vendredi 6 juin 2014

Vendredi 06 Juin 2014 - clubpresse06.com : TEXTE INTEGRAL DU DOCUMENT REMIS AU PARQUET PAR L’INTERSYNDICAL DE NICE-MATIN LE 3 JUIN 2014

http://www.clubpresse06.com/archives/6617

 

TEXTE INTEGRAL DU DOCUMENT
REMIS AU PARQUET
PAR L’INTERSYNDICAL
DE NICE-MATIN LE 3 JUIN 2014


En 2008, le groupe GHM rachète à Lagardère les journaux du pôle Sud (Nice-Matin, Var-Matin, Corse-Matin et La Provence). 160 millions : tel est le montant de l’acquisition. Pour lever les fonds GHM sollicite son pool bancaire. La dette du groupe GHM flirte du coup avec les 240 millions d’euros. La situation économique du groupe Nice-Matin est alors beaucoup plus saine: un excédent de trésorerie de plus de 14 millions d’euros. Un chiffre d’affaires de 120 millions d’euros. Et un niveau d’endettement nul.
Toutefois le bénéfice net réalisé en 2008, bien que positif, n’est pas à la hauteur du volume d’activité généré par Nice-Matin et du retour sur investissement escompté par GHM. 
Le groupe Hersant va donc proposer aux coopérateurs de la SAPO Nice-Matin un marché de dupe : de nouvelles rotatives contre une réduction des droits à dividendes de la SAPO.
Concrètement, la coopérative ouvrière de Nice-Matin, destinataire de 50% des bénéfices, a accepté de reverser à GHM l’intégralité des dividendes jusqu’en 2022. Ce « sacrifice » doit aider l’actionnaire à renouveller l’outil de production vieux de 30 ans et financer un plan social de 140 départs.
La facture globale de ce plan d’action contractualisé s’est élevée à près de 50 millions d’euros. GHM s’était engagé à trouver les solutions de financement appropriées. Une ligne de crédit en faveur de Nice-Matin devait notamment être ouverte.
Elle n’a jamais été activée…
Le groupe Nice-Matin a dû financer seul l’intégralité de cette restructuration. Pire, Nice-Matin est devenu la victime collatérale des déboires financiers du groupe GHM qui, confronté à l’effondrement du CA de sa filiale Comareg, s’est retrouvé dans l’incapacité de rembourser sa colossale dette.
Du coup aucune banque ne voulait plus prêter d’argent à Nice-Matin, filiale pourtant saine de GHM. Il a donc fallu payer à court terme des investissements… à long terme. Un acte de gestion peu orthodoxe de nature à mettre en danger l’entreprise. Sans même parler du non-respect du contrat entre l’actionnaire et les salariés.
Non seulement Nice-Matin a dû payer seul la facture de 50 millions d’euros sans l’aide du groupe Hersant. Mais, en plus GHM a gravement obéré les capacités financières de sa filiale en prélevant des « management fees » dont la matérialité n’a jamais pu être démontrée en dépit des nombreuses mises en demeure formelles des membres du comité d’entreprise.
La somme totale de ces saignées annuelles dépasse les 12M€. Il aura fallu l’arrivée furtive d’un nouvel actionnaire au capital de GHM, le groupe Bernard Tapie, pour que cette politique hasardeuse de « management fees » soit enfin stoppée en 2013. Nice-Matin était alors déjà au bord de la cessation de paiement.
Mais GHM nous avait entre-temps fait un autre cadeau empoisonné. La maison maire du groupe confrontée à une situation financière toujours plus délicate a demandé en 2010 un « moratoire fiscal » sur le paiement de ses charges.
Le problème, c’est que GHM a contraint ses filiales à en faire autant. Pourtant, le groupe Nice-Matin était alors bénéficiaire et donc dans la capacité de faire face à ses échéances fiscales. Aujourd’hui, nous payons une dette qui n’aurait jamais dû être constituée. Nous en payons aussi les intérêts. Et une partie de nos actifs fonciers est toujours hypothéquée pour garantir cette dette.
Des dettes, GHM lui n’en a plus. Au terme d’un protocole d’accord validé par le tribunal de commerce de Paris, le groupe Hersant s’est vu effacer 160 millions d’euros de passif bancaire. En échange de ce joli cadeau consenti moins pour faire plaisir à un « exilé fiscal » que pour assurer la pérennité de ses entreprises et l’emploi de ses salariés, GHM et son nouveau partenaire financier, le groupe Bernard Tapie, se sont vu signifier, fin décembre 2012, par le tribunal de commerce de Paris l’obligation de « soutenir la trésorerie » et d’assurer « le développement économique des entreprises du groupe ».
Engagements une nouvelle fois bafoués. GHM affirme avoir recapitalisé Nice-Matin en juillet 2013 à hauteur de 12 millions d’euros. En réalité aucun apport de cash n’a été réalisé. GHM s’est contenté de tour de passe-passe complexe, basé sur des abandons de créances croisés entre ses différentes filiales pour donner l’illusion d’une recapitalisation.
Certaines filiales ont pu être flouées au passage. Nice-Matin en fait-il partie ? La question se pose depuis que le parquet de Paris a décidé d’ouvrir une enquête préliminaire sur les conditions financières de la rénovation du golf familial des Hersant, filiale de GHM avant un opportun transfert de propriété.
Les management fees de « Nice-Matin » ont-ils servi à refaire la pelouse? L’hypothèse d’un abus de bien social n’est pas à exclure. La mise en danger d’une entreprise au travers d’une gestion hasardeuse nous parait en tout cas plus qu’envisageable.
Le non-respect d’engagements contractualisés, auprès des salariés, mais aussi devant le tribunal de commerce de Paris, est quant à lui manifeste. Ces actes de gestion qu’il vous appartient aujourd’hui de qualifier ont conduit le groupe Nice-Matin à la cessation de paiement.
Si elle a été constatée devant le tribunal de commerce de Nice lors de l’audience du 26 mai 2014, cet état de cession de paiement est en réalité effectif depuis octobre 2013. A cette date la direction de Nice-Matin a décidé de ne plus payer ses échéances fiscales (URSSAF, TVA, caisses de retraite…).
Le passif de 3 338 KE constitué unilatéralement par GHM en octobre dernier a été « régularisé » a posteriori dans le cadre d’une conciliation sollicitée ultérieurement à la constitution de ce passif sans autre but que de « maquiller » les comptes de l’entreprise.
Sans cette impasse fiscale la trésorerie de Nice-Matin aurait été négative de 1 521 K€ en décembre 2013. Par voie recommandée les commissaires aux comptes de l’entreprise avaient d’ailleurs enclenché la procédure d’alerte dès le 25 septembre 2013.
En conseil d’administration les mandataires du groupe GHM ont reconnu ne pas en avoir tenu compte parce que, dixit, « le courrier des commissaires aux comptes a brûlé dans un incendie » (!) Ce tripatouillage financier avait selon nous un seul but : éviter la prise de contrôle de GHM par le groupe Bernard Tapie.
Les deux étaient à cette date toujours co-actionnaires à part égale de Nice-Matin et de la Provence. Ils étaient solidaires, notamment face aux engagements pris quelques mois plus tôt devant le tribunal de commerce de Paris : à savoir le soutient de la trésorerie des entreprises du groupe. Constater alors l’état de cessation de paiement en 2013 aurait mis GHM, mais aussi le groupe Bernard Tapie, devant ses responsabilités.
Peut-être que ni l’un, ni l’autre, n’y tenait. Pour s’en dédouaner, les comptes de l’entreprise ont été mis sous assistance artificielle, au détriment du groupe Nice-Matin mais aussi des contribuables, le temps d’officialiser le divorce entre ces deux partenaires financiers.
Un divorce que les salariés ne veulent pas payer dans le sang et les larmes.
Pour que « Nice-Matin » puisse continuer dans les meilleures conditions et reste le support de la liberté de tous, rouage d’un processus démocratique nécessaire, vecteur de lien social… 
http://issuu.com/cpm06/docs/intermed_86_mai_juin14

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« Les personnages et les situations de ce récit n'étant pas fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations ayant existé n'est pas fortuite. »  

mercredi 4 juin 2014

Mercredi 04 Juin 2014 - NICE-premium : Les salariés de Nice Matin attaquent leur patron en justice

http://www.nice-premium.com/actualite,42/les-salaries-de-nice-matin-attaquent-leur-patron-en-justice,14417.html
Les salariés de Nice Matin
attaquent leur patron en justice

La place du palais de justice était bien remplie, à la pause déjeuner, et une grande parie des salariés du groupe Nice Matin y étaient réunis pour informer les passants de leur situation et pour tenter un nouveau baroud d’honneur en portant plainte contre le Groupe Hersant Média (GHM) pour « abus de bien social » et « banqueroute ».
© Droits réservés
« Il faut se mobiliser pour éviter un démantèlement » les responsables de l’inter-syndicale juchés sur les marches du palais de justice donnaient de la voix soutenus par leurs centaines de collègues brandissant le drapeau rouge et vêtus d’un t shirt de même couleur où on pouvait lire « Faï de ben à hersant, te le rende en cagan », pour les moins niçois cela veut dire « Fait du bien à Hersant, il te le rend en c… ».
But de cette manifestation, une nouvelle et, sans doute, pas l’ultime tentative de faire évoluer la situation mais, cette fois, le gant de velours est oublié et la main de fer s’est abattue avec une plainte en justice à l’encontre des propriétaires du groupe. Des salariés qui portent plainte contre leur patron, pas banal mais est-ce qu’il existe une chance de toucher au but ?
Nice Premium soutient l’ensemble des collègues dans cette action et sera toujours à leurs côtés pour la suite des évènements.

lundi 26 mai 2014

Lundi 26 Mai 2014 - nicematin.com : Le groupe de presse Nice-Matin placé en redressement judiciaire


http://www.nicematin.com/france/le-groupe-de-presse-nice-matin-place-en-redressement-judiciaire.1755753.html

Le groupe de presse Nice-Matin placé en redressement judiciaire

Publié le lundi 26 mai 2014 à 17h32
Les salariés de "Nice-Matin" manifestent le 21 novembre 2013 à Nice contre un plan de licenciement
Photo de Valery Hache - AFP/Archives © 2014 AFPafp logo

Nice (AFP)

Le groupe de presse déficitaire Nice-Matin a été placé lundi en redressement judiciaire par le Tribunal de commerce de Nice afin d'être en mesure de payer les salaires du mois de mai, tandis que l'actionnaire Groupe Hersant Média (GHM) a finalement abandonné l'idée d'avancer encore deux mois de trésorerie.
L'actionnaire Philippe Hersant, qui souhaite se désengager, avait proposé vendredi à la dernière minute de réinjecter deux mois de trésorerie supplémentaires, soit environ deux millions d'euros selon les calculs des syndicats, pour donner plus de temps à un tandem potentiel de repreneurs, le fonds d'investissements suisse GXP Capital associé à l'ancien élu local Jean Icart.
"L'ouverture immédiate de la procédure s'est finalement avérée préférable à la solution envisagée vendredi dernier d'une avance de trésorerie de l'actionnaire", a indiqué lundi dans un communiqué la direction du groupe Nice-Matin, sans toutefois expliquer précisément ce nouveau revirement.
"Elle n'empêche en rien Jean Icart et le fonds GPX Capital de présenter un plan de continuation conforme à leur proposition initiale, tout en apportant à l'entreprise et à ses salariés les garanties de la mise sous protection du tribunal", note la direction.
La procédure de redressement "peut également permettre à d'autres investisseurs de se manifester et de proposer des solutions alternatives", stipule-t-elle. "Les différentes solutions alternatives seront examinées d?ici fin juin 2014" par les deux administrateurs judiciaires nommés lundi par le tribunal.
Le groupe Nice-Matin affiche des pertes depuis trois ans, "par l'effet du recul conjugué des ventes au numéro et des recettes publicitaires", souligne la direction, qui indique avoir sollicité elle-même Jean Icart et le fonds GXP Capital.
Le tandem s'était "engagé" début février à investir 20 millions d'euros, pour prendre une participation majoritaire et financer la relance du groupe. "Depuis février, Jean Icart et GXP Capital ont à plusieurs reprises reporté la date de versement de cette somme, en raison de difficultés techniques qui auraient retardé le transfert des fonds. La trésorerie du groupe Nice-Matin a continué de se dégrader durant cette période. C?est pourquoi, la direction de Nice-Matin a demandé l?ouverture d'une procédure de redressement judiciaire", poursuit le communiqué.
Dominique Bernard, PDG du groupe Nice-Matin, s'est déclaré "déterminé et confiant pour trouver rapidement une solution qui soit la meilleure pour les salariés du Groupe, ses titres et les lecteurs de Nice-Matin et Var-Matin".
Il avait été convoqué, avec également des représentants de salariés, lundi matin au Tribunal de commerce de Nice.
Le tribunal a décidé lundi l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire pour le groupe Nice-Matin (611 salariés), mais aussi pour sa société de distribution Publinice-Services (346 salariés). Par ailleurs, une procédure de sauvegarde judiciaire a été lancée pour sa régie publicitaire Eurosud Côte-d'Azur (176 salariés). Une période d'observation a été ouverte pendant six mois.
Un comité d'entreprise s'est tenu lundi au siège du journal afin de nommer deux représentants supplémentaires des salariés pour suivre la procédure de redressement.
Les syndicats craignent que la facture sociale devienne plus lourde avec ce redressement judiciaire et signifie des licenciements. Un plan social négocié pendant des mois -accepté par le repreneur suisse et son partenaire niçois- prévoit environ 147 suppressions de postes et 2 millions d'économies.
Le groupe Nice-Matin, qui emploie environ 1.200 salariés, a terminé l'année 2013 sur une perte d'exploitation de 6 millions d'euros, qui s'est encore creusée en 2014. Il publie les quotidiens Nice-Matin (qui tire à 90.000 exemplaires), Var-Matin (65.000 exemplaires) et Monaco-Matin. Le groupe détient aussi 50% du capital de la société Corse Presse, qui édite Corse-Matin.

Lundi 26 Mai 2014 - Les Nouvelles Calédonniennes : POLYNÉSIE. LE PLUS VIEUX QUOTIDIEN DU FENUA BAISSE LE RIDEAU

POLYNÉSIE. LE PLUS VIEUX QUOTIDIEN DU FENUA BAISSE LE RIDEAU
http://www.lnc.nc/article/pacifique/l-adieu-a-une-institution

L’ADIEU À UNE INSTITUTION

Les Nouvelles de Tahiti, le plus ancien quotidien de Polynésie française, ont paru pour la dernière fois vendredi. Le groupe Média Polynésie, qui en est propriétaire depuis le mois dernier, invoque la mauvaise santé économique du titre.

La dernière une de nos confrères des Nouvelles de Tahiti.
LNT

«Dans la croyance populaire maohi, le papillon est porteur de nouvelles. Demain, il n’y aura plus de nouvelles; qu’elles soient bonnes ou mauvaises, qu’elles plaisent ou non, qu’elles soient pertinentes ou pas. Nous n’aurons donc plus de papillon à notre portail à cinq heures du matin. Nous ne nous battrons plus pour le lire à la lueur de l’aube puisque ses ailes auront cessé de battre. Il ne provoquera donc plus de raz-de-marée à l’autre bout de l’archipel ou dans les entrailles de ceux qui pourront enfin dormir tranquilles la nuit », c’est par ces mots que l’écrivain polynésien Philippe Temauiarii Neuffer, exprimait jeudi sa tristesse. Car c’était un jour bien triste pour la rédaction des Nouvelles de Tahiti et pour de nombreux Polynésiens. Le plus ancien quotidien de Polynésie, qui paraissait depuis 1957, a imprimé sa dernière édition. A partir des années 80, il était devenu, par périodes, un contre-pouvoir, avant d’être acheté puis revendu par le groupe France-Antilles, dit groupe Hersant. Les nouveaux actionnaires du groupe Média Polynésie affirment fermer le quotidien pour des raisons économiques. Selon eux, il aurait cumulé « 400 millions de francs Pacifique de dettes », soit 3,3 millions d’euros. L’arrivée sur le marché d’un nouveau quotidien gratuit, Tahiti-Infos, et le développement de l’offre d’information sur Internet ne laissaient pas présager d’amélioration des ventes.

JPK. Mais les journalistes y voient également la conséquence de pressions politiques, le journal ayant égratigné le gouvernement local à de nombreuses reprises. Le quotidien était réputé pour ses scoops politiques ou judiciaires. C’est par exemple ce journal qui avait révélé les accords secrets du 7 juillet 2007 entre Gaston Flosse et Oscar Temaru, deux adversaires politiques de toujours. En avril 1988, le journal avait également publié un numéro spécial très critique sur Gaston Flosse. Celui qui était alors président de la Polynésie française, ce qu’il est redevenu depuis, avait obtenu la saisie de tous les exemplaires. Le rédacteur en chef des Nouvelles de l’époque, Jean-Pascal Couraud, dit « JPK », avait été licencié peu après. Il avait disparu dans des circonstances non élucidées en 1997. Média Polynésie est le principal groupe de presse polynésien. Il est propriétaire de La Dépêche de Tahiti, le quotidien local le plus vendu. Il détient également plusieurs hebdomadaires et mensuels, une régie publicitaire et les licences des radios NRJ et Rires & Chansons.

Salariés. Média Polynésie a assuré que les salariés seraient répartis sur les autres titres du groupe, sans convaincre tous les journalistes. « C’est un coup de massue pour la liberté d’expression : maintenant il reste La Dépêche qui ne fait pas de vagues, et Tahiti-Infos qui est tenu par le FN », a regretté un ancien journaliste des Nouvelles. Un autre dénonce « une mise à mort et un avertissement aux autres journalistes ». Le nouveau gérant du groupe Média Polynésie, Pierre Marchesini, avait indiqué dès son arrivée qu’il interdirait la publication des gardes à vue ou des mises en examen, suscitant l’indignation des journalistes. Pour leur 16 602e numéro, Les Nouvelles de Tahiti ont prévu une dernière Une noire, simplement barrée de deux dates : 26 avril 1957 - 23 mai 2014. La naissance et la mort d’un quotidien d’information.

16 602

Entre le 26 avril 1957 et le 23 mai 2014, il y aura eu 16 602 éditions du quotidien.


http://www.snj.fr/spip.php?article4723

 Les Nouvelles Calédoniennes en danger,
la conscience des journalistes aussi

Paris, dimanche 24 mars 2013

Le Syndicat national des journalistes (SNJ) soutient sans réserve le mouvement de grève entamé mardi 19 mars par les journalistes des Nouvelles calédoniennes, quotidien du Groupe Hersant Media (GHM), dont le Groupe Bernard Tapie est devenu actionnaire à 50%. Après avoir effacé par miracle une dette de 215 millions d’euros, le nouvel attelage s’apprête à vendre ce journal à des hommes d’affaires locaux, pour un montant qui dépasserait les 16 millions d’euros. L’entrée en négociations exclusives est prévue ce lundi 25 mars.

Face à des repreneurs proches du pouvoir politique local, nos confrères de Nouvelle-Calédonie, soucieux du maintien d’une ligne éditoriale indépendante, ne font que valoir leurs droits en demandant la garantie de l’ouverture de la clause de cession à l’issue de cette vente.
Au mépris du sort de ses salariés, GHM profite d’un vide juridique sur le statut des journalistes en Nouvelle-Calédonie pour leur contester ce droit fondamental de la presse française. Ceci alors même que sa filiale calédonienne, dont GHM est propriétaire depuis 1987, est adhérente au Syndicat national de la presse quotidienne régionale et a bénéficié à ce titre d’aides à la modernisation de la part de l’Etat. Les journalistes des Nouvelles calédoniennes s’apprêtent à saisir le Premier ministre et le ministère de la Culture et de la Communication à ce sujet.
Le SNJ soutient aussi la demande d’ouverture de la clause de cession des journalistes de cette filiale de GHM, consécutive à l’entrée à 50 % du groupe Bernard Tapie dans son capital. De même, il soutiendra toute demande similaire de la part des journalistes de La Provence et de Nice-Matin.
Faisant fi du droit et de la jurisprudence, Bernard Tapie et Dominique Bernard, directeur général de GHM, prétendent aujourd’hui que ses conditions d’application ne sont pas réunies.
Enfin, le SNJ annonce qu’il oeuvrera en faveur de la création d’un véritable statut de la presse en Nouvelle-Calédonie, territoire français dont les journalistes relèvent aujourd’hui de la convention collective du commerce, et dont la déontologie de la profession est seulement régie par d’éventuels accords d’entreprise, au bon vouloir des propriétaires de presse !

samedi 24 mai 2014

Samedi 24 Mai 2014 - Graphiline.com : Aides à la presse 2013 - Quels journaux touchent le plus ?

http://www.graphiline.com/article/17900/Aides-a-la-presse---Quels-journaux-touchent-le-plus--

Aides à la presse :
Quels journaux touchent le plus ?

© Droits réservés

Quel journal a bénéficié de l'aide la plus importante ? A qui l’État a versé le plus d'argent ? Quel site internet fait partie des 10 les plus aidés ?

Le 24-05-2014 par Faustine Loison


Le 29 avril 2014, le ministère de la Culture et de la Communication a publié le montant des aides directes accordées en 2013 ainsi que la liste des 200 titres les plus aidés.
Le montant total des aides avoisine pour cette année les 700 millions d’euros.

La somme globale des aides d’un journal n’est pas la somme versée au journal. Ce montant comprend différents types d’aides, notamment des aides à la diffusion qui sont proportionnelles au volume diffusé. Les explications sont à lire dans l'article "Ce qui se cache derrière les chiffres".

Les 10 titres qui reçoivent le plus d'aides sont :

  1. Le Figaro     16 179 637 euros
  2. Le Monde     16 150 256 euros
  3. Aujourd’hui en France - Aujourd’hui en France Dimanche     11 997 569 euros
  4. Ouest France - Dimanche Ouest France     10 443 192 euros
  5. La Croix     10 435 028 euros
  6. Télérama     10 105 985 euros
  7. Libération     9 832 531 euros
  8. Le Nouvel Observateur     8 284 007 euros
  9. Télé 7 jours     6 947 010 euros
  10. L’Humanité - L’Humanité Dimanche     6 898 645 euros

Ces aides totales ramenée au nombre d’exemplaires vendus donnent le classement suivant :
  1. L’Humanité - L’Humanité Dimanche     0,631 euro par exemplaire
  2. L’Essor Affiches     0,589
  3. Micro Hebdo     0,448
  4. La Voix de l’Ain     0,338
  5. Télérama     0,336
  6. Le Moniteur des travaux publics et du bâtiment     0,329
  7. La Croix     0,328
  8. Intérêts privés     0,319
  9. Le Nouvel Observateur     0,313
  10. Réponse à tout !     0,313

Mais en AIDE DIRECTE (et sans compter l’aide à la distribution), c’est-à dire en aide versée directement aux éditeurs, le classement change :
  1. Ouest France - Dimanche Ouest France     7 426 900 euros
  2. Libération      6 161 046 euros
  3. La Croix      5 053 079 euros
  4. L’Humanité - L’Humanité Dimanche     4 043 248 euros
  5. L’Equipe - L’Equipe Magazine 2 617 261 euros
  6. Le Monde     2 307 359 euros
  7. Le Figaro     2 136 790 euros
  8. Le Parisien - Le Parisien Dimanche  2 029 120 euros
  9. Nice Matin     1 427 108 euros
  10. Presse océan - Presse océan Dimanche 1 365 210 euros

Concernant les sites internet d’informations, ils ont droit, en aide directe, au fonds stratégique pour le développement de la presse avec l’aide aux développements numériques.

Et parmi les 10 sites qui touchent le plus d’argent, on trouve 9 pure players :
  1. europe1.fr     501 598 euros
  2. vonews.fr     90 128 euros
  3. atlantico.fr     88 005 euros
  4. respectmag.com     33 375 euros
  5. jle.com     31 180 euros 
  6. robert-schuman.eu     30 600 euros
  7. epresse.fr     29 628 euros
  8. marsactu.fr     25 520 euros
  9. planet.fr     24 784 euros
  10. pro-news-assurances.com     22 632 euros

vendredi 23 mai 2014

Vendredi 23 Mai 2014 - 20minutes.fr : Nice-Matin : Hersant propose d'avancer 2 millions d'euros pour repousser le redressement


Nice-Matin : Hersant propose
d'avancer 2 millions d'euros
pour repousser le redressement

Les locaux de Nice Matin à Nice. VALERY HACHE / AFP

MEDIAS - Une proposition approuvée par une majorité des salariés…

Groupe Hersant Média (GHM), actuel propriétaire du groupe de presse Nice-Matin, a proposé d'avancer 2 millions d'euros pour laisser du temps au repreneur potentiel -le fonds suisse GXP- et ainsi repousser de deux mois un redressement judiciaire dont le processus a été enclenché ce vendredi, ont annoncé les syndicats.
Cette proposition, soumise au vote des salariés par les organisations syndicales lors d'une assemblée générale, a été approuvée majoritairement après un long débat interne.

Assurer la trésorerie jusqu’à fin juin

«GHM est prêt à mettre 2 millions d'euros pour assurer la trésorerie jusqu'à fin juin pour laisser à GXP le temps d'arriver. Il ne veut pas louper la vente», a résumé un représentant syndical SNJ devant les salariés, à l'issue d'un comité d'entreprise (CE) extraordinaire qui s'était tenu en milieu de journée avec la direction.
Lors de ce CE extraordinaire, «la procédure de redressement judiciaire a été lancée et sera effective dès lundi matin à 11h». Deux salariés ont été choisis ce vendredi pour suivre cette procédure, confiée à deux administrateurs judiciaires.

Décision du tribunal de commerce de Nice

Le président du tribunal de commerce de Nice devra décider en début de semaine prochaine s'il accepte ou non la proposition de l'actionnaire Philippe Hersant de sursoir à un redressement judiciaire grâce à l'avance de trésorerie de 2 millions d'euros, a précisé un représentant de la CGT.
Dans le cas contraire, le groupe Nice-Matin sera mis en redressement judiciaire et d'autres repreneurs pourront se manifester, d'autant que des dettes devraient être rayées.

Perte d’exploitation de 6 millions d’euros


Le fonds d'investissement suisse GXP Capital, associé à l'ancien élu local Jean Icart, s'est déclaré depuis février, mais tarde à concrétiser son financement de 20 millions d'euros, sans fournir de réelles explications. GXP Capital, dirigé par Gilles Périn, est présent dans l'hôtellerie haut de gamme et dans la construction navale.
Le groupe Nice-Matin, qui emploie 1.250 salariés, a terminé l'année 2013 avec une perte d'exploitation de 6 millions d'euros qui s'est creusée en 2014. Il publie les quotidiens Nice-Matin (qui tire à 90.000 exemplaires), Var-Matin (65.000 exemplaires) et Monaco-Matin. Le groupe détient aussi 50% du capital de la société Corse Presse, qui édite Corse-Matin.
 20 minutes avec AFP
Créé le 23/05/2014 à 16h24 -- Mis à jour le 23/05/2014 à 16h34

jeudi 22 mai 2014

Jeudi 22 mai 2014 - Le Figaro.fr : Le groupe Nice-Matin en redressement judiciaire

http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2014/05/22/97002-20140522FILWWW00257-groupe-nice-matin-un-ce-avant-le-redressement.php
Le groupe Nice-Matinen redressement judiciaire
  • La direction du groupe Nice-Matin a convoqué demain un comité d'entreprise pour informer le personnel de l'ouverture d'une procédure collective de redressement judiciaire,  a-t-elle annoncé aujourd'hui.

    Le comité d'entreprise convoqué demain à 11h00 aura notamment à son ordre du jour "une information et une consultation sur le projet de demande d'ouverture d'une procédure collective de redressement judiciaire", selon la direction. La direction, qui évoquera vendredi"la situation économique de Nice-Matin"n'a pas précisé si les repreneurs déclarés du groupe (le fonds GXP associé à un élu local) ont renoncé ou non à leur projet d'investissement. Le comité d'entreprise donnera lieu aussi vendredi à un vote pour désigner"un représentant à la procédure collective". 


    Les syndicats du groupe ont annoncé l'organisation dans la foulée d'une assemblée générale du personnel, vers 12h30.

    "L'argent miracle de GXP n'est pas arrivé, n'arrivera pas ou arrivera trop tard. Ils nous ont amenés dans le mur", a commenté jeudi l'intersyndicale du groupe Nice-Matin dans un communiqué.


    "Les comptes de l'entreprise sont tels qu'il n'y a qu'une issue, terrible, pour qu'au moins nos salaires de mai puissent être payés. Cette issue, c'est la procédure de redressement judiciaire. La direction l'a lancée aujourd'hui en convoquant un CE extraordinaire pour demain vendredi", poursuit le texte.

    Selon les syndicats, le tribunal de commerce de Nice sera saisi du dossier lundi matin, un autre comité d'entreprise sera convoqué lundi et le redressement judiciaire sera alors lancé officiellement.


    "Le redressement judiciaire, c'est l'inconnu. La seule presque certitude, c'est qu'Hersant y perdra tout", commentent les syndicats, qui se battent depuis des mois pour qu'un plan social se fasse en douceur sans licenciements.

    L'actuel propriétaire Groupe Hersant Média (GHM) avait annoncé en février que le fonds d'investissement "GXP Capital" s'associait à l'élu local Jean Icart pour reprendre le groupe Nice-Matin. GXP Capital, dirigé par Gilles Périn, est présent dans l'hôtellerie haut de gamme et dans la construction navale. Gilles Périn avait indiqué avoir l'intention d'apporter avec Jean Icart un soutien financier de 20 millions d'euros via Nice Morning, nouvel actionnaire majoritaire du Groupe Nice-Matin. L'accord, maintes fois repoussé, devait être finalisé fin février. 


    En grande difficulté financière, le groupe Nice-Matin emploie 1.250 salariés

    Il a terminé l'année 2013 avec une perte d'exploitation de 6 millions d'euros.

    Le groupe publie les quotidiens Nice-Matin (qui tire à 90.000 exemplaires), Var-Matin (65.000 exemplaires) et Monaco-Matin. Le groupe détient aussi 50% du capital de la société Corse Presse, qui édite Corse-Matin.

    Par Le Figaro.fr avec AFP
    Mis à jour le 22 mai 2014 à 17:23
    Publié  22 mai 2014 à 16 : 45

mercredi 21 mai 2014

Mercredi 21 Mai 2014 - MEDIAPART : Nice-Matin : dépôt de bilan dès lundi ?

                                             
http://blogs.mediapart.fr/blog/ficanas/210514/nice-matin-depot-de-bilan-des-lundihttp://blogs.mediapart.fr/blog/ficanas/210514/nice-matin-depot-de-bilan-des-lundi
Le blog de Ficanas 

Nice-Matin : dépôt de bilan dès lundi ?

Il y a trois semaines de cela, le 27 avril, Dominique Bernard, le Pdg de Nice-Matin annonçait l’arrivée des deux millions d’euros, l’acompte versé par les investisseurs dirigés par Jean-Auguste Icart. Mais, lors d’une réunion ce mardi au siège du journal, le directeur général du groupe Hersant Media a du reconnaître que cet argent n’était jamais parvenu au journal.
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© Droits reservés
Pourtant le quotidien local avait fait remonter son tirage en servant de bulletin électoral lors des dernières municipales, mais visiblement cela a été insuffisant pour le remettre à flot.
En réalité c’est 20 millions d’euros que le groupe suisse qui avait déménagé  de Genève au douteux canton de Zoug, devait amener au support. Et ce versement était prévu le 22 février dernier, il y a trois mois.
Décidément, personne ne semble plus vouloir acquérir Nice-Matin, Var-Matin et les régies publicitaires qui vont de pair : c’est pratiquement 1.000 personnes qui vont se retrouver au chômage. Lundi matin, si l’argent n’est pas versé d’ici là, le directeur ira au tribunal de commerce déposer le bilan.
Ce n’est pas pour cela que le journal fermera définitivement. Il peut subsister une version web et le président du tribunal peut l’offrir à l’encan à un repreneur. Mais quelle que soit la solution envisagée, le couperet du licenciement va tomber sur le quotidien local.

Christian Gallo © Le Ficanas ®

jeudi 15 mai 2014

Jeudi 15 Mai 2014 - ATLANTICO : Laurent Radix – ParuVendu : "Le Bon Coin ce n’est pas qualitatif, nous c’est notre force"


http://www.atlantico.fr/decryptage/paruvendu-bon-coin-est-pas-qualitatif-c-est-notre-force-1562823.html

Laurent Radix – ParuVendu : "Le Bon Coin ce n’est pas qualitatif, nous c’est notre force"


Au bord du dépôt de bilan il y a 4 ans, ParuVendu se prend désormais la deuxième place de la petite annonce sur internet en France dans un marché dominé par Le Bon Coin. Un sauvetage que l’on doit à Digital Virgo. La société, spécialisée dans le contenu web, a totalement repositionné Paru Vendu. Fini les journaux distribués dans les boites aux lettres des Français : place à l’internet, aux tablettes avec une cible : les professionnels, explique Laurent Radix, le directeur général de Digital Virgo.

 
© Droits réservés

Atlantico Business : Quelles recettes avez-vous appliqué pour gérer cette transition vers le web ?


Laurent Radix : Nous avons travaillé de manière assez simple : avec du bon sens, du travail et de la pertinence dans le digital, qui est l’essence même  du groupe Digital Virgo. Nous avons racheté la marque en janvier 2012, suite au dépôt de bilan. Nous avons mis fin à la version papier. Ce qui nous intéressait c’était surtout la marque. Que ce soit sur le web ou sur les activités off-line, la marque est très importante. Nous avons refondu le site de manière beaucoup plus claire et avons rebâti des offres pour les professionnels, du coup, on arrive aujourd’hui à bon un positionnement avec une équipe assez réduite : on frôle les 3 millions de visiteurs uniques, on est à 850 000 annonces.

Désormais, Paru Vendu est un site d’annonce généraliste multithématique, deuxième sur les petites annonces en France après Le Bon Coin, le troisième en immobilier, et en voiture quasiment le 4ème.

Et sur le business model ?


Notre business model n’est pas du tout sur les particuliers mais sur les professionnels. Nous avons trois sources de revenus. La première, c’est la publicité sur le site. On sait tous que les revenus publicitaires sont en phase décroissante sur le web. Même si les régies publicitaires sont fortes en matière d’imagination, la tendance générale reste que c’est un produit qui baisse. Le deuxième axe de notre business model, ce sont nos partenaires. Ils sont vraiment intégrés dans les petites annonces pour les particuliers. Et puis, les abonnements aux professionnels sont la troisième source de revenus. Sur l’immobilier, par exemple, on commence à 75 euros par mois et sur l’automobile à 150 euros par mois.

Sur le secteur, Le Bon Coin canibalise la concurrence. Quelle est votre stratégie ?

La position du Bon Coin est évidemment importante, mais sur les professionnels, elle n’est pas dominante, loin de là. Donc, il fallait trouver un système pour que le particulier qui vienne sur Paru Vendu puisse trouver ce qu’il cherche, qu’on le mette en relation avec les bons professionnels  et que ces professionnels puissent le traiter dans les meilleurs conditions possibles. On a fait en sorte que les deux se joignent. Le Bon Coin est sur 90 % de petites annonces entre particuliers. Seloger est sur quasiment 100 % de professionnels. Nous nous sommes mis au milieu et ça fonctionne. Nous sommes là pour amener du lead. Pas forcément en quantité mais en qualité. Le Bon Coin est une vitrine mais il y a beaucoup trop de curieux, ce n’est pas qualitatif, nous c’est notre force. Par exemple avec des agents immobiliers partenaires, on leur ramène des coordonnées téléphoniques, on accède aux plannings des agences pour prendre rendez-vous directement avec les conseillers immobiliers. Nous avons facilité la prise de contact et, du coup, il n’y a que des gens intéressés.

 Quels sont vos axes de développement ?

Continuer d’être très fort sur la mobilité. On est vraiment multi-support, alors que Le Bon Coin n’est pas sur les tablettes. On fait 15 % de notre audience sur la mobilité aujourd’hui. On va également continuer à proposer nos annonces via des partenaires : on est le site d’annonces du groupe RTL, de Free...
Et puis, même si cela peut paraitre paradoxal, on va se concentrer sur le retour du papier ! Le site de Paru Vendu marche tellement bien que nous avons remonté plus de 160 magasines en Province. Cela fonctionne, et c’est rentable.
Propos recueillis par Julien Gagliardi

Laurent Radix – ParuVendu : "Le Bon Coin ce n’est pas qualitatif, nous c’est notre force"

Au bord du dépôt de bilan il y a 4 ans, ParuVendu se prend désormais la deuxième place de la petite annonce sur internet en France dans un marché dominé par Le Bon Coin. Un sauvetage que l’on doit à Digital Virgo. La société, spécialisée dans le contenu web, a totalement repositionné Paru Vendu. Fini les journaux distribués dans les boites aux lettres des Français : place à l’internet, aux tablettes avec une cible : les professionnels, explique Laurent Radix, le directeur général de Digital Virgo.

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Laurent Radix – ParuVendu : "Le Bon Coin ce n’est pas qualitatif, nous c’est notre force"

Au bord du dépôt de bilan il y a 4 ans, ParuVendu se prend désormais la deuxième place de la petite annonce sur internet en France dans un marché dominé par Le Bon Coin. Un sauvetage que l’on doit à Digital Virgo. La société, spécialisée dans le contenu web, a totalement repositionné Paru Vendu. Fini les journaux distribués dans les boites aux lettres des Français : place à l’internet, aux tablettes avec une cible : les professionnels, explique Laurent Radix, le directeur général de Digital Virgo.

L'interview Atlantico Business

Publié le 15 Mai 2014



Laurent Radix – ParuVendu : "Le Bon Coin ce n’est pas qualitatif, nous c’est notre force"

Atlantico Business : Quelles recettes avez-vous appliqué pour gérer cette transition vers le web ?

Laurent Radix : Nous avons travaillé de manière assez simple : avec du bon sens, du travail et de la pertinence dans le digital, qui est l’essence même  du groupe Digital Virgo. Nous avons racheté la marque en janvier 2012, suite au dépôt de bilan. Nous avons mis fin à la version papier. Ce qui nous intéressait c’était surtout la marque. Que ce soit sur le web ou sur les activités off-line, la marque est très importante. Nous avons refondu le site de manière beaucoup plus claire et avons rebâti des offres pour les professionnels, du coup, on arrive aujourd’hui à bon un positionnement avec une équipe assez réduite : on frôle les 3 millions de visiteurs uniques, on est à 850 000 annonces.
Désormais, Paru Vendu est un site d’annonce généraliste multithématique, deuxième sur les petites annonces en France après Le Bon Coin, le troisième en immobilier, et en voiture quasiment le 4ème.

Et sur le business model ?

Notre business model n’est pas du tout sur les particuliers mais sur les professionnels. Nous avons trois sources de revenus. La première, c’est la publicité sur le site. On sait tous que les revenus publicitaires sont en phase décroissante sur le web. Même si les régies publicitaires sont fortes en matière d’imagination, la tendance générale reste que c’est un produit qui baisse. Le deuxième axe de notre business model, ce sont nos partenaires. Ils sont vraiment intégrés dans les petites annonces pour les particuliers. Et puis, les abonnements aux professionnels sont la troisième source de revenus. Sur l’immobilier, par exemple, on commence à 75 euros par mois et sur l’automobile à 150 euros par mois.

Sur le secteur, Le Bon Coin canibalise la concurrence. Quelle est votre stratégie ?

La position du Bon Coin est évidemment importante, mais sur les professionnels, elle n’est pas dominante, loin de là. Donc, il fallait trouver un système pour que le particulier qui vienne sur Paru Vendu puisse trouver ce qu’il cherche, qu’on le mette en relation avec les bons professionnels  et que ces professionnels puissent le traiter dans les meilleurs conditions possibles. On a fait en sorte que les deux se joignent. Le Bon Coin est sur 90 % de petites annonces entre particuliers. Seloger est sur quasiment 100 % de professionnels. Nous nous sommes mis au milieu et ça fonctionne. Nous sommes là pour amener du lead. Pas forcément en quantité mais en qualité. Le Bon Coin est une vitrine mais il y a beaucoup trop de curieux, ce n’est pas qualitatif, nous c’est notre force. Par exemple avec des agents immobiliers partenaires, on leur ramène des coordonnées téléphoniques, on accède aux plannings des agences pour prendre rendez-vous directement avec les conseillers immobiliers. Nous avons facilité la prise de contact et, du coup, il n’y a que des gens intéressés.

Quels sont vos axes de développement ?

Continuer d’être très fort sur la mobilité. On est vraiment multi-support, alors que Le Bon Coin n’est pas sur les tablettes. On fait 15 % de notre audience sur la mobilité aujourd’hui. On va également continuer à proposer nos annonces via des partenaires : on est le site d’annonces du groupe RTL, de Free...Et puis, même si cela peut paraitre paradoxal, on va se concentrer sur le retour du papier ! Le site de Paru Vendu marche tellement bien que nous avons remonté plus de 160 magasines en Province. Cela fonctionne, et c’est rentable.
Propos recueillis par Julien Gagliardi

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Laurent Radix – ParuVendu : "Le Bon Coin ce n’est pas qualitatif, nous c’est notre force"

Au bord du dépôt de bilan il y a 4 ans, ParuVendu se prend désormais la deuxième place de la petite annonce sur internet en France dans un marché dominé par Le Bon Coin. Un sauvetage que l’on doit à Digital Virgo. La société, spécialisée dans le contenu web, a totalement repositionné Paru Vendu. Fini les journaux distribués dans les boites aux lettres des Français : place à l’internet, aux tablettes avec une cible : les professionnels, explique Laurent Radix, le directeur général de Digital Virgo.

L'interview Atlantico Business

Publié le 15 Mai 2014



Laurent Radix – ParuVendu : "Le Bon Coin ce n’est pas qualitatif, nous c’est notre force"

Atlantico Business : Quelles recettes avez-vous appliqué pour gérer cette transition vers le web ?

Laurent Radix : Nous avons travaillé de manière assez simple : avec du bon sens, du travail et de la pertinence dans le digital, qui est l’essence même  du groupe Digital Virgo. Nous avons racheté la marque en janvier 2012, suite au dépôt de bilan. Nous avons mis fin à la version papier. Ce qui nous intéressait c’était surtout la marque. Que ce soit sur le web ou sur les activités off-line, la marque est très importante. Nous avons refondu le site de manière beaucoup plus claire et avons rebâti des offres pour les professionnels, du coup, on arrive aujourd’hui à bon un positionnement avec une équipe assez réduite : on frôle les 3 millions de visiteurs uniques, on est à 850 000 annonces.
Désormais, Paru Vendu est un site d’annonce généraliste multithématique, deuxième sur les petites annonces en France après Le Bon Coin, le troisième en immobilier, et en voiture quasiment le 4ème.

Et sur le business model ?

Notre business model n’est pas du tout sur les particuliers mais sur les professionnels. Nous avons trois sources de revenus. La première, c’est la publicité sur le site. On sait tous que les revenus publicitaires sont en phase décroissante sur le web. Même si les régies publicitaires sont fortes en matière d’imagination, la tendance générale reste que c’est un produit qui baisse. Le deuxième axe de notre business model, ce sont nos partenaires. Ils sont vraiment intégrés dans les petites annonces pour les particuliers. Et puis, les abonnements aux professionnels sont la troisième source de revenus. Sur l’immobilier, par exemple, on commence à 75 euros par mois et sur l’automobile à 150 euros par mois.

Sur le secteur, Le Bon Coin canibalise la concurrence. Quelle est votre stratégie ?

La position du Bon Coin est évidemment importante, mais sur les professionnels, elle n’est pas dominante, loin de là. Donc, il fallait trouver un système pour que le particulier qui vienne sur Paru Vendu puisse trouver ce qu’il cherche, qu’on le mette en relation avec les bons professionnels  et que ces professionnels puissent le traiter dans les meilleurs conditions possibles. On a fait en sorte que les deux se joignent. Le Bon Coin est sur 90 % de petites annonces entre particuliers. Seloger est sur quasiment 100 % de professionnels. Nous nous sommes mis au milieu et ça fonctionne. Nous sommes là pour amener du lead. Pas forcément en quantité mais en qualité. Le Bon Coin est une vitrine mais il y a beaucoup trop de curieux, ce n’est pas qualitatif, nous c’est notre force. Par exemple avec des agents immobiliers partenaires, on leur ramène des coordonnées téléphoniques, on accède aux plannings des agences pour prendre rendez-vous directement avec les conseillers immobiliers. Nous avons facilité la prise de contact et, du coup, il n’y a que des gens intéressés.

Quels sont vos axes de développement ?

Continuer d’être très fort sur la mobilité. On est vraiment multi-support, alors que Le Bon Coin n’est pas sur les tablettes. On fait 15 % de notre audience sur la mobilité aujourd’hui. On va également continuer à proposer nos annonces via des partenaires : on est le site d’annonces du groupe RTL, de Free...Et puis, même si cela peut paraitre paradoxal, on va se concentrer sur le retour du papier ! Le site de Paru Vendu marche tellement bien que nous avons remonté plus de 160 magasines en Province. Cela fonctionne, et c’est rentable.
Propos recueillis par Julien Gagliardi

Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/paruvendu-bon-coin-est-pas-qualitatif-c-est-notre-force-1562823.html#CQDkvoWVTrfc0F8O.99