Les licenciés d'Hebdoprint aux Angles poursuivent leur combat. Contre
le groupe Hersant GHM, propriétaire de la Comareg Hebdoprint et
responsable, selon eux, du "meurtre social prémédité" de 1650 employés
dans l'Hexagone et contre l'amnésie qui touche le monde politique.
Depuis
l'annonce officielle de la liquidation de leur entreprise locale, le
3 novembre 2011, les 110 employés anglois survivent entre espoirs et
désillusions. Indemnités payées avec un retard incompréhensible, projet
de société coopérative Scop avorté, ils sont tous devenus des stagiaires
en formation professionnelle de Pôle Emploi sans garantie qu'une
reconversion leur offre... un emploi.
Une situation qui s'aggrave lorsqu'un des leurs, spécialisé en
informatique, demande une formation de haut niveau refusée pour cause de
coût élevé. Les politiques de tous bords ont bien essayé de
sensibiliser les hautes sphères, avec peu de résultat, si ce n'est
l'obtention d'une formation accordée plus longue.
À ce jour,
aucun employé du site anglois n'a pu se reconvertir. Alors l'union
faisant la force, un collectif de trois associations d'anciens employés
Comareg Hebdoprint s'est constitué pour se faire entendre face au groupe
GHM et son propriétaire Philippe Hersant.
L'heure est venue
d'avoir "un point d'orgue", annonce Jean-Paul Fabre, un syndicaliste
fourbu mais combatif. Ce sera pour le 6 mars à Paris où près de 400
licenciés de toutes régions manifesteront. Une date qui correspond à la
dernière séance à l'Assemblée nationale avant les vacances. "On veut
briser l'omerta qui règne entre les médias qui parlent très peu de ce
désastre social et chez les politiques préoccupés par les élections à
venir. S'il le faut, on mettra la panique partout, quitte à faire le
tour de France", annoncent les organisateurs anglois.
Sont prévus
un rendez-vous devant le siège de GHM à 11 h 30 puis un grand
rassemblement à 13 h 30 devant l'Assemblée nationale où ils espèrent
approcher Mélenchon, Montebourg ou Aubry ainsi que des membres des
groupes parlementaires de droite. Le lendemain, une délégation se rendra
au ministère du Travail pour évoquer le financement de formations
longues et les indemnités supra légales.
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