Manifestation
nationale
devant l'Assemblée Nationale
le mardi 15 octobre 2013
devant l'Assemblée Nationale
le mardi 15 octobre 2013
à l'appel de la
confédération FO
pour exiger le retrait de lacontre-réforme des retraites
pour exiger le retrait de lacontre-réforme des retraites
Le système capitaliste, que les bien-pensants
appellent maintenant «économie de marché», est fondé avant toute autre chose
sur la recherche du plus grand profit. Les travailleurs louent leur force de
travail mais pas leur production. Une heure de travail aujourd’hui n’a plus
rien à voir en termes de productivité avec une heure de travail il y a 50 ans.
Sans remonter aussi loin, en 1995 il fallait 25,7 heures pour construire une
automobile. 8 ans plus tard, en 2003, il n’en faut plus que 13,7, soit presque
moitié moins !
Bavasser sur l’espérance de vie, c’est tromper
les gens. Si l’on prenait comme critère ces progrès considérables en matière de
productivité, nous pourrions travailler 10 fois, 20 fois moins longtemps. La
durée hebdomadaire pourrait descendre bien en-deçà des 35 heures, et la durée de
cotisations pour la retraite revenir aux 37,5 années d’avant la réforme
Balladur et même diminuer.
Si tel n’est pas le cas, ce n’est pas parce que
ce n’est pas possible, encore moins du fait de l’allongement de l’espérance de
vie, mais tout simplement parce que ce n’est pas l’intérêt du patronat.
Dans le système capitaliste, pour maintenir un
taux d’exploitation maximum, donc la plus grande rentabilité, il est préférable
de faire travailler les salariés le plus longtemps possible en les payant le
moins possible et parallèlement de maintenir une masse énorme de chômeurs.
Formulés ainsi, ces propos peuvent sembler
excessifs, et pourtant c’est bien ce que nous vivons chaque jour.
Par exemple, le fameux «miracle allemand», dont
on nous rebat les oreilles régulièrement, est fondé entre autres sur
l’existence de 25% de travailleurs pauvres, d’une armée de salariés importés
des pays de l’Est rémunérés 4€ de l’heure.
En France, le gouvernement a décidé d’emprunter
le même chemin. C’est le sens de l’ANI il y a quelques mois, mais aussi de
cette nouvelle contre-réforme des retraites.
Afin de désamorcer la colère des travailleurs,
le gouvernement n’a pas osé aller aussi loin que le souhaitait Bruxelles. Il a
même, semble t-il, pris en compte quelques-unes de nos remarques. Mais ces
inflexions sont marginales et parfois discutables. L’essentiel reste
inacceptable.
Cette réforme prolonge et aggrave les
précédentes. Il est donc logique que nous en exigions le retrait, comme nous
l’avons fait en particulier en 2010 pour le plan Fillon.
Pour notre part, parce que nous sommes
indépendants, nous n’avons aucune raison d’être plus conciliants avec ce
gouvernement qu’avec un autre. Son projet comme les précédents s’inscrit
pleinement dans la politique de rigueur, il doit donc être retiré purement et
simplement.
C’est pourquoi le Comité Confédéral National de
FO a décidé d’appeler à un rassemblement à Paris le 15 octobre à l’occasion du
débat parlementaire.
Le 10 septembre, nous avons manifesté pour
exiger le retrait de cette contre-réforme. Nous étions avec la CGT, la FSU et
Solidaires.
Il est normal que chaque organisation prenne ses
propres initiatives. Mais il est également souhaitable qu’à certains moments
nous nous retrouvions ensemble, dès lors que nous sommes d’accord sur les
objectifs à atteindre.
Nous savons que le gouvernement a décidé de
poursuivre la politique de rigueur, et que seul le rapport de force pourra le
faire reculer.
Le 15 octobre, pour dire
non à la rigueur, nous demanderons le retrait du projet de loi. C’est ainsi que
nous affirmerons notre place d’organisation libre et indépendante. La classe
ouvrière n’a pas d’autre issue que la mobilisation générale.
à l'appel de la
confédération FO
pour exiger le retrait de la
contre-réforme des retraites
contre-réforme des retraites
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