mercredi 16 novembre 2011

Midi Libre - Aux Angles, la tension monte chez les salariés d'Hebdoprint

Aux Angles, la tension monte chez les salariés d'Hebdoprint

KATHY HANIN
16/11/2011, 06 h 00
Pour faire pression, les salariés envisagent d'occuper l'imprimerie.
Pour faire pression, les salariés envisagent d'occuper l'imprimerie. (Photos KATHY HANIN)
Moi, je me bats pour ma survie, pour mon avenir. On a été sacrifié. Hersant, lui, il ne risque pas de finir dans une caravane comme moi !" La voix est vibrante d'émotion et de colère contenues. La cinquantaine de salariés d'Hebdoprint, réunie hier dans les locaux de l'imprimerie autour des élus locaux venus apporter leur soutien, applaudit. La détresse est palpable. Dans quelques jours, les 80 salariés des Angles recevront leur lettre de licenciement. Comme les 1 150 employés de la Comareg qui éditait le journal d'annonces gratuites Paru Vendu et les 500 des trois autres imprimeries Hebdoprint, deux sociétés du Groupe Hersant Média placées en liquidation judiciaire."Notre présence est plus qu'un témoignage de soutien et d'indignation, face à cette brutalité, vous devez rester soudés et nous, nous allons relayer votre parole au plus haut niveau de l'État", a assuré le conseiller général Patrice Prat, qui n'hésite pas à dénoncer "un sabotage organisé". Avec son collègue Alexandre Pissas, ils vont demander que la Cour des comptes se penche sur l'usage des fonds public fait par le groupe Hersant : "Il a touché 200 M€ d'aides directes au moment du rachat de la Comareg. Où est cet argent ?"
Dans l'immédiat, alors que le tout dernier comité d'entreprise est prévu vendredi, à Lyon, les salariés s'inquiètent de leurs indemnités de licenciement et de formation ou de reclassement. "On part avec le minimum. Après vingt-cinq ans de boîte, je vais toucher 13 000 €", s'énerve Jacky, chauffeur-livreur. Hier, les élus au chevet d'Hebdoprint ont aussi promis d'aider les salariés à toucher des supra-légales (lire encadré). "Tout ça, c'est du blabla avant les élections. Pour nous, c'est trop tard, on est abandonné", lance Khalid désabusé. Dominique, qui travaille comme secrétaire depuis trente ans, renchérit : "Je ne me vois aucun avenir. À plus de 50 ans, se reconvertir mais dans quoi ? Mon mari aussi travaille à Hebdoprint depuis trente ans. Qu'est-ce qu'on va devenir ?"
Dans quelques jours, les scellés devraient être posés pour empêcher l'accès à l'imprimerie, "sauf si on occupe le site, tranche Gérard. La rotative, c'est notre dernier trésor, notre arme." "Depuis trente-quatre ans, elle ne s'est jamais arrêtée de tourner. Ne plus l'entendre, ça fait mal au ventre", raconte Jean-Paul Fabre, le secrétaire FO du comité d'hygiène et de sécurité.
"Jusque-là, on a été digne et calme mais s'il le faut, on va s'énerver pour se faire entendre et respecter", lance Olivier. Ce matin, les salariés ont prévu une assemblée générale pour décider d'éventuelles actions. La tension pourrait bien monter d'un cran.

MIDI LIBRE - LES ANGLES - 16 NOVEMBRE 2011


vendredi 11 novembre 2011

La Provence 11 novembre 2011


Midi-Libre le 11 novembre 2011

Hebdoprint continue le combat

KATHY HANIN
11/11/2011, 06 h 00
Les salariés d'Hebdoprint ont tracté sur le marché de Villeneuve.
Les salariés d'Hebdoprint ont tracté sur le marché de Villeneuve. (© D.R)
Le plus gros plan social de l'année en France .» Le titre claque en rouge sur le petit journal ParuVendu de quatre pages distribué hier matin sur le marché de Villeneuve pour alerter la population sur les 1 650 licenciements de la Comareg et d'Hebdoprint, le pôle de presse gratuite du groupe Hersant Média. Ce journal, comme un SOS, est sans doute le dernier à sortir des rotatives de l'imprimerie située aux Angles, où toute activité a cessé depuis la liquidation judiciaire prononcée le 3 novembre dernier par le tribunal de commerce de Lyon. Une imprimerie d'où partaient 2,8 millions d'exemplaires chaque semaine.
Une trentaine de salariés ont aussi défilé symboliquement rue de la République, à Avignon, avant qu'une délégation soit reçue par le cabinet du maire Marie-Josée Roig. "Nous voulons alerter les pouvoirs publics sur cette gabegie. 1 650 chômeurs de plus ce n'est pas rien. Le Vaucluse et le Gard paient un lourd tribut avec 200 emplois, sans oublier les 73 licenciés de juin 2011, ni les emplois induits, comme les transporteurs", explique Jean-Paul Fabre, le secrétaire du comité d'hygiène et de sécurité d'Hebdoprint.
Pour les salariés, qui continuent de se retrouver tous les jours à l'usine pour se soutenir, c'est "le flou artistique le plus complet, résume Christophe Wenger, le délégué FO. Sur le montant des indemnités, les reclassements, les formations qualifiantes, une éventuelle reprise, nous n'avons aucune information".
"Le liquidateur judiciaire nous a juste dit que nous étions dispensés de travailler à partir de ce soir (hier, Ndlr)", annonce Jean-Paul Fabre, qui pense que des scellés seront bientôt posés sur l'imprimerie, ce qui obligerait les salariés à se retrouver dans une salle que la mairie d'Avignon veut bien mettre à leur disposition.
En attendant les lettres de licenciement qui devraient partir le 19 novembre, certains ont déjà fait leurs comptes : "Après vingt-cinq ans de travail, je toucherai autour de 10 000 € d'indemnité, les plus récemment embauchés n'auront pas plus de 4 000 €." Alors que chômage et récession obscurcissent l'horizon, les salariés d'Hebdoprint peinent à s'imaginer un avenir.

mardi 8 novembre 2011

MEDIAS - L'HUMANITE le 08 novembre 2011


Médias - le 8 Novembre 2011
Presse écrite

1 650 salariés liquidés par le journal Paru Vendu

Mots clés : presse écrite,
La liquidation judiciaire du journal de petites annonces Paru Vendu et de son 
imprimerie, Hebdoprint, provoque le plus gros plan social français depuis deux ans.
C’est le plus gros plan social des deux 
dernières années : la liquidation judiciaire du journal Paru Vendu jette sur le pavé 
1 650 salariés. 1 650 salariés, après une première étape de plan social qui avait déjà 
touché 758 personnes, en 
février dernier.
Le tribunal de commerce de Lyon a prononcé, jeudi dernier, la liquidation judiciaire de la Comareg, qui éditait Paru Vendu, et de sa filiale d’impression Hebdoprint. Les administrateurs judiciaires ont toutefois donné un délai de quinze jours aux salariés, pour voir si un repreneur, même 
salarié, se manifesterait. « Mais vu nos primes de licenciement, c’est assez improbable », note un syndicaliste. Deux usines d’imprimerie, à Lommes et à côté de Reims, sont occupées depuis jeudi dernier. « La désespérance s’installe. Ce sentiment est accru parce que cette liquidation se fait dans un grand silence médiatique. Et aussi parce que, entre le moment de la prise de décision et la réalisation effective de la liquidation, il y a eu vraiment peu de temps », analyse Jean-Paul Fabre, syndicaliste à 
Hebdoprint, membre du comité d’entreprise. En tout état de cause, l’administratrice judiciaire Laurence Lessertois a estimé jeudi dernier que « l’entreprise ne répond plus aux défis technologiques et a perdu du temps à une époque ».
Victime directe de la concur-rence d’Internet, Paru Vendu, dont le chiffre d’affaires flirtait avec les 348 millions d’euros en 2008, a accusé une perte net de 30,9 millions d’euros en 2009. La Comareg, qui édite le journal, était en redressement judiciaire et 
Hebdoprint, filiale d’impression, en sauvegarde judiciaire depuis le 20 novembre 2010.
Paru Vendu est un journal de petites annonces payantes, qui compte près de 200 éditions locales. Créé en 1968, il a été, après moult cessions, vendu à Philippe Hersant, en 1988, pour 120 millions d’euros. Une belle affaire pour le pôle de presse d’Hersant, réfugié fiscal en Suisse. Parce que, à l’époque, Paru Vendu est leader sur le marché des petites annonces. Las, depuis 2008, concurrence d’Internet oblige, les petites 
annonces payantes ne font plus recette, et « la direction, autiste, a refusé de prendre à temps 
les virages nécessaires », s’agace Jean-Paul Fabre. Propos complété dans les Échos par 
Michel Moulin, ex-dirigeant de la Comareg : « La direction de l’époque a baissé la qualité du papier, coupé les tirages sans le dire aux clients, cessé de distribuer dans les boîtes aux lettres au profit des présentoirs : c’est ça qui a tué la Comareg ! »
Les plans sociaux se succèdent : les salariés étaient 
3 000 entre la Comareg et sa 
filiale d’impression, Hebdoprint, ils n’étaient plus que 1 650 en septembre dernier. En tout état de cause, reste le sentiment amer, chez les salariés, d’un immense gâchis… et d’une grande précipitation dans cette opération de liquidation.
Caroline Constant

vendredi 4 novembre 2011

MARSACTU -Les salariés d’Hersant n’iront pas tous au paradis (fiscal) 4 novembre 2011


Les salariés d’Hersant n’iront pas tous au paradis (fiscal)


La dernière une de Paru Vendu.
Le plus grand plan social depuis deux ans. 1650 salariés licenciés. Voilà l’exploit que vient de réaliser Philippe Hersant, le patron et actionnaire du Groupe Hersant Média (GHM), suite à la liquidation hier après-midi à Lyon de la Comareg, sa filiale de presse d’annonces, qui édite notamment le gratuit Paru-Vendu.
Une information dont vous n’entendrez sans doute pas vraiment beaucoup parler dans La Provence, dont l’actionnaire est également GHM, même si plusieurs dizaines de salariés de Paru-Vendu basés à Marseille sont également concernés. Et une annonce faite quelques jours du projet de regroupement de La Provence et de Nice Matin avec le groupe belge Rossel, l’éditeur en France de La Voix du Nord. Un scénario à la grecque pour GHM. Et qui pourrait avoir des incidences sur ce futur deal « belge ». Retour sur une descente aux enfers.
2003, 2008 : la belle affaire
On s’en souvient : fin 2007, Philippe Hersant fait une belle opération en rachetant La Provence et Nice Matin au groupe Lagardère pour 160 millions d’euros. Au nez et à la barbe de plusieurs autres acheteurs dont le fonds d’investissement anglais Mecom, spécialisée dans la presse locale. Un beau coup. A l’époque, comme le rappelait récemment la Lettre A, tous les grands banquiers de la place faisaient la queue rue de Presbourg à Paris, au siège de GHM pour financer cette acquisition.
« La fine fleur de la finance était alors impressionnée par le magnifique cash-flow de la Comareg« . Ce leader de la presse gratuite en France avait été racheté en 2003 par France-Antilles, comme s’appelait alors le Groupe Hersant Média. La Comareg (« Communication pour les Marchés Régionaux ») est une véritable success-story française. C’est Paul Dini, un jeune HEC stéphanois qui invente ce concept de journal hebdomadaire d’annonces gratuites en 1968, en lançant le premier numéro dans la ville de Grenoble, le « 38″.
Le succès est rapide, les villes s’ouvrent les unes après les autres , le 74 à Annecy, le 69 à Lyon… Un empire de la presse gratuite se crée en quelques années. Après l’avoir introduit en Bourse, Paul Dini la cèdera en 1988 au groupe Havas, que son actionnaire Vivendi vendra rapidement à la Socpresse, pour terminer dans l’escarcelle de Philippe Hersant qui l’achètera en 2003, pour 120 millions d’euros. A l’époque une très, très belle affaire là aussi.
Les héritiers du Papivore
Premier beau deal pour celui qui à l’époque n’est qu’ »un fils de ». Son père Robert Hersant, surnommé le « Papivore », a régné pendant des années sur la presse française, nationale et locale. Le Figaro, l’Aurore, France-Soir, le Dauphiné Libéré… tout ça c’est RH. A sa mort ses nombreux héritiers, nés de trois mariages différents, récupèrent l’empire, mais aussi les dettes qui vont avec. Car RH, a toujours eu le carnet de chèque facile, malgré des journaux souvent déficitaires. Ses banquiers, compte-tenu de sa très forte influence politique – il fût longtemps député – n’osaient pas vraiment lui refuser grand chose.
La plus importante filiale, la Socpresse qui édite entre autres le Figaro, le Dauphiné Libéré, Presse Océan est cédée à Serge Dassault pour payer les droits de succession et les enfants du Papivore conservent de leur côté France-Antilles, une autre branche de l’empire qui possède des journaux dans l’outre-mer comme La Dépêche de Tahiti, le Journal de l’Ile de la Réunion, ou France-Antilles Martinique et Guadeloupe, qui a donné son nom au groupe. Mais aussi des actifs dans la presse quotidienne régionale en métropole : L’Union de Reims, Paris-Normandie et l’Est Eclair.
Plus belle la vie
France-Antilles, détenu donc par les héritiers de RH qui placent à sa tête leur cousin, l’énigmatique Philippe Hersant. Un drôle de patron de presse qui fuit les journalistes, semble être d’une timidité maladive, et qui vit planqué dans une très belle propriété au bord du Lac Léman, car son goût immodéré pour la discrétion et pour les chocolats l’a poussé à devenir résident Suisse en 2003. Il a en a profité pour faire un peu de shopping et se constituer sans ses cousins un sympathique petit groupe de presse « Editions Suisse Holdings ».
En ce début d’année 2008, tout va donc très bien pour Philippe Hersant : il est en train de se construire un beau groupe de presse régionale, avec la prise de La Provence et de Nice Matin, il investit dans les télévisons locales, à Grenoble, à Nîmes, mais aussi à Marseille où le quotidien de l’avenue Salengro détient 17 % de LCM, rachetés aussi au groupe Lagardère.
La Comareg continue elle de faire remonter beaucoup de cash à la holding GHM. C’est l’Istréen Michel Moulin, qui après avoir revendu son groupe de presse gratuite Paru-Vendu à Philippe Hersant prend la tête de la Comareg. Cet ancien joueur de foot, qui rêve de racheter l’OM – et est aujourd’hui patron du 10 Sport – est un commercial né. Bonne pioche là aussi pour Hersant. Il ne publie pas ses chiffres, mais son groupe n’est pas très loin du milliard de chiffre d’affaires en 2007. La vie est belle.
Le feu au Lac
Pas pour longtemps, car le feu commence à couver de l’autre côté du Lac. Réfugié dans son exil suisse, accroché à ses cash-flow, Hersant ne s’aperçoit pas que sa vache à lait est malade, attaquée par les nouveaux acteurs de l’Internet. En quelques mois, Le Bon Coin, Seloger.com, vont récupérer le business des petites annonces. Elles sont publiées gratuitement, alors qu’elles restent payantes dans Paru-Vendu et le web permet une rapidité de diffusion et une audience bien supérieures à celles du papier.
La crise n’arrange pas les choses qui plombent aussi ses quotidiens régionaux. Les patrons giclent. Dans la holding Frédéric Aurand, le président du directoire, est remplacé par Dominique Bernard. Les PDG de Nice Matin et de La Provence sont aussi remerciés. Michel Moulin quitte la Comareg, où les plans sociaux se succèdent. De 3000 salariés en 2008, ils ne sont plus que 1650 en 2011. Mais les pertes s’accumulent et les banquiers s’agitent, Hersant risquant de ne pas pouvoir rembourser sa dette de près de 250M€.
Il faut vendre rapidement des actifs pour faire rentrer du cash. Le Journal de l’ïle de la Réunion est cédé. Puis Médiapost, une filiale de la Comareg, les télés locales et une participation dans le Républicain Lorrain. Mais ce n’est évidemment pas suffisant face aux 20M€ de perte d’exploitation de la Comareg en 2009. La vache à lait est devenue un boulet, qui risque d’entrainer GHM vers le fond. En ce début de l’été 2011 le groupe est au bord de l’agonie. Les banquiers, dont ceux de BNP et de Natixis sont de plus en plus nerveux.
Un trait sur la dette
Philippe Hersant va alors vite se réfugier chez les énarques de Bercy, au ministère de l’Economie et des Finances, au CIRI (comité interministériel de restructuration industrielle), qui a pour mission d’essayer de sauver du naufrage les entreprises en grande difficulté de plus de 400 salariés. Son plan est le suivant : apporter ses actifs « sains », c’est à dire La Provence, Nice Matin et l’Union de Reims à une société commune avec le belge Rossel, qui apporterait lui les 65% qu’il détient dans la Voix du Nord. Et créer ainsi le 3e groupe français de presse régionale, détenu à 50/50 avec les Belges mais dont le management serait confié à ces derniers. Le problème est que Rossel ne veut pas récupérer les dettes de GHM dans la corbeille de la mariée.
Philippe Hersant demande donc au Ciri de faire pression sur ses banquiers afin qu’ils acceptent d’abandonner 100M€ de dette, soit à peu près la moitié. C’est ça ou le chaos. Le fameux scénario à la grecque. Et forcément il fait beaucoup tousser. Sachant qu’ il va y avoir de la casse sociale. Et de la grosse. Car chacun sait que la Comareg va mourir, puisqu’aucun repreneur sérieux ne s’est manifesté. Et comme Hersant ne veut plus renflouer sa filiale de presse gratuite, la liquidation est inévitable, et c’est l’Etat qui risque de devoir en partie supporter les coûts liés à la fermeture.
Le patron de Bercy François Baroin a beau être le maire de Troyes, siège de l’Est Eclair, un des quotidiens de GHM, beaucoup à Bercy commencent à trouver l’addition un peu lourde à avaler. Surtout quand elle est présentée par un résident fiscal suisse. Car le scandale n’est pas loin. On ne peut sans doute pas reprocher à Philippe Hersant de n’avoir pas réussi à sauver la Comareg. Les autres groupes de presse gratuite en France ont eu les mêmes difficultés. S3G, filiale du groupe Sud-Ouest, a déposé son bilan l’an dernier. Spir – le concurrent bâti par Claude Léoni, un entrepreneur de la région (son siège est toujours aux Milles), et aujourd’hui propriété de Ouest-France – s’est pour l’instant tiré d’affaire grâce à la vente de sa participation pour 200M€ qu’il détenait dans leboncoin.fr, et grâce à 20 minutes, dont le groupe Aixois possède 50%
Philippe qui pleure, Hersant qui rit
En revanche à l’heure où 1650 salariés vont être mis au chômage, pas mal de gens – à Paris, à Bercy et au siège de plusieurs banques, ainsi qu’à Lyon au tribunal de Commerce qui va suivre la liquidation de la Comareg trouvent  anormal que Philippe Hersant ne mette pas aussi la main à la poche à titre personnel. Patron, il a toujours bénéficié en France d’une partie du milliard d’euros annuels « d’aides à la presse », grâce aux impôts des contribuables français, mais il préfère à titre personnel la douceur de la fiscalité helvétique et gérer son petit groupe de presse suisse qui lui avec près de 90 millions de francs suisse de chiffre d’affaires se porte comme une Edelweis au printemps.
Et pendant que Hersant pleure à Bercy, les patrons de ses journaux suisses, comme L’Impartial, La Côte où le Nouvelliste, font le tour du Lac Léman pour expliquer que les deux dossiers sont étanches, comme le déclarait l’an dernier Jacques Richard l’administrateur délégué de Editions Suisse Holdings au journal Le Temps « ESH présente un chiffre d’affaires consolidé de 93 millions de francs. Et nous avons un cash-flow plus que correct. Je pense qu’il se situe dans le trio ou le quintette de tête du secteur de la presse. Je vous assure qu’il n’y a pas de vase communicant avec GHM.» Les 1650 nouveaux chômeurs de la Comareg apprécieront.

jeudi 3 novembre 2011

Mauvaise nouvelle pour l'emploi dans le Gard

Mauvaise nouvelle pour l'emploi dans le Gard, le célèbre journal gratuit de petites annonces est mis en liquidation judiciaire par le tribunal de commerce

http://www.youtube.com/watch?feature=endscreen&NR=1&v=iWOcNIA1VSQ
 Manifestation des salariés de ParuVendu après l'annonce de la liquidation par le tribunal de commerce de Lyon le 03 novembre 2011.

http://www.youtube.com/watch?v=4ayeq_lw59M&feature=endscreen&NR=1

Quelques photos de la manifestation 03/11/2011



Avis de Décès


mardi 1 novembre 2011

LE DROIT DE CHOISIR...

LE DROIT DE CHOISIR...

Si adhérer à un syndicat est un droit constitutionnel et une nécessité pour la démocratie, avant de se syndiquer, il reste indispensable de s’informer, de comparer, de chercher l’organisation syndicale qui vous défendra le mieux, qui vous donnera la plus grande liberté d’expression et d’action, et qui correspondra le mieux à votre philosophie générale de la vie.


Chacun peut avoir sa propre vision du syndicalisme. Mais chacun peut se rendre compte qu’il existe une différence fondamentale entre un Wladimir Ilitch.Oulianov, dit Lénine, qui déclarait :
« Il faut être prêt à tous les sacrifices, et même à tous !es artifices la tromperie, les méthodes illégales, le silence, la dissimulation de la vérité, ne serait-ce que pour pénétrer dans les syndicats pour y rester et à y développer à tout prix dans leur sein, l’activité communiste... »

et un Léon Jouhaux, prix Nobel de la Paix et fondateur de Force Ouvrière qui disait :
« Sans le sentiment de la justice, on ne saurait être utile à la cause de l’émancipation humaine. Etre juste, ce n ‘est pas être partisan d’une justice distributive, mais c‘est avoir une claire notion de la liberté, de la dignité humaine et en vouloir le respect dans tous les actes de la vie... »

Aprés quarante ans de parution hebdomadaire dans la France entiere le journal paruvendu n'existe plus.
En effet suite à une liquidation judiciaire le groupe hersant se détache de son pole gratuit.

Total:1650 salaries sur le carreau.

ce tract video est un cri de colere.

Banderole des Angles


www.actuchomage.org