jeudi 7 mars 2013

Jeudi 07 Mars 2013 - Rencontre avec le Député-Maire 1er secteur de Marseille Patrick MENNUCCI

Une délégation du bureau de l'APP, composée de Maria VOLPONI et de Jean-Paul FABRE, représentant également le CASC de Comareg, a rencontré ce jeudi le Député-Maire du premier secteur de Marseille, Patrick MENNUCCI initiateur de la Commission d’Enquête Parlementaire sur GHM et les déboires de Comareg. Dans ce cadre là nous avons pu exposer pendant une heure nos points de vue et échanger sur ce dossier.

mardi 5 mars 2013

Mardi 05 Mars 2013 - INFORMATIONS SYNDICALES FORCE OUVRIERE - APPEL NATIONAL CONTRE L'ACCORD DE L'ANI : « Non à une régression des droits sociaux, Oui à une véritable sécurisation de l’emploi »


« Non à une régression des droits sociauxOui à une véritable sécurisation de l’emploi »
Rappelons que cet accord, signé entre le MEDEF et CFDT, CGC et CFTC  est une attaque directe contre le Code du Travail qui marque une grave régression des droits sociaux pour tous les salariés du secteur privé et des 920 000 personnels hors-statuts des trois fonctions publiques. Il vise non pas à sécuriser l'emploi mais à faciliter les licenciements, baisser les salaires et il organise une plus grande flexibilité pour les salariés, un recul de leurs droits individuels et collectifs au bénéfice des employeurs.

Cet accord en soi n'est rien s'il n'est pas transposé dans la Loi. D'où l'importance de montrer aux parlementaires le rejet qu'il suscite chez les salariés. C'est l'objet des appels à la grève et à la manifestation du 5 Mars. Rien n'est écrit d'avance et chaque parlementaire peut être gagné à comprendre que son avenir politique est lié à son vote sur cette question si la mobilisation est massive. Dès après le 5 mars, l'Union Départementale demandera à rencontrer chacun d'eux dans le Gard pour lui expliquer l'enjeu et le mettre devant sa responsabilité.

Nous ne devons pas nous louper ce jour là. Sinon, demain, non seulement chacun de nos syndicats aura en face de lui son patron, mais également l'Etat, pour faire accepter l'inacceptable ! 

Concernant nos syndicats Force Ouvrière du secteur public (fonctionnaires d'Etat, hospitaliers, territoriaux et de la communication), cette mobilisation les concerne également directement. En effet, il y a une liaison entre les “contre-réformes” qui les affectent (mobilité, remise en cause des statuts, baisse du salaire réel par le gel du point d'indice,...) et cette “réforme” du marché du travail.
Rappelons nous de la question des retraites en 1993, quand Balladur s'est attaqué aux retraites du privé, ce qui a permis au gouvernement dès 1995, au nom de l'égalité, de justifier la remise en cause des retraites du public. 
Il nous faut comprendre que la “solidarité” dans l'action syndicale n'est pas un précepte moral, mais une solidarité d'intérêts bien concrets.


La logique néfaste de la compétitivité-emploi - Episode 14
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mercredi 27 février 2013

Mercredi 27 Février 2013 - LeMonde.fr/AFP - Hersant Media : la reprise du groupe par Tapie définitivement actée

Hersant Media :
la reprise du groupe par Tapie
définitivement actée

Le processus d'entrée au capital du Groupe Hersant Media (GHM) de Groupe Bernard Tapie (GBT) et de renégociation de la dette bancaire de GHM a été achevé ce mercredi 27 février. L'aboutissement de ce processus permet à GHM d'effacer les 215 millions d'euros d'endettement que le groupe avait initialement contracté auprès de 17 banques.

La reprise du groupe par la famille Hersant et l'homme d'affaires Bernard Tapie- est désormais définitivement actée. Trois des héritiers Hersant d'un coté et M. Tapie de l'autre contrôlent donc à parité GHM et notamment La Provence, le groupe Nice-Matin et les journaux d'outre-mer Antilles et Nouvelles Calédonie.
"GHM a réalisé ce matin les opérations nécessaires au versement de la somme de 51 millions d'euros à ses banques créancières à titre définitif et forfaitaire, a précisé GHM. Préalablement à ce versement, une augmentation du capital de GHM a été réalisée à parité par la famille Hersant et le Groupe Bernard Tapie qui détiennent désormais 50 % chacun du groupe."
Le Monde.fr avec AFP |  

mardi 26 février 2013

Mardi 26 Février 2013 - IMMEDIAS - Tapie, en colère, paye, en urgence, les salaires de février, à Nice Matin et La Provence!


Tapie, en colère, paye, en urgence,
les salaires de février,
à Nice Matin et La Provence!

Droits Réservés

On ne croyait pas le groupe Hersant en si piteux état. Et Bernard Tapie, lui-même, n’imaginait pas des comptes à ce point dégradés. C’est ainsi que le propriétaire de La Provence et de Nice Matin, qui ne décolère pas, a fait hier, en toute urgence, un chèque, non prévu dans les accords signés, de 4,3 millions d’euros, afin que les salaires de février des employés et journalistes de ces deux quotidiens, ainsi que des frais d’avocats, non réglés, soient versés.
L’homme d’affaire marseillais est ainsi tombé des nues en découvrant tout simplement que les caisses de ces deux titres étaient vides ! En privé, ce dernier, qui attend son heure, dit ne pas vouloir en rester là. Et les semaines qui suivent devraient voir la température grimper entre le « papivore » et Philippe Hersant.

jeudi 21 février 2013

Jeudi 21 Février 2013 - ASSEMBLEE NATIONALE - PROPOSITION DE RÉSOLUTION tendant à la création d’une commission d’enquête sur les conditions et les effets de la cession du Groupe Hersant Média

EXPOSÉ DES MOTIFS
MESDAMES, MESSIEURS,

Le 14 janvier 2013, le Tribunal de commerce de Paris a homologué l’accord de conciliation conclu le 19 décembre 2012 qui a conduit à la cession du pôle sud du Groupe Hersant Média regroupant les titres La Provence, Nice-Matin, Corse-Matin, Var-Matin ainsi que des journaux de Nouvelle-Calédonie et des Antilles.
De nombreuses zones d’ombres planent sur cet accord, lequel entérine l’abandon, par les banques prêteuses, de créances évaluées à 165 millions d’euros....

....En effet, et sans être exhaustif, comment est-il possible que les 17 banques créancières abandonnent 165 millions d’euros, malgré la gestion chaotique de l’actionnaire depuis plusieurs années ? Comment est-il possible que ces prêts aient pu être consentis sans qu’aucune garantie n’ait été prise sur les biens personnels des membres de la famille de l’actionnaire emprunteur, français mais domiciliés fiscalement en Suisse et au Royaume-Uni ?....

... La commission aura à connaitre aussi des conditions de l’achat, de la gestion et de la faillite de la COMAREG par le Groupe Hersant Média et s’intéressera aux 115 millions d’euros de pertes pour l’Association pour la gestion du régime de Garantie des Salaires (AGS) dans le cadre du plan social de la COMAREG....

... La commission devra également vérifier la façon dont les parties prenantes à la reprise ont abordé le risque COMAREG pour lequel l’une d’entre elles ne s’estime pas concernée...


lundi 11 février 2013

Lundi 11 Février 2013 à Marseille Marsactu, Le Ravi et Médiapart vous invitent à La Criée

INVITATION
Pour défendre la liberté d'expression

de la part de Marsactu,
Le Ravi et Médiapart le 11 février 2013
à la Criée à Marseille

Depuis des semaines, la ville ne parle plus que de ça : Bernard Tapie a mis la main sur La Provence et s'apprête à fondre sur la ville. Pour défendre la liberté d'expression, Marsactu, Le Ravi et Médiapart s'unissent et proposent une grande soirée de débat, le 11 février prochain, à 20 heures, à La Criée. Lecteurs de Marsactu, Le Ravi, Médiapart et de notre Blog "Avenir Presse Publications", vous y êtes les bienvenus.


Marseille est capitale européenne de la culture. La ville se rêve (ou cauchemarde) son avenir en métropole. Et pourtant, à quinze mois des élections municipales, flotte dans l'air comme un parfum de déjà-vu. Dans quelques jours, si l'information se confirme, Bernard Tapie doit amarrer son yacht - le Reborn - au quai de la Fraternité. "Un petit bateau de 14 mètres... de large", aime-t-il à plaisanter. Bernard Tapie est de retour en ville. En posant 25 millions sur la table, il a fait son entrée dans le groupe Hersant et fait main basse sur La Provence et les autres titres du Sud. Son retour est un mauvais présage pour la démocratie locale et la liberté d'expression.
Pour lancer le débat et l'ancrer dans le réel, Marsactu, le mensuel Le Ravi et Médiapart ont décidé eux aussi de s'amarrer dans le Vieux-Port en proposant une grande soirée de débat le 11 février prochain, à 20 heures à La Criée. Pour nous, journalistes et Marseillais, l'arrivée de Tapie n'est pas une affaire de gros sous qui ne concerne que des grands groupes aux mœurs très privés. Cette affaire est publique car elle concerne en premier lieu les contribuables français. C'est avec 402 millions d'euros d'argent public que Bernard Tapie a pu renflouer ses caisses. Et c'est avec cet argent-là qu'il a pu aider le groupe Hersant et son PDG, exilé fiscal en Suisse, à faire la nique aux banquiers.
Déjà, la justice enquête sur les conditions de l'arbitrage financier qui ont permis à l'homme d'affaires de retrouver sa surface financière. Prochainement, une commission d'enquête parlementaire va tenter de faire la lumière sur les conditions du rachat des titres du pôle sud du groupe Hersant. Nous, journalistes de médias indépendants, tentons à notre mesure d'éclairer ce moment de la vie locale. Mais, au-delà, cela nous concerne tous, lecteurs, citoyens, élus.
Dans quelques mois, la campagne des élections municipales va battre son plein. Qu'il soit ou non candidat, la présence même de Bernard Tapie dans le jeu politique contribuera à polluer un débat déjà empoisonné par les relents de corruption de l'affaire Guérini. Alors que Marseille se débat déjà dans la misère, que son image est durablement endeuillée par les règlements de compte, nos trois médias, Marsactu, Le Ravi et Médiapart, ont décidé d’organiser une soirée exceptionnelle en défense de l’information indépendante et de la liberté du débat public au Théâtre de La Criée, le lundi 11 février, à 20 heures. Outre Edwy Plenel et Laurent Mauduit de Médiapart, Michel Gairaud du Ravi, des journalistes marseillais, de nombreuses personnalités et représentants associatifs seront invités à intervenir.
Venez nombreux, l
'entrée est libre et sans réservation.
Par La rédaction, le 4 février 2013

mercredi 6 février 2013

Mercredi 06 Février 2013 - Le Monde - Dossier TAPIE/HERSANT (3pages)


© Le Monde

Dossier Hersant-Tapie:

M.Montebourg saisit la justice AUJOURD’HUI Selon une information révélée par Le Monde, le Groupe Hersant Média (GHM), qui vient de céder à Bernard Tapie le contrôle de La Provence et de NiceMatin, fait l’objet d’une enquête préliminaire de la brigade financière.GHM est soupçonné d’«abus de biens sociaux» au préjudice des sociétésdu groupe. Les policiers vont notamment enquêter sur des transferts entre le groupe de presse, au bord de la liquidation fin 2012, avant sa reprise, et le prestigieux golf Robert-Hersant de Nantilly (Eure-et-Loir). Le ministreArnaud Montebourg est à la manoeuvre sur ce dossier : estimant que la gestion de GHM était jugée contestable, il a saisi le procureur de Paris dès le mois de décembre. D’autre part, le député Patrick Mennucci va soumettre au vote de l’Assemblée nationale le principe de la création d’une commission d’enquête parlementaire sur les conditions de l’acquisition des journaux du Sud par Bernard Tapie. Pendant ce temps, l’homme d’affaires prend en main sa nouvelle acquisition et cherche un patron des rédactions pour La
Provence et Nice Matin........

Mercredi 06 Février 2013 - MarsActu - Casse-tête pour la commission d'enquête sur Tapie et GHM


Casse-tête pour la commission d'enquête sur Tapie et GHM

Entre deux séances houleuses à l'Assemblée sur le mariage pour tous, le député socialiste Patrick Mennucci a mis la dernière main à la résolution demandant une commission d'enquête parlementaire sur les conditions de l'entrée de Bernard Tapie au capital du Groupe Hersant Médias. Pour l'heure, le texte est entre les mains des juristes du groupe socialiste pour éviter d'empiéter sur la justice.
Cette dernière est en effet passée à la vitesse supérieure concernant plusieurs affaires incidentes au dossier. Depuis septembre 2012, trois juges du pôle financier parisien conduisent une information judiciaire pour "usage abusif de pouvoirs sociaux et recel de ce délit" concernant les conditions de règlement du litige qui opposait Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais. Fin janvier, la brigade financière a mené des perquisitions aux domiciles de Bernard Tapie et de l'ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde, Stéphane Richard.
Cette enquête s'intéresse donc à l'origine du retour de fortune de Bernard Tapie qui lui ont permis de réaliser son entrée dans le capital de GHM. Concernant la famille Hersant, comme l'a révélé Le Monde, le parquet de Paris vient de confier à la brigade financière une enquête préliminaire concernant des soupçons "d'abus de biens sociaux". Or, si cette dernière procédure prospère et débouche sur une information judiciaire, cela réduirait d'autant le périmètre de la commission d'enquête parlementaire. Le député socialiste reconnaît que "la porte est étroite" mais se dit confiant : "La commission d'enquête parlementaire a toujours sa raison d'être notamment concernant les conditions de liquidation de la Comareg".

Par Benoît Gilles, le 6 février 2013

mardi 5 février 2013

Mardi 05 Février 2013 - TV5 MONDE - Hersant Média dans le collimateur de la justice, Tapie dans celui du Parlement

Hersant Média dans le collimateur de la justice, Tapie dans celui du Parlement

PARIS (AFP) - 05.02.2013 16:21 - Par Laurent HOUSSAY

Après la demande d'une commission d'enquête parlementaire sur le rachat de plusieurs journaux par le tandem Hersant-Tapie, c'est aujourd'hui la justice qui s'interroge et lance une enquête préliminaire sur d'éventuels abus de biens sociaux au sein du groupe de presse avant son changement de propriétaire.
Après la demande d'une commission d'enquête parlementaire sur le rachat de plusieurs journaux par le tandem Hersant-Tapie, c'est aujourd'hui la justice qui s'interroge et lance une enquête préliminaire sur d'éventuels abus de biens sociaux au sein du groupe de presse avant son changement de propriétaire.
Cette enquête préliminaire a été ouverte par le Parquet de Paris et porte notamment sur des transferts financiers entre le Groupe Hersant Média (GHM) et les héritiers de l'empire de presse.
La décision du Parquet fait suite à un "signalement" du ministre Arnaud Montebourg, qui aurait lui même été informé par le Comité interministériel de restructuration industrielle (CIRI), l'organisme chargé d'étudier des entreprises en difficultés, selon Le Monde qui a révélé l'affaire. M. Montebourg s'est refusé à tout commentaire.
Le Parquet a été informé début novembre 2012, alors que se profilaient les premières offres de reprise de GHM au bord de la faillite.
Bernard Tapie, finalement repreneur aux côtés de la famille Hersant, estime "impossible" que le CIRI "d'aujourd'hui puisse balancer des informations confidentielles sur une entreprise malade qui vient le voir pour être soignée". "Une telle délation serait contraire à la mission du CIRI et signerait la fin de la relation de confiance entre les entreprises et les pouvoirs publics", a dit l'homme d'affaires à l'AFP.
Les enquêteurs s'intéressent notamment au sort du golf Robert Hersant de Nantilly (Eure-et-Loir), propriété personnelle de feu Robert Hersant tombé dans l'escarcelle de GHM .
"GHM avait une avance en compte courant de 15 M€ sur sa filiale propriétaire du Golf Robert Hersant. Le 30 novembre 2011, les actionnaires familiaux ont remboursé 10 millions à GHM pour le compte de la société propriétaire du golf", explique-t-on de source proche de GHM, le tout validé par les commissaires aux comptes.

Favoritisme

"Les 5 millions restants ont été considérés comme représentant la contre-partie de l'utilisation par GHM du Golf pour des opérations de promotion et de relations publiques des activités du groupe et notamment de la Comareg" (journaux gratuits), selon cette même source qui souligne que toutes ces opérations "ont été expressément débattues lors des réunions tenues sous l'égide du CIRI en octobre et novembre 2011, sans remarque particulière du CIRI".
Le célèbre golf, qu'avait fait aménager feu Robert Hersant, a finalement été racheté le 30 novembre 2011 par un des fils du "papivore", Éric Hersant, pour 3,5 millions d'euros.
Par ailleurs, à la demande du député PS des Bouches-du-Rhône Patrick Mennucci, une commission d'enquête parlementaire doit être mise en place courant février pour étudier les mécanismes ayant conduit au rachat par Bernard Tapie de la moitié des titres de GHM pour 25 millions d'euros.
M. Tapie avait qualifié de "tartufferie" le lancement d'une enquête parlementaire et les questions autour de la reprise de GHM. "Ce n'est que la reprise des délires de Mennucci qui n'intéressent que lui", a-t-il commenté.
La commission d'enquête doit aussi se pencher sur un éventuel favoritisme (toujours démenti par GHM) au profit de l'offre Tapie-Hersant et au détriment du groupe belge Rossel, un temps intéressé par les actifs de GHM. "Il n'y avait pas d'offre de Rossel qui soit ferme, globale et financée, alors que l'offre de M. Tapie l'était et que les fonds étaient placés sous séquestre", a répété la direction de GHM.
Enfin l'enquête, selon M. Mennucci, devrait remonter à la question des emprunts réalisés par GHM en 2007 pour racheter des journaux et s'intéresser aussi à la Comareg, groupe de gratuits repris par GHM et victime d'une retentissante faillite au bout de deux ans.
© 2013 AFP

Mardi 05 Février 2013 - Le Point.fr - Groupe Hersant : la commission d'enquête parlementaire en place courant février

Groupe Hersant : la commission d'enquête parlementaire en place courant février

La résolution visant à cette installation doit être remise mardi en fin de journée au président du groupe PS à l'Assemblée Bruno Le Roux.

La commission d'enquête parlementaire chargée d'examiner les conditions de la reprise du Groupe Hersant Médias (GHM) devrait être en place au cours du mois, a indiqué mardi son instigateur, le député PS des Bouches-du-Rhône Patrick Mennucci. La résolution visant à cette installation doit être remise mardi en fin de journée au président du groupe PS à l'Assemblée Bruno Le Roux, et la commission "dans le mois de février doit être constituée", a dit le parlementaire marseillais, tandis que l'on apprenait l'ouverture en parallèle par le parquet de Paris d'une enquête préliminaire pour abus de biens sociaux présumés dans la gestion de GHM.
Cette préliminaire "confirme ce que je pense", a dit Patrick Mennucci : "Il y a des vérifications à faire pour s'assurer que le Groupe Hersant Médias était bien dans la situation de ne pas pouvoir payer ses remboursements bancaires". L'enquête de la justice, ouverte à la suite d'un signalement du ministre Arnaud Montebourg, vise notamment des flux financiers suspects qui auraient permis au groupe de presse, au bord de la liquidation fin 2012, d'abonder les comptes du golf Robert-Hersant de Nantilly (Eure-et-Loire).

Changement de mandataire

La commission parlementaire, elle, doit se pencher sur les conditions de cession de GHM à Bernard Tapie associé à la famille Hersant. Selon Patrick Mennucci, elle souhaite remonter à la question des emprunts réalisés en 2007 ("comment ils ont été faits sans qu'il y ait eu de garanties"), et s'intéresser aussi à la Comareg, achetée par GHM et tombée en faillite au bout de deux ans. Sur les conditions de la cession de GHM, la commission souhaite comprendre "pourquoi le tribunal de commerce de Paris a changé de mandataire", pourquoi les journaux n'ont pas été cédés séparément alors qu'ils ont individuellement plus de valeur, et aussi étudier les conditions d'information des autres repreneurs potentiels, a encore dit Patrick Mennucci.
Bernard Tapie et la famille Hersant ont repris les journaux du pôle sud de GHM (La Provence, Nice-Matin, Var-Matin et Corse-Matin), après avoir offert à 50/50 une cinquantaine de millions d'euros pour racheter les créances de GHM auprès des banques et ainsi apurer une dette évaluée à 215 millions d'euros.

source AFP


Mardi 05 Février 2013 - Le Monde.fr - La justice enquête sur les mécomptes du groupe Hersant





La justice enquête sur
les mécomptes du groupe Hersant
Une enquête parlementaire sera aussi ouverte sur le rachat des journaux du Sud du groupe Hersant Médias par Bernard Tapie.
Une enquête parlementaire sera aussi ouverte sur le rachat des journaux du Sud du groupe Hersant Médias
par Bernard Tapie. | AFP/ANNE-CHRISTINE POUJOULAT
Le groupe Hersant Média (GHM), comptant plus de 3000 collaborateurs, repris au mois de janvier par l'homme d'affaires Bernard Tapie et les héritiers Hersant, est désormais sous le coup de deux enquêtes distinctes. La justice a en effet décidé de s'intéresser de près à la gestion de GHM, propriétaire de plusieurs journaux en France : Nice-Matin, La Provence, sans compter diverses publications outre-mer comme France-Antilles. Le parquet de Paris vient de confier une enquête préliminaire à la brigade financière.



Les policiers sont saisis de présomptions d'"abus de biens sociaux", au préjudice des sociétés du groupe Hersant Média (GHM). Ils vont notamment enquêter sur les flux financiers suspects entre le groupe de presse, au bord de la liquidation fin 2012, avant sa reprise, et le prestigieux golf Robert-Hersant de Nantilly (Eure-et-Loir).

L'ENQUÊTE PARLEMENTAIRE

En parallèle, une commission d'enquête parlementaire devrait voir le jour dans quelques semaines, afin de tirer au clair les conditions de la reprise définitive du groupe de presse par M. Tapie et les héritiers Hersant, actée le 14 janvier par le tribunal de commerce de Paris. Le député socialiste des Bouches-du-Rhône Patrick Mennucci, candidat déclaré à la mairie de Marseille, vient de terminer son projet de résolution en ce sens, document dont Le Monde a eu copie.
Les policiers agissent quant à eux à la suite d'un signalement du ministère du redressement productif, dirigé par Arnaud Montebourg, sur la base de l'article 40 du code de procédure pénale. Celui-ci prévoit que toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit, est tenu d'en donner avis sans délai au procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs.
En l'occurrence, c'est le comité interministériel de restructuration industrielle (CIRI), qui a indiqué à M. Montebourg l'existence d'éventuels abus de biens sociaux au sein de GHM, alors en pleine déconfiture financière.
M. Montebourg a donc signé dès le mois de décembre 2012 un signalement sur la base de l'article 40, mettant en cause auprès du procureur de Paris la gestion de GHM par les héritiers de l'ancien magnat de la presse, Robert Hersant. "J'ai saisi la justice, a confirmé M. Montebourg au Monde, car nous avions là un groupe dirigé par un exilé fiscal, M. Philippe Hersant, dont la gestion était jugée contestable. Nous avons fait notre travail."

14 MILLIONS D'EUROS DANS LE GOLF ROBERT-HERSANT

Les policiers vont notamment s'attacher à retracer les flux financiers, de l'ordre de 14 millions d'euros selon le CIRI, qui auraient permis d'abonder les comptes de la SCI Golf de Nantilly. Le superbe club house du golf, et les installations sportives, plusieurs dizaines d'hectares plantés d'essences rares appartenant à la famille Hersant, auraient ainsi bénéficié d'aménagements somptuaires, alors que les journaux étaient sur le point de disparaître, en 2012, et que la Comareg, éditrice notamment de Paru-Vendu, liquidée en 2011, avait laissé 1650 salariés sur le carreau.
Sollicité par Le Monde, Me David de Pariente, le conseil de la famille Hersant, a indiqué que "le golf, public, a toujours fait partie du groupe Hersant. Il a ensuite été racheté par Eric Hersant [l'un des petits-fils de Robert Hersant], et sorti de GHM à la demande des banques créancières, qui ont également obtenu le remboursement des flux financiers consentis en sa faveur. Il n'y a aucune illégalité dans l'affaire".
Cette enquête préliminaire, gérée par le parquet, ne devrait pas empêcher la création d'une commission, voulue par le député Patrick Mennucci. En effet, seule l'ouverture d'une information judiciaire, confiée à un juge d'instruction, obligerait, selon les textes en vigueur, le pouvoir législatif à cesser ses travaux. M. Mennucci va donc soumettre au vote de l'Assemblée nationale le principe, déjà arrêté par le groupe socialiste, de la création d'une commission d'enquête parlementaire, qualifiée par avance de "tartufferie" par Bernard Tapie, le 16 janvier.

"UN FAVORITISME OUTRANCIER ?"

"La commission d'enquête devra vérifier si la liberté du commerce n'a pas été malmenée par un favoritisme outrancier à l'égard des acquéreurs seuls en capacité de connaître pleinement le dossier, précise le projet de résolution du parlementaire. Des accords secrets ont-ils été conclus par le tandem Tapie-groupe Hersant Média avec d'autres concurrents pour qu'à terme ces derniers bénéficient d'une vente préférentielle lors du démantèlement du groupe ? Enfin, la présente commission s'interrogera également sur l'origine des sommes investies par Bernard Tapie."
Une dernière phrase lourde de sous-entendus, puisqu'elle vise en fait la procédure d'arbitrage, aujourd'hui contestée, qui a permis à M. Tapie d'obtenir en 2008 403 millions d'euros, dans le cadre du conflit lié au passif du Crédit lyonnais. Deux enquêtes judiciaires distinctes, l'une devant la Cour de justice de la République, l'autre devant des juges de droit commun, sont ouvertes pour, notamment, "détournements de fonds publics, faux, recel et complicité de ces délits".
Désormais donc, outre l'origine de sa fortune, les circonstances dans lesquelles M. Tapie a pu acquérir GHM intéressent la justice. En effet, 17 banques créancières ont abandonné 165 millions d'euros dans la reprise du groupe par un tandem composé de trois héritiers de Robert Hersant et de l'homme d'affaires Bernard Tapie, deux parties associées à parité. Les partenaires apportent un total de 51 millions d'euros dans l'affaire, comprenant diverses garanties. Philippe Hersant, l'un des fils de Robert Hersant, reste ainsi à la tête de son groupe, tout en ayant effacé ses dettes.
UN TOUR DE PASSE-PASSE
Un tour de passe-passe qui a engendré un affrontement très médiatique, mais aussi politique, entre MM. Tapie et Montebourg. Le pouvoir socialiste, et notamment l'Elysée, très inquiet de voir l'homme d'affaires revenir troubler l'échiquier politique, en particulier à Marseille, a d'abord tenté de contrer l'offensive de M. Tapie, en suscitant plusieurs candidatures concurrentes.
De quoi déclencher la colère de l'ancien patron de l'OM, qui a assuré publiquement à plusieurs reprises n'avoir aucunement l'intention de conquérir la mairie de Marseille. Il a dénoncé une intervention politique, tenté de joindre M. Montebourg et même l'Elysée, en menaçant de publier un enregistrement audio censé prouver ses assertions. "C'est la mission même du CIRI que de trouver des solutions, les meilleures possibles pour redresser le groupe, assure M. Montebourg. D'ailleurs, M. Tapie a amélioré son offre après notre intervention. Nous gardons un œil sur cette affaire."
L'offre concurrentielle la plus aboutie a été menée par le groupe belge Rossel, qui avait déjà repris plusieurs journaux du nord de la France appartenant à GHM. Mais l'épisode de la Comareg, et l'éventualité de voir quelques-uns des 1650 salariés licenciés se retourner sur le plan judiciaire contre le repreneur, aurait refroidi les ardeurs de Rossel. Du coup, M. Tapie, après avoir renoncé à se porter acquéreur, a déposé in extremis une nouvelle offre, en décembre 2012, lui permettant de l'emporter sur le fil.
Dans un communiqué publié le 14 janvier, jour de l'homologation par le tribunal de commerce de Paris de l'accord de conciliation conclu le 19 décembre 2012 entre la famille Hersant et Bernard Tapie, GHM affirmait que "le futur du groupe [était] désormais assuré" et qu'il allait "pouvoir engager les moyens nécessaires à la relance" de ses titres. Le groupe assurait que la réalisation des opérations bancaires et l'augmentation de capital seraient finalisées au plus tard le 15 février 2013.

LES SOUPÇONS PORTENT SUR LE GOLF FAMILIAL

Le golf de Nantilly était la dernière folie de Robert Hersant. En 1966, le "papivore" achète un terrain de 3000 m2 dans la vallée de l'Eure, à Ivry-la-Bataille, d'abord pour y bâtir une maison. En 1991, il acquiert de nouveaux terrains dans le hameau voisin de Nantilly. Son but est de transformer son golf en un parcours de 18 trous. Ce sont des flux financiers au bénéfice de cet établissement qui sont aujourd'hui au cœur de l'enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris.
Jusqu'à la fin de sa vie, Robert Hersant s'est consacré à l'embellissement de la propriété, multipliant les projets, modifiant sans cesse les maquettes du golf dans ses bureaux parisiens, comme le racontent Elizabeth Coquart et Philippe Huet dans Le Monde selon Hersant (Ramsay, 1997). Il veut en faire le plus beau golf d'Europe. Pour cela, il dépense une fortune. Il choisit les matériaux les plus nobles, les essences les plus rares. Il sélectionne lui-même chaque végétal, apporte un soin particulier à marier les couleurs. Comme François Mitterrand, Robert Hersant a une passion pour les arbres. Certains en plaisantent: "Le papivore est devenu herbivore..."
La maison d'Ivry-la-Bataille est aussi le lieu de réunion de la tribu au grand complet. Robert Hersant, qui a été marié trois fois, y rassemble pour la nouvelle année épouse et ex-épouses, enfants de son premier et de son deuxième mariage, ainsi que les filles de sa dernière femme, qu'il a adoptées.
Xavier Ternisien

vendredi 1 février 2013

Vendredi 01 Février 2013 - France2 - Emission "les infiltrés" sur Pôle Emploi : mission impossible



Pour ce premier numéro, Les Infiltrés se sont intéressés à un "système" que tout le monde connaît, mais dont personne ne peut imaginer l’univers kafkaïen : Pôle emploi. Un sujet d’actualité s’il en est, au moment où le nombre de demandeurs d’emploi ne cesse d’augmenter.

Photos © Droits réservés


 DANS LES ROUAGES DE POLE EMPLOI  

Aujourd’hui, Pôle emploi accompagne plus de 3 millions de personnes, presque un million de plus qu’il y a quatre ans au moment de sa création. Pour faire face à cette vague, l’organisme a recruté des agents en CDD d’un an dans le courant de l’année 2012.

L’une de nos journalistes a réussi à intégrer une agence importante d’une grande ville française : une embauche sans vraie sélection et avec une formation sur le tas. Dans le même temps, l’agence remerciait des agents formés qui finissaient un CDD de deux ans…

Jour après jour, cette infiltrée a découvert la réalité du quotidien des conseillers de Pôle emploi, en sous-effectifs chroniques, écrasés par la bureaucratie et des directives inapplicables, parfois à la violence, et scandalisés par la politique du chiffre. Elle a découvert comment le système "oubliait des chômeurs" jugés incasables, et dont aucun conseiller ne suivait le dossier. Et pourtant les agents font régulièrement preuve de dévouement et n’hésitent pas à trouver des solutions aux demandeurs d’emploi grâce à une bonne dose de système D.

Parallèlement à ce tournage en infiltration, une autre équipe de journalistes a, durant quatre mois, fait des demandes officielles de tournage dans une agence Pôle emploi pour pouvoir rencontrer des agents, discuter de leurs conditions de travail et les filmer dans leurs activités. Ces demandes à la direction de la communication de Pôle emploi n’ont pas abouti, l’organisme ne souhaitant pas donner d’autorisation de tournage…
 

  INTERVIEW DU REDACTEUR EN CHEF  

Jean-Paul Billaut travaille à l’agence CAPA depuis 1989. Tour à tour journaliste reporteur d’images, cameraman, réalisateur et rédacteur en chef, il reprend les rênes du magazine d’investigation Les Infiltrés, dont France 2 s'apprête à diffuser la troisième saison durant le mois de février. Explications.


Les Infiltrés reviennent pour une troisième saison. A quoi vous attaquez-vous cette année ?
Nous allons commencer par nous intéresser à Pôle emploi, un sujet d’actualité s’il en est. Aujourd’hui, Pôle emploi accompagne plus de trois millions de personnes. Presque un million de plus qu’au moment de sa création, en décembre 2008. L’une de nos journalistes a réussi à se faire embaucher dans une agence importante d’une grande ville française.
En infiltrant Pôle emploi, on prend conscience de l’absurdité des réglementations, des changements successifs, des organisations et des méthodes de travail qu’on impose aux agents de Pôle Emploi. On réalise combien le système est absurde et pousse les agents à trouver des parades, ne serait-ce que dans le cas du suivi mensuel personnalisé pour lequel ils ne disposent que d’une demi-journée par semaine. Un temps bien insuffisant pour rencontrer les cent cinquante chômeurs, dont chaque conseiller à la responsabilité. Et même si les agents ont mis en place un suivi téléphonique pour compenser ce manque de temps, cela ne fonctionne pas davantage. Notre infiltrée s’est retrouvée face à des agents qui avaient le sentiment de ne rien maîtriser.

Et pourtant, ils se démènent, ils cherchent des solutions...
C'est ce qui est formidable dans cette situation un peu kafkaïenne. Ces agents sont très investis. Ils restent à l'écoute des chômeurs et se décarcassent pour trouver des solutions. Tous ont envie de bien faire, mais le système ne leur permet pas de faire correctement leur travail, de s’épanouir et de savoir s’ils ont servi à quelque chose.

En 2009, lors de la remise du Laurier Information TV, Hervé Chabalier avait dit que « Les Infiltrés dénoncent un certain désordre établi, qui ne peut prospérer que sous les paravents de la dissimulation »… Une citation très à propos lorsqu’on découvre ces images.
Complètement. Dans le cas de Pôle emploi et des autres numéros diffusés cette année, on comprend qu’on n’est pas face à des comportements délictueux et indignes, mais que c’est bien le système qui est responsable de ces situations. C'est un système qui broie autant les usagers que les agents.

Aviez-vous imaginé découvrir une telle situation en préparant le sujet ?
On avait une petite idée, mais on n'imaginait pas que le diable se nicherait dans les détails. En nous retrouvant au cœur du système, on a pu découvrir certaines incohérences et comprendre pourquoi cela dysfonctionnait parfois. On a réalisé qu’une institution telle que Pôle emploi peut maintenir ses agents dans la précarité en décidant d’embaucher de nouveaux conseillers qui ne sont pas formés, tout en remerciant des personnes expérimentées, dont les contrats arrivent à échéance. Ces agents, qui ont en charge des personnes en grande précarité, peuvent se trouver eux-mêmes dans une situation instable et vulnérable.

Dernière question : qu'est-ce qu'un bon infiltré ?
Une personne capable d'exercer son métier, en l'occurrence celui de journaliste, tout en ayant la capacité de s'adapter très rapidement aux codes de l'organisation qu'elle intègre. Savoir attendre, être opportuniste, profiter d'une conversation pour en savoir plus sans éveiller de soupçons.

Propos recueillis par Clotilde Ruel

jeudi 17 janvier 2013

Jeudi 17 Janvier 2013 - FR3 CHAMPAGNE ARDENNES - Un an après la liquidation de Paru Vendu, 60% des salariés seraient sans emploi

Un an après la liquidation de Paru Vendu, 60% des salariés seraient sans emploi

Un an après la liquidation du pôle de presse gratuite du Groupe Hersant Médias, plus de 200 salariés ont été licenciés dans la région. Certains ont créé une entreprise, d'autres sont en formation, mais 60% seraient encore à la recherche d'un emploi.

© France 3 Champagne-Ardenne
© France 3 Champagne-Ardenne
  En novembre  2011, le pôle de presse gratuite du Groupe Hersant Médias était placé en liquidation judiciaire. 1650 salariés étaient alors licenciés en France, dont plusieurs centaines en Champagne-Ardenne en raison des fermetures de l'imprimeur Hebdoprint à Tinqueux et de la Comareg (centre d'appel et commerciaux) à Troyes. La plupart était dans l'entreprise depuis 10 à 30 ans. Pour suivre les avancées de dossier complexe, les salariés se sont réunis autour du blog des anciens d'Hebdoprint du Groupe Comareg fabriquant ou imprimant le Paru Vendu. Le nom du collectif est évocateur: "Paru chomdu".

Plus d'un an après, nos équipes ont retrouvé certains de ces salariés qui accusent toujours le coup.
ReportageVidéo FR3

A la tête du GHM, Bernard Tapie devra peut être indemniser les anciens Paru-Vendu
Le rachat du Groupe Hersant Médias (et donc du quotidien La Provence) par Bernard Tapie a fait grand bruit. Conséquence inattendue: l'homme d'affaires pourrait être contraint d'indemniser les anciens salariés de Paru Vendu comme l'affirme cet article: "Tapie va-t-il indemniser les anciens de Paru-Vendu ?" Le groupe de presse belge Rossel était sur les rangs pour le rachat de GHM mais redoutait de devoir verser ces indemnités. Il se serait alors contenté du rachat du journal L'Union. Reste donc à savoir si Bernard Tapie et les héritiers Hersant auront à verser ces indemnités.
© ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
© ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP

La question de la faillite de la Comareg, l'éditeur de Paru Vendu mis en liquidation judiciaire en novembre 2011, doit être traitée lors d'une Enquête parlementaire sur le rachat de "La Provence" par Tapie
Par Matthieu Rappez
Publié le 17/01/2013 | 12:18, mis à jour le 17/01/2013 | 16:48

Jeudi 17 janvier 2013 - RMC - BOURDIN recoit Bruno LE ROUX Président du Groupe Socialiste à L'Assemblée Nationale

Concernant la commission d'enquête parlementaire sur GHM, à écouter à partir de 14:13 (faire défiler le curseur sous la vidéo)

mercredi 16 janvier 2013

Mercredi 16 Janvier 2013 - MARSACTU - La commission d'enquête sur le groupe GHM aura bien lieu

La commission d'enquête sur le groupe GHM aura bien lieu

A la demande du député Patrick Mennucci le groupe PS de l'Assemblée nationale vient de décider de demander la création d'une commission d'enquête parlementaire sur le rachat du Groupe Hersant Médias par Bernard Tapie, Philippe Hersant et sa famille. Une commission qui devrait aussi concerner la liquidation de la Comareg.
Le groupe PS étant majoritaire, cette commission devrait donc être rapidement mise en place. "Il y a un oui du principe, indique-t-on au bureau de Bruno Le Roux, le président du groupe PS à l'assemblée. Il reste à rédiger le texte de la demande". Les membres de la commission seront désignés dans une quinzaine de jours. Elle s'étalera sur six mois et pourra être prolongée d'autant. En attendant l'entrée au capital de Tapie, validée officiellement lundi par le président du Tribunal de commerce de Paris n'est pas du tout remise en cause et va se poursuivre normalement d'abord par un audit des titres du groupe, qui si on a bien compris devrait être piloté par Patrick Le Lay l'ancien PDG de TF1. Ce dernier est attendu les 17 et 23 janvier à Nice et les 24 et 25 à Marseille.
Si Dominique Bernard nous indiquait samedi dernier ne pas "craindre, bien au contraire", cette commission c'est néanmoins une belle victoire pour Mennucci, et cela permettra d'en savoir sans doute plus sur les conditions de cette vente. Et un peu de spectacle télévisuel en perspective avec les futures auditions de Tapie. La chaîne parlementaire va faire de belles audiences. Mais bon, Bernard si tu nous lis, celle-ci n'est pas ( encore) à vendre.
Par pierre boucaud (avec B.G.), le 16 janvier 2013


Commentaire de l'administrateur du Blog :  Un petit pas... du concret...ENFIN !

mardi 15 janvier 2013

Mardi 15 Janvier 2013 - MARSACTU - Tapie va-t-il indemniser les anciens de Paru-Vendu ?

Tapie va-t-il indemniser les anciens de ParuVendu ?

Le tribunal de commerce a validé le rachat par Tapie-Hersant de GHM. Mais si l'offre est arrivée au bout, c'est aussi parce que les concurrents du groupe Rossel ne voulaient pas assumer le "risque Comareg", évalué par eux à 200 millions d'euros. Les 1650 salariés de cette société liquidée en 2011 sont partis avec le minimum d'indemnités. Ils pourraient désormais se retourner contre leur ancien employeur.


Rideau tiré pour Paru Vendu.
Rideau tiré pour ParuVendu.
DR/Matias Grenn
Depuis mardi, le groupe Hersant médias roule sur l'or. Comme annoncé par voie de communiqué, le tribunal de commerce a validé l'accord de conciliation entre le groupe Hersant, le groupe Bernard Tapie et les 17 banques créancières. Une grande partie de la colossale dette de 215 millions d'euros de GHM a donc été annulée par les banques. Désormais les deux nouveaux partenaires, les héritiers Hersant et Bernard Tapie, doivent investir 51 millions d'euros dans le capital du groupe.
En décembre, le rachat de l'Union de Reims par le groupe Rossel a apporté aux Hersant les liquidités nécessaires à cette recapitalisation. Or, le groupe Rossel était depuis des mois un des plus ardents candidats à la reprise des titres du pôle sud du Groupe Hersant. Pour quelle raison a-t-il fini par renoncer à déposer une nouvelle offre avant le 9 janvier alors qu'il avait bataillé pendant des mois pour être les premiers sur la ligne d'arrivée ?
Sous le régime du "off", un membre de l'équipe Rossel délivre quelques éléments sur leur sortie du jeu, fin décembre, écartant d'une main ferme l'argument de "l'offre moins disante" vendue par le PDG de GHM Dominique Bernard et l'avocat de Tapie, Maurice Lantourne. "Nous avons fait une dernière offre ferme et définitive avec la caution de la BNP pour un montant de 51 millions. La seule différence et que nous avions ajouté au contrat une clause Comareg".

Un risque à 200 millions d'euros

La Comareg est le nom d'une des sociétés du groupe GHM qui éditait les titres gratuits sous la marque Paru Vendu. Longtemps fleuron et vache à lait du groupe de presse, la Comareg avait fini par perdre beaucoup d'argent dans les années 2000, faute d'un investissement conséquent de la part du groupe Hersant. En 2011, ce long déclin s'était soldé par une liquidation de l'entreprise et le départ au chômage de 1650 employés avec le minimum légal en termes d'indemnités.
C'est cette chausse-trappe que les juristes du groupe Rossel présentaient comme un écueil insurmontable. "Il y avait un risque de co-emploi évalué par nos avocats à 200 millions d'euros". Le co-emploi est une clause juridique qui fait frémir les directeurs de ressources humaines des grands groupes. En cas de liquidation d'une filiale, elle permet aux salariés licenciés de se retourner contre la société mère en qualité de co-employeur à partir du moment où ces derniers arrivent à prouver qu'il y a confusion "d'intérêts, d'activités et de direction" entre la maison mère et ladite filiale.
Or, pour le groupe Rossel, le risque de " coemploi" était bien réel entre la Comareg et sa société mère GHM. "Je ne sais pas comment les avocats de Tapie ont réussi à écarter ce risque mais nos propres juristes n'ont pas trouvé l'astuce", reprend notre source.

Recours aux prud'hommes

Du côté des anciens salariés de Paru Vendu, l'amertume est forte. Ancien salarié d'Hebdoprint, qui imprimait Paru Vendu, Jean-Paul Fabre fait partie du collectif Paru Chomdu qui réunit les anciens salariés des sociétés qui éditaient Paru Vendu partout en France. "Nous, les anciens d'Hebdoprint, pour parler concret, nous n'avons touché que ce que prévoit le code du travail. Des salariés qui avaient 20 à 25 ans de boîte sont partis avec quatre mois de salaires d'indemnités. C'est-à-dire un mois tous les cinq ans d'ancienneté. Le Plan social de juillet 2011 prévoyait une enveloppe de 6000 euros. Et ceux qui ont été licenciés en novembre 2011 ont touché en tout et pour tout trois mois de salaires". 
Une délégation des anciens salariés a rencontré en novembre un membre de cabinet de la ministre de la culture pour évoquer leur situation et la reprise du groupe Hersant. "Apparemment, ils étaient surtout préoccupés par le maillage de l'ensemble du territoire par la presse quotidienne régionale", regrette l'ancien salarié. Ils ont tout de même sollicité un nouvel avocat "pénaliste" pour étudier toute possibilité de nouveau recours. Selon la lettre A, un des anciens de la Comareg a entamé une procédure auprès des prud'hommes. Une petite porte s'ouvre.

Par Benoît Gilles, le 15 janvier 2013