PARIS (AFP) - 05.02.2013 16:21 - Par Laurent HOUSSAY
Après la demande d'une commission d'enquête parlementaire sur le rachat de plusieurs journaux par le tandem Hersant-Tapie, c'est aujourd'hui la justice qui s'interroge et lance une enquête préliminaire sur d'éventuels abus de biens sociaux au sein du groupe de presse avant son changement de propriétaire.
Après la demande d'une commission d'enquête parlementaire sur
le rachat de plusieurs journaux par le tandem Hersant-Tapie, c'est
aujourd'hui la justice qui s'interroge et lance une enquête préliminaire
sur d'éventuels abus de biens sociaux au sein du groupe de presse avant
son changement de propriétaire.
Cette enquête préliminaire a été ouverte par le Parquet de Paris et porte notamment sur des transferts financiers entre le Groupe Hersant Média (GHM) et les héritiers de l'empire de presse.
La décision du Parquet fait suite à un "signalement" du ministre Arnaud Montebourg, qui aurait lui même été informé par le Comité interministériel de restructuration industrielle (CIRI), l'organisme chargé d'étudier des entreprises en difficultés, selon Le Monde qui a révélé l'affaire. M. Montebourg s'est refusé à tout commentaire.
Le Parquet a été informé début novembre 2012, alors que se profilaient les premières offres de reprise de GHM au bord de la faillite.
Bernard Tapie, finalement repreneur aux côtés de la famille Hersant, estime "impossible" que le CIRI "d'aujourd'hui puisse balancer des informations confidentielles sur une entreprise malade qui vient le voir pour être soignée". "Une telle délation serait contraire à la mission du CIRI et signerait la fin de la relation de confiance entre les entreprises et les pouvoirs publics", a dit l'homme d'affaires à l'AFP.
Les enquêteurs s'intéressent notamment au sort du golf Robert Hersant de Nantilly (Eure-et-Loir), propriété personnelle de feu Robert Hersant tombé dans l'escarcelle de GHM .
"GHM avait une avance en compte courant de 15 M€ sur sa filiale propriétaire du Golf Robert Hersant. Le 30 novembre 2011, les actionnaires familiaux ont remboursé 10 millions à GHM pour le compte de la société propriétaire du golf", explique-t-on de source proche de GHM, le tout validé par les commissaires aux comptes.
Le célèbre golf, qu'avait fait aménager feu Robert Hersant, a finalement été racheté le 30 novembre 2011 par un des fils du "papivore", Éric Hersant, pour 3,5 millions d'euros.
Par ailleurs, à la demande du député PS des Bouches-du-Rhône Patrick Mennucci, une commission d'enquête parlementaire doit être mise en place courant février pour étudier les mécanismes ayant conduit au rachat par Bernard Tapie de la moitié des titres de GHM pour 25 millions d'euros.
M. Tapie avait qualifié de "tartufferie" le lancement d'une enquête parlementaire et les questions autour de la reprise de GHM. "Ce n'est que la reprise des délires de Mennucci qui n'intéressent que lui", a-t-il commenté.
La commission d'enquête doit aussi se pencher sur un éventuel favoritisme (toujours démenti par GHM) au profit de l'offre Tapie-Hersant et au détriment du groupe belge Rossel, un temps intéressé par les actifs de GHM. "Il n'y avait pas d'offre de Rossel qui soit ferme, globale et financée, alors que l'offre de M. Tapie l'était et que les fonds étaient placés sous séquestre", a répété la direction de GHM.
Enfin l'enquête, selon M. Mennucci, devrait remonter à la question des emprunts réalisés par GHM en 2007 pour racheter des journaux et s'intéresser aussi à la Comareg, groupe de gratuits repris par GHM et victime d'une retentissante faillite au bout de deux ans.
Cette enquête préliminaire a été ouverte par le Parquet de Paris et porte notamment sur des transferts financiers entre le Groupe Hersant Média (GHM) et les héritiers de l'empire de presse.
La décision du Parquet fait suite à un "signalement" du ministre Arnaud Montebourg, qui aurait lui même été informé par le Comité interministériel de restructuration industrielle (CIRI), l'organisme chargé d'étudier des entreprises en difficultés, selon Le Monde qui a révélé l'affaire. M. Montebourg s'est refusé à tout commentaire.
Le Parquet a été informé début novembre 2012, alors que se profilaient les premières offres de reprise de GHM au bord de la faillite.
Bernard Tapie, finalement repreneur aux côtés de la famille Hersant, estime "impossible" que le CIRI "d'aujourd'hui puisse balancer des informations confidentielles sur une entreprise malade qui vient le voir pour être soignée". "Une telle délation serait contraire à la mission du CIRI et signerait la fin de la relation de confiance entre les entreprises et les pouvoirs publics", a dit l'homme d'affaires à l'AFP.
Les enquêteurs s'intéressent notamment au sort du golf Robert Hersant de Nantilly (Eure-et-Loir), propriété personnelle de feu Robert Hersant tombé dans l'escarcelle de GHM .
"GHM avait une avance en compte courant de 15 M€ sur sa filiale propriétaire du Golf Robert Hersant. Le 30 novembre 2011, les actionnaires familiaux ont remboursé 10 millions à GHM pour le compte de la société propriétaire du golf", explique-t-on de source proche de GHM, le tout validé par les commissaires aux comptes.
Favoritisme
"Les 5 millions restants ont été considérés comme représentant la contre-partie de l'utilisation par GHM du Golf pour des opérations de promotion et de relations publiques des activités du groupe et notamment de la Comareg" (journaux gratuits), selon cette même source qui souligne que toutes ces opérations "ont été expressément débattues lors des réunions tenues sous l'égide du CIRI en octobre et novembre 2011, sans remarque particulière du CIRI".Le célèbre golf, qu'avait fait aménager feu Robert Hersant, a finalement été racheté le 30 novembre 2011 par un des fils du "papivore", Éric Hersant, pour 3,5 millions d'euros.
Par ailleurs, à la demande du député PS des Bouches-du-Rhône Patrick Mennucci, une commission d'enquête parlementaire doit être mise en place courant février pour étudier les mécanismes ayant conduit au rachat par Bernard Tapie de la moitié des titres de GHM pour 25 millions d'euros.
M. Tapie avait qualifié de "tartufferie" le lancement d'une enquête parlementaire et les questions autour de la reprise de GHM. "Ce n'est que la reprise des délires de Mennucci qui n'intéressent que lui", a-t-il commenté.
La commission d'enquête doit aussi se pencher sur un éventuel favoritisme (toujours démenti par GHM) au profit de l'offre Tapie-Hersant et au détriment du groupe belge Rossel, un temps intéressé par les actifs de GHM. "Il n'y avait pas d'offre de Rossel qui soit ferme, globale et financée, alors que l'offre de M. Tapie l'était et que les fonds étaient placés sous séquestre", a répété la direction de GHM.
Enfin l'enquête, selon M. Mennucci, devrait remonter à la question des emprunts réalisés par GHM en 2007 pour racheter des journaux et s'intéresser aussi à la Comareg, groupe de gratuits repris par GHM et victime d'une retentissante faillite au bout de deux ans.
© 2013 AFP
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