Le groupe belge Rossel veut investir
50 millions d'euros
pour racheter « Nice-Matin »
Le Groupe Nice-Matin. | AFP/ÉRIC ESTRADE © Droits réservés |
Le groupe de presse belge Rossel,
associé au groupe familial de BTP
monégasque Marzocco
et à
l'homme d'affaires
franco-libanais Iskandar Safa,
veut investir
50 millions d'euros
pour reprendre
le groupe Nice-Matin,
a
indiqué, samedi 20 septembre,
une source proche du dossier.
Lire : « Nice-Matin »
: l'identité de quatre repreneurs potentiels dévoilée
Les trois partenaires du groupement baptisé
« Nice-Matin Avenir », qui investissent à parts égales,
préconisent dans le même temps des coupes sévères dans les
effectifs (environ 40 % des 1 106 emplois), s'attirant les foudres du
personnel. Ils viendront détailler leur proposition lundi à Nice
aux trois comités d'entreprise du groupe, de même que tous les
autres repreneurs en lice.
TAPIE DEMANDE DES «
GARANTIES INACCEPTABLES »
Les salariés écouteront d'autant plus
attentivement que leur propre projet de reprise via une coopérative,
déjà contesté en interne, vient de perdre l'appui de l'homme
d'affaires Bernard Tapie qui devait amener 35 % des 20 millions
d'euros prévus. « Il nous demande des garanties
inacceptables », a précisé un représentant syndical CGT,
tout en évoquant désormais des « contacts avec d'autres
partenaires ».
Lire : Divorce
entre Bernard Tapie et les salariés de « Nice-Matin »
L'offre menée par le belge Rossel (Le Soir, La Voix
du Nord, L'Union) propose une somme de 10 millions d'euros pour
l'acquisition (dont le plan social), 10 millions de trésorerie
immédiate et 15 millions d'investissements. S'y ajouterait 15 autres
millions d'investissements les deuxième et troisième années.
« C'est de l'argent frais qui n'est pas prélevé sur le
groupe », soulignent les partenaires, qui s'engagent à ne pas
toucher aux murs du siège pendant cinq ans, contrairement à
certaines offres moins bien loties financièrement.
Ils appellent à trois grands axes de développement
pour relancer le groupe: une logique davantage tournée vers les
sites internet, le développement d'un pôle événements, et le
développement d'un pôle radio/télévision locales.
Ils veulent aussi maintenir les 14 éditions locales et la plus grande partie des agences locales du groupe, un maillage jugé essentiel.
Lire aussi : Le
crowdfunding au secours de « Nice-Matin »Ils veulent aussi maintenir les 14 éditions locales et la plus grande partie des agences locales du groupe, un maillage jugé essentiel.
Le Monde.fr avec AFP |
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