mercredi 7 mars 2012

Mercredi 07 mars 2012 - Paris - Communiqué des députés socialistes : Aurélie FILIPETTI, William DUMAS, Jean‐René MARSAC, Alain ROUSSET et Alain VIDALIES

Les salariés de Paru‐vendu ne doivent pas être oubliés. 
Lors du rassemblement qu’ils organisaient devant l’Assemblée Nationale, les licenciés de Paru‐vendu et de sa filiale Hebdoprint ont été reçus mardi 6 mars, par les députés du Groupe socialiste radical et citoyen.
Face au désarroi et à la colère de ces salariés et de leurs familles qui vivent, dans l’indifférence générale, le plus vaste plan social de l’année 2011 (plus de 2500 suppressions de postes en un an), les députés socialistes ont souhaité leur témoigner leur entière solidarité et leur soutien. 
Ces salariés, en grosse majorité des femmes, ont été privés de salaires pendant 2 mois et n'ont pas reçu d'indemnités supra‐légales. Le seul accompagnement dont ils bénéficient est le Contrat de Sécurisation Professionnelle, avec toutes les limites qu'il comporte. Nous sommes attentifs aux difficultés d'application de ce CSP, qui ne permet pas une vraie reconversion et n'encourage pas toujours le retour au travail, en particulier pour des CDD et périodes d'essai.
Au moment où Nicolas Sarkozy annonce un référendum sur le chômage, les licenciés de Paru Vendu ne sont même pas comptabilisées dans les chiffres du chômage mais personne n'est en mesure de leur offrir de vraies formations professionnelles pour se reconvertir. Encore une fois, par manque d’anticipation et de vision stratégique, le Gouvernement assiste passivement à la destruction d’emplois et à ses conséquences sociales dramatiques.
 Pourtant le Groupe Hersant Media, qui a décidé cette liquidation, réalise des bénéfices.
La situation de ces salariés témoigne de cinq ans d’injustice, d’incohérence et d’inconstance. C’est la raison pour laquelle François Hollande entend engager le redressement de notre pays et notamment son redressement économique.
Pour favoriser la création d’emplois sur nos territoires, il souhaite orienter les financements, les aides publiques et les allégements fiscaux vers les entreprises qui localiseront leurs activités et investiront
sur notre territoire et demandera aux entreprises qui délocalisent, le remboursement des aides publiques reçues.
Par ailleurs, avec sa proposition de loi visant à garantir la poursuite de l’activité des établissements viables, une entreprise qui envisage la fermeture d’un site au sein de son groupe devra avoir non seulement l’obligation d’examiner les procédures de reprise qui lui sont soumises, mais aussi l’obligation de céder ce site si l’une des offres proposées reçoit la validation du Tribunal de commerce et un avis positif des instances représentatives du personnel.
Les aides publiques à la presse, accordées sans contrepartie à certains groupes de presse devront aussi être refondées. Les aides à la presse doivent avoir des contreparties en terme de politique sociale.

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