mardi 17 novembre 2015

Mardi 17 Novembre 2015 - FRANCE GUYANE - L'imprimerie de France-Guyane fête ses 10 ans

L'imprimerie de France-Guyane
fête ses 10 ans

P.R.Mardi 17 novembre 2015

L'équipe de l'imprimerie de France-Guyane, en 2005 (photos d'archives)
Il y a dix ans, jour pour jour, notre quotidien inaugurait son unité de production de Cabassou, à Cayenne. Une révolution technologique qui permettait alors d'offrir un journal plus réactif et tout en couleur

(photos d'archives)

C'était le 18 novembre 2005. L'imprimerie de France-Guyane ouvrait enfin ses portes à Cabassou, 30 ans après l'installation du journal en Guyane. Un travail de plusieurs années porté par des hommes comme Raymond Ozier-Lafontaine et Michel De Jaham. Auparavant imprimé en Martinique, notre journal l'était désormais en Guyane. Fini, alors, le décalage avec l'actualité, grâce à six éditions par semaine au lieu de cinq. Une grande avancée pour nos lecteurs, qui en finissaient ainsi avec les informations « périmées » et redécouvraient le mot « hier » dans nos colonnes. Onze imprimeurs étaient embauchés pour l'occasion, soit autant d'emplois créés.
Aujourd'hui, dix ans plus tard, l'équipe de l'imprimerie est constituée de treize personnes. Quelques-uns sont présents depuis le début, comme Franck Francis, Jean-Michel Coutard, Wilfried Wyfhoeven ou Teddy Zabeau. Ce dernier est arrivé à Cabassou en tant que technicien de maintenance. Il est aujourd'hui responsable de l'unité de production : « Ces dix années sont passées vite, commente-t-il. Quelques-uns sont partis, d'autres se sont greffés.
Chaque sortie est accueillie avec la même joie » , déclare le responsable, qui insiste sur la qualité du papier du journal : « France-Guyane est un des seuls quotidiens à sortir tout en couleurs et avec un papier d'une telle qualité. »

LES PANNES, « UNE ANGOISSE AU QUOTIDIEN »

Didier Langlet et Giovanni Hodebourg sont arrivés après l'ouverture. Non diplômés aux métiers de l'imprimerie, les deux se sont formés sur le tas. « Nous nous efforçons tous les jours de faire un journal de qualité, quoi qu'il arrive, commente Giovanni. La presse est indispensable à la vie d'un pays, c'est pour cela que nous travaillons d'arrache-pied. »
Impossible pour Teddy de ne pas évoquer les pannes, impondérables à la vie d'une imprimerie. Ainsi, en 2013, France-Guyane n'avait pu paraître durant près de trois semaines, suite à une grosse panne. « Une angoisse au quotidien » , avoue Teddy. « La seule chose qui nous permettrait d'être plus sereins serait le doublement de chaque machine... souffle-t-il. L'avenir passera par les investissements, par plus de formations pour le personnel, afin d'augmenter le tirage et la pagination, et de répondre au mieux aux attentes de nos lecteurs et de nos annonceurs... Au-delà de l'aspect professionnel, il y a des vies qui se sont construites ici. Il y a eu des naissances, des personnes qui se sont installées, d'autres ont appris un métier qu'ils ne connaissaient pas au départ... Malgré les aléas, l'aventure est positive et continue. »

TÉMOIGNAGE - Raymond Ozier-Lafontaine se souvient

« C'est un projet qui a démarré en 2003, se souvient Raymond Ozier-Lafontaine, secrétaire général deFrance-Guyane de l'époque. Le groupe Hersant Média, à Paris, parlait de fermer le journal. Faire venir le journal de Martinique tous les jours coûtait trop cher. Des personnes comme Bruno Francesci et moi ont réussi à persuader le groupe de nous laisser une chance. Nous avons établi un business plan. Avec Michel De Jaham, nous sommes allés en Suisse pour chercher une machine adaptée à nos besoins : une Komori d'occasion. Nous l'avons réparée et rapatriée en Guyane. Finalement, l'investissement était largement justifié, puisqu'après l'ouverture de l'imprimerie, nous avons doublé les ventes, ainsi que le nombre de points de ventes. Aujourd'hui, nous couvrons presque toute la Guyane. L'ouverture de cette imprimerie a été un événement pour la Guyane, qui a été saluée par la classe politique... »

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