gauzit, Olivier Houg, Madame Martin du temps de la galerie Malaval, Denise Mermillon du temps de la Galerie Saint-Georges J'avais des contacts lorsqu'il était galeriste à Grenoble avec Antoine de Galbert qui, entre-temps, a créé la Maison Rouge à Paris. Et puis aussi deux, trois galeries parisiennes.

Vous concrétisez votre passion en ouvrant le Musée Paul Dini...
J'avais pris conscience qu'il y avait une collection dans les années 90-92 et de ce fait a commencé à germer chez ma femme et moi l'idée que ce serait dommage que ça se perde, d'où l'idée d'envisager une donation vis-à-vis d'une collectivité publique qui s'est précisée vers 1994-95. Forcément, j'avais une idée de la région. Je suis très sensible à cette idée de la région au sens multi local du terme sur lequel ma vie dans la presse avait joué un rôle : Le 38, Le 42, Le 73... Les éditions locales du Dauphiné Libéré, tout ça c'est le même concept. Et avec les créateurs artistiques, les artistes locaux, multi locaux, dans mon esprit ça procède de la même idée. Il y a une peinture Rhône-Alpes car il y a des artistes multi locaux.

Pourquoi avoir choisi Villefranche-sur-Saône ?
J'avais en tête les différentes villes de notre région. Les trois plus grandes : Grenoble Lyon et Saint-Etienne, mais déjà équipées de grandes institutions. Les autres, Valence, Chambéry ou Annecy avaient déjà des musées marqués par leur histoire. Je me suis rendu compte que le secteur de Villefranche n'avait rien et en 1996 j'ai rencontré Jean-Jacques Pignard qui était maire de la ville à ce moment là. Et ça a été ma première proposition : la ville de Villefranche veut-elle recevoir une donation qui, à l'époque, était de 420 tableaux ? D'autres donations ont suivi, et au total, au moment où nous parlons en 2011 nous avons donné 700 tableaux à la ville de Villefranche sur Saône. Le thème était très précis : donation de peintures d'artistes de notre région sur une période de 150 ans depuis 1865. Le sujet était bien défini. Et après quelques semaines de réflexion, la ville a donné son feu vert pour que nous allions de l'avant et la donation a été acceptée en novembre 1999.

En 2001, c'est l'ouverture du musée. Quel est votre sentiment au moment où vous découvrez l'écrin terminé ?
Villefranche sur Saône a reconfiguré un bâtiment emblématique qui était un musée qui ne fonctionnait pas, suivi, en 2005, d'un second, une ancienne usine Cornil. Grâce à l'architecte Jean-Claude Rérolle qui a fait un excellent travail de rénovation. La ville a organisé un bel écrin pour les œuvres que je donnais donc j'ai eu un sentiment d'accomplissement, de fierté et aussi parce que le musée porte mon nom. C'était une manière de signature, finalement en tant qu'entrepreneur j'ai toujours assumé ce que j'ai fait dans la vie. Il a toujours fallu le signer. En plus de l'idée de donation, ce musée est une idée d'entreprendre ! Je souhaitais une opération de donation-création. Pour montrer qu'il y avait un plus qui émergeait du néant, dirais-je.

Et c'est une entreprise qui marche...
Cela fait 10 ans maintenant avec des expositions temporaires et renouvelées. La fréquentation est bonne, c'est un musée assez récent tout de même. 25 000 personnes par an, je crois que ça fonctionne bien et que ça rend service non seulement aux amateurs mais aux musées de la région qui, par les prêts qu'ils nous font, sont amenés à ressortir de leurs réserves des œuvres qu'ils n'auraient pas l'occasion de montrer. Et comme les sujets qui ont été mis en œuvre par la conservatrice Sylvie Carlier, la coopération avec les musées confrères s'est avérée très naturelle et fructueuse.

Quels sont les projets en cours et à venir pour le Musée ?
Je crois que notre récente donation d'il y a deux ans de 200 œuvres supplémentaires qui ont mené aux 700 fait qu'aujourd'hui ce musée d'une ville de taille moyenne possède à peu près 850 pièces tout confondu. Il y a eu d'autres donations après nous. Il paraît sage à tout le monde que tout cela soit « digéré ». Tout ne peut pas être présenté en même temps. C'est plutôt maintenant une période de « digestion » et de stabilisation. De plus, des expositions temporaires contribuent à l'animation du musée.

Quel est le rapport affectif que vous entretenez avec vos œuvres ? Et comment arrivez-vous à choisir les peintures que vous donnez au musée et celles que vous gardez ?
Le rapport affectif est très grand. J'éprouve un attachement à toutes ces œuvres. Je suis presque en mesure de dire pourquoi j'ai acheté ceci, cela. Il y a eu une sorte de coup de cœur majoritaire, j'ai peut être aussi voulu compléter quand la collection était finie mais je n'ai rien acheté à contrecœur. Il y a une fidélité aux œuvres et ma proximité avec le musée me permet de continuer à les voir souvent mieux accrochées que chez moi. Et le fait qu'elles soient sorties de mon patrimoine, ne m'a pas posé de problème. Je suis heureux de ce partage avec la collectivité. Il y a un attachement affectif, c'est un peu comme des enfants qui prennent leur indépendance, comme quand j'ai cédé la Comareg et qu'elle a pris une autre forme de vie. Pour mes œuvres, c'est pareil. Elles prennent une autre forme de vie, sous la houlette d'une conservatrice qui est elle-même collaboratrice de la ville de Villefranche sur Saône. C'est un musée municipal, pas une fondation.

Alors que vous vous faites très discret, c'est au tour de votre épouse Muguette, sénatrice, d'être sur le devant de la scène. Elle vous ravit la vedette ?
Ecoutez, je crois pouvoir dire que n'ayant jamais forcé ma nature, je me plais dans cette forme de discrétion. Non pas que j'ai des choses à cacher, j'ai toujours assumé ce que j'ai fait. Et avec un nom qui est donné à un musée, on ne peut pas parler de discrétion. Mais il est vrai que je me sens très mal dans des mondanités ! Et j'ai un âge qui me permet d'éviter les situations qui ne me plaisent pas. Mon épouse Muguette a toujours eu une vie politique très ancrée sur le terrain, à Ecully comme conseillère municipale, au conseil général pour le canton de Limonest et puis au Sénat depuis 2004. C'est une manière de défendre la vie multi locale, c'est un peu le même sujet. Je suis ravie que mon épouse ait un épanouissement personnel. Cela a toujours été mon souhait. C'est vrai pour mes filles, mes entreprises, mes tableaux.

Ca ne dérange pas votre égo d'être désormais présenté comme le mari de Muguette ?
Pas du tout, car pendant un certain temps, elle a été présentée comme la femme de Paul et la conclusion de tout ça c'est que depuis 55 ans nous formons un couple. Et un couple est fait pour s'auto épauler. D'ailleurs en physique et mécanique, c'est les couples qui font tourner les moteurs !

Lundi 16 janvier 2012 - Infos Communiqué de Presse AFOC "La TVA sociale : pubicité mensongère !"

La TVA sociale : publicité mensongère !

Le Gouvernement propose de mettre en place une nouvelle TVA dite « sociale ». On parle aujourd'hui de 3 ou 4 points de TVA supplémentaires. Pour ConsoFrance, c'est considérable et inacceptable !
C’est d’autant plus considérable et inacceptable, que si cette augmentation de la TVA devait voir le jour, elle porterait le taux de TVA de 19,6 à 22,6 ou 23,6%. L’application de cette mesure, devrait entrainer, selon le Gouvernement, une baisse des prix à la consommation. On a vu ce que cela a donné avec la baisse du taux de TVA à 5,5 dans la restauration : aucune diminution des prix, voire des augmentations, et peu ou pas de création d’emploi !
Or, il est bon de rappeler, que tout récemment, le taux de la TVA à taux réduit est passé de 5,5 à 7% sur de nombreux produits nécessaires à la vie quotidienne. La TVA est une taxe à la consommation, à chaque fois  qu’un consommateur achète un produit, il est imposé au même taux, quels que soient ses revenus. C’est l’impôt le plus injuste !
Le pouvoir d’achat des Français s’effrite, les prix augmentent fortement et cette mesure ne ferait qu’aggraver leur situation. C’est pourquoi ConsoFrance est farouchement opposée à la mise en place de cette TVA dite « sociale », qui n’a de sociale que le nom.
Paris, le 16 janvier 2012

Lundi 16 janvier 2011 - Réponse DIRECCTE GARD sur le calcul des Indemnités de Licenciement

Voici ci-dessous les liens permettant d'accéder aux articles sur le calcul des indemnités de licenciement :
CC Labeur - ouvriers :
CC Labeur - employés :
CC Labeur - AM et Cadres :


CC Publicité - employés :
CC Publicité - ETAM :
CC Publicité - Cadres :

Concernant l'indemnité légale de licenciement (Code du Travail), elle est due dès que le salarié a une année d'ancienneté (art. L1234-9). L'indemnité ne peut être inférieure à 2/10ème de mois de salaire par année d'ancienneté. A partir de 10 ans d'ancienneté, cette indemnité est de 2/10ème + 2/15ème de mois par année d'ancienneté au-delà de 10 ans (art. R 1234-3 du code du travail). Le salaire à prendre en considération est soit le 12ème de la rémunération des 12 derniers mois soit le 1/3 des 3 derniers mois. Prendre la formule la plus avantageuse.

Dans tous les cas, il faut comparer le calcul conventionnel et le calcul légal et prendre le plus avantageux.

Lundi 16 janvier 2012 : Table Ronde en Préfecture du Gard

Table Ronde Préfecture du Gard - NIMES
PARU VENDU
HEBDOPRINT/COMAREG

le lundi 16 janvier à 17h00
Avenue Feuchères, côté gare SNCF

Venez soutenir vos représentants
FAITES CIRCULER
contact : Jean-Paul FABRE
06.21.01.48.97


samedi 14 janvier 2012

Samedi 14 janvier 2012 - FR3 National Avignon Spécial CHOMAGE

 



A partir de la 18ème minute et 32 secondes on parle d'HEBDOPRINT Les Angles....
Merci Patrick tu as été GÉNIAL !!!

Samedi 14 janvier 2012 : Explication STC pour les CSP

Le premier virement est le 1er acompte AGS sur le salaire de novembre.
Donc sur le bulletin de novembre il reste un net à payer
Le deuxième virement correspond au 2ème acompte AGS + le net à payer du mois de novembre.
Le 2ème acompte AGS se retrouve déduit tout en bas sur le solde de tout compte intitulé "ACOMPTE AGS".
Pour les indemnités de licenciement c'est plus difficile car il n'y a aucun mode de calcul, juste la somme libellé "IL", donc vérification impossible à l'euros près.
La somme que l'on reçoit effectivement à priori sous forme de plusieurs virements (pour certains 5 virements) s'intitule : Net à payer en euros.
C'est le salaire solde de tout compte : arriéré de salaire, mois de préavis (1 pour ceux sous CSP agent de maîtrise et cadre), solde de congés payés, solde RTT, solde 13ème mois) plus les indemnités de licenciement moins le second acompte AGS plus le remboursement chèques vacances.

Le liquidateur à un délai légal de 3 mois pour régler le solde de tout compte.

vendredi 13 janvier 2012

Vendredi 13 janvier 2012 - Courrier Maitre WALCZAK aux ex-salariés

Bruno WALCZAK
Mandataire Judiciaire
136 Cours LAFAYETTE
CS 33434
69441 LYON CEDEX 03
www.bruno-walczak.net

Lyon, le 13 janvier 2012
Mesdames, Messieurs,
En ce début d’année 2012, et alors que l’année 2011 s’est achevée par le choc qu’a représenté pour chacun d’entre vous la liquidation judiciaire de votre entreprise pour laquelle beaucoup d’entre vous avaient travaillé de nombreuses années, je tiens à vous adresser tous mes voeux, et j’espère notamment que chacun pourra trouver une solution d’emploi correspondant à ses souhaits dans les prochains mois.

Je crois nécessaire de faire un point sur deux sujets qui, à juste titre, vous préoccupent et pour lesquels vous attendez des confirmations : la portabilité de la mutuelle et prévoyance d’une part, le règlement des soldes de tout compte et le traitement des dossiers CSP d’autre part.

Toutes les questions entourant le fonctionnement de la portabilité sont désormais réglées et nous allons souligner certains points nécessairement importants pour vous :
· L’adhésion à la portabilité est légalement individuelle et ne peut donc être faite au niveau d’un couple,
· L’adhésion porte à la fois sur la prévoyance et la mutuelle
· En cas de « couple de salariés », un seul peut éventuellement adhérer et son adhésion lui permettra d’assurer une couverture frais médicaux pour l’ensemble de sa famille. Le conjoint qui n’adhère pas ne bénéficie pas en ce cas de la couverture prévoyance,
· Les cartes de tiers payant vont être éditées ce jour,
· Les chèques de règlement des cotisations ne seront pas encaissés avant le début du mois de mars.

Nous comprenons que le règlement de votre solde de tout compte et le démarrage de l’indemnisation de Pole emploi dans les meilleurs délais soient votre premier souci alors même que la perte de votre emploi a impacté vos revenus.
Soyez convaincus qu’ils sont également notre priorité absolue et que nous y consacrons toutes nos ressources ; le règlement des soldes de tout compte dans le cadre d’une liquidation judiciaire est plus long que dans une entreprise en activité, du fait des procédures légales et d’un plus grand nombre d’intervenants.
Le délai défini par les procédures légales est de trois mois, mais je suis intervenu pour le réduire au maximum et je vous confirme que la totalité des soldes de tout compte auront été réglés au plus tard le 31 janvier. A cette fin, nous avons renforcé les équipes en charge de ce dossier et je tenais tout particulièrement à remercier les membres de l’équipe Ressources Humaines qui se sont investis afin que les dossiers de l’ensemble de leurs collègues soient réglés dans les meilleurs délais.

Pour le CSP, tous les dossiers ont été adressés à Pole Emploi qui, de façon exceptionnelle, a désigné un bureau par région qui traite les dossiers dès leur arrivée.

o Je conclurai ce courrier par des informations sur les initiatives que nous conduisons pour aider le plus efficacement possible à votre repositionnement professionnel.

La cellule de reclassement est maintenant active; vous y avez certainement adhéré et les entretiens individuels ont été engagés.

Nous organisons des forums pour l’emploi destinés exclusivement aux salariés Comareg et Hebdoprint

· ces forums ont pour objet de vous permettre de rencontrer directement des entreprises qui recrutent,
· Un 1er forum a eu lieu le 6 janvier à Lyon qui accueillera un 2ème forum en mars ; dans les semaines prochaines, d’autres forums se tiendront à Rennes, Lille, Toulouse, Marseille et éventuellement d’autres villes,
· Ces forums sont donc un outil complémentaire à la cellule de reclassement et nous coopérons avec Pole Emploi et les Maisons de l’Emploi afin de maximiser nôtre efficacité au service de l’emploi et de chacun d’entre vous 

Nous étudions, accompagnons et suscitons des projets de reprise d’activités ou de sites qui doivent permettre des créations d’emploi

· une cession de la branche d’activité marketing-web, a été décidée par le tribunal le 29 décembre au profit de la société DigitalVirgo qui prévoit des recrutements,
· Des projets de reprise de sites industriels sont en cours d’examen.

Enfin, en complément des deux adresses mails mise à votre disposition (infopersocomareg@comareg.fr, infopersohebdoprint@hebdoprint.fr) j’ai décidé de mettre en place une plateforme téléphonique vous permettant de contacter l’équipe Ressources Humaines qui répondra à vos questions. Cette plateforme est déjà active et vous pouvez la contacter au n° suivant : 04 72 36 55 55

Par ailleurs, je vous confirme que la ligne Eléas est prolongée jusqu’au 30 juin 2012. Vous pouvez la contacter au N° suivant : 0800 006 037
Ce numéro vert est accessible 7 jours sur 7. Il est accessible 24h sur 24.
 
J’espère, par ce courrier, avoir répondu aux questions qui sont les vôtres aujourd’hui et maintiendrai cette communication avec vous au cours des prochains mois. 

Bien cordialement

Bruno Walczak
Mandataire Judiciaire

Vendredi 13 janvier 2012- Lettre de Monsieur le Député Maire Jean-Marc ROUBAUD à Monsieur Jean CASTEX

13 janvier 2012- page1/2

13 janvier 2012- page2/2

jeudi 12 janvier 2012

Jeudi 12 janvier 2012 - début de réception des documents pour contrôle envoyé par Maitre WALJACK

Les bulletins de salaire de novembre et de décembre ainsi que le solde de tous comptes (pour les adhérents CSP qui sera versé d'ici à trois semaines avec un certificat de travail)...commencent à arriver aussi bien dans le Nord que dans le Sud de la France...
Maintenant à vos calculettes pour comparer déjà le montant des acomptes versés et les bulletins de paye ainsi que de contrôler le solde de tous comptes...
Vous avez deux mois pour le contester !

1/Le premier virement était le 1er acompte AGS sur le salaire de novembre. Donc sur le bulletin de novembre il reste un net à payer. Le deuxième virement correspond au 2ème acompte AGS + le net à payer du mois de novembre.
Le 2ème acompte AGS se retrouve déduit tout en bas sur le solde de tout compte intitulé "ACOMPTE AGS".

 
2/ Pour les indemnités de licenciement c'est plus difficile car il n'y a aucun mode de calcul, juste la somme libellé "IL", donc vérification impossible à l'euros près.
 

Jeudi 12 janvier 2012 : Vous n'êtes pas seul(e)...PROLONGATION CELLULE ELEAS


Cette dernière est prolongée, dans un second temps
jusqu’au 30 juin 2012,
à charge pour elle de communiquer
un rapport à la cellule liquidative tous les 15 jours.

Jeudi 12 janvier 2012 - CSP, formation, OPCALIA et Pôle Emploi

Concernant les formations, comment fonctionne la prise en charge dans le cadre de la convention OPCALIA (à hauteur de 230h en moyenne) s'il y a adhésion au CSP...(Voir compte rendu du Comité d'entreprise du 18 novembre 2011-10h page 5 en ligne sur ce blog) ?

Réponse de Pole Emploi au 12/01/2012 :
Il existe bien entendu des « possibilités » pour la formation (et ceci que l’on soit adhérent CSP ou en ARE).
Concernant la relation avec OPCALIA, celle-ci n’est pas encore à ce jour totalement établie avec Pole emploi.
La problématique de la formation pour les adhérents CSP ayant eu leur entretien de Pré bilan avec le conseiller CSP est exprimée dans ce cadre avec le conseiller Pole emploi qui les suit.



mercredi 11 janvier 2012

mardi 10 janvier 2012

Mardi 10 janvier 2012 - OBJECTIF GARD - ALARY, HEBDOPRINT : « REPRENDRE LES NÉGOCIATIONS »

Suite à une première table ronde qui s’est tenue le 5 décembre 2011, sous l’égide du préfet, Hugues Bousiges, Damien Alary, président du Conseil général du Gard, demande une reprise des négociations. Lundi 9 janvier, les représentants des salariés d’Hebdoprint ont déjà été reçus à l’hôtel du département.
Par voie de communiqué daté du 10 janvier 2012, Damien Alary demande donc de « reprendre les négociations » au sujet d’Hebdoprint :
« Damien Alary, président du Conseil général du Gard, Patrice Prat, conseiller général du canton de Roquemaure et Alexandre Pissas, conseiller général du canton de Bagnols-sur-Cèze, ont reçu ce lundi 9 janvier les représentants des salariés d’Hebdoprint.
Depuis la table ronde organisée en Préfecture, la situation des licenciés d’Hebdoprint s’est dégradée.
Le président du Conseil général, les conseillers généraux et les représentants du personnel ont ensemble porté le douloureux constat que :
- Contrairement aux espoirs donnés aux salariés, la SCOP ne pourra pas voir le jour : les salariés auraient eu besoin de plusieurs mois pour consolider leur projet de reprise. Or la liquidation judiciaire s’est fait dans la plus grande précipitation et ne leur a laissé aucune marge de manœuvre.
- Les salariés sont indignés par la façon dont ils sont traités : le solde de tout compte de leurs salaires de 2011 ne serait payé qu’à la mi-février.
- Personne ne semble s’inquiéter du manque de réactivité entre le liquidateur judiciaire et les services de Pôle Emploi pour assurer un suivi financier efficace et humain.
- Les salariés d’Hebdoprint s’estiment dupés car ils ne bénéficieront d’aucune prime extra légale pourtant annoncée par Xavier Bertrand.
Pour Damien Alary : « Une fois de plus des mots et des paroles et plus rien : je ne vois aucune exemplarité du gouvernement dans la prise en charge de ce dossier. Nous demandons donc l’organisation d’une table deuxième ronde dans les plus brefs délais pour reprendre les négociations. En cette période d’épiphanie, seul le groupe Hersant semble avoir sa part du gâteau alors que les salariés d’Hebdoprint n’ont même pas le droit aux miettes.» [Fin de citation du communiqué]

Mardi 10 janvier 2012 - Lettre au Président de la République

(copié collé de la lettre recue )
LE 10/01/2012

Lettre ouverte  à Monsieur le Président de la Répubique

Monsieur le Président de la République,

Les élus du Comité d’Entreprise de COMAREG/HEBDOPRINT reviennent une nouvelle fois vers vous car malgré l’entretien que nous avons eu avec le Monsieur le Ministre du travail  Xavier Bertrand le 1er décembre 2011, nous nous apercevons que le gouvernement pour certains dossiers comme SEA FRANCE a su déployer des moyens plus importants (36 millions de supras légales, 500 reclassements etc..) alors que le dossier Comareg/Hebdoprint n’a succité que très peu  d’intérêt de votre part.
Nous vous rappelons que PARUVENDU c’est 2 500 salariés licenciés en quelques mois et c’est
3 200 salariés licenciés sur 2 ans.
Votre dévouement pour le dossier Sea France est très mal vécu par les 1650 collaborateurs de Comareg et Hebdoprint qui ont perdus leur emploi sur 55 départements en France lors de la liquidation judiciaire prononcée le 4 Novembre 2011 par le tribunal de commerce de  Lyon.
Pour beaucoup d’entre nous la situation devient vraiment compliqué sans revenus depuis mi-décembre, des dossiers CSP en retard donc aucune indemnisation pôle emploi, un solde de tout compte non reçu, des salariés en détresse financière et morale bref comprenez leur colère.
Ils se  sentent réellement abandonnés par l’Etat et son actionnaire Mr Philippe Hersant car concrètement aucunes mesures d’accompagnement à l’exception d’un cabinet de reclassement d’une durée de 6 mois n’ont été octroyées aux salariés.
Aucunes aides financières complémentaires n’ont été attribuées malgré nos différentes demandes,  pour exemple certains salariés avec presque 20 ans d’ancienneté ne partent qu’avec très peu d’indemnités légales…
Nous sommes choqués du peu d’intérêt qu’à succiter le dossier Comareg/Hebdoprint, alors que le dossier Sea France a fait la une de la presse et des journaux télévisés et à même mobiliser plusieurs de vos Ministres qui en ont fait leur cheval de bataille durant plusieurs semaines.
C’est pourquoi, quand l’Etat décide de s’intéresser au sort des salariés d’une entreprise, il est tout à fait en mesure de financer des mesures exceptionnelles. En effet, une CSP sur 24 mois avait été mise en place pour les salariés de REIMS AEROSPACE et maintenant pour SEA FRANCE une enveloppe de 36 millions d’euros a été débloquée pour les 800 salariés ainsi que des propositions de reclassements pour 500 personnes…
Un constat : RIEN pour COMAREG et HEBDOPRINT !  Juste une cellule de reclassement pour 6 mois mais aucune compensation financière ni d’indemnités de préjudice pour les 1650 familles qui se retrouvent dans la précarité et sans emploi.
 Pourquoi aucunes aides de l’Etat? Parce que le groupe HERSANT est un groupe de presse influent pendant une campagne présidentielle et que Monsieur Philippe Hersant a le bras long auprès du gouvernement et de la presse?
Nous ne voulons pas le croire et attendons que votre gouvernement mette en place des mesures exemplaires d'accompagnement pour le plus grand plan social de France en 2011.
Nous souhaitons aussi que l'Etat oblige Philippe Hersant, 12ème fortune de Suisse, à prendre ses responsabilités face à ce désastre social et cette catastrophe économique, nous demandons donc à plan social exceptionnel des mesures d'autant plus exceptionnelles d'accompagnement des salariés  comme il a été déjà demandé à Monsieur le Ministre du travail Xavier Bertrand lors de notre entretien du 1er décembre 2011 et comme vous avez su le faire pour l’Entreprise Sea France.

C'est pourquoi nous réitérons notre demande et nous exigeons par respect pour l’ensemble des collaborateurs:

- Une indemnité de préjudice à la hauteur de l'investissement  des salariés durant de nombreuses années pour perte de leur emploi et qui ont été sacrifiés par Monsieur Philippe Hersant pour sauver son pôle de presse quotidienne.
- Une cellule de reclassement digne de ce nom sur 12 mois, et non sur 6 mois comme il est proposé actuellement,
- Le financement d’aides à la formation ou à la création d'Entreprise afin que les salariés  puissent retrouver du travail et se reconvertir si besoin,
- Un accompagnement de 24 mois dans le cadre du CSP  (contrat de sécurisation professionnelle) comme il a été fait pour l'Entreprise de Reims Aérospace.

Nous rappelons que les salariés de Comareg ne souhaitent pas essuyer  les erreurs de stratégie de notre actionnaire, car un tel gachis ne peut pas rester impuni et sans mesures appropriées.....
Monsieur le Président, nous avons besoin de votre aide et aujourd’hui aucuns signes de votre part et Paruvendu se sent bien oublier et même abandonner par les pouvoirs publics …
Nous  crions notre colère et nous souhaitons partir avec respect et avec dignité afin de  pouvoir tourner la page sans trop de douleur, car des années de travail ne peuvent pas s’effacer en quelques semaines sans aucunes aides, ni reconnaissance et ni indemnités de préjudice.
Monsieur Le Président, comme vous avez l’avait précisé dans le journal  des
Echos du 9/01/2012 concernant le dossier Sea France « qu’il y aurait une solution crédible pour
 chaque salarié et que le gouvernement ferait tout pour préserver les emplois », et vous avez même
déclaré : "Je ne baisserai pas les bras et je n'accepterai pas une sorte de fatalité. Je crois qu'il y a une
discussion possible, en tout cas le gouvernement est décidé à tout mettre en oeuvre pour qu'il en soit
ainsi".
C’est pourquoi en lisant vos déclarations sur l’Entreprise Sea France et les engagements que vous
avez su prendre pour les 800 salariés de cette entreprise, nous, salariés Comareg et Hebdoprint,
 sommes atterrés et choqués du peu d’investissement et d’intérêt que vous avez porté au dossier
 Paruvendu et à  la suppression de 2 500 emplois depuis juillet 2011 dans notre entreprise de presse
 gratuite.

Les Salariés de PARUVENDU espèrent donc un geste et un soutien réel de votre part afin que vous puissiez les aider et les soutenir dans ce plan social le plus important de France en 2011.

Nous comptons sur vous !!! Ne les abandonnez pas !!!!

Veuillez agréer, Monsieur le Président, nos respectueuses salutations

Les représentants des salariés Comareg et Hebdoprint

Mardi 10 janvier 2012 - Point lors de l'AG DU 10 JANVIER sur les licenciements COMAREG HEBDOPRINT suite à l’entrevue avec la DIRECCTE du GARD et aux différents contacts avec POLE EMPLOI VAUCLUSE, GARD et l'inspection du travail RHONE ALPES.

Une cellule nationale à la DGEFP (Délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle) a été mise en place sur le dossier COMAREG HEBDOPRINT pour coordonner les services POLE EMPLOI.

Traitement des dossiers CSP.
Au mardi 10 janvier, une trentaine de dossiers CSP sont traités par la cellule de NIMES (gérant le LANGUEDOC ROUSSILLON). Dans la région PACA (lieu de traitement  MARSEILLE) aucun dossier traité, des dossiers sont arrivés ce mardi (message de POLE EMPLOI VAUCLUSE).
A la réception des dossiers, POLE EMPLOI les traitent sous 24 à 48 heures, cela déclenche le règlement de la période du 13 au 31 décembre, le virement à lieu 2 à 4  jours après (certains licenciés ont en effet reçu des virements). Cela déclenche aussi la convocation à POLE EMPLOI. On est ensuite indemnisé vers le 6 de chaque mois à TERME ECHU
Le liquidateur a donné le planning suivant :
Fin de traitement des dossiers CSP par la cellule du siège le 13 janvier.
Fin de traitement des dossiers par le liquidateur le 18 janvier.

Nous avons également demandé à ce que nous soit transmis régulièrement un état montrant le volume de dossiers traités.
Notre conclusion: le liquidateur n’a pas mesuré l’ampleur de la tâche du licenciement de 1650 personnes. Il vient à peine de mettre plus de moyen sous la pression. Dans la logique vous auriez du recevoir un virement de POLE EMPLOI début janvier pour la période du 13 au 31 décembre.

Pour les personnes en ARE.
Le liquidateur à l’obligation de payer le préavis à chaque fin de mois. Vous auriez du avoir un règlement début janvier (réponse de la DIRECCTE du GARD).

Mutelle.
Le liquidateur s'est engagé auprès de la DGEFP à régler le montant de la part patronale à GENERALI afin que les cartes de tiers payant puissent être emises. Les  chéques de la part salariale ne seront encaissés qu'au moment du solde de tout compte.
Certains salariés n'ont pas voulu adhérer aux neuf mois de portabilité car ils ne pouvaient pas avancer la somme. En l'absence d'indication sur la date d'encaissement des chèques sur le courrier de Me Walczak, ils ont droit à une séance de "rattrapage" maintenant que la règle est connue. les salariés qui souhaitent finalement prendre la mutuelle peuvent encore le faire actuellement. Il faut qu'ils renvoient rapidement leurs chèque et formulaire rempli. Une confirmation sur ce point sera demandée au liquidateur par la DIRECCTE du GARD mais l'accord de principe a été donné ce jour par la DRH
Les cartes doivent être émises dans les prochains jours mais en cas de soucis médical, nous sommes couverts.

Acomptes reçus.
Détail des deux acomptes versés donné par le liquidateur à la DGEFP :
- Celui du 5 Décembre correspond à la période du 1 au 20 Novembre + 5/12ème du treizième mois
- Celui du 20 Décembre correspond à la période du 21 au 30 novembre et 01 au 12 décembre  (soit la période de reflexion CSP) + indemnités de congés payés équivalent aux 12 jours ouverts depuis le 1er juin 2011.

Bulletin de salaire.
L'inspection du travail RHONES ALPES a adressé un courrier à Maitre Walzack concernant le versement du soldes des salaires de novembre et décembre et la
communication des bulletins de salaires correspondants qu'il a obligation de communiquer.

Notre conclusion:  le liquidateur est hors la loi pour les bulletins de novembre et décembre.
Solde de tout compte.
Le liquidateur a un délai légal de 3 mois pour régler le solde de tout compte.
les AGS ont promis de tout traiter en 5 jours et que le liquidateur s'est engagé à reverser les sommes immédiatement aux salariés. Mais sur ce point, nous n'avons pas eu de délai précis (courant  mars ?...).

Licenciement des représentants des salariés.
Rappel des fonctions :
Vérifier et signer les relevés de créances salariales puis contrôler les versements effectifs aux salariés.
Tenir informés les salariés du déroulement de la procédure.
Etre le relais d'information entre le personnel, le Tribunal et les différents intervenants de la procédure.
En cas de contestation des états de créances, il peut assister le salarié devant le Conseil des Prud'hommes.

Au 23 décembre ils ont fait partis du lot de licenciements IRP. Normalement leurs licenciements ne doivent se faire qu'après la fin de la procédure.
La DIRECCTE du GARD s'est étonnée du fait que l'inspection du travail de LYON a validé leurs licenciements mais compréhensible si absence de trésorerie.


Ceci est une synthèse de la présentation faite à l'Assemblée Générale du mardi 10 janvier 2012. Suite au jugement du 30 décembre concernant la liquidation de Comareg aucun dossier de reprise du site HEBDOPRINT des Angles n'est à l'heure actuelle déposé et le changement de la donne en onze jours rendait impossible toute tentative de reprise en SCOP de la part des salariés du site.
Nous allons étudier toutes les actions possibles pour faire parler de nous  dans les jours à venir et essayer d'avoir des supra légales. Des réception des Soldes de Tous les Comptes, des modèles de lettre seront transmises pour enclencher la contestation du STC auprès des Prud'hommes de maniere collective et/ou individuelle.

Prochaine Assemblée Générale le mardi 24 janvier 2012

lundi 9 janvier 2012

Lundi 09 Janvier 2012 - Caractère.hebdo


Hebdoprint : un projet de Scop se précise dans le Nord et un imprimeur normand s’intéresse au site d’Iffendic
Après la liquidation judiciaire de la Comareg, le site d’Hebdoprint de Lomme (59) pourrait repartir sous la forme d’une Scop. Le projet, actuellement porté par René Bétourné, le fondateur d’Inter 59, souhaite relancer l’activité d’Hebdoprint en recréant un pôle régional d’annonces gratuites. À l’étude depuis plusieurs semaines, le projet de Scop devrait être déposé au tribunal de commerce le 11 janvier. Également placée en liquidation judiciaire, l’imprimerie Hebdoprint d’Iffendic (35) pourrait bientôt reprendre du service. Selon le quotidien « Ouest-France », un imprimeur normand aurait transmis une offre de reprise, avec notamment la garantie de reprendre 20 salariés sur les 60 licenciés.


Lundi 09 janvier 2012 : SCOP : la nouvelle lubie alter-économique à la française ? | Atlantico

 Publié le 9 janvier 2012 - Mis à jour le 10 janvier 2012
SCOP : la nouvelle lubie alter-économique à la française ? | Atlantico

vendredi 6 janvier 2012

Vendredi 06 janvier 2012 - Réponse de la part des AGS

Bonjour Monsieur

La responsable du CGEA de CHALON SUR SAONE m’adresse ce jour votre mail d’hier. 
Je suis en charge de ce dossier, pour la partie Assurance de Garantie des Salaires. 
 
Concernant les documents relatifs aux soldes de tout compte et les délais pour les effectuer, l’AGS n’est pas chargée de l’établissement de ces documents, car elle n’a pas vocation à se substituer à l’employeur. 

Sur ce point, seul le service RH , ou encore Maître WALCZAK es-qualité, pourront vous renseigner. 
Vu l’importance de ces dossiers, il n’y a en effet pas d’autre solution que de procéder par vague

A ce jour, au titre de HEBDOPRINT, le CGEA de CHALON SUR SAONE a été sollicité 12 fois (+ deux demandes en cours de traitement concernant 31salariés). 

Pour chacune des avances effectuées, les délais prévus par les articles L.3253-21 du code du travail ont été respectés. 

A ce jour, les soldes de tout compte pour lesquels nous sommes intervenus concernent les salariés licenciés dans le cadre du plan de sauvegarde de l’emploi mis en place pendant la période d’observation. 

Pour les salariés licenciés suite à la liquidation judiciaire, nous sommes intervenus au titre des salaires du 01.11.2011 au 21.11.2011, acompte 13ème mois stoppé au 30/112011, délai de réflexion du 22/11/2011 au 30/11/2011 et extrapolation de l’indemnité compensatrice de congés payés stoppée au 31/10/2011, là encore, dans le respect des délais précités. 

Espérant que ces quelques renseignements vous auront éclairé, 
Croyez, Monsieur, en mes sincères salutations.  
Sylvie DAUVERGNE
Gestionnaire d'affaires Délégation Unédic AGS

Vendredi 06 janvier 2012 - Courriel du 28 décembre aux DIRECCTE - Licenciement COMAREG HEBDOPRINT et les réponses des DIRECCTE Lyon et Gard au 06 janvier 2012


De : Patrick TIXIER
Date d'envoi : mercredi 28 décembre 2011 16:35
À : Dd-69 INSPECTION-SECTION03 (UT069)
Cc : CHAMPENOIS Gilles (UT030)
Objet : A l'attention de Madame BLANC ou Monsieur GICQUEL - licenciement COMAREG HEBDOPRINT
 Bonjour,
Nous nous permettons donc de porter à votre connaissance les faits suivants:

Le liquidateur judiciaire Monsieur WALCZAK nous à fait deux virements pour solde de salaire de novembre, une partie du solde de demi 13ème mois, une partie des congés dus. Mais il n'a émis aucun bulletin de salaire nous permettant de vérifier. Cela n'est-il pas contraire à l'article « L. 3243-2. - Lors du paiement du salaire, l'employeur remet aux personnes mentionnées à l’article L. 3243-1 une pièce justificative dite bulletin de paie ».
D'autre part, à ce jour nous n'avons toujours pas reçu nos identifiant POLE EMPLOI car d'après la société SCTS, gérant notre licenciement pour Monsieur WALCZAK, aucun dossier pour le CSP n'est encore expédié. Ces dossiers CSP sont en cours de traitement et seront envoyés jusqu'à mi-janvier.
Cela veut dire que POLE EMPLOI ne nous réglera les salaires du 13 décembre (ou fin de délai de réflexion) à fin décembre que début février pour la plupart. Cela va  mettre en difficulté financière un grand nombre de personnes.
Existe-il des textes de loi concernant un délai raisonnable de traitement du dossier CSP car la fin de notre délai de réflexion était le 12 décembre, la plupart d’entre-nous on renvoyé le dossier début décembre. Le liquidateur à donc eu un mois pour traiter les premiers dossiers traités.

Est-il normal que le suppléant du représentant du personnel auprès du liquidateur soit licenciés alors que la procédure n'est pas terminée? N'est-t-il pas protégé?
De plus nous avons eu l'accord du liquidateur pour une portabilité de notre mutuelle sur neuf mois, le liquidateur prenant à sa charge la part patronale, mais il demande à chaque salarié de payer sa part en totalité (soit entre 450 et 800 euros) par chèque encaissable on ne sait trop quand. La réponse devant se faire rapidement beaucoup de personnes ne vont pas pouvoir sortir de telles sommes et n'aurons plus de mutuelle santé. Nous demandons que le débit soit effectué lors du paiement du solde de tout compte.

Nous aimerions avoir votre avis sur ces faits et quels recours avons-nous.

Merci de votre réponse
Salutations
Patrick TIXIER

REPONSE DE MADAME BLANC - DIRECCTE LYON :
Message du 06/01/12 09:27

De : "Dd-69 INSPECTION-SECTION03 (UT069)"

A : "Patrick TIXIER"
Copie à :
Objet : RE : A l'attention de Madame BLANC ou Monsieur GICQUEL licenciement COMAREG HEBDOPRINT

Monsieur,
j'ai adressé un courrier à Maitre Walzack concernant le versement du soldes des salaires de novembre et décembre et la communication des bulletins de salaires correspondants qu'il a l'obligation de vous communiquer.
Concernant le traitement des dossiers CSP, il n'y a pas de notion de délai raisonnable dans la règlementation. Le cas échéant, vous pouvez demander réparation du préjudice subi en justice.

Veuillez agréer, Monsieur, l'expression de mes sincères salutations.
Nathalie BLANC
Inspectrice du travail - section 03


 UT du Rhône de la DIRECCTE Rhône Alpes

 8/10 rue du Nord

 69100 Villeurbanne

REPONSE DU CONTRÔLEUR DU TRAVAIL - LA DIRECCTE NÎMES :
Message du 06/01/12 16:01 
De : "Dd-30 RENSEIGNEMENTS (UT030)" 
A : "Patrick TIXIER" 
Copie à : Objet : RE: Licenciement COMAREG HEBDOPRINT

 Monsieur,
 Le licenciement du représentant des salariés auprès du liquidateur fait l'objet d'une demande d'autorisation auprès de l'inspecteur du travail (article R. 621-16 du code du commerce). Le code du commerce n'a pas prévu de "suppléant" au représentant des salariés.

Concernant le solde de tout compte, le règlement par le mandataire judiciaire ne peut s'effectuer qu'après versement des fonds par l'assurance de garantie des salaires (AGS). Je reste dans l'attente de la réponse de la DGEFP que j'ai informée de vos difficultés.

Je vous invite à contacter éventuellement Mme NUNES, inspectrice du travail du secteur des Angles au 04 66 38 55 59 ou 55 44

 Vous souhaitant bonne réception du présent message

Le contrôleur du travail
Service renseignements
 DIRECCTE Languedoc Roussillon
Unité territoriale du Gard

jeudi 5 janvier 2012

Jeudi 05 janvier 2012 - Hebdoprint35 : Questions/Réponses Personnel Lomme/DRH vu sur le Blog Hebdoprint 35

1)   Le maintien de la mutuelle, où en est-on ? 
À ce jour les chèques (envoyé le 19/12/2011) n’ont toujours pas été débités
Le mandataire les a bien réceptionné mais ils n'ont pas encore été débités
Nous n'avons toujours pas reçu la nouvelle carte du tiers payants. Dans combien de temps allons-nous la recevoir 
Nous allons recevoir Gras Savoye afin d'obtenir une date d'envoi à communiquer aux salariés
Sommes-nous toujours couverts ?
Exemple : en cas d’hospitalisation ou ainsi que pour les autres avances de frais
oui 
2)   Peut-on avoir des renseignements sur l'avancée des dossiers C.S.P.
Dans combien de temps, allons-nous être pris en charge par pôle emploi ?
Difficile de répondre car l'envoi des dossiers CSP au pôle emploi se fait au fil de l'eau en fonction de la production des différents acteurs impliqués.
Pour faire simple, certains vont être contactés cette semaine et d'autres le seront d'ici 2/3 semaines 
   
3)   Peut-on avoir des renseignements sur le solde de tout compte ainsi que les papiers (certificat, lettre de licenciement etc.).
Dans combien de temps, allons-nous le recevoir ?
Idem que réponse précédente pour la partie administrative. L'envoi se fait au fil de l'eau de la production.
Pour la partie financiére du STC comptez 5/7 semaines aprés la date de sortie avec un décalage possible compte tenu des congés de fin d'année chez les AGS.