vendredi 5 juillet 2013

Vendredi 05 Juillet 2013 - Tahiti Infos - 356 anciens salariés de ParuVendu assignent Hersant Media aux prud'hommes


356 anciens salariés de ParuVendu assignent Hersant Media aux prud'hommes


356 anciens salariés de ParuVendu assignent Hersant Media aux prud'hommes
LYON, 5 juillet 2013 (AFP) - Quelque 356 anciens salariés de la Comareg, l'éditeur du journal gratuit d'annonces "Paru Vendu" liquidé fin 2011, et de son entité d'impression Hebdoprint, ont déposé vendredi leur dossier au conseil de prud'hommes de Lyon.

Ils contestent la validité de leur licenciement et réclament des dommages-intérêts au Groupe Hersant Médias (GHM), propriétaire des deux sociétés liquidées.

Les 217 anciens salariés de la Comareg et les 139 de Hebdoprint font d'abord valoir leur situation de "coemploi", puisque GHM "intervenait directement dans les affaires de ses filiales", explique Jean-Paul Fabre, ex-secrétaire du CHSCT de Hebdoprint.

Selon Me Gilles Bauer, qui défend les licenciés de Hebdoprint, GHM se comportait donc "comme un coemployeur" et avait par conséquent "l'obligation de conserver" ses salariés - ou de les licencier en respectant les critères légaux.

Par ailleurs, les 356 requérants contestent la cause de leur éviction. Les difficultés économiques du pôle presse gratuite de GHM avaient conduit en novembre 2011 à la liquidation judiciaire des deux entités, prélude aux licenciements.

Mais pour Me Bauer, "ces difficultés sont dues à une mauvaise gestion", les profits de la Comareg et de Hebdoprint étant "absorbés par la maison-mère", GHM, qui s'est abstenue en retour d'investir pour favoriser "le passage au numérique".

Une audience de conciliation a été fixée au 5 novembre, en attendant l'éventuel passage à la phase contentieuse, a précisé Me Pierre Masanovic, l'avocat des anciens salariés de la Comareg.

La fin de "ParuVendu" avait conduit au licenciement des 1.150 salariés de la Comareg et des 500 salariés de Hebdoprint, soit "le plus gros plan social de 2011", d'après Jean-Paul Fabre.

Rédigé par () le Vendredi 5 Juillet 2013 à 07:01

Vendredi 05 Juillet 2013 - EUROPE1/AFP - 356 ex-salariés assignent Hersant Medias


356 ex-salariés assignent Hersant Medias

Par Europe1.fr avec AFP
Publié le 5 juillet 2013 à 18h15
Quelque 356 anciens salariés de la Comareg, l'éditeur du journal gratuit d'annonces "Paru Vendu" liquidé fin 2011, et de son entité d'impression Hebdoprint, ont déposé vendredi leur dossier au conseil de prud'hommes de Lyon. Ils contestent la validité de leur licenciement et réclament des dommages-intérêts au Groupe Hersant Médias (GHM), propriétaire des deux sociétés liquidées. Les 217 anciens salariés de la Comareg et les 139 de Hebdoprint font d'abord valoir leur situation de "coemploi", puisque GHM "intervenait directement dans les affaires de ses filiales", explique Jean-Paul Fabre, ex-secrétaire du CHSCT de Hebdoprint.
Selon Me Gilles Bauer, qui défend les licenciés de Hebdoprint, GHM se comportait donc "comme un coemployeur" et avait par conséquent "l'obligation de conserver" ses salariés - ou de les licencier en respectant les critères légaux. Par ailleurs, les 356 requérants contestent la cause de leur éviction. Les difficultés économiques du pôle presse gratuite de GHM avaient conduit en novembre 2011 à la liquidation judiciaire des deux entités, prélude aux licenciements. Mais pour Me Bauer, "ces difficultés sont dues à une mauvaise gestion", les profits de la Comareg et de Hebdoprint étant "absorbés par la maison-mère", GHM, qui s'est abstenue en retour d'investir pour favoriser "le passage au numérique". Une audience de conciliation a été fixée au 5 novembre, en attendant l'éventuel passage à la phase contentieuse, a précisé Me Pierre Masanovic, l'avocat des anciens salariés de la Comareg. La fin de "ParuVendu" avait conduit au licenciement des 1.150 salariés de la Comareg et des 500 salariés de Hebdoprint, soit "le plus gros plan social de 2011", d'après Jean-Paul Fabre.

Vendredi 05 Juillet 2013 - Echo du Frioul - 356 anciens employés du groupe Hersant veulent faire banquer Tapie

356 anciens employés du groupe Hersant veulent faire banquer Tapie

© Droits Réservés

Les ennuis s’accumulent autour du groupe Hersant médias (GHM). Le nouvel actionnaire Bernard Tapie, va devoir faire face à une première salve du « risque Comareg » qu’il avait lui-même accepté de prendre. En effet, vendredi, 356 anciens salariés de Paru Vendu déposent leur dossier devant les Prud’hommes de Lyon


C’est un grand coup que s’apprêtent à frapper les anciens de Paru Vendu en déposant conjointement 356 dossiers devant les Prud’hommes de Lyon. Ces salariés d’Hebdo Print et de la Comareg, deux filiales du groupe Hersant médias (GHM), éditaient ces journaux spécialisés dans les petites annonces jusqu’à leur liquidation en 2011. À l’époque, les 1650 employés étaient partis avec le minimum légal en termes d’indemnités de licenciement, payées par la puissance publique.

L’hiver dernier, les tractations autour du rachat des titres de Hersant médias leur avaient donné une lueur d’espoir. En décembre, le futur actionnaire, Bernard Tapie, avait clairement indiqué dans un courrier [voir le courrier] qu’il était prêt à assumer « le risque Comareg ». Dans une lettre adressée à l’administrateur judiciaire Christophe Thévenod en décembre, le futur cador des médias du sud écrivait en toutes lettres :

Je confirme enfin avoir pris connaissance du risque Comareg et notamment celui du co-emploi.

Ce « risque Comareg » était celui-là même qui avait fait reculer le groupe belge Rossel candidat à l’entrée dans le capital groupe Hersant. En janvier, un proche du dossier chez Rossel avait indiqué à Marsactu : « Il y avait un risque de co-emploi évalué par nos avocats ». Même si ce risque est difficile à mesurer, il va vite se chiffrer en millions d’euros. Et c’est bien sur cette notion de co-emploi que l’avocat des anciens d’Hebdoprint, Gilles Gauer et ceux des anciens de la Comareg, Pierre Masanovic, ont bâti les dossiers individuels qu’ils déposent conjointement ce vendredi. En cas de liquidation d’une filiale, ce principe du co-emploi permet aux salariés licenciés de se retourner contre la société mère en qualité de co-employeur à partir du moment où ces derniers arrivent à prouver qu’il y a confusion « d’intérêts, d’activités et de direction » entre la maison mère et ladite filiale.


« Vaches à lait du groupe Hersant »

« Certes, il existait des difficultés économiques au sein des sociétés Comareg et Hebdoprint mais ces sociétés ont été utilisées comme des vaches à lait par le groupe Hersant médias notamment pour racheter les journaux du sud de la France, plaide maître Gauer. Les profits de Paru Vendu ont été utilisés pour payer les dettes alors qu’ils auraient pu servir à payer le passage sur internet de ces journaux ». Un jeu de vases communicants admis par le directeur général Dominique Bernard dans une interview sur le site du Figaro. Depuis, GHM a bénéficié, lors de l’entrée de Bernard Tapie au capital, d’un effacement de dettes qui les place en position financière favorable. « Or, il y avait une confusion d’intérêt entre GHM et ses filiales. C’est le directeur général de GHM qui présidait la Comareg ». Pour l’avocat, on se trouve bien dans une situation de co-emploi et c’est en sens qu’il compte argumenter au profit des 356 anciens salariés réunis dans cette procédure. Du côté de GHM, la réponse habituelle est de renvoyer la balle vers le liquidateur du groupe comme Dominique Bernard l’avait fait dans Les Echos en janvier. Pour les anciens Paru Vendu, il a fallu convaincre et patiemment construire les dossiers de cette action collective.


Un travail de fourmi

« Nous avons fait un travail de fourmi, très administratif, raconte Jean-Paul Fabre, ancien d’Hebdoprint qui a monté une association pour défendre les anciens salariés des imprimeries de Paru Vendu. Nous avons contacté les anciens collègues, pour rassembler les preuves que GHM était bien à la manoeuvre au sein de ses filiales. Au bout du compte, nous avons récolté pas mal d’éléments. Nous avons donc de nombreuses présomptions de co-emploi ». La justice tranchera. Bien entendu, tous n’ont pas emboîté le pas de l’action collective. Pour Hebdoprint, seuls 138 présenteront un dossier ce vendredi. « C’est souvent pour des raisons financières. Le dépôt d’un dossier coûte environ 300 euros. Pour beaucoup, c’est déjà trop ». 

Ancienne secrétaire du comité d’entreprise de la Comareg, Corinne Bélorgeot est la cheville ouvrière du collectif éponyme qui rassemble près de 650 anciens salariés dont 218 se tournent vers les Prud’hommes.« Tous n’ont pas souhaité nous accompagner. Certains ont entamé des démarches individuelles, d’autres n’ont pas répondu à temps. Il a bien fallu se résoudre à mettre une date butoir à notre action collective. Mais, déjà, un ancien salarié a eu gain de cause devant les prud’hommes qui ont reconnu le co-emploi ».

Pour autant, elle n’affiche pas une confiance à toute épreuve. Côté épreuves justement, les anciens Comareg ont tous des souvenirs amers. En 2011, dans la foulée d’un plan social, ils avaient vu le chiffre d’affaires remonter avant que la liquidation ne mette1650 personnes à la porte « avec, en poche, juste ce que prévoit le droit du travail ». Au-delà de la procédure judiciaire et des indemnités « plus justes » qu’elle pourrait leur apporter, ils aimeraient que toute la lumière soit faite sur la façon dont l’ancienne « vache à lait » du groupe Hersant a été liquidée. Une information qui pourrait être utile aux autres salariés du groupe Hersant qui ne savent pas du tout de quoi leur avenir sera fait. Une tuile de plus pour Bernard Tapie qui n’avait pas vraiment besoin de cela.

 PAR  DANS CORSEFRIOULMARSEILLE 


Vendredi 05 Juillet 2013 - Conseil des Prudhommes de Lyon - 14h



Sur la partie gauche tri des dossiers 
sur la partie droite en partant de la gauche (chemise bleue) Maitre GAUER Gilles accompagné de Maitre ROLAND Alexia avocats de l'association Avenir Presse Publications des anciens  salariés d' HEBDOPRINT
et  de FABRE Jean-Paul , président de l'association.

Nous avons le plaisir de vous annoncer que 
356 dossiers ont été déposés
au Conseil des Prudhommes de Lyon 
20 Boulevard Eugène Deruelle, 69003 Lyon  
contre GHM 
ce vendredi 5 juillet à 14h
 Pour HEBDOPRINT il y a 138 dossiers complets.
Pour COMAREG il y a 218 dossiers complets.

Nous attaquons plus principalement sur le "co-emploi"


Sans vous et votre mobilisation 
sans le soutien de la première heure de différents élus, 
ou représentants de la société civile, 
et leurs conseils avisés, 
nous ne serions jamais arrivés à ce résultat.

Au nom des deux associations des anciens salariés
COMAREG (CASC) et HEBDOPRINT (APP) 
nous vous en remercions.

jeudi 4 juillet 2013

Jeudi 04 Juillet 2013 - MEDIAPART - Des anciens de Paru Vendu veulent faire banquer Tapie



Des anciens de Paru Vendu veulent faire banquer Tapie

04 JUILLET 2013 |  PAR LA RÉDACTION DE MEDIAPART
Le nouvel actionnaire du groupe Hersant médias Bernard Tapie va devoir faire face à une première salve du «risque Comareg» qu'il avait lui-même accepté de prendre.
Les ennuis s'accumulent autour du groupe Hersant médias (GHM). Le nouvel actionnaire Bernard Tapie va, selon le site d'information marseillais Marsactu, devoir faire face à une première salve du « risque Comareg » qu'il avait lui-même accepté de prendre. En effet, vendredi, 356 anciens salariés d'Hebdo Print et de la Comareg, deux filiales du groupe Hersant médias (GHM) liquidées en 2011, déposent leur dossier devant les prud'hommes de Lyon. « Ces sociétés ont été utilisées comme des vaches à lait par le groupe Hersant médias notamment pour racheter les journaux du sud de la France, plaide maître Gauer, leur avocat. Les profits de Paru Vendu ont été utilisés pour payer les dettes alors qu'ils auraient pu servir à payer le passage sur internet de ces journaux. »
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Les ennuis s'accumulent autour du groupe Hersant médias (GHM). Le nouvel actionnaire Bernard Tapie va, selon le site d'information marseillais Marsactu, devoir faire face à une première salve du « risque Comareg » qu'il avait lui-même accepté de prendre. En effet, vendredi, 356 anciens salariés d'Hebdo Print et de la Comareg, deux filiales du groupe Hersant médias (GHM) liquidées en 2011, déposent leur dossier devant les prud'hommes de Lyon. « Ces sociétés ont été utilisées comme des vaches à lait par le groupe Hersant médias notamment pour racheter les journaux du sud de la France, plaide maître Gauer, leur avocat. Les profits de Paru Vendu ont été utilisés pour payer les dettes alors qu'ils auraient pu servir à payer le passage sur internet de ces journaux. »

mardi 2 juillet 2013

Mardi 02 Juillet 2013 - MarsActu - 356 anciens employés du groupe Hersant veulent faire banquer Tapie

356 anciens employés du groupe Hersant veulent faire banquer Tapie

Les ennuis s'accumulent autour du groupe Hersant médias (GHM). Le nouvel actionnaire Bernard Tapie, va devoir faire face à une première salve du "risque Comareg" qu'il avait lui-même accepté de prendre. En effet, vendredi, 356 anciens salariés de Paru Vendu déposent leur dossier devant les Prud'hommes de Lyon.


C'est un grand coup que s'apprêtent à frapper les anciens de Paru Vendu en déposant conjointement 356 dossiers devant les Prud'hommes de Lyon. Ces salariés d'Hebdo Print et de la Comareg, deux filiales du groupe Hersant médias (GHM), éditaient ces journaux spécialisés dans les petites annonces jusqu'à leur liquidation en 2011. À l'époque, les 1650 employés étaient partis avec le minimum légal en termes d'indemnités de licenciement, payées par la puissance publique.
L'hiver dernier, les tractations autour du rachat des titres de Hersant médias leur avaient donné une lueur d'espoir. En décembre, le futur actionnaire, Bernard Tapie, avait clairement indiqué dans un courrier [voir le courrier] qu'il était prêt à assumer "le risque Comareg". Dans une lettre adressée à l'administrateur judiciaire Christophe Thévenod en décembre, le futur cador des médias du sud écrivait en toutes lettres :
Je confirme enfin avoir pris connaissance du risque Comareg et notamment celui du co-emploi.
Ce "risque Comareg" était celui-là même qui avait fait reculer le groupe belge Rossel candidat à l'entrée dans le capital groupe Hersant. En janvier, un proche du dossier chez Rossel avait indiqué à Marsactu : "Il y avait un risque de co-emploi évalué par nos avocats". Même si ce risque est difficile à mesurer, il va vite se chiffrer en millions d'euros. Et c'est bien sur cette notion de co-emploi que l'avocat des anciens d'Hebdoprint, Gilles Gauer et ceux des anciens de la Comareg, Pierre Masanovic, ont bâti les dossiers individuels qu'ils déposent conjointement ce vendredi. En cas de liquidation d'une filiale, ce principe du co-emploi permet aux salariés licenciés de se retourner contre la société mère en qualité de co-employeur à partir du moment où ces derniers arrivent à prouver qu'il y a confusion "d'intérêts, d'activités et de direction" entre la maison mère et ladite filiale.

"Vaches à lait du groupe Hersant"

"Certes, il existait des difficultés économiques au sein des sociétés Comareg et Hebdoprint mais ces sociétés ont été utilisées comme des vaches à lait par le groupe Hersant médias notamment pour racheter les journaux du sud de la France, plaide maître Gauer. Les profits de Paru Vendu ont été utilisés pour payer les dettes alors qu'ils auraient pu servir à payer le passage sur internet de ces journaux". Un jeu de vases communicants admis par le directeur général Dominique Bernard dans une interview sur le site du Figaro. Depuis, GHM a bénéficié, lors de l'entrée de Bernard Tapie au capital, d'un effacement de dettes qui les place en position financière favorable. "Or, il y avait une confusion d'intérêt entre GHM et ses filiales. C'est le directeur général de GHM qui présidait la Comareg". Pour l'avocat, on se trouve bien dans une situation de co-emploi et c'est en sens qu'il compte argumenter au profit des 356 anciens salariés réunis dans cette procédure. Du côté de GHM, la réponse habituelle est de renvoyer la balle vers le liquidateur du groupe comme Dominique Bernard l'avait fait dans Les Echos en janvier. Pour les anciens Paru Vendu, il a fallu convaincre et patiemment construire les dossiers de cette action collective.

Un travail de fourmi

"Nous avons fait un travail de fourmi, très administratif, raconte Jean-Paul Fabre, ancien d'Hebdoprint qui a monté une association pour défendre les anciens salariés des imprimeries de Paru Vendu. Nous avons contacté les anciens collègues, pour rassembler les preuves que GHM était bien à la manoeuvre au sein de ses filiales. Au bout du compte, nous avons récolter pas mal d'éléments. Nous avons donc de nombreuses présomptions de co-emploi". La justice tranchera. Bien entendu, tous n'ont pas emboîté le pas de l'action collective. Pour Hebdoprint, seuls 138 présenteront un dossier ce vendredi. "C'est souvent pour des raisons financières. Le dépôt d'un dossier coûte environ 300 euros. Pour beaucoup, c'est déjà trop". 
Ancienne secrétaire du comité d'entreprise de la Comareg, Corinne Bélorgeot est la cheville ouvrière du collectif éponyme qui rassemble près de 650 anciens salariés dont 218 se tournent vers les Prud'hommes. "Tous n'ont pas souhaité nous accompagner. Certains ont entamé des démarches individuelles, d'autres n'ont pas répondu à temps. Il a bien fallu se résoudre à mettre une date butoir à notre action collective. Mais, déjà, un ancien salarié a eu gain de cause devant les prud'hommes qui ont reconnu le co-emploi".
Pour autant, elle n'affiche pas une confiance à toute épreuve. Côté épreuves justement, les anciens Comareg ont tous des souvenirs amers. En 2011, dans la foulée d'un plan social, ils avaient vu le chiffre d'affaires remonter avant que la liquidation mettent 1650 personnes à la porte "avec, en poche, juste ce que prévoit le droit du travail". Au-delà de la procédure judiciaire et des indemnités "plus justes" qu'elle pourrait leur amener, ils aimeraient que toute la lumière soit faite sur la façon dont l'ancienne "vache à lait" du groupe Hersant a été liquidée. Une information qui pourrait être utile aux autres salariés du groupe Hersant qui ne savent pas du tout de quoi leur avenir sera fait. Une tuile de plus pour Bernard Tapie qui n'avait pas vraiment besoin de cela.
Lire la lettre de Bernard Tapie sur le site de MarsActu, lien sur le logo en haut de page

mardi 25 juin 2013

Mardi 25 Juin 2013 - MarsActu - Les actions de Bernard Tapie dans La Provence bientôt saisies ?


Les actions de Bernard Tapie dans La Provence bientôt saisies ?

Selon une information du JDD, l'État a réclamé dans un courrier "des mesures conservatoires" contre Bernard Tapie en cas de mise en examen. Ses actions dans le groupe GHM pourraient être concernées. 


©MarsActu/Jean-Marie Leforestier

C'est la dernière blague en vogue dans les couloirs de La Provence : "On va bientôt être nationalisés". Si le quotidien est loin de devenir le France Bleu Provence du papier, la boutade montre l'incertitude qui pèse au sein des équipes du Groupe Hersant médias (GHM) sur l'avenir de la participation de Bernard Tapie, aujourd'hui co-actionnaire avec Philippe Hersant du groupe.

Cette question reprend de la consistance avec les révélations ce mardi du Journal du dimanche sur son site Internet. Alors que l'homme d'affaires est en garde à vue depuis hier dans le cadre de l'instruction judiciaire concernant l'arbitrage potentiellement arrangé, l'Etat réclame des garanties quant à la solvabilité de Tapie. Dans un courrier commun avec le Consortium de réalisation, il a demandé que des "mesures confiscatoires soient prises". ​Elles concernent notamment la moitié des parts du groupe de presse que l'homme d'affaires a acquis pour 25 millions d'euros début 2013. Ces actions font partie des rares biens encore possédés par Tapie en France et constituent donc une cible privilégiée.

 Géré en "bon père de famille" par l'État ?

Le dispositif dit de saisie conservatoire permet en effet de transférer provisoirement les actions à la Caisse des Dépôts dans l'attente d'un jugement définitif. En cas de condamnation, les actions sont vendues et servent alors en premier lieu à rembourser les victimes. "Cette mesure vise à empêcher une personne mise en cause et son entourage de faire disparaître les biens mobiliers et immobiliers dont il dispose et éviter qu'il organise son insolvabilité", explique le député UMP Jean-Luc Warsmann, spécialiste du sujet. Il a été à l'origine de la création d'une agence spécialisée dans la gestion de ces biens, l'Agrasc. "L'agence s'applique à gérer « en bon père de famille » des actions, c'est l'esprit du législateur", reprend l'élu ardennais.

Cette mesure, si elle devait être choisie par les juges d'instruction, aurait de fortes conséquences sur GHM qui, outre La Provence, possède Nice-matin et Var-matin. En arrivant, Tapie avait laissé entendre qu'il pourrait investir conjointement avec Philippe Hersant près de 50 millions d'euros pour développer l'entreprise. Depuis cet investissement n'avait jamais été confirmé. Si Bernard Tapie poursuit la logique de laisser le moins possibles d'actifs en France, cette piste paraît désormais avoir du plomb dans l'aile. Du coup, il resterait un actionnaire stable, la caisse des dépôts mais plus personne pour rêver autour d'un développement de la marque Provence.

Dans ce contexte, l'ambiance était évidemment morose dans les couloirs de La Provence. Ainsi, personne n'a oublié que c'est un chèque de 4,3 millions d'euros de Bernard Tapie qui a permis de régler les salaires de février de l'ensemble du personnel. "Il risque d'y avoir un arrêt brutal à tout. Il ne faut pas que l'État oublie que, rien qu'à La Provence, il y a six cents salariés", rappelle une employée. Le compte à rebours de la bombe sociale est enclenché. Pour le moment, toujours selon le JDD, l'État s'est bien gardé de préciser quelles étaient les cibles dans son appel à des mesures confiscatoires.

Par Jean-Marie Leforestier, le 25 juin 2013
» Le dossier Tapie de Libé pour tout comprendre.
» Le dossier de Médiapart (payant)

lundi 20 mai 2013

Lundi 20 Mai 2013 - CARACTERE.HEBDO - Les imprimeries du groupe Diamen en liquidation


Les imprimeries du groupe Diamen en liquidation

Le tribunal de commerce de Coutances (50) a prononcé, le mardi 14 mai, la liquidation judiciaire, sans poursuite d’activité et sans période d’observation ni de redressement des imprimeries du groupe Diamen, société holding créée en 2007 et dirigée par Armel Dubourg. Cette décision concerne : Diamen Manche (Saint-Lô), Torigni (Bayeux, 14) et Diamen Morbihan (Locminé, Pontivy et Ploermel).
Trente-huit salariés sont affectés par ce jugement.   
L’imprimerie Diamen Roto Breizh - Ex-Hebdoprint (Iffendic, 35), qui emploie cinq salariés, n’est pas concernée par la liquidation.

vendredi 17 mai 2013

Vendredi 17 Mai 2013 - BFMTV - Affaire Tapie: le fisc a renoncé à 15 millions d'impôts


 Selon le site d'information Mediapart, le fisc aurait "oublié" de réclamer 15 millions d'euros d'impôts à Bernard Tapie en passant notamment "l'éponge sur deux années d'impôts sur le revenu". Un nouveau pavé dans la marre des affaires Tapie.

Bernard Tapie aurait profité de largesses inhabituelles du fisc, d'un montant de 15 millions d'euros, affirme Mediapart. (Capture d'écran - BFMTV)
Bernard Tapie aurait profité de largesses inhabituelles du fisc,
d'un montant de 15 millions d'euros, affirme Mediapart. (Capture d'écran - BFMTV)
Vers une nouvelle affaire Tapie? Alors que la justice s'intéresse déjà à l'homme d'affaire dans trois procédures, Médiapart révèle vendredi 17 mai une nouvelle information qui pourrait bien éclabousser Bernard Tapie.

Selon le site d'information, le Trésor public aurait renoncé, en 2009, à user de moyens de droit qui lui auraient permis de récupérer une somme considérable: 15 millions d'euros, ou "pour être précis, 14.814.157,69 euros", précise le site (article payant).

Le montant des impôts bien inférieur à ce qu'il aurait du être

Pour bien comprendre cette information, il faut remonter à juillet 2008, quand trois arbitres sont saisis du différend entre Bernard Tapie et l’ex-Crédit lyonnais au sujet de la vente d'Adidas. "Le coeur du scandale", explique encore Médiapart, puisque les arbitres rendent leur sentence (controversée), qui permet à l'homme d'affaire d'empocher 403 millions d’euros.

>> Lire aussi la chronologie des "affaires Tapie" depuis 1989.

Sauf qu'avant de pouvoir toucher ses millions, Bernard Tapie devait payer des impôts sur ses indemnités. Or, il semblerait que le montant des impôts réclamés par le fisc français a été bien inférieur à ce qu'il aurait dû être, ou que Bernard Tapie a au moins "bénéficié d’un traitement fiscal de faveur".

Car Bernard Tapie n'a pas manqué de saisir le tribunal de commerce de Paris pour contester une partie des impôts qu'il devait à l'administration fiscale. Les juges lui ont alors donné raison en première instance, comme c'est habituellement le cas dans ces affaires, explique Mediapart.

Le fisc français décide de ne pas faire appel et se prive de 15 millions

Sauf que, dans ce genre d'affaires justement, le fisc français fait très souvent appel, et "l'emporte quasiment à tous les coups" en deuxième instance, précise le site. Mais dans ce cas précis, cela n'a pas été le cas.

Pourquoi le fisc français se serait privé de 15 millions d'euros, et notamment de 12 millions correspondant à deux années d'impôt sur le revenu que Bernard Tapie aurait dû payer au fisc?

Selon les spécialistes interrogés par le site d'information payant, cette décision n'a tout simplement aucun sens. Il s'agirait donc d'un nouveau cadeau selon le journaliste Laurent Mauduit, qui s'interroge alors sur l'identité de la personne "qui a donné l’instruction pour que l’administration fiscale ne fasse pas appel".


V. G.
Le 17/05/2013 à 20:00
Mis à jour le 17/05/2013 à 20:01

dimanche 5 mai 2013

Mardi 30 Avril 2013 - MarsActu - Tapie et la "brêle" Mennucci

Tapie et la "brêle" Mennucci

C'est bien connu, Bernard Tapie ne se mêlera pas de politique, encore moins à Marseille. Un serment qui ne l'empêche nullement de faire une offre de service à François Hollande, et à ses amis Moscovici et Lamy dans Le Parisien ce matin. "Je suis prêt à apporter ma contribution pour que le pays aille de mieux en mieux. A qui que ce soit, à Moscovici ou au ministre de la ville que j'aime beaucoup".  Bien entendu, il a immédiatement démenti cette sortie quelques heures plus tard sur France Info, "jamais de la vie", a-t-il juré. Mais Nanard ne s'arrête pas là.
A la fin d'un autre papier de L'Express qui dans son numéro en kiosque aujourd'hui consacre lui aussi un dossier au nouveau citizen kane de la Canebière,  Tapie se lâche contre Patrick Mennucci, député à l'origine d'une commission d'enquête parlementaire sur les conditions de rachat de GHM. Un détail qui n'a sûrement rien à voir avec la menace qui suit : "s'il est désigné candidat de la gauche, alors j'irai sur les marchés pour dire aux gens que c'est une brêle". Magnifique, non ? 

Par pierre boucaud, le 30 avril 2013

lundi 29 avril 2013

Lundi 29 Avril 2013 - L'EXPRESS - Mais à quoi joue Bernard Tapie à La Provence?

Les premiers pas de Bernard Tapie à La Provence ont été ponctués de phrases tonitruantes et de coups d'éclat. Provocations, tâtonnements... le nouveau coactionnaire du journal marseillais, à 50-50 avec la famille Hersant, sème la perplexité et le doute en interne.







Vendredi 15 mars. L'interview coup de poing.

"Lorsque j'ai entendu ça dans ma voiture, j'ai cru à un canular. Et puis ça durait, ça durait... et quand j'ai compris que ce n'était pas une blague, je me suis senti hagard." Vendredi 15 mars, un peu avant 9 heures, ce journaliste de La Provence écoute l'interview de son nouvel actionnaire sur la station locale de France Bleu. Entre deux phrases sur Marseille et l'OM, Bernard Tapie lâche l'une de ces bombes dont il a le secret: "Le quotidien le mieux fait de la région, c'est La Marseillaise. Il est intelligent [...], bien écrit. Je voudrais bien que les miens soient faits comme ça." Léger blanc à l'antenne...




Chez les journalistes de La Provence, l'interview a un effet dévastateur: "Nous nous sommes tous sentis meurtris, résume un rédacteur des pages Régions. Non pas de la comparaison avec La Marseillaise, qui a ses qualités et ses défauts, mais de la violence des propos." Le reste de l'interview de Bernard Tapie tient du florilège. Les journalistes? "C'est pas le métier que je préfère." Ou encore: "Dans la vie, il y a ceux qui aiment raconter ce qui se passe et ceux qui aiment faire des choses." Plus loin: "Je ne suis pas sûr que, dans quelque temps, vous trouverez La Provence dans sa configuration d'aujourd'hui." 
Souffler le chaud et le froid. Agiter des épouvantails. Entre l'annonce de la recapitalisation du Groupe Hersant Média (GHM) via l'apport du Groupe Bernard Tapie (GBT) et sa rencontre avec ses nouveaux salariés en mars, trois mois se sont écoulés. "Trois mois pendant lesquels il a joué avec nous comme un chat avec une souris", soupire un journaliste. La saillie sur La Marseillaise? Chacun y va de son explication. Une opération séduction de la gauche locale? Un clin d'oeil à son ami, l'homme d'affaires Jean-Noël Tassez, qui en a été l'un des dirigeants? Une méchante colère à la vue de sa photo dans le numéro du jour de La Provence? Quand, remontée, la journaliste Laetitia Sariroglou, présidente de la toute nouvelle Société des journalistes (SDJ), l'appelle, ­Bernard Tapie assène: "Vous avez vu ma tête à la Une? On dirait mon père!" 




Un cadre essaie de tempérer: "Il a été énervé par l'entretien que l'on a fait avec lui la veille dans La Provence. " Mais reconnaît: "Son interview radio sur France Bleue est un dérapage qui a fait des dégâts." Auprès des salariés, mais pas seulement. Car lâcher tout à trac que La Provence "vend 30 000 exemplaires dans une ville de 1 million d'habitants" [NDLR: le journal écoule en fait 46 000 exemplaires quotidiens à Marseille], c'est "oublier que les deux tiers de nos ventes sont réalisés ailleurs que dans cette ville", indique Serge Mercier, élu du ­Syndicat national des journalistes (SNJ) au comité d'entreprise. Un rédacteur s'indigne: "C'est surtout une grosse connerie!" Aussi ­ravageuse pour les ventes que pour le marché publicitaire, "qui n'en ont vraiment pas besoin".  
Sur le "plateau" de la rédaction de La Provence, une assemblée générale s'improvise aussitôt. "C'est la première fois qu'on parlait grève depuis des années", commente une journaliste installée à Aix. Spontanément, des représentants des services des ventes et publicitaires se sont joints aux journalistes. Une démarche inédite dans la maison. La crispation accouche d'un communiqué: "La rédaction de La Provence ne se laissera pas insulter sans réagir." Une réaction à chaud qui n'émeut pas Bernard Tapie. "C'est du cinéma!" nous répond-il quelques jours plus tard... 

12 février. Et la SDJ paraît...

Dès les premières rumeurs de ­l'arrivée de Bernard Tapie, en novembre 2012, l'inquiétude perce chez les journalistes. "Il y a eu un élan jusqu'ici méconnu dans la rédaction. Une envie de se serrer les coudes", se souvient Laetitia ­Sariroglou. De l'idée de créer un comité de vigilance naît finalement la première SDJ de l'histoire du titre, le 12 février. "Pour poser des règles, par exemple sur le traitement de l'actualité de Bernard Tapie, explique sa présidente. Et éviter l'isolement des journalistes face à d'éventuelles pressions externes comme internes." L'initiative laisse l'homme d'affaires de marbre. Mais, interrogé par L'Express, Bernard Tapie s'enflamme: "Il y a deux nanas [NDLR: les porte-paroles de la SDJ] qui font un cirque pas possible et se font mousser avec tout ça. Elles seront respectées pour ce qu'elles sont. Mais il existe déjà plein d'interlocuteurs ou d'instances: le syndicat, le comité ­d'entreprise, les réunions de ­délégués du personnel... Elles ne sont pas obligées de sortir le tam-tam médiatique à chaque fois qu'il se passe quelque chose."  
Histoire de mettre du sel sur la plaie, Bernard Tapie maintient ses propos sur La Marseillaise. "C'est un bon journal, bien fait, avec peu de moyens. Mais je n'ai pas dit pour autant que nous (La Provence) étions de la merde!" Le nouveau coactionnaire s'amuse à saluer le coup de sang -immédiat et unanime- de la rédaction: "Ils ont montré qu'ils pouvaient encore se mettre en boule, qu'ils avaient de l'attachement pour ce titre et envie de se battre pour lui! C'est le contraire qui m'aurait inquiété..." Quoi qu'en dise Bernard Tapie, les dommages sont profonds. "On sent chez lui de la haine, du mépris", résume un confrère. Une localière reprend: "On sait bien qu'il ne nous aime pas. Pourquoi acheter une entreprise de presse quand tu ne peux pas supporter les journalistes?" 

20 décembre. Le débarquement à Marseille.

Cette prédisposition à titiller les troupes, on la retrouve dès l'arrivée de Bernard Tapie à la tête du groupe. Le 19 décembre, les banques officialisent la restructuration de la dette de GHM et l'entrée de Bernard Tapie à hauteur de 50 % dans le capital. Le 20, le nouvel homme fort débarque à Marseille. Il vient rencontrer les hauts gradés du journal. Premier comité de direction. Première démonstration de force. "Il est offensif, dur. Très animal. Il est là pour "pisser" aux quatre coins de son territoire", raconte un témoin sous couvert d'anonymat. Les échanges sont parfois secs. A un interlocuteur qui lui parle des inquiétudes des salariés, Tapie rétorque: "Continue, tu me fais peur." Et quand un cadre évoque la possible ouverture d'une clause de cession (elle permet au ­journaliste de quitter, avec des indemnités de licenciement, une entreprise de presse qui change d'actionnaire), Tapie défouraille : "Tu crois pas que j'vais payer tes mecs pour qu'ils aillent tirer leur petit coup?" 
"Il a un discours iconoclaste. Mais aussi l'enthousiasme débordant de ceux qui veulent entraîner les autres", défend un dirigeant. Ceux qui voient en lui "une énergie dingue" reconnaissent toutefois qu'"elle n'est pas forcément bien canalisée". Une "Ferrari sans frein", selon une formule prêtée à Patrick Le Lay; une "grenade dégoupillée" ; un homme avec lequel "il vaut mieux faire du judo que de la boxe, pour utiliser son énergie...". En fait, ose un membre de l'encadrement, "c'est exactement comme de parler à sa marionnette des Guignols...". 
Cinglant, Bernard Tapie l'est aussi, ce 20 décembre, avec Dominique Bernard, directeur général de GHM et PDG de La Provence. En pleine réunion, il le cueille à froid d'un "t'es en train de me dire qu'on est dans la merde et que ça sent l'eau de Cologne?" Un cadre analyse: "Il voulait humilier Dominique Bernard, montrer que le patron, c'est lui." Le patron? "Mais nous, on ne sait pas qui est le patron!" s'énerve un membre de la rédaction. "Il y a un double discours entre Hersant et Tapie, là-dessus... Chacun tire la couverture à lui." 

Janvier-février. Les premières lézardes.

La belle association à 50-50 qui a permis de sauver in extremis GHM s'effrite déjà. Le 16 janvier, au comité de groupe, à Paris, Dominique Bernard est assis entre Philippe Hersant, taiseux à l'extrême, et Bernard Tapie, volubile en diable. Le PDG de La Provence, sourire en coin, glisse aux participants: "Il ne vous aura pas échappé qu'on est en présence de deux personnalités très différentes." Non, cela n'a échappé à personne, ni à Paris, ni à Marseille. Et quand, le 26 février, Bernard Tapie fait enfler la polémique sur "un chèque" de 4,3 millions d'euros qu'il aurait signé la veille pour "payer les salaires de La Provence et Nice-Matin", cela ne surprend pas grand-monde. L'encadrement parle de "mouvement de fonds traditionnel en période de trésorerie basse". Un membre du SNJ enchaîne: "C'est un jeu de pouvoir, évidemment. On ne sait pas ce qui est vrai ou faux. Tapie voulait juste que ça se sache..." Et la rédaction encaisse: "Si, en plus, ils ne sont pas capables de s'entendre..." 

25 mars. Et Olivier Mazerolle calma le jeu.

Il faut attendre le 25 mars et la visite d'Olivier Mazerolle chez des journalistes totalement déboussolés pour que la tension se relâche. Un peu. Le futur directeur général délégué à l'éditorial, directeur de la publication et de la rédaction, ne prend ses fonctions que le 2 avril, mais il passe se présenter ce jour-là et apaise quelques angoisses. "D'abord, c'est un journaliste", se réjouit Laetitia Sariroglou. "Et puis, il est poli. Ça nous change!" rigole une consoeur. Tapie garantit que Mazerolle sera le seul maître à bord: "Moi, les journalistes, moins je leur parle, mieux je me porte. Je n'aurai pas affaire à eux, ils n'auront pas affaire à moi. Mon boulot, c'est de faire en sorte qu'ils soient encore journalistes dans cinq ans." Ce qui n'empêche pas le nouveau patron de voir rouge quand sa photo ne lui convient pas; de demander aux rédacteurs sportifs de cesser de gratifier les joueurs de l'OM de notes inférieures à 5 (sur 10) dans les colonnes du journal, même quand ils sont nuls... ou de faire le forcing pour une interview de sa fille.  
Sophie Tapie, alors en lice dans le télé-crochet The Voice sur TF1, bénéficie de deux entretiens, l'un en vidéo sur le Web, l'autre dans les colonnes de La Provence, juste avant l'émission du samedi 6 avril. "On la présente comme marseillaise [NDLR : elle y a passé deux ans dans son enfance] pour faire couleur locale, moque un journaliste. Mais on a eu de la chance, car Mazerolle s'est interposé. A Nice-Matin, ils ont carrément fait un "Face aux lecteurs" avec tout le tralala..." 
Pour Bernard Tapie, Olivier Mazerolle est "une bonne pioche" parce qu'il "a dirigé l'une des rédactions les plus dures avec France 2, qu'il est de Marseille, et qu'après être passé par la télé et la radio il est capable de mettre son ego en arrière-plan pour le seul plaisir de l'info". Au sortir de la rencontre, une journaliste ironise: "C'est surtout une arrivée très bling-bling." Un cadre lui emboîte le pas: "Pour Tapie, il faut qu'un rédac' chef puisse avoir Hollande en cinq minutes..." Après Patrick Le Lay, Jacques Séguéla et Olivier Mazerolle, "tous vieux, parisiens, dédaigneux de la presse régionale et ayant leur carrière derrière eux...", voilà qu'on évoque Claire Chazal comme éditorialiste. Ce qui suscite les ricanements dans les couloirs. 

Mardi 19 mars. Une crédibilité malmenée.

Reste qu'entre l'épuisante surexposition médiatique et les phrases à l'emporte-pièce du nouveau patron, toute la crédibilité du titre chancelle. Mardi 19 mars, au procès de la députée socialiste Sylvie Andrieux, juste avant les réquisitions, des avocats chambrent ­gentiment le banc de la presse: "Alors, il faut croire Tapie quand il dit que le meilleur journal de la région c'est La Marseillaise" Une rédactrice, désabusée, résume: "Notre image est déjà foutue. Les gens pensent que Tapie passe des coups de fil pour nous dire "Fais ci, fais ça". Et qu'ils l'approuvent ou le condamnent, la perte est réelle. Désormais, on sera toujours suspects. On nous cherchera sans cesse des poux dans la tête." "Pourtant, conclut une journaliste du siège marseillais, ce n'est pas parce qu'on a été achetés qu'on a été vendus." 

Par , à Marseille, publié le

mercredi 17 avril 2013

Mercerdi 17 Avril 2013 - INFOS SYNDICALES FORCE OUVRIERE

Réforme des retraites : le retour…
Attention au mauvais scénario

Ne manquez pas le 15ème épisode de la série
« Bienvenue dans le monde du travail »


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mardi 9 avril 2013

Mardi 09 Avril 2013 - INFORMATIONS SYNDICALES FORCE OUVRIERE - MANIFESTATIONS CONTRE L'ANI DU 11 JANVIER 2013

Chers amis,
Chers Camarades,
L’Union Départementale FORCE OUVRIERE du Gard, en plein accord avec sa confédération, se prononce pour LE RETRAIT du projet de Loi débattu en ce moment au Parlement.
Aucune cuillère de miel n’a jamais rendu comestible un tonneau de goudron !
Et ce projet de Loi, basé sur un accord scélérat attentatoire au Code du travail et aux Conventions Collectives, est bien un tonneau de goudron pour la classe ouvrière !
Ce projet de Loi aujourd’hui, et s’il est voté, la Loi qui en sera issue, nous n’en voulons pas.
C’est pourquoi il ne saurait y avoir d’autre exigence que LE RETRAIT !
Et pour obtenir le retrait, il faut que nos organisations exigent ENSEMBLE ce retrait !
Et qu’ensemble, au niveau national comme dans chaque entreprise, chaque bureau, chaque commerce, dans l’UNITE, nos syndicats FO et CGT préparent les conditions d’un mouvement général qui imposera le RETRAIT DE CETTE LOI SCELERATE.
Aujourd’hui, notre mobilisation est l’avant garde de ce mouvement à construire.
VIVE L’UNITE DES SYNDICATS OUVRIERS DE CE PAYS SUR UNE REVENDICATION CLAIRE ET UNIFICATRICE !

VIVE L’UNITE FO et CGT POUR LE RETRAIT DE L’ACCORD SCELERAT DE FLEXIBILITE !

LA CLASSE OUVRIERE DE FRANCE NE PAIERA PAS LA CRISE DU CAPITALISME !

jeudi 7 mars 2013

Jeudi 07 Mars 2013 - Rencontre avec le Député-Maire 1er secteur de Marseille Patrick MENNUCCI

Une délégation du bureau de l'APP, composée de Maria VOLPONI et de Jean-Paul FABRE, représentant également le CASC de Comareg, a rencontré ce jeudi le Député-Maire du premier secteur de Marseille, Patrick MENNUCCI initiateur de la Commission d’Enquête Parlementaire sur GHM et les déboires de Comareg. Dans ce cadre là nous avons pu exposer pendant une heure nos points de vue et échanger sur ce dossier.

mardi 5 mars 2013

Mardi 05 Mars 2013 - INFORMATIONS SYNDICALES FORCE OUVRIERE - APPEL NATIONAL CONTRE L'ACCORD DE L'ANI : « Non à une régression des droits sociaux, Oui à une véritable sécurisation de l’emploi »


« Non à une régression des droits sociauxOui à une véritable sécurisation de l’emploi »
Rappelons que cet accord, signé entre le MEDEF et CFDT, CGC et CFTC  est une attaque directe contre le Code du Travail qui marque une grave régression des droits sociaux pour tous les salariés du secteur privé et des 920 000 personnels hors-statuts des trois fonctions publiques. Il vise non pas à sécuriser l'emploi mais à faciliter les licenciements, baisser les salaires et il organise une plus grande flexibilité pour les salariés, un recul de leurs droits individuels et collectifs au bénéfice des employeurs.

Cet accord en soi n'est rien s'il n'est pas transposé dans la Loi. D'où l'importance de montrer aux parlementaires le rejet qu'il suscite chez les salariés. C'est l'objet des appels à la grève et à la manifestation du 5 Mars. Rien n'est écrit d'avance et chaque parlementaire peut être gagné à comprendre que son avenir politique est lié à son vote sur cette question si la mobilisation est massive. Dès après le 5 mars, l'Union Départementale demandera à rencontrer chacun d'eux dans le Gard pour lui expliquer l'enjeu et le mettre devant sa responsabilité.

Nous ne devons pas nous louper ce jour là. Sinon, demain, non seulement chacun de nos syndicats aura en face de lui son patron, mais également l'Etat, pour faire accepter l'inacceptable ! 

Concernant nos syndicats Force Ouvrière du secteur public (fonctionnaires d'Etat, hospitaliers, territoriaux et de la communication), cette mobilisation les concerne également directement. En effet, il y a une liaison entre les “contre-réformes” qui les affectent (mobilité, remise en cause des statuts, baisse du salaire réel par le gel du point d'indice,...) et cette “réforme” du marché du travail.
Rappelons nous de la question des retraites en 1993, quand Balladur s'est attaqué aux retraites du privé, ce qui a permis au gouvernement dès 1995, au nom de l'égalité, de justifier la remise en cause des retraites du public. 
Il nous faut comprendre que la “solidarité” dans l'action syndicale n'est pas un précepte moral, mais une solidarité d'intérêts bien concrets.


La logique néfaste de la compétitivité-emploi - Episode 14
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