Jean Icart, futur PDG du groupe, doit entrer au conseil d'administration ce vendredi
Après
de longs mois d'attente, les salariés du groupe Nice-Matin, au bord du
redressement judiciaire, sont en passe de voir enfin le bout du tunnel.
Le 1er mars, Jean Icart, un entrepreneur et politique niçois de 67 ans,
devait pourtant reprendre le groupe de presse (Nice-Matin, Var-Matin et
Monaco-Matin), propriété d'Hersant Média. Mais depuis, pour les
employés, c'était silence radio. Les choses pourraient finalement bouger
ce vendredi. En effet, selon une note de la direction transmise à son
personnel, et que 20 Minutes a pu consulter, un conseil d'administration
va se réunir pour coopter Jean Icart comme nouvel administrateur. Comme
prévu, il sera bien associé au fonds d'investissement suisse GXP
Capital, représenté par Gilles Périn, et devrait apporter 2 millions
d'euros. Une première étape dans la prise de contrôle du journal par la
société Nice-Morning, détenue par l'élu local et enregistrée, au
tribunal de commerce de Nice, dans son ancienne permanence de candidat
aux dernières élections municipales.
« Pas au point mort »
Toujours
selon cette note, « le changement de contrôle sera réalisé avant la fin
du mois de mai ». Autrement dit, « pour être actionnaires majoritaires,
ils vont apporter 18 millions d'euros sur les 20 promis », résume
Gérard Pitocchi, délégué syndical CGT. Contacté, Jean-Icart, le futur
PDG, n'a pas souhaité communiquer. Tout juste a-t-il affirmé que « les
négociations avancent et que l'affaire n'est pas au point mort ». Reste
que le groupe, qui accusait une perte d'exploitation de 6 millions
d'euros fin 2013, va subir un plan social : « 147 départs sont prévus
dont 25 à la rédaction », affirme un délégué syndical.
Jean-Alexis Gallien-Lamarche
Créé le 25/04/2014 à 06h52 - Mis à jour le 25/04/2014 à 06h52