Le groupe Rossel reprend le pôle
Champagne-Ardenne-Picardie
de Hersant
Publié le 20.10.2012
Les publications du pôle CAP (Champagne-Ardenne-Picardie) du Groupe Hersant Média (GHM) devraient passer dans le giron du groupe belge Rossel, poursuivant le démembrement des restes de l'empire Hersant, quelques mois après l'échec des négociations globales de reprise du groupe. | Pierre-Yves Thienpont
Les publications du pôle CAP
(Champagne-Ardenne-Picardie) du Groupe Hersant Média (GHM) devraient
passer dans le giron du groupe belge Rossel, poursuivant le démembrement
des restes de l'empire Hersant, quelques mois après l'échec des
négociations globales de reprise du groupe.
Rossel, qui contrôle déjà le groupe de presse nordiste La Voix, détiendra également, après ce rachat annoncé samedi dans un communiqué, les titres L'Union-L'Ardennais, L'Est Eclair, Libération Champagne et L'Aisne nouvelle, ainsi que la radio Champagne FM.
Les journaux du pôle CAP avec leurs 13 éditions représentent une audience de près de 600.000 lecteurs jour et une diffusion quotidienne, sept jours sur sept, de près de 140.000 journaux. Le groupe Rossel couvrira avec cette acquisition un territoire français de près de 7 millions d'habitants.
"L'acquisition reste encore à être validée, en début de semaine prochaine, par les banques créancières de GHM, ses modalités étant couvertes par une clause de confidentialité", a précisé Rossel dans son communiqué.
GHM, de son côté, a confirmé avoir engagé "de nouvelles discussions avec le groupe Rossel, dont les termes devront recevoir, dans les prochains jours, l'accord des banques créancières" et rappelle qu'il lui "appartiendra ensuite de procéder à la procédure d'information-consultation des représentants du personnel".
"Nous avons toujours voulu favoriser en France un développement par phase et par complémentarité géographique", a expliqué à l'AFP Bernard Marchant, administrateur délégué de Rossel.
Le groupe belge, dont les principaux fleurons sont le quotidien belge Le Soir et le nordiste La Voix du Nord, avait renoncé en juin au rapprochement envisagé avec l'ensemble du groupe Hersant Média (qui comprend également un pôle PACA avec notamment La Provence et Nice-Matin). Les deux entreprises avaient alors accusé la CGT d'avoir fait capoter le projet.
Le projet de reprise devait s'accompagner de la suppression de 220 postes sur les 640 emplois dans le pôle CAP, dont les pertes fin 2012 devraient s'élever à 7,5 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 60 millions, selon les syndicats.
"Des problèmes à l'Union n'ont toujours pas été réglés, il y aura nécessairement des discussions à engager pour un plan social", a poursuivi M. Marchant.
"Il va falloir que le groupe Rossel nous présente son projet industriel et social mais s'il revient avec le même état d'esprit qu'en juin en supprimant autant d'emplois, cela va mal se passer", a prévenu à l'AFP Emmanuel Busson, le délégué du personnel Filpac-CGT de l'Union.
"Rossel ne se marie plus avec un malade il rachète une entreprise, on ne peut qu'espérer que la facture sociale sera bien moins élevée que ce qui avait été annoncé lors du projet de rapprochement", a souligné Philippe Mellet, délégué du personnel SNJ.
L'ex-propriétaire de France Soir, le promoteur immobilier Jean-Pierre Brunois était également candidat au rachat du pôle CAP.
Après l'échec des négociations avec Rossel, le groupe Hersant qui cherchait un accord avec ses 17 banques créancières pour une dette estimée à quelque 215 millions d'euros, avait opté pour une solution de vente à la découpe.
"Aujourd'hui, nous n'avons pas l'ambition d'investir directement sur les autres journaux du groupe Hersant", a précisé Bernard Marchant.
En juillet dernier, GHM avait cédé ses titres de Polynésie, soit deux quotidiens de cette collectivité française du Pacifique, une radio et plusieurs magazines à trois hommes d'affaires polynésiens.
Un de ses anciens fleurons Paris Normandie et les journaux associés, en redressement judiciaire, avaient été repris en août par les journalistes Xavier Ellie et Denis Huertas, moyennant quelques licenciements parmi les 357 salariés.
Avant le démembrement du groupe, GHM était à la tête de 27 titres de presse (métropole et outre-mer) totalisant plus de 750.000 exemplaires quotidiens et quatre télévisions locales avec 7.000 collaborateurs pour un chiffre d'affaires de 900 millions d'euros.
Rossel, qui contrôle déjà le groupe de presse nordiste La Voix, détiendra également, après ce rachat annoncé samedi dans un communiqué, les titres L'Union-L'Ardennais, L'Est Eclair, Libération Champagne et L'Aisne nouvelle, ainsi que la radio Champagne FM.
Les journaux du pôle CAP avec leurs 13 éditions représentent une audience de près de 600.000 lecteurs jour et une diffusion quotidienne, sept jours sur sept, de près de 140.000 journaux. Le groupe Rossel couvrira avec cette acquisition un territoire français de près de 7 millions d'habitants.
"L'acquisition reste encore à être validée, en début de semaine prochaine, par les banques créancières de GHM, ses modalités étant couvertes par une clause de confidentialité", a précisé Rossel dans son communiqué.
GHM, de son côté, a confirmé avoir engagé "de nouvelles discussions avec le groupe Rossel, dont les termes devront recevoir, dans les prochains jours, l'accord des banques créancières" et rappelle qu'il lui "appartiendra ensuite de procéder à la procédure d'information-consultation des représentants du personnel".
"Nous avons toujours voulu favoriser en France un développement par phase et par complémentarité géographique", a expliqué à l'AFP Bernard Marchant, administrateur délégué de Rossel.
Le groupe belge, dont les principaux fleurons sont le quotidien belge Le Soir et le nordiste La Voix du Nord, avait renoncé en juin au rapprochement envisagé avec l'ensemble du groupe Hersant Média (qui comprend également un pôle PACA avec notamment La Provence et Nice-Matin). Les deux entreprises avaient alors accusé la CGT d'avoir fait capoter le projet.
Le projet de reprise devait s'accompagner de la suppression de 220 postes sur les 640 emplois dans le pôle CAP, dont les pertes fin 2012 devraient s'élever à 7,5 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 60 millions, selon les syndicats.
"Des problèmes à l'Union n'ont toujours pas été réglés, il y aura nécessairement des discussions à engager pour un plan social", a poursuivi M. Marchant.
"Il va falloir que le groupe Rossel nous présente son projet industriel et social mais s'il revient avec le même état d'esprit qu'en juin en supprimant autant d'emplois, cela va mal se passer", a prévenu à l'AFP Emmanuel Busson, le délégué du personnel Filpac-CGT de l'Union.
"Rossel ne se marie plus avec un malade il rachète une entreprise, on ne peut qu'espérer que la facture sociale sera bien moins élevée que ce qui avait été annoncé lors du projet de rapprochement", a souligné Philippe Mellet, délégué du personnel SNJ.
L'ex-propriétaire de France Soir, le promoteur immobilier Jean-Pierre Brunois était également candidat au rachat du pôle CAP.
Après l'échec des négociations avec Rossel, le groupe Hersant qui cherchait un accord avec ses 17 banques créancières pour une dette estimée à quelque 215 millions d'euros, avait opté pour une solution de vente à la découpe.
"Aujourd'hui, nous n'avons pas l'ambition d'investir directement sur les autres journaux du groupe Hersant", a précisé Bernard Marchant.
En juillet dernier, GHM avait cédé ses titres de Polynésie, soit deux quotidiens de cette collectivité française du Pacifique, une radio et plusieurs magazines à trois hommes d'affaires polynésiens.
Un de ses anciens fleurons Paris Normandie et les journaux associés, en redressement judiciaire, avaient été repris en août par les journalistes Xavier Ellie et Denis Huertas, moyennant quelques licenciements parmi les 357 salariés.
Avant le démembrement du groupe, GHM était à la tête de 27 titres de presse (métropole et outre-mer) totalisant plus de 750.000 exemplaires quotidiens et quatre télévisions locales avec 7.000 collaborateurs pour un chiffre d'affaires de 900 millions d'euros.
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