Laurent Radix – ParuVendu : "Le Bon Coin ce n’est pas qualitatif, nous c’est notre force"
Au
bord du dépôt de bilan il y a 4 ans, ParuVendu se prend désormais
la deuxième place de la petite annonce sur internet en France dans
un marché dominé par Le Bon Coin. Un sauvetage que l’on doit à
Digital Virgo. La société, spécialisée dans le contenu web, a
totalement repositionné Paru Vendu. Fini les journaux distribués
dans les boites aux lettres des Français : place à l’internet,
aux tablettes avec une cible : les professionnels, explique Laurent
Radix, le directeur général de Digital Virgo.
© Droits réservés |
Atlantico Business : Quelles recettes avez-vous appliqué pour gérer cette transition vers le web ?
Laurent Radix : Nous avons travaillé de
manière assez simple : avec du bon sens, du travail et de la
pertinence dans le digital, qui est l’essence même du groupe
Digital Virgo. Nous avons racheté la marque en janvier 2012, suite
au dépôt de bilan. Nous avons mis fin à la version papier. Ce qui
nous intéressait c’était surtout la marque. Que ce soit sur le
web ou sur les activités off-line, la marque est très importante.
Nous avons refondu le site de manière beaucoup plus claire et avons
rebâti des offres pour les professionnels, du coup, on arrive
aujourd’hui à bon un positionnement avec une équipe assez réduite
: on frôle les 3 millions de visiteurs uniques, on est à 850 000
annonces.
Désormais, Paru Vendu est un site d’annonce
généraliste multithématique, deuxième sur les petites annonces en
France après Le Bon Coin, le troisième en immobilier, et en voiture
quasiment le 4ème.
Et sur le business model ?
Notre business model n’est pas du tout sur
les particuliers mais sur les professionnels. Nous avons trois
sources de revenus. La première, c’est la publicité sur le site.
On sait tous que les revenus publicitaires sont en phase décroissante
sur le web. Même si les régies publicitaires sont fortes en matière
d’imagination, la tendance générale reste que c’est un produit
qui baisse. Le deuxième axe de notre business model, ce sont nos
partenaires. Ils sont vraiment intégrés dans les petites annonces
pour les particuliers. Et puis, les abonnements aux professionnels
sont la troisième source de revenus. Sur l’immobilier, par
exemple, on commence à 75 euros par mois et sur l’automobile à
150 euros par mois.
Sur le secteur, Le Bon Coin canibalise la concurrence. Quelle est votre stratégie ?
La position du Bon Coin est évidemment
importante, mais sur les professionnels, elle n’est pas dominante,
loin de là. Donc, il fallait trouver un système pour que le
particulier qui vienne sur Paru Vendu puisse trouver ce qu’il
cherche, qu’on le mette en relation avec les bons professionnels
et que ces professionnels puissent le traiter dans les meilleurs
conditions possibles. On a fait en sorte que les deux se joignent. Le
Bon Coin est sur 90 % de petites annonces entre particuliers. Seloger
est sur quasiment 100 % de professionnels. Nous nous sommes mis au
milieu et ça fonctionne. Nous sommes là pour amener du lead. Pas
forcément en quantité mais en qualité. Le Bon Coin est une vitrine
mais il y a beaucoup trop de curieux, ce n’est pas qualitatif, nous
c’est notre force. Par exemple avec des agents immobiliers
partenaires, on leur ramène des coordonnées téléphoniques, on
accède aux plannings des agences pour prendre rendez-vous
directement avec les conseillers immobiliers. Nous avons facilité la
prise de contact et, du coup, il n’y a que des gens intéressés.
Quels sont vos axes de développement ?
Continuer d’être très fort sur la mobilité.
On est vraiment multi-support, alors que Le Bon Coin n’est pas sur
les tablettes. On fait 15 % de notre audience sur la mobilité
aujourd’hui. On va également continuer à proposer nos annonces
via des partenaires : on est le site d’annonces du groupe RTL, de
Free...
Et puis, même si cela peut paraitre paradoxal, on va se concentrer sur le retour du papier ! Le site de Paru Vendu marche tellement bien que nous avons remonté plus de 160 magasines en Province. Cela fonctionne, et c’est rentable.
Et puis, même si cela peut paraitre paradoxal, on va se concentrer sur le retour du papier ! Le site de Paru Vendu marche tellement bien que nous avons remonté plus de 160 magasines en Province. Cela fonctionne, et c’est rentable.
Propos
recueillis par Julien
Gagliardi
Laurent Radix – ParuVendu : "Le Bon Coin ce n’est pas qualitatif, nous c’est notre force"
Au
bord du dépôt de bilan il y a 4 ans, ParuVendu se prend désormais la
deuxième place de la petite annonce sur internet en France dans un
marché dominé par Le Bon Coin. Un sauvetage que l’on doit à Digital
Virgo. La société, spécialisée dans le contenu web, a totalement
repositionné Paru Vendu. Fini les journaux distribués dans les boites
aux lettres des Français : place à l’internet, aux tablettes avec une
cible : les professionnels, explique Laurent Radix, le directeur général
de Digital Virgo.
Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/paruvendu-bon-coin-est-pas-qualitatif-c-est-notre-force-1562823.html#CQDkvoWVTrfc0F8O.99
Laurent Radix – ParuVendu : "Le Bon Coin ce n’est pas qualitatif, nous c’est notre force"
Au
bord du dépôt de bilan il y a 4 ans, ParuVendu se prend désormais la
deuxième place de la petite annonce sur internet en France dans un
marché dominé par Le Bon Coin. Un sauvetage que l’on doit à Digital
Virgo. La société, spécialisée dans le contenu web, a totalement
repositionné Paru Vendu. Fini les journaux distribués dans les boites
aux lettres des Français : place à l’internet, aux tablettes avec une
cible : les professionnels, explique Laurent Radix, le directeur général
de Digital Virgo.
L'interview Atlantico Business
Atlantico Business : Quelles recettes avez-vous appliqué pour gérer cette transition vers le web ?
Laurent Radix : Nous avons travaillé de manière assez
simple : avec du bon sens, du travail et de la pertinence dans le
digital, qui est l’essence même du groupe Digital Virgo. Nous avons
racheté la marque en janvier 2012, suite au dépôt de bilan. Nous avons
mis fin à la version papier. Ce qui nous intéressait c’était surtout la
marque. Que ce soit sur le web ou sur les activités off-line, la marque
est très importante. Nous avons refondu le site de manière beaucoup plus
claire et avons rebâti des offres pour les professionnels, du coup, on
arrive aujourd’hui à bon un positionnement avec une équipe assez réduite
: on frôle les 3 millions de visiteurs uniques, on est à 850 000
annonces.
Désormais,
Paru Vendu est un site d’annonce généraliste multithématique, deuxième
sur les petites annonces en France après Le Bon Coin, le troisième en
immobilier, et en voiture quasiment le 4ème.
Et sur le business model ?
Notre business model n’est pas du tout sur les
particuliers mais sur les professionnels. Nous avons trois sources de
revenus. La première, c’est la publicité sur le site. On sait tous que
les revenus publicitaires sont en phase décroissante sur le web. Même si
les régies publicitaires sont fortes en matière d’imagination, la
tendance générale reste que c’est un produit qui baisse. Le deuxième axe
de notre business model, ce sont nos partenaires. Ils sont vraiment
intégrés dans les petites annonces pour les particuliers. Et puis, les
abonnements aux professionnels sont la troisième source de revenus. Sur
l’immobilier, par exemple, on commence à 75 euros par mois et sur
l’automobile à 150 euros par mois.
Sur le secteur, Le Bon Coin canibalise la concurrence. Quelle est votre stratégie ?
La position du Bon Coin est évidemment importante,
mais sur les professionnels, elle n’est pas dominante, loin de là. Donc,
il fallait trouver un système pour que le particulier qui vienne sur
Paru Vendu puisse trouver ce qu’il cherche, qu’on le mette en relation
avec les bons professionnels et que ces professionnels puissent le
traiter dans les meilleurs conditions possibles. On a fait en sorte que
les deux se joignent. Le Bon Coin est sur 90 % de petites annonces entre
particuliers. Seloger est sur quasiment 100 % de professionnels. Nous
nous sommes mis au milieu et ça fonctionne. Nous sommes là pour amener
du lead. Pas forcément en quantité mais en qualité. Le Bon Coin est une
vitrine mais il y a beaucoup trop de curieux, ce n’est pas qualitatif,
nous c’est notre force. Par exemple avec des agents immobiliers
partenaires, on leur ramène des coordonnées téléphoniques, on accède aux
plannings des agences pour prendre rendez-vous directement avec les
conseillers immobiliers. Nous avons facilité la prise de contact et, du
coup, il n’y a que des gens intéressés.
Quels sont vos axes de développement ?
Continuer d’être très fort sur la mobilité. On est
vraiment multi-support, alors que Le Bon Coin n’est pas sur les
tablettes. On fait 15 % de notre audience sur la mobilité aujourd’hui.
On va également continuer à proposer nos annonces via des partenaires :
on est le site d’annonces du groupe RTL, de Free...Et puis, même si cela
peut paraitre paradoxal, on va se concentrer sur le retour du papier !
Le site de Paru Vendu marche tellement bien que nous avons remonté plus
de 160 magasines en Province. Cela fonctionne, et c’est rentable.
Propos recueillis par Julien Gagliardi
Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/paruvendu-bon-coin-est-pas-qualitatif-c-est-notre-force-1562823.html#CQDkvoWVTrfc0F8O.99
Laurent Radix – ParuVendu : "Le Bon Coin ce n’est pas qualitatif, nous c’est notre force"
Au
bord du dépôt de bilan il y a 4 ans, ParuVendu se prend désormais la
deuxième place de la petite annonce sur internet en France dans un
marché dominé par Le Bon Coin. Un sauvetage que l’on doit à Digital
Virgo. La société, spécialisée dans le contenu web, a totalement
repositionné Paru Vendu. Fini les journaux distribués dans les boites
aux lettres des Français : place à l’internet, aux tablettes avec une
cible : les professionnels, explique Laurent Radix, le directeur général
de Digital Virgo.
L'interview Atlantico Business
Atlantico Business : Quelles recettes avez-vous appliqué pour gérer cette transition vers le web ?
Laurent Radix : Nous avons travaillé de manière assez
simple : avec du bon sens, du travail et de la pertinence dans le
digital, qui est l’essence même du groupe Digital Virgo. Nous avons
racheté la marque en janvier 2012, suite au dépôt de bilan. Nous avons
mis fin à la version papier. Ce qui nous intéressait c’était surtout la
marque. Que ce soit sur le web ou sur les activités off-line, la marque
est très importante. Nous avons refondu le site de manière beaucoup plus
claire et avons rebâti des offres pour les professionnels, du coup, on
arrive aujourd’hui à bon un positionnement avec une équipe assez réduite
: on frôle les 3 millions de visiteurs uniques, on est à 850 000
annonces.
Désormais,
Paru Vendu est un site d’annonce généraliste multithématique, deuxième
sur les petites annonces en France après Le Bon Coin, le troisième en
immobilier, et en voiture quasiment le 4ème.
Et sur le business model ?
Notre business model n’est pas du tout sur les
particuliers mais sur les professionnels. Nous avons trois sources de
revenus. La première, c’est la publicité sur le site. On sait tous que
les revenus publicitaires sont en phase décroissante sur le web. Même si
les régies publicitaires sont fortes en matière d’imagination, la
tendance générale reste que c’est un produit qui baisse. Le deuxième axe
de notre business model, ce sont nos partenaires. Ils sont vraiment
intégrés dans les petites annonces pour les particuliers. Et puis, les
abonnements aux professionnels sont la troisième source de revenus. Sur
l’immobilier, par exemple, on commence à 75 euros par mois et sur
l’automobile à 150 euros par mois.
Sur le secteur, Le Bon Coin canibalise la concurrence. Quelle est votre stratégie ?
La position du Bon Coin est évidemment importante,
mais sur les professionnels, elle n’est pas dominante, loin de là. Donc,
il fallait trouver un système pour que le particulier qui vienne sur
Paru Vendu puisse trouver ce qu’il cherche, qu’on le mette en relation
avec les bons professionnels et que ces professionnels puissent le
traiter dans les meilleurs conditions possibles. On a fait en sorte que
les deux se joignent. Le Bon Coin est sur 90 % de petites annonces entre
particuliers. Seloger est sur quasiment 100 % de professionnels. Nous
nous sommes mis au milieu et ça fonctionne. Nous sommes là pour amener
du lead. Pas forcément en quantité mais en qualité. Le Bon Coin est une
vitrine mais il y a beaucoup trop de curieux, ce n’est pas qualitatif,
nous c’est notre force. Par exemple avec des agents immobiliers
partenaires, on leur ramène des coordonnées téléphoniques, on accède aux
plannings des agences pour prendre rendez-vous directement avec les
conseillers immobiliers. Nous avons facilité la prise de contact et, du
coup, il n’y a que des gens intéressés.
Quels sont vos axes de développement ?
Continuer d’être très fort sur la mobilité. On est
vraiment multi-support, alors que Le Bon Coin n’est pas sur les
tablettes. On fait 15 % de notre audience sur la mobilité aujourd’hui.
On va également continuer à proposer nos annonces via des partenaires :
on est le site d’annonces du groupe RTL, de Free...Et puis, même si cela
peut paraitre paradoxal, on va se concentrer sur le retour du papier !
Le site de Paru Vendu marche tellement bien que nous avons remonté plus
de 160 magasines en Province. Cela fonctionne, et c’est rentable.
Propos recueillis par Julien Gagliardi
Read more at http://www.atlantico.fr/decryptage/paruvendu-bon-coin-est-pas-qualitatif-c-est-notre-force-1562823.html#CQDkvoWVTrfc0F8O.99