mardi 6 décembre 2011


  •  Question écrite n° 21159 de Mme Françoise Laurent-Perrigot (Gard -SOC-EELVr) publiée dans le JO Sénat du 01/12/2011 - page 3064
  • Question écrite n° 123683 de M Dumas William ( Socialiste, radical, citoyen et divers gauche - Gard ) publiée dans le JO Assemblée nationale 06/12/2011
Midi Libre 06 décembre 2011

lundi 5 décembre 2011

OBJECTIF GARD -HEBDO-PRINT : « LES POUVOIRS PUBLICS DOIVENT FAIRE PRESSION SUR HERSANT-MÉDIA »

HEBDO-PRINT : « LES POUVOIRS PUBLICS DOIVENT FAIRE PRESSION SUR HERSANT-MÉDIA »


Une délagation de salariés de la société Hebdo-Print a été reçue ce lundi, à la demande de Damien Alary, président du CG 30, par le Préfet du Gard. Photo DR/S.Ma
« La muselière, nous n’en voulons pas. » Face à Hersant, géant des médias avec ses 27 titres de presse locale, les salariés de la société éditrice de « Paru Vendu » et de sa filiale Hebdo-Print, ne baissent pas la tête. Ils multiplient les actions « dignes et sans menaces » pour faire valoir leurs droits depuis la mise en liquidation judiciaire de leur société par le tribunal de commerce de Lyon le 3 novembre dernier.
À cette date, ce sont 1650 emplois qui ont été supprimés en France dont près de 200 dans le Gard et le Vaucluse. « Sans oublier les emplois de sous-traitance comme les transporteurs-distributeurs et fournisseurs« , précise Maria Volponi, directrice opérationnelle des imprimeries Hebdo-Print aux Angles.

Damien Alary,président du CG 30 et le Préfet du Gard, Hugues Bousiges. Photo DR/S.Ma
3 000€ d’indemnités de licenciement pour un salarié ayant 20 ans d’ancienneté
Il y a une dizaine de jours, Damien Alary, président du Conseil Général du Gard, suite à une réunion avec une délégation de salariés d’Hebdo-Print, avait demandé au Préfet du Gard, Hugues Bousiges de tenir une table ronde. C’est désormais chose faite.
Avant que les portes de la préfecture ne se referment sur cette rencontre, Jean-Paul Fabre nous confiait ses espérances : « Nous demandons à ce que la société soit reprise par la création d’une Scop (Société Coopérative et Participative, Ndlr) par les salariés d’Hebdo-Print. Nous voulons interpeller les pouvoirs publics sur le fait qu’une dette de 50 millions d’euros a été effacée par les créanciers de l’actionnaire, (Hersant Média) alors qu’on jette les salariés avec des indemnités de licenciement indécentes. »
« Ces indemnités indécentes » équivalent à 3 000€ pour un salarié ayant 20 ans d’ancienneté soit deux mois de salaire. S’ajoute à cela un oubli de la part de l’actionnaire concernant « le reclassement et la formation » des salariés licenciés qui n’ont qu’un seul recours : Pôle Emploi. « Nous voulons que les pouvoirs publics mettent la pression sur l’actionnaire via le ministre du Travail, Xavier Bertrand. »
Le liquidateur judiciaire favorable à une reprise d’activité des imprimeries
À la sortie de la réunion, les salariés gardois licenciés reçus par le Préfet semblent satisfaits. Satisfaits parcequ’ils se sentent soutenus. « Damien Alary a bien précisé que nos conditions de licenciements n’étaient pas correctes, explique Maria Volponi après plus de deux heures de débat. Hugues Bousiges a missionné la DIRECCTE (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) pour qu’une pression soit exercée sur l’actionnaire. Le Préfet du Gard a même demandé s’il était possible de rencontrer la direction du groupe Hersant Média. » Cette rencontre n’est pas certaine. Autre élément incertain, la revalorisation des indemnités de licenciement.
Une seule certitude, les pouvoirs publics semblent vouloir trouver des solutions pour adoucir le licenciement des anciens salariés gardois de Hersant. « Le Préfet et la DIRECCTE ont parlé d’un Cabinet de reclassement qui viendrait en complément de Pôle Emploi, pour permettre aux licenciés d’être mieux aiguillés afin de trouver un nouvel emploi. Et puis, le liquidateur judiciaire (le représentant des créanciers nommait par le tribunal de commerce lors d’une procédure de liquidation judiciaire, Ndlr) serait plus favorable à la reprise d’activités de la société qu’à sa revente. Mais pour ça, il faut qu’il y ait suffisamment d’offres », c’est-à-dire des journaux à imprimer.
Le Préfet du Gard, Hugues Bousiges, a donné un nouveau rendez-vous à la délégation des salariés dans une dizaine de jours, avant les Fêtes de Noël, « pour faire un point sur toutes les actions possibles« . Le rendez-vous est pris.

Le président du CG 30 soutient Jean-Paul Fabre, représentant duu personnel FO et Maria Volponi, directrice opérationnelle des imprimeries Hebdo-Print. Photo DR/ S.Ma

dimanche 4 décembre 2011

LA CHUTE DE PARU VENDU - REPORTAGE BY NEWS OF MARSEILLE


 Cette semaine nous vous emmenons à Paris rencontrer Michel Moulin que notre rédacteur en chef est allé interviewer afin de revenir avec lui sur le « scandale » de Paru Vendu, ce journal d'annonces gratuites que Michel Moulin....
http://www.newsofmarseille.com/michel-moulin-ca-balance-pas-mal-a-paris/

Midi-Libre04DECEMBRE2011


vendredi 2 décembre 2011

LES ECHOS - Hersant et ses banques ont trouvé un accord


02/12 | 11:57 | mis à jour à 12:12 | Anne Feitz

Hersant et ses banques ont trouvé un accord

La dette du groupe Hersant Média sera restructurée, ce qui ouvre la voie au rapprochement des quotidiens régionaux du groupe (« Nice Matin », « L'Union »), avec ceux du belge Rossel (« La Voix du Nord »).

Ecrit par
Anne FEITZ
Anne FEITZ Journaliste

C'est la fin d'un long marathon, qui a duré plus de deux ans et s'est achevé hier soir, après des heures passées en réunions ces derniers jours : Philippe Hersant et ses banques créancières sont parvenues à se mettre d'accord sur le plan de restructuration de la dette du groupe Hersant Média (GHM), qui s'élevait à plus de 200 millions d'euros. Un protocole d'accord doit être signé la semaine prochaine. La restructuration qui donnera lieu à un montage complexe, à plusieurs étages, permettra à Philippe Hersant et à ses banques de sortir d'une situation inextricable, dont la seule autre issue était le dépôt de bilan.
L'accord permettra notamment à GHM de mettre en oeuvre son alliance avec le groupe belge Rossel, consistant à réunir au sein d'une société commune des journaux de presse quotidienne régionale (« La Voix du Nord », apportée par Rossel, « Nice Matin », « Corse Matin », « L'Union », apportés par GHM) afin de constituer le troisième groupe français de presse quotidienne régionale. Ce rapprochement stratégique était en effet conditionné à la restructuration de la dette de GHM.
Les dispositions de l'accord sont les suivantes :
-les banques acceptent un abandon de créances de 50 millions d'euros.
-une autre tranche de 50 millions d'euros sera apportée à la société commune constituée avec Rossel.
-GHM procédera à toute une série de cessions d'actifs : les quotidiens de Nouvelle Calédonie et de Polynésie, de même que la société d'hébergement de sites SDV. Les actionnaires de GHM (Philippe Hersant et sa famille) rachèteront le golf familial de Nantilly dans l'Eure. Et Philippe Hersant rachètera lui-même la participation de 22% détenue par GHM dans ses journaux suisses. Au total, les actionnaires de GHM apporteront 23 millions d'euros.
Une partie du produit de ces cessions (environ 50 millions au total) sera consacrée au remboursement de la dette. La proportion n'est pas connue à ce stade, mais il s'agissait, dans la dernière ligne droite, d'un point de désaccord entre les dirigeants de GHM et les banques. Une somme de 10 millions d'euros sera remboursée immédiatement.
-le solde sera remboursé grâce aux cash-flows dégagés par la société commune constituée avec Rossel et par les journaux conservés par GHM (notamment les journaux antillais, exclus de l'accord, sachant que « Paris Normandie », déficitaire et lui aussi exclu de l'accord, a vocation à rejoindre la société commune après restructuration).
Les banques ont obtenu qu'une partie de ce remboursement soit réalisée grâce à des ORA (obligations remboursables en actions) qui arriveront à échéance en 2019. Et en cas de non remboursement de tout ou partie de la dette restante, ces ORA leur donneront accès au capital de la société commune créée avec Rossel, pour un maximum de 25% (soit la moitié de la participation de GHM).
Ces dispositions doivent donc encore être signées par l'ensemble des 17 banques en début de semaine, alors que Bernard Marchant, administrateur délégué de Rossel, avait selon nos informations fait savoir que, si l'accord n'était pas signé lundi, Rossel renoncerait à son rapprochement. Plusieurs dates limites avaient précédemment été évoquées, mais en coulisses le dirigeant de Rossel temporisait.
Il faudra ensuite encore trois mois selon GHM pour que ces accords entrent effectivement en vigueur, et ouvrent la voie au rapprochement effectif avec Rossel.
ANNE FEITZ

Vous n'êtes pas seul(e)...

soutienpsy@eleas.fr

Extrait du CHSCT du 17 novembre 2011 : D'un commun accord l’ensemble des participants pérenise l’action du Cabinet ELEAS dans le cadre de la cellule d’écoute et de prévention. Cette dernière est prolongée, dans un premier temps, jusqu’au 31 mars 2012, à charge pour elle de communiquer un rapport à la cellule liquidative tous les 15 jours.

mercredi 30 novembre 2011

La fin d'une grande histoire

La fin d'une grande histoire
Retour et explications avec Dominique Bernard sur le terrible épilogue de la Comareg.
Faute de moyens de trésorerie suffisants pour poursuivre l’activité du pôle Presse Gratuite d’Annonces, faute d’offres de reprise valable pour celui-ci, le tribunal de commerce de Lyon a dû mettre en oeuvre la procédure de liquidation de la Comareg et d’Hebdoprint.


Comment est-on arrivé à cette situation!?
Dominique Bernard!: «!Cette situation que le Groupe regrette profondément, après les nombreux efforts entrepris, depuis deux ans, par la Direction et les salariés et compte tenu des conséquences qu’elle induit pour chacun des collaborateurs concernés, est la résultante de divers facteurs. La brutalité de la crise économique de 2008-2009, l’effo
ndrement des investissements publicitaires et des annonces dans les 3 secteurs clé de Paru Vendu (emploi, immobilier, automobile) et l’accélération sans précédent de la migration du marché internet qu’elle a entraînée, ont bouleversé en quelques mois le modèle économique de la presse gratuite d’annonces.

« Nous avons tout tenté »
Difficile d’admettre cette triste fin, surtout quand on s’est battu pour que ne s’achève pas dans la douleur une histoire qui était avant tout humaine. Car il y avait à la Comareg un esprit, une solidarité faite d’engagement, de performances, d’efforts et de joies partagées. Ce qui rend le constat aujourd’hui encore plus dur à supporter. « Nous n’ avons pas réussi mais nous avons tout essayé confie avec amertume Dominique Bernard. La liquidation aurait pu être envisagée il y a un an, mais cela aurait été injuste si nous n’avions pas tout tenté. Jamais nous n’avons baissé les bras et quinze jours avant la fin, nous nous battions toujours ardemment. Nos efforts ont en effet été constants et je rappelle qu’ a l’issue de l’audience du tribunal de commerce du 29 septembre GHM apportait encore 14 millions d’euros de trésorerie. Mais voilà, compte tenu de ses propres contraintes financières, le Groupe ne pouvait faire plus pour l’exploitation du pôle de Presse Gratuite d’Annonces. Ou c’était mettre en péril sa situation et celle de ses autres activités dans la Presse Quotidienne Régionale . C’était exposer 4000 salariés. La procédure a été très brutale et très juridique et le calendrier rapide, ce qui n’a fait qu’accentuer la dureté de la décision, insupportable pour tous ceux qui ont fait la Comareg. Au moins avons nous conscience d’avoir tout tenté…!»

Tous les acteurs du secteur ont connu dans cette même période d’importantes difficultés et tenté de s’adapter!: Spir (Ouest-France)!: plan de sauvegarde de l’emploi, fermetures d’éditions et de halls petites annonces, cession du contrôle du site leboncoin.fr S3G (Sud-Ouest)!: plan de sauvegarde de l’emploi puis liquidation. C’est dans ce contexte, et confronté à des niveaux de pertes importants, que GHM avait, après avoir mené 2 plans de sauvegarde de l’Emploi (PSE) en 2009 et réduit ses effectifs de plus de 500 personnes, lancé en 2010 un plan de refondation de son pôle PGA, avec l’ambition de relancer son activité. Ce plan s’est notamment traduit par les mesures suivantes!: -Placement en redressement judiciaire de Comareg (société éditrice de ParuVendu) et procédure de sauvegarde pour Hebdoprint (filiales prépresse et imprimeries)!; -Ouverture de nombreux chantiers opérationnels!: réorganisation des forces commerciales sur le territoire, refontes du journal papier et du site internet, mise en place de la gratuité des petites annonces particuliers sur internet (etc.)!; -Adaptation des effectifs et PSE pour près de 700 collaborateurs.
Ces mesures d’urgence devaient permettre une refonte en profondeur du modèle économique du pôle PGA vers un modèle multi-canal. L’objectif était de soumettre dans une seconde étape au Tribunal de Commerce de Lyon, fin novembre, un plan de continuation de l’activité. Si ces mesures avaient produit des premiers résultats (hausse du trafic sur le site internet, réduction des coûts etc.), le chiffre d’affaires de la Comareg ne s’est pas redressé à un rythme suffisant. Ainsi, le pôle PGA présentait un déficit prévisionnel de trésorerie trop important au regard des moyens financiers dont dispose GHM, qui n’était pas en mesure de ce fait de présenter un plan de continuation ».

Il n’y avait pas d’autre piste, tout était misé uniquement sur les mesures d’urgence!?
Dominique Bernard! : «!GHM avait pris, depuis plus d’un an, de nombreux contacts avec d’éventuels partenaires et/ou repreneurs pour l’activité Presse Gratuite d’Annonces. Trois acteurs industriels et huit fonds d’investissements étudiaient encore le dossier les dernières semaine. De son côté, sollicitée par GHM, la Caisse des Dépôts et Consignation Entreprises filiale de la Caisse des Dépôts indiquait qu’elle était prête à investir 10 à 20M euros, en tant qu’actionnaire minoritaire, aux côtés d’un nouvel opérateur industriel. Cependant, aucune des entreprises ou fonds d’investissements contactés n’ont souhaité donner suite. Lors de son audience du 29 septembre, le Tribunal de commerce de Lyon avait fixé au 25 octobre la date limite de réception par les administrateurs judiciaires des offres de reprise. Aucune offre de reprise recevable n’avait été formulée à cette date. Les 3 offres reçues par le Tribunal de Commerce, dans le détail!: reprise du site de Dijon et de 2 salariés!; reprise du site internet et de 11 salariés par un fond de placement!; reprise de l’activité print avec 500 salariés Comareg et 150 salariés Hebdoprint.
Les deux premières offres concernaient un périmètre d’activité trop limité pour pouvoir être considérées comme des offres de reprise. La troisième, à condition d’être complétée, notamment sur le plan financier, aurait pu servir de base à un plan de cession, mais ses initiateurs ont fait savoir le 27 octobre qu’ils la retiraient.!» 

C’était donc le couperet pour ParuVendu, La fin de l’aventure pour la petite annonce papier!?
Dominique Bernard!: «!Le nombre très limité de marques d’intérêt et l’absence d’offre de reprise recevable traduisent les grandes difficultés du marché de la presse gratuite d’annonces et ses perspectives difficiles. Internet aurait pu présenter une voie possible de développement, mais le modèle papier de la petite annonce semble lui condamné. En tout état de cause, une migration complète du pôle Presse Gratuite d’Annonces sur internet aurait impliqué une transformation totale de l’organisation de l’entreprise et une réduction drastique de ses effectifs. L’exemple des concurrents montre qu’ils fonctionnent désormais sur internet avec 200 à 300 collaborateurs, pas avec 1650.!»

Propos recueillis par Jean-Marie Gautier - Photos : DR

COMMUNIQUE DU NPA - 30NOV2011


lundi 28 novembre 2011

La liquidation de la Comareg empoisonne le Groupe Hersant Média - Une affaire Hersant est en train de naître

La liquidation de la Comareg empoisonne le Groupe Hersant Média - Une affaire Hersant est en train de naître

lundi 28 novembre 2011
Détenu par les héritiers de feu papivore Robert Hersant, le Groupe Hersant Média traverse une passe difficile. Son ancienne vache à lait, la Comareg, a été liquidée, laissant 1.650 salariés au chômage.
La liquidation de la Comareg, filiale de presse d’annonces gratuites du Groupe Hersant Média (27 quotidiens régionaux), qui signe le plus important plan social de l’année en France avec 1.650 salariés licenciés, n’a pas fini de faire parler d’elle.
Et si après « l’affaire Tapie », la France était frappée par « l’affaire Hersant », va même jusqu’à lancer un banquier ? La question peut surprendre mais de plus en plus de voix s’élèvent contre le rôle du groupe Hersant dans cette liquidation. D’autant que la facture de la liquidation de l’éditeur du journal gratuit de petites annonces « ParuVendu » pourrait être élevée.
« Le cumul, entre les plans sociaux et la liquidation, la Comareg et son imprimerie Hebdoprint, qui employaient il y a encore trois ans 3.200 salariés, coûtera plus de 100 millions d’euros répartis entre l’État et les entreprises via les AGS », calcule un ancien cadre du groupe.

FINANCEMENT DES MESURES

Les politiques s’en mêlent également. Le président socialiste de la région Champagne-Ardenne, Jean-Paul Bachy, a interpellé le 21 novembre par courrier le ministre du Travail et de l’Emploi, Xavier Bertrand, pour avoir des précisions sur l’engagement de l’État vis-à-vis des salariés concernés.
Même requête de Catherine Vautrin, député UMP de la Marne, qui a demandé vivement au ministre lors d’une séance à l’Assemblée : « Quelles mesures seront prises pour accompagner au mieux les salariés, et qui assumera le financement de ces mesures ? ».
Sur le financement, « c’est l’État qui va financer », a assuré Xavier Bertrand. « Scandaleux », dénonce un cadre de la Comareg. « La famille Hersant a touché de la vente du « Figaro » à Dassault en 2002, plus de 1,3 milliard d’euros. Tous les héritiers Hersant, Philippe en tête, qui n’est autre que le PDG de GHM et vit en Suisse, sont des exilés fiscaux, et ils n’ont donc pas payé d’impôt sur cette vente. Aujourd’hui, c’est le contribuable français qui va payer un plan social estimé à des millions d’euros."
Des accusations qui font bondir l’entourage de Philippe Hersant, PDG et premier actionnaire de GHM. « On n’avait pas d’autre choix », s’insurge un proche. Quant aux charges selon lesquelles GHM se serait payé sur la bête, « depuis 2003, nous avons versé 53 millions d’euros à la Comareg dont 30 millions pour la seule année 2011 », répond-il. Mais surtout, « contrairement à ce que certains politiques affirment, Hersant Média n’a jamais reçu un centime d’euro de dividende de la Comareg », s’emporte-t-il.
Reste qu’aujourd’hui, la Comareg n’est plus et Hersant est montré du doigt comme celui qui fait payer ses erreurs à l’État. GHM estime avoir tout fait pour sauver sa filiale de presse gratuite et que, n’étant pas le seul responsable de la chute de la Comareg, les banques comme l’État doivent participer à l’effort. « Quand la Comareg a été rachetée en 2003 à Vivendi pour 120 millions d’euros, il y avait une dette de 70 millions d’euros qui a été par la suite fondue dans les 215 millions de dette de GHM », explique le groupe.
L’éditeur de « ParuVendu », numéro un avec 19 millions d’exemplaires distribués par semaine, était alors la machine à cash du groupe. Mais la concurrence du Web et la migration des petites annonces sur la Toile stoppent cette belle machine. La Comareg connaît, à partir de 2008, une lente descente aux enfers. Et surtout, que « les banques prennent une partie de la paume, à hauteur de 70 millions d’euros, n’a rien de choquant », insiste un proche de Philippe Hersant.
Pour l’heure, GHM a d’autres préoccupations. Il tente depuis plus d’un mois de trouver un accord avec les 17 banques à qui il doit plus de 200 millions d’euros. Conditions sine qua non pour rapprocher GHM avec le belge Rossel et donner naissance au troisième groupe de presse régionale en France.
Une nouvelle réunion est prévue ce lundi avec les banques.
Par Sandrine Bajos, La Tribune

vendredi 25 novembre 2011

Compte rendu commun de la visite au Président de Région Languedoc-Roussillon du 25NOV2011

Bonjour à tous,
Grâce à la mobilisation des Élus Gardois et de la section cantonale du Parti Socialiste, nous nous sommes rendus ce vendredi 25 novembre 2011 à Montpellier ou la délégation des salariés d' HEBDOPRINT (Maria VOLPONI, Jean-Paul FABRE, Dominique GALLERON) accompagné de Joseph FERRE (Secrétaire de Section PS Canton Villeneuve) a été reçue à l'Hôtel de Région par le DirCab Stéphane GOZLAN et notre camarade Karine MARGUTTI (Conseillère Régionale) auxquels s'est joint quelques instants le Sénateur et Président de Région Christian BOURQUIN.
Au cours de l'entretien qui a duré 1h30 la délégation a exposé la situation des salariés et fait un rapide mais précis historique du dossier.
Un échange très constructif avec des propositions concrètes que l 'on peut résumer ainsi avec l'accord du Sénateur et Président de Région Christian BOURQUIN.
  • Une interpellation, urgente sera faite auprès du Président de la République ,de l’Assemblée Nationale et du Sénat.
  • Une coordination va être entreprise auprès des quatre autres Présidents de Région concernées par cette affaire pour définir des actions communes et concertées
  • Une aide juridique sera recherchée dès lundi pour permettre une analyse complète des actions entreprises à l'encontre des salariés et de l'entreprise, vérifier la légalité des mesures prises par le Groupe HERSANT et faire l'accompagnement pour les actions a venir.
  • La recommandation d'interpeller Monsieur CASTEIX Conseiller Social du Président de la République à l’Élysée mais aussi conseiller Régional du Languedoc Roussillon.Cette action sera aussi faite par la Présidence de Région dans les tous prochains jours
Les interlocuteurs ont démontré une vraie préoccupation et une parfaite compréhension du système utilisé par le Groupe HERSANT et ont bien saisi la forme sauvage et violente de la cessation d'activité et des conséquences dramatiques pour les salariés
Le Sénateur et Président de Région Christian BOURQUIN sera attentif a l'évolution de ce dossier .
La création de l'Association des salaries créée des le début de cette semaine a été considérée comme indispensable pour un bon déroulement des actions à venir et il a été salué la dignité des salaries qui font face à cette situation.
Le projet de reprise a été évoqué avec l’hypothèque commerciale, a être ou pas levée dans les jours qui viennent, et qui conditionne la continuité ou pas de ce projet de SCOP.
En conclusion un contact positif qui s'inscrit dans la durée et ce dès ce lundi pour faire le debriefing sur les contacts pris dans le week-end avec les autres régions, le conseil juridique et l’établissement des courriers y compris la préparation de la question au sénat
Cordialement
Pour la Délégation des Salariés
Jean-Paul FABRE
Pour le Parti Socialiste Canton de Villeneuve
Joseph FERRE

Demande de Table Ronde Président du Conseil Général du Gard


jeudi 24 novembre 2011

HEBDOPRINT au Conseil General

Chères et Chers Camarades
J'ai passe aujourd'hui la matinée de ce mercredi 23 novembre a Nîmes avec une délégation de HEBDOPRINT menée par Maria VOLPONI qui se rendait au rendez vous avec Damien ALARY le Président du Conseil Général du Gard
Ce rendez vous a été possible grâce a l'intervention rapide de nos camarades Alexandre PISSAS et Karine MARGUTTI suite a l'AG de Mardi matin 22 Novembre.Notre camarade Patrice PRAT de son coté a saisi les instances politiques comme il s'y était engagé.La répartition des rôles entre nos camarades démontre une grande efficacité
Demandé en début d'apres midi nous avions la réponse en milieu après midi avant la tenue du Secrétariat Fédéral ou je n'ai pu annoncer ce rendez vous car je restais en a ttente de confirmation de Jean Paul quand a l'acceptation de la délégation.
Confirmation a été donnée a 22h09 par mail de Jean Paul
Notre camarade Nicolas CADENE avec nous depuis le début de notre action a été sollicité pour nous rejoindre a NÎMES comme membre de la coordination.
Nous avons été reçu par Emily PAGES Directrice du Cabinet et Magali MONTICELLI ainsi que par un cadre technique.Le Président ALARY a consacré 1/2 heure a l'écoute de la problématique posée par ces licenciements.Il a montré tout son intérêt a aider ce dossier et va saisir le Préfet de Région pour l'organisation d'une table ronde.
Apres un exposé très complet de la situation par Maria VOLPONI un dialogue constructif s'est déroulé entre les participants et un dossier a été remis
ALARY a par ailleurs recommandé de faire vérifier la légalité des mesures appliquées au personnel ainsi que de la procédure suivie.
Il a aussi indique que le CG pourrait s'impliquer dans la démarche de reprise de la société sous forme de SCOP des l instant ou le projet tiendrait la route.Il a mis les services du CG a la disposition de la délégation et une réunion est prévue avec la Fédération des SCOP qui sera contacte par le CG dans la journée.
Le CG va préparer un communique de presse sur le dossier et adresser des courriers aux Préfets concernés avec des éléments que fournira HEBDOPRINT.
Nous sommes restés 2h.et sommes conscients que le temps joue contre nous même si les initiatives prises peuvent permettre de gagner un peu de temps vis a vis du Liquidateur qui sera convié au tour de table organisé par le Préfet.
Un élément important a été développé c'est la nécessite d'une coordination sur les 5 régions concernées par ce problème.ALARY s'est montré favorable a être moteur dans cette coordination avec pour ce qui le concerne les Conseils Généraux concernés.
Le Président de Région sera mis au courant de notre démarche au CG et il nous recevra grâce la aussi à l'action de Karine ce Vendredi a 16h a l'Hotel de Région
Jean Paul FABRE fera un compte rendu a la réunion de vendredi matin a l 'imprimerie.
Nous avançons et restons raisonnablement confiants si l'hypotheque commerciale est levée ce dont s'emploie activement les membres de la direction.
Amitiés Socialistes
Joseph.A.FERRE
Secrétaire de Section

mardi 22 novembre 2011

Lettre à Maitre WALCJACK du 22NOV2011

Lettre d'intention de reprise partielle...

MARSACTU : Où va le Groupe Hersant Média, actionnaire de la Provence ?

Où va le Groupe Hersant Média, actionnaire de la Provence ?


Philippe Hersant
L’avenir du Groupe Hersant Média (GHM) – un des principaux groupe de presse régionale en France et actionnaire de La Provence – est en train de se jouer en ce moment au ministère de l’Economie et des Finances. Encore hier, la négo a duré toute la journée à Bercy, mais aucun accord n’a été trouvé. Les données du deal sont connues : GHM étranglé par une dette bancaire de 200 millions d’euros, cherche à fusionner une partie de ses actifs (La Provence, Nice Matin, Corse-Matin, l’Union de Reims, l’Est Eclair, l’Aisne Nouvelle), avec le groupe Belge Rossel qui apporterait de son côté ses 65% de la Voix du Nord et du Courrier Picard, dans une société commune détenue à 50/50 par les deux groupes, mais qui serait managée par les Belges.
C’est Jean-Marie Messier, l’ex-patron de Vivendi et aujourd’hui reconverti en banquier d’affaires dans sa boutique Messier Maris et associés, qui est à la manoeuvre pour le compte de Philippe Hersant, actionnaire majoritaire et « chef de famille » dans GHM. Cet ancien inspecteur des finances connait par coeur les haut-fonctionnaires de Bercy et les 17 banquiers de GHM – dont la BNP et Natixis – qui sont en face de lui dans la négo. Dans cette partie de poker chacun essaie de faire pression comme il peut. Les fuites sont nombreuses, et les rumeurs courent les salles de rédaction.
Le spectre du dépôt de bilan
Vendredi dernier, la journaliste média de La Tribune Sandrine Bajos lançait une vraie bombe en annonçant qu’un dépôt de bilan de GHM, faute d’avoir trouvé un accord entre GHM et ses banquiers était possible. Car les belges de Rossel veulent bien des actifs de GHM, mais pas de ses dettes. Du coup, Messier et Hersant font pression sur les banquiers pour qu’ils s’assoient sur une partie des 200 millions. Mais le timing est très mauvais pour le clan Hersant.
Car entre-temps, leur filiale de presse gratuite, la Comareg vient d’être liquidée, entrainant le licenciement de 1600 salariés. Et les Hersant semblent trainer des pieds pour participer à l’indemnisation de leurs ex-salariés, notamment en allant au-delà de leurs indemnités légales, malgré des engagements qui auraient été pris auprès de Xavier Bertrand, ministre du Travail, comme le dénoncent les syndicats de la Comareg sur leur blog crée pour l’occasion.
Les confettis de l’Empire
Mais sous pression, le résident fiscal suisse Philippe Hersant semble avoir mis un peu d’eau du lac Léman dans son fendant. D’abord il aurait accepté de mettre en vente une partie de ses titres de presse d’Outre-Mer, les confettis de l’Empire, aux Antilles, à Tahiti et en Nouvelle-Calédonie, qui ne font pas partie du deal belge et étaient destinés au départ à rester aux mains des Hersant. On ne connait pas la valeur de ces titres ultra-marins, car le groupe s’est toujours refusé de communiquer ses chiffres, mais ils sont réputés être toujours rentables, même si le robinet à pub des institutions territoriales de ces Dom et Tom, qui s’est déversé à flot pendant des années dans les pages de ces journaux s’est largement fermé ces dernier mois. La crise n’est pas moins forte au soleil.
La difficulté consiste donc à trouver, et rapidement, un acheteur pour des médias qui sont bien loin des investisseurs basés en métropole et dont les potentiels repreneurs locaux sont peu nombreux. C’est alors très difficile aujourd’hui de savoir si cette vente se ferra et combien elle pourrait rapporter à GHM. Pas de quoi donc rassurer les banquiers.
Autre piste, annoncée cette semaine par la Lettre A, qui verrait Philippe Hersant racheter les 20% des actions que GHM détient dans Edition Suisse Holding, un petit groupe de presse helvète très rentable, de 75 millions d’euros de CA dont il détient à titre personnel les 80 % restant. Cette opération pourrait rapporter entre 10 et 15 millions d’euros à GHM. A condition que Hersant trouve le cash pour financer cette opération. Et les banquiers, y compris, suisses ne sont évidemment pas hyper chauds pour financer ce type de montage.
J3M à la manoeuvre
Le dernier des scénarios et le plus probable aujourd’hui serait que Rossel rachète directement à GHM son pôle Est (l’Union de Reims, l’Est Eclair, l’Aisne Nouvelle), puis l’apporte ensuite à la société commune avec GHM, ce qui amènerait du cash immédiatement pour désendetter le groupe Hersant. Plus en confiance grâce à ce premier chèque, les banquiers pourraient alors également accepter aussi d’échanger leur dette contre du capital de la nouvelle société. Dans ce cas de figure, Hersant se trouverait alors minoritaire dans le tour de table, et perdrait définitivement le contrôle de l’ensemble après en avoir déjà abandonné le management. Un scénario que veut absolument éviter Philippe Hersant, et qui compte sur la légendaire créativité financière de son banquier Messier, pour essayer de sauver ce qui peut encore l’être.
Les Belges sont en position de force et ils le savent, et veulent aller vite car ils ont vu tourner de très grands oiseaux sombres ces derniers jours autour de la rue de Presbourg, siège parisien de GHM. Comme David Montgomery par exemple, l’ancien patron du fonds d’investissement anglais spécialisé dans les médias locaux Mecom, qui cherche à monter un tour de table pour racheter GHM, si l’opération belge n’aboutissait pas.
Bon courage donc à Jean-Marie Messier qui après avoir été surnommé J2M, puis J6M ( Jean-Marie Messier Moi-Même Maitre du Monde) , peut aujourd’hui se faire appeler J4M, pour Jean-Marie Messier of Marseille, car en parallèle du dossier GHM, le banquier est aussi en train d’aider la CMA CGM, autre grand employeur marseillais, à essayer de se sortir de la nouvelle tempête financière et économique qui fait de nouveau rage quai d’Arenc. Mais ça c’est une autre histoire, à suivre aussi prochainement sur Marsactu.
Un lien La carte des journaux de métropole du Groupe GHM, cliquer sur les points ( en bleu les titres rentables, en rouge ceux en pertes) pour connaitre leurs chiffres de diffusion et de CA :

vendredi 18 novembre 2011

Délégation reçue par madame France HENRY-LABORDÈRE Conseillère Technique auprès du Président de la République « Emploi, travail, formation professionnelle »

Suite à la visite du Président de la République dans le Vaucluse ce jour, une délégation d'HEBDOPRINT a pu être reçue par sa Conseillère Technique « Emploi, travail, formation professionnelle » Madame France HENRY-LABORDÈRE, en compagnie du Directeur de la DIRECCTE du Vaucluse (ex-Inspection du Travail) monsieur Richard LIGIER et en compagnie d'une responsable de la Préfecture
La Délégation HEBDOPRINT était composée de Maria VOLPONI, Directrice des imprimeries HEBDOPRINT, Jean-Paul FABRE, secrétaire du CHSCT HEBDOPRINT, Dominique GALLERON et Frédéric DEVILLENEUVE, délégués du Personnel.
Nous avons pu exposer suite à la réponse de Xavier BERTRAND lors de la question orale posée par madame Catherine VAUTRIN, Vice-présidente de l'Assemblée nationale, députée UMP notre ressenti sur cette liquidation inique dont nous avons fait l'objet. Madame la conseillère dit avoir connaissance de notre dossier ainsi que le Directeur der la DIRECCTE qui est en liaison permanente avec la DIRECCTE de Lyon.
Nous avons bien insisté sur le fait que la demande formulée par Xavier BERTRAND à Philippe HERSANT d'abonder un fond de 5,5 millions d'euros, alors que ce dernier réclame un effacement de plus de 120 millions de sa dettes aux banques, était trop faible. Effet double peine : tenant compte d'une part de la violence de cette décision liquidative et le fait que notre convention collective est très désavantageuse. Donc le Code du Travail s 'appliquant, les indemnités de licenciement étaient très minces. De plus vu la spécificité de nos métiers, les âges des personnels concernés, une reconversion complète devait être envisagée tenant compte de l'absence de postes disponibles dans nos corps de métier. Tenant compte de cela et de la limite des 15 euros/heures ainsi que de la durée prévisible des reconversions de faire un effort au niveau du CSP pour prendre en charge intégralement le montant des formations à venir.
Un échange fructueux et constructif s'en est ensuite déroulé entre les participants étudiant les différentes possibilités qui pouvaient s'offrir à nous. Maria VOLPONI a pu, en tant que membre de la Direction, apporter tous les éclairages demandés par Madame la Conseillère Technique. Nous avons insisté sur le point que cette liquidation arbitraire n’a pas tenu compte que certaines publications sont rentables, que le PSE en cours n’est pas achevé et que les quatre imprimeries sont en parfait état.
Nous avons également appuyé la demande du CE qui se tenait à Lyon en même temps que cet entretien en appuyant la demande de 10.000 euros par salarié en « supra-légales » ainsi que la prise en charge, en CSP ou en ARE de la prise en charge totale des formations.
Nous sommes convaincus vu la durée de l'entretien, la connaissance du dossier par les participants, que ce dossier est suivi de prés par la Présidence de la République

Compte Rendu Comite Entreprise -18nov. 10h

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mercredi 16 novembre 2011

Midi Libre - Aux Angles, la tension monte chez les salariés d'Hebdoprint

Aux Angles, la tension monte chez les salariés d'Hebdoprint

KATHY HANIN
16/11/2011, 06 h 00
Pour faire pression, les salariés envisagent d'occuper l'imprimerie.
Pour faire pression, les salariés envisagent d'occuper l'imprimerie. (Photos KATHY HANIN)
Moi, je me bats pour ma survie, pour mon avenir. On a été sacrifié. Hersant, lui, il ne risque pas de finir dans une caravane comme moi !" La voix est vibrante d'émotion et de colère contenues. La cinquantaine de salariés d'Hebdoprint, réunie hier dans les locaux de l'imprimerie autour des élus locaux venus apporter leur soutien, applaudit. La détresse est palpable. Dans quelques jours, les 80 salariés des Angles recevront leur lettre de licenciement. Comme les 1 150 employés de la Comareg qui éditait le journal d'annonces gratuites Paru Vendu et les 500 des trois autres imprimeries Hebdoprint, deux sociétés du Groupe Hersant Média placées en liquidation judiciaire."Notre présence est plus qu'un témoignage de soutien et d'indignation, face à cette brutalité, vous devez rester soudés et nous, nous allons relayer votre parole au plus haut niveau de l'État", a assuré le conseiller général Patrice Prat, qui n'hésite pas à dénoncer "un sabotage organisé". Avec son collègue Alexandre Pissas, ils vont demander que la Cour des comptes se penche sur l'usage des fonds public fait par le groupe Hersant : "Il a touché 200 M€ d'aides directes au moment du rachat de la Comareg. Où est cet argent ?"
Dans l'immédiat, alors que le tout dernier comité d'entreprise est prévu vendredi, à Lyon, les salariés s'inquiètent de leurs indemnités de licenciement et de formation ou de reclassement. "On part avec le minimum. Après vingt-cinq ans de boîte, je vais toucher 13 000 €", s'énerve Jacky, chauffeur-livreur. Hier, les élus au chevet d'Hebdoprint ont aussi promis d'aider les salariés à toucher des supra-légales (lire encadré). "Tout ça, c'est du blabla avant les élections. Pour nous, c'est trop tard, on est abandonné", lance Khalid désabusé. Dominique, qui travaille comme secrétaire depuis trente ans, renchérit : "Je ne me vois aucun avenir. À plus de 50 ans, se reconvertir mais dans quoi ? Mon mari aussi travaille à Hebdoprint depuis trente ans. Qu'est-ce qu'on va devenir ?"
Dans quelques jours, les scellés devraient être posés pour empêcher l'accès à l'imprimerie, "sauf si on occupe le site, tranche Gérard. La rotative, c'est notre dernier trésor, notre arme." "Depuis trente-quatre ans, elle ne s'est jamais arrêtée de tourner. Ne plus l'entendre, ça fait mal au ventre", raconte Jean-Paul Fabre, le secrétaire FO du comité d'hygiène et de sécurité.
"Jusque-là, on a été digne et calme mais s'il le faut, on va s'énerver pour se faire entendre et respecter", lance Olivier. Ce matin, les salariés ont prévu une assemblée générale pour décider d'éventuelles actions. La tension pourrait bien monter d'un cran.