lundi 12 décembre 2011

Newsletter Caractère 12 décembre 2011




Les investissements publicitaires se sont maintenus en octobre

Selon le baromètre de Kantar Media, ils ont progressé de 6,2%.
Depuis le début de l’année, le marché plurimédia a enregistré une hausse de 6,5% des investissements publicitaires bruts. En dépit d’une conjoncture moins favorable, le mois d’octobre s’inscrit dans cette tendance, en ligne avec la rentrée, avec une croissance de 6,2%. Tous les médias enregistrent des évolutions positives en valeur.
Et particulièrement Internet, qui voit ses recettes brutes progresser de 16,5% après des mois de ralentissement. Le Web contribue pour un tiers à la hausse du marché global. En cumul, il affiche une croissance à deux chiffres de plus de 11%. Derrière le Net, la radio enregistre la deuxième plus forte augmentation, en octobre, avec des recettes en hausse de 8,6%. Les stations généralistes (+10,6%) progressent plus vite
que les musicales (+4,8%), ces dernières accusant une baisse de volume de 4,3%. En cumul, les recettes brutes progressent de 7,3%.
Dans la presse, l’évolution des recettes brutes est restée positive
(+4,5%) mais néanmoins inférieure à la moyenne plurimédia. Les magazines enregistrent un ralentissement de croissance en valeur (+1,6%) et une pagination encore en retrait de 4%. Pourtant les secteurs significatifs comme la mode (+11,7%) ou la distribution (+18%) progressent sur ce segment, mais le repli des établissements financiers (-8,1%) et de la grande consommation (
-12%) le pénalise.
Les quotidiens nationaux affichent une croissance à deux chiffres en valeur (+11,4%) mais une pagination en léger repli de 1,7%. Parmi les annonceurs les plus dynamiques sur ce créneau, les constructeurs automobiles (+24,9%), les établissements financiers (+37,1%) et les professionnels de la mode (+27,6%). En cumul, les recettes de la presse se situent à +4,6%.
La télévision enregistre une croissance modeste en octobre (+2,6%), le repli des chaînes nationales en valeur (
-6%) et en volume (-8,7%) continuant à pénaliser ce média. À l’inverse, les chaînes de la TNT poursuivent leur forte ascension (+24,5%). En cumul, la télévision termine le mois sur une croissance supérieure à la moyenne (+7,5%).
En octobre, la croissance de la publicité extérieure (+8,4%) lui permet de stabiliser ses recettes brutes en cumul (
-0,2%). Enfin, le cinéma stabilise tout juste ses recettes brutes (+0,6%), mais, en cumul, il reste des plus solides avec une hausse de 42,2%.
Réponse du Préfet des Bouches du Rhône 
reçue ce jour le 12 décembre
à nos courriers des 15 et 22 novembre

dimanche 11 décembre 2011

Copie de l’intervention du député du Gard Jean-Marc ROUBAUD (UMP)
auprès du Ministre Xavier BERTRAND le 06 décembre 2011
suite à la Table Ronde tenue en Préfecture du Gard le 05 décembre 2011
à la demande du Président du Conseil Général (PS)





Midi-Libre-11DECEMBRE2011


samedi 10 décembre 2011

L’héritier Hersant n'a pas réussi à se faire un prénom

Nicolas Beau - Marianne | Samedi 10 Décembre 2011 à 16:01 | Lu 3683 fois

Dur, dur d'être « fils de...» et ce n'est pas donné à tout le monde. Formé par un père distant et autoritaire, le pâle Philippe Hersant ne saura guère s’imposer dans un monde où papa règne sur un empire médiatique.



Lors d’une des rares interviews que Robert Hersant ait accordée de son vivant, « le Papivore », qui régna pendant un quart de siècle sur une grande partie de la presse écrite, aura ce mot cruel : « Quant à ma succession, s’il y en a une, les solutions se trouveront d’elles-mêmes. Je ne me sens pas responsable, au-delà de ma propre capacité à exercer mon autorité. »

Brutal, le testament était prémonitoire. Le fils aîné de Robert, Jacques, brillant et convivial, disparaît prématurément en 1992. Le second, Michel, dit « Mick », s’intéresse plus au golf qu’à la presse. Le troisième, Philippe, sera l’héritier par défaut. « RH » aurait même confié à une proche : « J’ai tout réussi dans ma vie, mais je n’ai pas été totalement victorieux dans ma famille. Le reste n’a pas d’importance » (1).

Formé par un père distant et autoritaire, le pâle Philippe ne saura guère s’imposer. « Je vous envoie mon fils », disait Robert. Le présumé successeur se formera, sur le tas, dans les principaux journaux du groupe. Il apparaît figé, comme tétanisé par l’ombre du paternel.

Au sein de ce groupe extrêmement cloisonné, les grands féodaux, tout à leurs luttes intestines, ne lui laissent guère d’espace. Christian Grimaldi, un Corse sec et têtu, seul à connaître les arcanes financiers du groupe ; Yves de Chaisemartin, dit « Chaise », l’exécuteur testamentaire (et actionnaire de Marianne) ; Philippe Villin, un inspecteur des finances brillant, mais pisse-froid ; en charge du Figaro ; Cyril Duval, qui dirige Publi-Print, 2,5 milliards de francs à l’époque pour les seuls suppléments du Figaro ; et enfin Jean Miot, l’interlocuteur du syndicat CGT du livre et grand amateur de charcutaille lyonnaise.
 
Après la disparition de Robert Hersant en 1996, Serge Dassault a dû verser un joli pactole pour racheter la Socpresse (Le Figaro, France Soir, Le Progrès et quelques autres). Soit probablement 1,3 milliard d’euros, qu’encaissa le clan Hersant. Restent, pour Philippe, quelques miettes de l’empire ainsi qu’un gros paquet d’argent, que cet exilé fiscal a mis à l’abri à Genève. Mais, même cet héritage de presse passé à la lessiveuse, Philippe Hersant n’a pas su le préserver.

C’est le 2 décembre dernier à Bercy, face à des banquiers furieux, qu’ont été soldés les derniers débris du groupe patiemment constitué par Robert Hersant. Longtemps convoité par « RH », le groupe belge Rossel, propriétaire notamment du Soirà Bruxelles, prend donc une jolie revanche et obtient tout ou partie du capital de quelques beaux fleurons de la presse régionale, propriété de GHM (Groupe Hersant Médias) (2).
 
Un groupe de Bruxelles débarquant à Nice, à Marseille et jusqu’en Corse, voila une histoire belge qui pourrait bien signer la deuxième mort de Robert Hersant.

Et encore le troc, négocié entre GMH et Rossel, a été obtenu à l’arraché. Pour sauver les meubles, le fils du Papivore, plombé par une dette de 215 millions d’euros, a dû faire, cet été, le siège de Nicolas Sarkozy, histoire d’obtenir des banques la renonciation à 100 millions, et ramener peut-être à seulement 40 ou 50 millions d’euros sa dette. Pour mieux faire passer la pilule à l’Elysée, Philippe Hersant convoquait, fin août, les patrons des rédactions de plusieurs journaux. Et il leur recommandait de ne pas se montrer critiques avec l’Elysée. Seul résiste Jacques Tillier, le directeur du pôle CAP du groupe (l’Union-l’Ardennaiset l’Est éclair) à Troyes, dont François Baroin, patron de Bercy et ami de Philippe Hersant, est le maire.
 
Un exilé fiscal mendiant l’argent de l’Etat ! On est loin de l’époque glorieuse où Robert Hersant bénéficiait d’une place d’honneur le jour du mariage de la fille de Jacques et Bernadette Chirac, Claude. Où « RH » comptait dans sa rédaction jusqu’à 13 députés, anciens ministres ou autres éminences. Où enfin, il convoyait dans un Boeing ses principaux annonceurs vers le yacht qu’il possédait aux Caraïbes.

Triste bilan qui ressemble fort à une dilapidation d’héritage. Comment en est-on arrivé là ? Il faudra attendre 2007, onze ans après la disparition de Robert, pour assister à la seule action d’éclat que Philippe Hersant peut revendiquer : le rachat à Lagardère pour 160 millions d’euros de plusieurs grands journaux du sud de la France, dont Nice-Matinet la Provence. Cet investissement est possible grâce aux profits dégagés par les petites annonces gratuites d’une des filiales, la Comareg. Le Groupe Hersant Medias (GHM) était encore prospère, les financiers se pressaient à sa porte. Résultat, l’endettement finança cette grosse acquisition, une bonne vieille recette que le fiston avait apprise de son père.
 
Hélas, le tsunami du Net balaie les petites annonces papier, sans que les équipes de Philippe Hersant anticipent le virage. La Comareg s’effondre lentement, mais sûrement. Le 2 novembre dernier, Philippe Hersant vient de laisser sur le tapis les 1 500 salariés des gratuits de la Comareg, qui s’ajoutent à autant de départs depuis quinze mois. Soit le plus gros plan social de ces dernières années. Avec, à la clé, quelque 150 millions d’euros d’indemnités à la charge de l’Etat.

Que reste-t-il, quinze ans après la mort du patriarche, des amours de Robert Hersant et de la presse écrite ? La petite cagnotte de France-Antilles, constituée dès 1981 par le fondateur du groupe, lorsque la gauche arrive au pouvoir, peut arrondir les fins de mois des héritiers. Les titres outre-mer (Guyane, Guadeloupe, Martinique) sont en effet des rentes de situation. Pour ne pas mourir d’ennui à Genève, où il réside, en assistant aux concours hippiques de son épouse, ce Philippe Hersant a investi dans quelques modestes titres helvètes affaiblis par des successions difficiles : le journal vaudois la Côteà Nyon, deux quotidiens dans le canton de Neuchâtel, l’Expresset l’Impartialet enfin le Nouvellisteà Sion – soit tout de même 100 millions de francs suisses de chiffre d’affaires et 10 % de rentabilité. Un empire, si l’on peut dire… à la taille d’un canton suisse.

(1) Cette citation provient d’une enquête du Nouvel Economiste, 18 août 1995
(2) Rossel acquiert la totalité de l’Union-l’Ardennais, l’Aisne nouvelle, l’Est éclair.Et prend 50 % de Nice-Matin, Var-Matin, Corse-Matin, la Provence.

Un superbe golf, vestige du passé

Ultime humiliation, les banques créancières ont exigé que Philippe Hersant rembourse les 14 millions d’euros d’avances consenties par GHM au superbe golf d’Ivry-la-Bataille en Normandie, à deux pas de la maison familiale (dont 3,5 millions pour le seul club houseen 2008). Cerné de séquoias immenses, d’espèces rares et d’étangs peuplés de cygnes, le parc était photographié à la belle époque dans l’ancien journal du groupe, l’Ami des jardins.
De tels investissements golfiques ne sont pas une nécessité absolue pour un groupe de presse qui perd de l’argent. Mais quel affront tout de même à la mémoire du grand Robert ! Personne n’aurait osé lui demander des comptes sur son cher terrain de golf, la seule passion qu’on lui connaissait avec la presse et… ses enfants.
Lettre recue le samedi 10 décembre 2011 
alors que la limite pour la quasi totalité du personnel est le lundi 12 décembre 
pour remettre son dossier CSP

vendredi 9 décembre 2011

Mutuelle - WALCZAK

Message de la part du Mandataire Judiciaire :

Bonjour,

C’est avec un grand soulagement que je peux vous annoncer que le Directeur des Assurances Collectives de Generali nous a confirmé hier dans la soirée qu’il acceptait de maintenir les contrats Frais de santé et Prévoyance pendant 9 mois pour l’ensemble des collaboratrices, collaborateurs.

Chaque personne recevra dans le courant de la semaine prochaine à son domicile une information complète sur le fonctionnement et les modalités de portabilité.

Je vous remercie de bien vouloir communiquer en votre qualité de représentants du personnel cette information aux collaboratrices et collaborateurs.

Nous informons aussi les différentes cellules de reclassement.

Respectueusement

Bruno Walczak

Courrier de Me Walczak dépôt des offres


jeudi 8 décembre 2011

mercredi 7 décembre 2011

MIDI LIBRE 07/12/11 - Une réunion en préfecture pour sauver les salariés d'Hebdoprint

Une réunion en préfecture pour sauver les salariés d'Hebdoprint

KATHY HANIN
07/12/2011, 06 h 00
Lundi, le préfet a animé une une table ronde sur le sort des 160 licenciés.
Lundi, le préfet a animé une une table ronde sur le sort des 160 licenciés. (Photo A. DIMOU)
Que vont devenir les 80 personnes licenciées de l'imprimerie Hebdoprint aux Angles et les 80 autres du journal gratuit Paru Vendu, liquidé lui aussi, à Nîmes ? Lundi, une table ronde organisée par Hugues Bousiges, le préfet du Gard, a réuni des représentants des salariés et de la direction, des élus parmi lesquels le président du conseil général Damien Alary, les conseillers généraux Patrice Prat et Alexandre Pissas, les députés William Dumas et Jean-Marc Roubaud, le maire des Angles Jean-Louis Banino, et les Direccte (1) du Gard et du Vaucluse. "Le Gard est le département le plus touché par la liquidation judiciaire de la Comareg qui éditait les 'Paru Vendu' et d'Hebdoprint, la branche presse gratuite du groupe Hersant Média. Si l'on compte les salariés licenciés depuis le début de l'année et les emplois induits, on arrive à 273 personnes sur le carreau", explique Jean-Paul Fabre, le représentant du personnel FO d'Hebdoprint.
À l'issue d'une réunion de deux heures trente, peu de choses concrètes ont émergé si ce n'est l'assurance d'un prochain rendez-vous dans dix jours. "Le préfet veut que les Direccte analysent le profil de tous salariés pour travailler efficacement sur leur reclassement et il a demandé la convocation du liquidateur judiciaire", précise Jean-Paul Fabre. Concernant les projets d'une reprise partielle ou totale de l'activité des journaux gratuits et de l'imprimerie, plusieurs options seraient à l'étude, dont celle de la création d'une coopérative par d'ex-salariés d'Hebdoprint. "Sachant qu'il faut au moins 300 000 € pour relancer un 'Paru Vendu'".
Enfin sur l'épineuse question des supra-légales, le député Jean-Marc Roubaud a promis de "demander au ministre du Travail Xavier Bertrand de s'impliquer directement dans ce dossier car le problème reste entier".

Les Elus Gardois à la rencontre des Paru Vendu

Les élus gardois rencontrent les ex-salariés de Paru Vendu - wideo
Plus sur http://wizdeo.com/s/telemiroir - 160 employés gardois licenciés de Paru Vendu sont toujours en attente, le président du conseil général du Gard tire la sonnette d'alarme.

mardi 6 décembre 2011


  •  Question écrite n° 21159 de Mme Françoise Laurent-Perrigot (Gard -SOC-EELVr) publiée dans le JO Sénat du 01/12/2011 - page 3064
  • Question écrite n° 123683 de M Dumas William ( Socialiste, radical, citoyen et divers gauche - Gard ) publiée dans le JO Assemblée nationale 06/12/2011
Midi Libre 06 décembre 2011

lundi 5 décembre 2011

OBJECTIF GARD -HEBDO-PRINT : « LES POUVOIRS PUBLICS DOIVENT FAIRE PRESSION SUR HERSANT-MÉDIA »

HEBDO-PRINT : « LES POUVOIRS PUBLICS DOIVENT FAIRE PRESSION SUR HERSANT-MÉDIA »


Une délagation de salariés de la société Hebdo-Print a été reçue ce lundi, à la demande de Damien Alary, président du CG 30, par le Préfet du Gard. Photo DR/S.Ma
« La muselière, nous n’en voulons pas. » Face à Hersant, géant des médias avec ses 27 titres de presse locale, les salariés de la société éditrice de « Paru Vendu » et de sa filiale Hebdo-Print, ne baissent pas la tête. Ils multiplient les actions « dignes et sans menaces » pour faire valoir leurs droits depuis la mise en liquidation judiciaire de leur société par le tribunal de commerce de Lyon le 3 novembre dernier.
À cette date, ce sont 1650 emplois qui ont été supprimés en France dont près de 200 dans le Gard et le Vaucluse. « Sans oublier les emplois de sous-traitance comme les transporteurs-distributeurs et fournisseurs« , précise Maria Volponi, directrice opérationnelle des imprimeries Hebdo-Print aux Angles.

Damien Alary,président du CG 30 et le Préfet du Gard, Hugues Bousiges. Photo DR/S.Ma
3 000€ d’indemnités de licenciement pour un salarié ayant 20 ans d’ancienneté
Il y a une dizaine de jours, Damien Alary, président du Conseil Général du Gard, suite à une réunion avec une délégation de salariés d’Hebdo-Print, avait demandé au Préfet du Gard, Hugues Bousiges de tenir une table ronde. C’est désormais chose faite.
Avant que les portes de la préfecture ne se referment sur cette rencontre, Jean-Paul Fabre nous confiait ses espérances : « Nous demandons à ce que la société soit reprise par la création d’une Scop (Société Coopérative et Participative, Ndlr) par les salariés d’Hebdo-Print. Nous voulons interpeller les pouvoirs publics sur le fait qu’une dette de 50 millions d’euros a été effacée par les créanciers de l’actionnaire, (Hersant Média) alors qu’on jette les salariés avec des indemnités de licenciement indécentes. »
« Ces indemnités indécentes » équivalent à 3 000€ pour un salarié ayant 20 ans d’ancienneté soit deux mois de salaire. S’ajoute à cela un oubli de la part de l’actionnaire concernant « le reclassement et la formation » des salariés licenciés qui n’ont qu’un seul recours : Pôle Emploi. « Nous voulons que les pouvoirs publics mettent la pression sur l’actionnaire via le ministre du Travail, Xavier Bertrand. »
Le liquidateur judiciaire favorable à une reprise d’activité des imprimeries
À la sortie de la réunion, les salariés gardois licenciés reçus par le Préfet semblent satisfaits. Satisfaits parcequ’ils se sentent soutenus. « Damien Alary a bien précisé que nos conditions de licenciements n’étaient pas correctes, explique Maria Volponi après plus de deux heures de débat. Hugues Bousiges a missionné la DIRECCTE (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) pour qu’une pression soit exercée sur l’actionnaire. Le Préfet du Gard a même demandé s’il était possible de rencontrer la direction du groupe Hersant Média. » Cette rencontre n’est pas certaine. Autre élément incertain, la revalorisation des indemnités de licenciement.
Une seule certitude, les pouvoirs publics semblent vouloir trouver des solutions pour adoucir le licenciement des anciens salariés gardois de Hersant. « Le Préfet et la DIRECCTE ont parlé d’un Cabinet de reclassement qui viendrait en complément de Pôle Emploi, pour permettre aux licenciés d’être mieux aiguillés afin de trouver un nouvel emploi. Et puis, le liquidateur judiciaire (le représentant des créanciers nommait par le tribunal de commerce lors d’une procédure de liquidation judiciaire, Ndlr) serait plus favorable à la reprise d’activités de la société qu’à sa revente. Mais pour ça, il faut qu’il y ait suffisamment d’offres », c’est-à-dire des journaux à imprimer.
Le Préfet du Gard, Hugues Bousiges, a donné un nouveau rendez-vous à la délégation des salariés dans une dizaine de jours, avant les Fêtes de Noël, « pour faire un point sur toutes les actions possibles« . Le rendez-vous est pris.

Le président du CG 30 soutient Jean-Paul Fabre, représentant duu personnel FO et Maria Volponi, directrice opérationnelle des imprimeries Hebdo-Print. Photo DR/ S.Ma

dimanche 4 décembre 2011

LA CHUTE DE PARU VENDU - REPORTAGE BY NEWS OF MARSEILLE


 Cette semaine nous vous emmenons à Paris rencontrer Michel Moulin que notre rédacteur en chef est allé interviewer afin de revenir avec lui sur le « scandale » de Paru Vendu, ce journal d'annonces gratuites que Michel Moulin....
http://www.newsofmarseille.com/michel-moulin-ca-balance-pas-mal-a-paris/

Midi-Libre04DECEMBRE2011


vendredi 2 décembre 2011

LES ECHOS - Hersant et ses banques ont trouvé un accord


02/12 | 11:57 | mis à jour à 12:12 | Anne Feitz

Hersant et ses banques ont trouvé un accord

La dette du groupe Hersant Média sera restructurée, ce qui ouvre la voie au rapprochement des quotidiens régionaux du groupe (« Nice Matin », « L'Union »), avec ceux du belge Rossel (« La Voix du Nord »).

Ecrit par
Anne FEITZ
Anne FEITZ Journaliste

C'est la fin d'un long marathon, qui a duré plus de deux ans et s'est achevé hier soir, après des heures passées en réunions ces derniers jours : Philippe Hersant et ses banques créancières sont parvenues à se mettre d'accord sur le plan de restructuration de la dette du groupe Hersant Média (GHM), qui s'élevait à plus de 200 millions d'euros. Un protocole d'accord doit être signé la semaine prochaine. La restructuration qui donnera lieu à un montage complexe, à plusieurs étages, permettra à Philippe Hersant et à ses banques de sortir d'une situation inextricable, dont la seule autre issue était le dépôt de bilan.
L'accord permettra notamment à GHM de mettre en oeuvre son alliance avec le groupe belge Rossel, consistant à réunir au sein d'une société commune des journaux de presse quotidienne régionale (« La Voix du Nord », apportée par Rossel, « Nice Matin », « Corse Matin », « L'Union », apportés par GHM) afin de constituer le troisième groupe français de presse quotidienne régionale. Ce rapprochement stratégique était en effet conditionné à la restructuration de la dette de GHM.
Les dispositions de l'accord sont les suivantes :
-les banques acceptent un abandon de créances de 50 millions d'euros.
-une autre tranche de 50 millions d'euros sera apportée à la société commune constituée avec Rossel.
-GHM procédera à toute une série de cessions d'actifs : les quotidiens de Nouvelle Calédonie et de Polynésie, de même que la société d'hébergement de sites SDV. Les actionnaires de GHM (Philippe Hersant et sa famille) rachèteront le golf familial de Nantilly dans l'Eure. Et Philippe Hersant rachètera lui-même la participation de 22% détenue par GHM dans ses journaux suisses. Au total, les actionnaires de GHM apporteront 23 millions d'euros.
Une partie du produit de ces cessions (environ 50 millions au total) sera consacrée au remboursement de la dette. La proportion n'est pas connue à ce stade, mais il s'agissait, dans la dernière ligne droite, d'un point de désaccord entre les dirigeants de GHM et les banques. Une somme de 10 millions d'euros sera remboursée immédiatement.
-le solde sera remboursé grâce aux cash-flows dégagés par la société commune constituée avec Rossel et par les journaux conservés par GHM (notamment les journaux antillais, exclus de l'accord, sachant que « Paris Normandie », déficitaire et lui aussi exclu de l'accord, a vocation à rejoindre la société commune après restructuration).
Les banques ont obtenu qu'une partie de ce remboursement soit réalisée grâce à des ORA (obligations remboursables en actions) qui arriveront à échéance en 2019. Et en cas de non remboursement de tout ou partie de la dette restante, ces ORA leur donneront accès au capital de la société commune créée avec Rossel, pour un maximum de 25% (soit la moitié de la participation de GHM).
Ces dispositions doivent donc encore être signées par l'ensemble des 17 banques en début de semaine, alors que Bernard Marchant, administrateur délégué de Rossel, avait selon nos informations fait savoir que, si l'accord n'était pas signé lundi, Rossel renoncerait à son rapprochement. Plusieurs dates limites avaient précédemment été évoquées, mais en coulisses le dirigeant de Rossel temporisait.
Il faudra ensuite encore trois mois selon GHM pour que ces accords entrent effectivement en vigueur, et ouvrent la voie au rapprochement effectif avec Rossel.
ANNE FEITZ

Vous n'êtes pas seul(e)...

soutienpsy@eleas.fr

Extrait du CHSCT du 17 novembre 2011 : D'un commun accord l’ensemble des participants pérenise l’action du Cabinet ELEAS dans le cadre de la cellule d’écoute et de prévention. Cette dernière est prolongée, dans un premier temps, jusqu’au 31 mars 2012, à charge pour elle de communiquer un rapport à la cellule liquidative tous les 15 jours.

mercredi 30 novembre 2011

La fin d'une grande histoire

La fin d'une grande histoire
Retour et explications avec Dominique Bernard sur le terrible épilogue de la Comareg.
Faute de moyens de trésorerie suffisants pour poursuivre l’activité du pôle Presse Gratuite d’Annonces, faute d’offres de reprise valable pour celui-ci, le tribunal de commerce de Lyon a dû mettre en oeuvre la procédure de liquidation de la Comareg et d’Hebdoprint.


Comment est-on arrivé à cette situation!?
Dominique Bernard!: «!Cette situation que le Groupe regrette profondément, après les nombreux efforts entrepris, depuis deux ans, par la Direction et les salariés et compte tenu des conséquences qu’elle induit pour chacun des collaborateurs concernés, est la résultante de divers facteurs. La brutalité de la crise économique de 2008-2009, l’effo
ndrement des investissements publicitaires et des annonces dans les 3 secteurs clé de Paru Vendu (emploi, immobilier, automobile) et l’accélération sans précédent de la migration du marché internet qu’elle a entraînée, ont bouleversé en quelques mois le modèle économique de la presse gratuite d’annonces.

« Nous avons tout tenté »
Difficile d’admettre cette triste fin, surtout quand on s’est battu pour que ne s’achève pas dans la douleur une histoire qui était avant tout humaine. Car il y avait à la Comareg un esprit, une solidarité faite d’engagement, de performances, d’efforts et de joies partagées. Ce qui rend le constat aujourd’hui encore plus dur à supporter. « Nous n’ avons pas réussi mais nous avons tout essayé confie avec amertume Dominique Bernard. La liquidation aurait pu être envisagée il y a un an, mais cela aurait été injuste si nous n’avions pas tout tenté. Jamais nous n’avons baissé les bras et quinze jours avant la fin, nous nous battions toujours ardemment. Nos efforts ont en effet été constants et je rappelle qu’ a l’issue de l’audience du tribunal de commerce du 29 septembre GHM apportait encore 14 millions d’euros de trésorerie. Mais voilà, compte tenu de ses propres contraintes financières, le Groupe ne pouvait faire plus pour l’exploitation du pôle de Presse Gratuite d’Annonces. Ou c’était mettre en péril sa situation et celle de ses autres activités dans la Presse Quotidienne Régionale . C’était exposer 4000 salariés. La procédure a été très brutale et très juridique et le calendrier rapide, ce qui n’a fait qu’accentuer la dureté de la décision, insupportable pour tous ceux qui ont fait la Comareg. Au moins avons nous conscience d’avoir tout tenté…!»

Tous les acteurs du secteur ont connu dans cette même période d’importantes difficultés et tenté de s’adapter!: Spir (Ouest-France)!: plan de sauvegarde de l’emploi, fermetures d’éditions et de halls petites annonces, cession du contrôle du site leboncoin.fr S3G (Sud-Ouest)!: plan de sauvegarde de l’emploi puis liquidation. C’est dans ce contexte, et confronté à des niveaux de pertes importants, que GHM avait, après avoir mené 2 plans de sauvegarde de l’Emploi (PSE) en 2009 et réduit ses effectifs de plus de 500 personnes, lancé en 2010 un plan de refondation de son pôle PGA, avec l’ambition de relancer son activité. Ce plan s’est notamment traduit par les mesures suivantes!: -Placement en redressement judiciaire de Comareg (société éditrice de ParuVendu) et procédure de sauvegarde pour Hebdoprint (filiales prépresse et imprimeries)!; -Ouverture de nombreux chantiers opérationnels!: réorganisation des forces commerciales sur le territoire, refontes du journal papier et du site internet, mise en place de la gratuité des petites annonces particuliers sur internet (etc.)!; -Adaptation des effectifs et PSE pour près de 700 collaborateurs.
Ces mesures d’urgence devaient permettre une refonte en profondeur du modèle économique du pôle PGA vers un modèle multi-canal. L’objectif était de soumettre dans une seconde étape au Tribunal de Commerce de Lyon, fin novembre, un plan de continuation de l’activité. Si ces mesures avaient produit des premiers résultats (hausse du trafic sur le site internet, réduction des coûts etc.), le chiffre d’affaires de la Comareg ne s’est pas redressé à un rythme suffisant. Ainsi, le pôle PGA présentait un déficit prévisionnel de trésorerie trop important au regard des moyens financiers dont dispose GHM, qui n’était pas en mesure de ce fait de présenter un plan de continuation ».

Il n’y avait pas d’autre piste, tout était misé uniquement sur les mesures d’urgence!?
Dominique Bernard! : «!GHM avait pris, depuis plus d’un an, de nombreux contacts avec d’éventuels partenaires et/ou repreneurs pour l’activité Presse Gratuite d’Annonces. Trois acteurs industriels et huit fonds d’investissements étudiaient encore le dossier les dernières semaine. De son côté, sollicitée par GHM, la Caisse des Dépôts et Consignation Entreprises filiale de la Caisse des Dépôts indiquait qu’elle était prête à investir 10 à 20M euros, en tant qu’actionnaire minoritaire, aux côtés d’un nouvel opérateur industriel. Cependant, aucune des entreprises ou fonds d’investissements contactés n’ont souhaité donner suite. Lors de son audience du 29 septembre, le Tribunal de commerce de Lyon avait fixé au 25 octobre la date limite de réception par les administrateurs judiciaires des offres de reprise. Aucune offre de reprise recevable n’avait été formulée à cette date. Les 3 offres reçues par le Tribunal de Commerce, dans le détail!: reprise du site de Dijon et de 2 salariés!; reprise du site internet et de 11 salariés par un fond de placement!; reprise de l’activité print avec 500 salariés Comareg et 150 salariés Hebdoprint.
Les deux premières offres concernaient un périmètre d’activité trop limité pour pouvoir être considérées comme des offres de reprise. La troisième, à condition d’être complétée, notamment sur le plan financier, aurait pu servir de base à un plan de cession, mais ses initiateurs ont fait savoir le 27 octobre qu’ils la retiraient.!» 

C’était donc le couperet pour ParuVendu, La fin de l’aventure pour la petite annonce papier!?
Dominique Bernard!: «!Le nombre très limité de marques d’intérêt et l’absence d’offre de reprise recevable traduisent les grandes difficultés du marché de la presse gratuite d’annonces et ses perspectives difficiles. Internet aurait pu présenter une voie possible de développement, mais le modèle papier de la petite annonce semble lui condamné. En tout état de cause, une migration complète du pôle Presse Gratuite d’Annonces sur internet aurait impliqué une transformation totale de l’organisation de l’entreprise et une réduction drastique de ses effectifs. L’exemple des concurrents montre qu’ils fonctionnent désormais sur internet avec 200 à 300 collaborateurs, pas avec 1650.!»

Propos recueillis par Jean-Marie Gautier - Photos : DR

COMMUNIQUE DU NPA - 30NOV2011